Georges-Jean Arnaud - Les fossoyeurs de liberté

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Le Chili dans les jours qui suivent le coup de force des militaires alors que la Junte au pouvoir impose sa loi.
Le Commander Serge Kovask accompagne une commission sénatoriale d'enquête américaine comme enquêteur. Il connaît bien le Chili, y est déjà venu. Mais il découvre un Santiago complètement transformé, inquiétant.
Les Américains qu'il y rencontre ont tous plus ou moins trempé dans le renversement du gouvernement légal d'Allende. Certains ont même versé d'importantes sommes aux syndicats patronaux pour affaiblir l'économie locale.
D'où vient cet argent qui suit de mystérieuses filières avant de s'entasser dans les coffres de certaines personnalités ?

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Lascos fit quelques pas dans la pièce sombre :

— Je comprends, mais ça ne veut pas dire que je sois véritablement en danger.

Il l’écœurait. Après un moment de panique, il essayait de se rassurer, donnait à sa personne plus d’importance qu’elle n’en avait en fait, aux yeux des nouveaux maîtres du Chili. Mais, cela ne l’empêchait pas de regarder fréquemment dans l’avenue.

— J’ai eu tort de quitter précipitamment ma boutique. Tort de vous écouter. Après tout, ce sont peut-être des marxistes qui ont fait sauter Heinrich… Ou alors, il avait commis une faute.

— Dans ce cas, pourquoi ne pas l’enfermer dans l’un des deux stades qui servent de camp de concentration ?

Il ne répondit pas. La Mamma ouvrit son sac, et il sursauta, croyant qu’elle allait prendre son arme, mais elle en sortit une boîte de cigarillos.

— En voulez-vous un ?

— Merci.

Il la regarda avec curiosité. Et si elle n’était pas américaine ? Elle parlait très bien l’espagnol, ressemblait à une métisse, à une Chilote même, ces femmes originaires de l’île de Chiloe dans le Sud, et qui s’engagent comme bonnes à tout faire dans la capitale.

— Je crois que je vais rentrer, dit-il.

— Vous vivez seul, Lascos ?

Surpris, il hésita une seconde :

— Oui, tout seul. J’ai une vieille femme qui s’occupe de mon ménage, mais je ne la vois jamais… Je suis veuf.

— Sans enfants ?

Il tressaillit :

— Une fille… Mais, je ne la vois pas.

— Vous êtes en froid ?

— Depuis longtemps… Des années. Je vous en prie, ne me parlez pas d’elle.

— Pourquoi ? Vous la détestez ?

— Elle a voulu vivre sa vie. Dès l’âge de dix-sept ans… Il y a cinq ans de cela. Je ne l’ai jamais revue. Elle fréquentait des voyous, des jeunes excentriques à cheveux longs. Et puis elle est partie dans les Andes former une communauté agricole avec les autres, mais j’ai eu des échos. Ils cultivaient de la marijuana, et suivaient un entraînement paramilitaire.

— Elle appartient au M.I.R. ? [1] Parti révolutionnaire. .

— Je n’en sais rien, et je ne veux pas le savoir, cria Lascos. Laissez-moi tranquille avec ça.

— Vous l’a-t-on déjà reproché ?

— Je ne répondrai pas.

Elle tira tranquillement sur son cigarillo, tandis qu’il retournait à la fenêtre, posait ses deux mains grassouillettes sur la vitre.

— Si vous étiez vraiment sûr de votre sécurité, vous ne resteriez pas à attendre leur arrivée, dit-elle. Vous feriez mieux de parler. Vous aviez de fréquents contacts avec la C.I.A. ? En quel endroit ? Connaissez-vous des noms, des adresses ?

Lascos gardait le dos tourné. Sans plus attendre sa réponse, elle sortit de la pièce, alla jeter un coup d’œil à la cuisine. Dans le réfrigérateur débranché il n’y avait que de la nourriture pour chats. Elle eut un sourire. Il n’y avait rien d’autre dans les placards, juste quelques bouteilles de vins chiliens, et de Champagne français. Elle retourna dans le living.

— Il est inutile que je m’attarde ici, dit-elle. Cela peut devenir dangereux. Vous allez rester ?

— Je ne sais pas.

— De toute façon, il n’y a rien à manger, je vous le signale. Juste du vin. Si vous voulez m’accompagner, c’est le moment. Vous êtes venu avec votre voiture ?

Il inclina la tête.

— Il vaudrait mieux partir.

— Où ?

— Nous verrons.

— Toutes les issues de la ville sont surveillées. Nous ne pourrons aller bien loin.

— Vous avez un laissez-passer, non ? Pour vous rendre dans votre maison de campagne, pour aller vous ravitailler à Valparaiso ? Vous êtes un privilégié du nouveau régime.

— Justement… Ils peuvent m’arrêter…

— Donc, vous hésitez entre moi et eux, mais vous n’êtes pas tout à fait certain de leur appui.

— Regardez.

Un Dodge bâché remontait la rue en face, venant vers la résidence de luxe.

— C’est quand même rare dans le coin, fit Lascos en avalant sa salive. Il n’y a ici que des gens favorables aux militaires.

Le camion s’arrêta, et des soldats en descendirent. La Mamma fila dans la chambre voisine, regarda par une autre fenêtre. Il y avait un autre camion dans l’avenue.

— Venez, dit-elle, ne perdons pas de temps.

— Mais qu’allons-nous faire ?

— Nous verrons plus tard. Il faut sortir d’ici.

Il la suivit en trottinant derrière elle, puis fit demi-tour, pour aller chercher son imperméable fourré.

— Comment sauraient-ils ? gémit-il. Ils viennent peut-être pour quelqu’un d’autre.

— N’attendez pas d’en avoir la confirmation.

Dans le couloir elle se dirigea vers la montée d’escalier. Ils le grimpèrent jusqu’au troisième, longèrent les portes palières. L’immeuble s’étendait sur une grande longueur, comportait plusieurs appartements par étage.

Elle appuya sur une sonnette.

— Mais vous êtes folle !

Puis il se raidit. Un brouhaha montait du rez-de-chaussée, des bruits de bottes.

En même temps, la porte s’ouvrit sur une bonne d’opérette, en robe noire, tablier en dentelle et coiffe dans ses cheveux noirs. Un visage d’Indienne.

— Il n’y a personne, dit-elle. La señora et le señor sont sortis.

— Tant mieux, dit la Mamma en la repoussant à l’intérieur de l’appartement.

Comme la métisse allait crier, elle lui écrasa la bouche de sa main.

— Trouvez-moi de quoi l’attacher.

— Vous n’y pensez pas, protesta Lascos scandalisé. Ce que vous faites là est honteux.

La Mamma entraîna la bonne dans l’intérieur de l’appartement, trouva enfin une vaste penderie servant de dressing-room, lui parla froidement à l’oreille :

— Si tu bronches, je te tue. Nous sommes recherchés par les soldats, et prêts à tout. Assieds-toi sur ce tabouret.

Terrorisée, l’Indienne obéit. La grosse femme trouva des collants dans un tiroir, et lui attacha bras et jambes avec. Avant de lui mettre un bâillon elle lui demanda qui étaient ses patrons.

— Le señor Calvez est recteur de la faculté catholique… La señora l’accompagne toujours depuis les événements.

— Elle est sa collaboratrice ?

— Oui… Elle participe à l’épuration. Son frère appartient à la nouvelle administration. Elle est chargée de prendre les inscriptions. Tous les étudiants doivent s’inscrire à nouveau.

Elle lui bâillonna la bouche. Lascos se tenait toujours dans le hall luxueux, l’oreille contre la porte.

— Je crois qu’ils sont à l’étage au-dessous, bégaya-t-il.

— Nous allons attendre.

Tranquillement elle se dirigea vers une glace monumentale au cadre doré, s’examina avec attention. Elle ôta son chapeau, son manteau. Puis après réflexion, la veste de son tailleur. Le corsage à fleur ne convenait pas tellement, mais peu importait. Retournant dans le dressing-room, elle fouilla partout, puis chercha la cuisine. Elle y trouva un tablier qui pouvait aller, mais dont les brides joignaient difficilement autour de ses hanches larges. Lorsqu’elle revint, Lascos parut hébété de la voir ainsi déguisée.

— Allez avec la bonniche, et pas de bruit.

On sonna impérativement une dizaine de minutes plus tard, et elle attendit quinze secondes avant d’ouvrir. Deux soldats, armés de mitraillettes, se présentèrent.

— Qui habite ici.

— Le señor Calvez, recteur de l’université catholique.

Ils parurent impressionnés, mais jetèrent un coup d’œil dans le hall.

— Vous n’avez vu personne ? Un petit homme assez gros ?

Elle secoua la tête :

— Personne. Je suis en train de faire mon ménage.

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