Pierre Martinet - Cellule Delta

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Cellule Delta: краткое содержание, описание и аннотация

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Beyrouth 2011 Entraînés à être des tueurs redoutables, des fauves agiles et rapides, les cinq agents de la Cellule Delta sont chargés des opérations spéciales dans lesquelles l'État français ne peut laisser traîner ses mains : Annie, Aymar, Hichad, Henry et Vincent ont un permis clandestin de tuer et une autorisation de chasse permanente.
C'est après les terroristes qu'ils courent : en faire des cibles avant d'en être la cible.
Informés que des islamistes radicaux étroitement liés à AQMI profitent du printemps arabe pour se fortifier, les Delta se préparent à rejoindre la Libye. À Benghazi précisément, où ils ont appris qu'une convention de terroristes venus de toute cette région du monde va se tenir dans le plus grand secret…
Pierre Martinet a passé vingt ans dans les unités parachutistes d'élite, dont cinq au célèbre Service Action de la DGSE (services secrets français). Avec
(Éditions Privé, 2005), il a brisé le silence.

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Juste après, Aymard avait quitté Aubervilliers définitivement. Il avait laissé ses parents dans leur boulangerie et leur petite vie médiocre, il avait abandonné l’absurdité des immeubles où ses copains mouraient avant de s’être battus ou pourrissaient lentement dans leur béton.

L’armée, elle, était neutre. Il suffisait d’écouter, il était si facile de ne pas avoir à parler, et de se fondre dans une masse. Aymard aimait les individus mais pas les individualités. La seule façon d’exister était le groupe, le collectif, la somme des autres et de soi. Dans les fumées sales de sa banlieue, la vie ne pouvait pas se passer des autres. Sans les potes, il n’y avait rien. Eux aussi, pourtant, il les avait abandonnés à leur sort certain, sans état d’âme. Lui, il s’en sortirait, il ne finirait pas alcoolique, il ne serait pas l’un de ces vieux gars abîmés qu’il voyait s’éterniser dans les bars autour du métro de la mairie d’Aubervilliers. Il ne mourrait pas lentement sans avoir eu le temps de vivre.

Un regard

Juillet 1996, Médéa, Algérie

La route sillonne à travers des collines séchées par le mois de juillet avant de redescendre dans une gorge qui longe le lit d’une rivière évaporée. C’est là bien sûr qu’ils peuvent se dissimuler et attendre que les deux voitures se montrent. Ils savent que Zitouni passera par là. Ils ignorent par contre qui sera avec lui, combien ils seront. Dans le doute, une petite armée s’est déployée. Ils attaqueront par le haut, depuis les corniches, et par le bas, en sortant des excavations.

Deux voitures se pointent au loin, annoncées par un observateur. Au fur et à mesure qu’elles se rapprochent, leurs passagers se précisent. Huit personnes, en tout. Huit futurs cadavres.

Ils sont là, maintenant. Les tirs sont déclenchés. Les pneus crevés, les véhicules arrêtés, les hommes qui sortent pour répliquer s’accroupissent contre les portières ouvertes. Les pare-brise s’étoilent d’éclats, les balles bouillonnent dans l’air et le bruit des AK 47 offerts, à regret, par Aymard, s’étoffe avant de décroître. Les résistances tombent l’une après l’autre. Cinq hommes du convoi pissent déjà le sang par terre. Un autre se sert du corps d’un de ses acolytes dont la poitrine est lardée de projectiles pour rester en vie quelques secondes de plus. Il finit par tomber, lui aussi, et les tireurs embusqués notent que le calcul n’est pas bon. Deux silhouettes demeurent dans l’une des Peugeot. Une assez grande, une beaucoup plus petite.

Aymard avait négocié avec ses compères d’être celui qui tuerait Zitouni. L’honneur de la France qui, pour lui, constituait une valeur fondamentale, avait été bafoué. Ce sale enfoiré de terroriste leur avait gâché la vie et avait assassiné de sang-froid et d’une manière épouvantable de pauvres religieux innocents. Il méritait de payer et que la dernière arme qu’il ait le loisir de voir avant qu’elle ne lui tire dans la tête soit tenue par un Français. Depuis le début de l’action, Aymard s’était tenu en retrait. Il était intervenu en amont pour mettre au point l’embuscade et allait clore la séquence en se chargeant personnellement du chef.

Dans le silence mortel qui suit le feu d’artifice, Aymard descend du rocher depuis lequel il surveillait le déroulement de l’opération. Il tient son glock fermement dans sa main droite. Il avance dans sa djellaba beige, le regard accroché à la voiture. La barbe qu’il a laissée pousser pour faire couleur locale rehausse le vert de ses yeux. Il ne porte pas de lunettes, il veut tuer Zitouni de face, clairement. Ils n’ont pas les mêmes méthodes. Zitouni, lui, est un lâche qui ne respecte pas ses victimes, qui les déshumanise pour les abattre sans culpabilité. Et bien que le terroriste soit un chien, lui, Aymard, va le flinguer en homme. Deux acolytes suivent le Delta, au cas où. Il ne se trouve plus qu’à quinze mètres quand il distingue sur la banquette arrière, à côté de sa cible présumée, un voile noir, une femme ! Dans la Cellule, personne n’est jamais partant pour tuer une femme. Ça ne se fait pas, à moins de ne pas avoir le choix, que la femme en question soit une menace de mort. Un code d’honneur qu’ils n’ont pas trop de mal à appliquer : pas de femmes, pas d’enfants.

Aymard déteste ce genre de situations. Il se peut, en plus, que la femme n’en soit pas une, et qu’il trouve une barbe et une arme en ôtant le tchador. Rester aux aguets. À moins d’un mètre, Aymard perçoit parfaitement Zitouni, sa bouche lippue, son visage d’Africain et ses yeux noirs dont les pupilles, minuscules, disent la haine et la peur. Le regard qui perce le voile, à côté de lui, exprime, lui, l’incompréhension. L’agent leur fait signe de sortir de la voiture. Ils s’exécutent. Un des hommes qui accompagnent Aymard accueille la femme du côté droit du véhicule. À sa grande surprise, il voit se déplier une petite chose sous le voile. Soit cette femme est trapue, soit elle est jeune… Ni elle, ni Zitouni ne prononcent une parole. Pétrifiés probablement. Lui sait qu’il est au bout du chemin, elle paraît plutôt perdue.

Il a rêvé quinze fois ce moment. Il a imaginé chacun des gestes qu’il ferait et des mots qu’il dirait en explosant la tête de Zitouni. Enfin, son fantasme a pris chair. Pourtant, cette situation lui semble irréelle. La présence surprise du voile contribue peut-être à cette sensation. Il tient Zitouni en joue et reste silencieux. Il fait un pas et lui demande dans sa langue : « J’espère que tu sais pourquoi tu vas mourir, fils de Satan ? » Sans attendre de réponse, il tire. Ploum ploum… ploum. Deux dans le cœur, une dans la tête, pour confirmer. De l’autre côté de la banquette, la fille hurle et confirme, avec des aiguës, qu’elle est une fille. Elle pleure convulsivement tandis que Zitouni finit par perdre tout son sang par la tête. Apparemment, ses amis d’un jour comptent bien l’éliminer elle aussi. Elle a vu leur visage. Aymard, spontanément, n’est pas d’accord. Pas de femme, putain, hors de question. Impensable pour un soldat de la République. Après dix minutes de discussion âpre pendant lesquelles la fille passe, à chaque réplique, de l’espoir au désespoir, Aymard obtient sa grâce.

Mais c’est lui qui devra s’en charger, en faire ce qu’il veut. Après avoir conclu la conversation comme ça, les djaz’aristes se volatilisent, et lui laissent un charnier, une voiture et la fille voilée. Il lui ordonne de monter dans la jeep, il a gardé son arme en main. Elle grimpe avec difficulté en pleurant, toujours. Pendant les cinq kilomètres qu’ils parcourent, elle ne fera rien d’autre que sangloter. Là où les collines sont les plus désertiques et où les routes donnent l’impression de ne mener nulle part, il arrête la bagnole, se tourne vers elle et lui dit d’un ton impérieux : « Descend et dégage. Par ici, c’est Médéa, par là, c’est Blida, comme tu veux ».

Aymard redémarre. Dans deux jours, il aura quitté l’Algérie.

*

Aymard n’avait rien caché à Vincent. Il lui avait parlé de cette fille qu’il avait graciée. En fait, il savait qu’il n’entendrait aucune remontrance de la bouche de son capitaine. Les femmes, on ne les tue pas. Il connaissait les opinions du chef sur la question. Vincent aurait fait comme lui.

Vincent avait fait comme lui. En Algérie aussi, pendant une opération épineuse dont l’issue avait failli être fatale pour lui. Et dont il n’avait saisi les ressorts qu’après coup.

Après l’assassinat de Zitouni, les factions du GIA avaient eu vent de l’implication des Services français dans le traquenard. Ils avaient déployé des oreilles dans tout le pays et cherché à obtenir des renseignements en France, via leurs réseaux islamistes, sur l’identité du tueur. Aymard, donc. La survivante du piège serait capable de reconnaître sa voix, sa taille…

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