Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts

Здесь есть возможность читать онлайн «Jean-Christophe Grangé - La Terre des morts» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2018, ISBN: 2018, Издательство: Éditions Albin Michel, Жанр: Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

La Terre des morts: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «La Terre des morts»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Quand le commandant Corso est chargé d'enquêter sur une série de meurtres de strip-teaseuses, il pense avoir affaire à une traque criminelle classique.
Il a tort : c'est d'un duel qu'il s'agit. Un combat à mort avec son principal suspect, Philippe Sobieski, peintre, débauché, assassin.
Mais ce duel est bien plus encore : une plongée dans les méandres du porno, du bondage et de la perversité sous toutes ses formes. Un vertige noir dans lequel Corso se perdra lui-même, apprenant à ses dépens qu'un assassin peut en cacher un autre, et que la réalité d'un flic peut totalement basculer, surtout quand il s'agit de la jouissance par le Mal.

La Terre des morts — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «La Terre des morts», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Un boleto por favor, demanda-t-il à la caisse.

Il n’avait pas l’intention de se faire remarquer, encore moins de sortir sa carte de flic. Premier objectif : accéder aux petites toiles rouges. Ensuite, il verrait ce qu’il pourrait obtenir des gardiens. Mais sans l’aide de la police espagnole, il n’irait pas bien loin. Sans compter qu’il avait peut-être tout faux depuis le départ.

¿Quieres entrar ?

Un groom en livrée lui désignait un ascenseur à l’ancienne, avec garde-corps en fer forgé noir et portes palières de bois verni. Corso accepta : les toiles de Goya étaient au troisième étage.

Durant quelques secondes, il fut transporté dans un autre temps. La cabine lambrissée était dotée d’une banquette noire, d’un boîtier de commande nacré et de miroirs biseautés renvoyant des éclairs vers la cage d’escalier.

Corso sourit et sentit revenir sa confiance en son expédition. À chaque étage, il se rapprochait de l’univers fantasmatique du tueur.

22

Corso traversa une première salle qui regroupait des peintures religieuses du Siècle d’or. Dans la suivante, trônaient des figures de la cour d’Espagne de la même époque : fraises, pourpoints et perles… Quelques touristes déambulaient avec cet air recueilli des pèlerins parvenus au site sacré. Avec leurs shorts et leurs sandales, ils étaient plutôt ridicules mais il n’était pas mieux, vêtu de noir en plein été, comme pour un concert du Hellfest.

Dans la troisième salle, il repéra les tableaux rouges qui semblaient perdus, côte à côte, sur un grand mur blanc. On ne pouvait se méprendre sur leur valeur : un cordon de velours interdisait qu’on s’en approche. Il n’avait jamais fait attention à leurs dimensions, pourtant bien précisées dans les articles, et elles lui semblèrent minuscules. Sans doute moins de 50 centimètres de hauteur pour à peine 30 de largeur. Toutefois, quand on se penchait vers eux, les tableaux n’en paraissaient que plus intenses, plus terrifiants. Des purs concentrés de violence.

Les légendes indiquaient sobrement : « Pintura roja n o 1 », « Pintura roja n o 2 », « Pintura roja n o 3 », mais d’après ses lectures, Corso se souvenait que les historiens d’art les avaient respectivement baptisés : Le Cri, La Sorcière, Le Mort

Le plus à gauche représentait le visage balafré dont s’était inspiré, de toute évidence, le tueur de Nina. Un galérien, ou un prisonnier, dont on discernait avec précision, au bas du tableau, les bracelets noirs et les chaînes. Ses commissures s’étiraient douloureusement jusqu’aux oreilles dans un rire avide, à la fois blessure et provocation. On ne savait plus si cet homme souffrait ou jouissait. Son expression pernicieuse — une grimace diabolique à vous glacer les tripes — jouait à plein sur l’ambiguïté. Un initié qui vous regardait du fond de la souffrance en riant de votre ignorance…

Mais le plus prodigieux — et le plus envoûtant —, c’était la dominante pourpre de la toile. Le visage béant émergeait du fond rougeoyant comme un morceau de glaise d’une flaque de boue. Il semblait s’en détacher lentement, irrésistiblement, comme les tirages argentiques jadis se révélaient peu à peu à travers leurs bains chimiques.

Le deuxième tableau ( La Sorcière ) présentait une composition étrange, très novatrice pour l’époque (un peu comme Le Chien des Pinturas negras ). Une ligne de terre (mais ici la couleur rouge évoquait plutôt une pente de lave, un magma incandescent) coupait la toile en deux à l’oblique. De cet axe, jaillissait une tête épouvantable. Des yeux bridés, une figure ratatinée, une chevelure hirsute collée de crasse et de tourbe. La sorcière paraissait rire elle aussi, avec toujours cette même béance, et vous jouer un bon tour de l’autre côté de cette ligne de soufre.

Le Mort offrait des tons plus sombres, les derniers degrés du vermillon et du carmin avant la terre de Sienne. Une agonie couleur de crépuscule. On y discernait un homme sur un lit ou un brancard. Non pas à l’hôpital, plutôt dans une cellule ou une chambre mansardée. Le corps bizarrement incurvé semblait juste ébauché comparé à la stupéfiante présence du visage. Des traits creusés au ciseau, des yeux énormes, un profil raboté — et toujours cette gueule grande ouverte qui cette fois n’évoquait plus le rire mais le néant qui gagnait du terrain à chaque seconde.

À une époque où il se passionnait pour la médecine légale, Corso s’était fadé des traités de médecine du XIX e siècle. Il se souvenait des descriptions de patients au stade tertiaire de la syphilis. Exactement ça : visage rongé, nez dissous, lèvres absorbées, tibias en lames de sabre, déformés par l’infection comme un métal par une température extrême. Goya avait sans doute peint là un syphilitique aperçu dans quelque dispensaire ou hospice.

Tout ça ne lui disait pas grand-chose sur son affaire, mais il était sûr que le tueur était venu là admirer ces œuvres. S’en imprégner. S’en nourrir. Elles avaient été le déclic qui l’avait fait passer à l’acte. Ou bien alors elles lui rappelaient un autre traumatisme, la vraie source de sa pulsion meurtrière…

Il se décida à redescendre au rez-de-chaussée pour interroger les gardiens et voir s’ils n’avaient pas remarqué un visiteur régulier, un admirateur bizarre autour de ces toiles. Il s’engageait dans l’escalier quand un grondement s’éleva des étages inférieurs, grimpant aussitôt dans les aigus au point de devenir un sifflement — le moteur de l’ascenseur. À travers la cage de fer forgé, il vit passer le contrepoids qui descendait à mesure que les pavés de verre du toit de la cabine se rapprochaient. Corso recula par réflexe et suivit des yeux la progression de l’engin.

À cet instant, derrière les vitres de la cabine lambrissée, il aperçut un homme de dos, vêtu d’un costume clair et d’un panama blanc, à côté du groom. En un éclair, il se souvint des paroles de Freud : « Il a une manière spéciale de s’habiller. Des costards blancs, des chapeaux… Le genre maquereau des années 20… » Le maquereau venait de le dépasser, en route pour les sommets.

Corso remonta aussitôt quatre à quatre. Quand il parvint au troisième étage, la double porte venait de se fermer et l’ascenseur redescendait déjà vers le rez-de-chaussée. Corso se rua dans la salle des Pinturas rojas : pas d’homme en blanc. Il fit le tour des autres salles. Des rois, des ducs, des bouffons du Siècle d’or, mais pas de panama. Putain de Dieu .

Il revint encore sur ses pas et inspecta le palier de l’étage. Rien. Pas de toilettes. Pas de bureau. Pas d’autres pièces que ces trois salles. Il plongea son regard dans la fosse où l’ascenseur remontait encore. Il dégringola les marches en réalisant ce qui s’était passé. Le visiteur l’avait repéré — grâce aux miroirs de la cabine. Au troisième étage, il était resté à l’intérieur et avait demandé au groom de redescendre. Sans doute s’était-il simplement accroupi sous un prétexte quelconque le temps que Corso parvienne à l’étage, puis il s’était relevé une fois hors de vue. Plus c’est simple, mieux ça marche .

Impossible d’interroger le liftier, l’appareil filait de nouveau vers les hauteurs. Il préféra tout miser sur le hall et les jardins. Au fil des marches, deux questions : pourquoi le bonhomme s’était-il enfui ? Comment avait-il pu repérer Corso, le connaissait-il ?

Personne au rez-de-chaussée : ni près de la caisse, ni dans la librairie attenante. Il se rua dans les toilettes, hommes, femmes, ouvrit chaque porte. Nada . Enfin, il se précipita dehors. Malgré lui, il fut stoppé net par la lumière qui lui explosa à la gueule, sans parler de la chaleur qui lui brisa carrément les jambes. En retrait dans le hall, alors qu’on commençait à le regarder de travers, il reprit son souffle et bondit de nouveau vers le brasier.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «La Terre des morts»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «La Terre des morts» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Jean-Christophe Grangé - Kaïken
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Miserere
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Vol des cigognes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Serment des limbes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le Passager
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - La Forêt des Mânes
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - L'Empire des loups
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Les Rivières pourpres
Jean-Christophe Grangé
libcat.ru: книга без обложки
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Esclavos de la oscuridad
Jean-Christophe Grangé
Jean-Christophe Grangé - Le concile de pierre
Jean-Christophe Grangé
Отзывы о книге «La Terre des morts»

Обсуждение, отзывы о книге «La Terre des morts» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x