Pierre Lemaitre - Rosy & John

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Rosy & John: краткое содержание, описание и аннотация

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« La bombe a convenablement fonctionné ; sur ce plan, il a tout lieu d’être satisfait. Les rescapés tentent déjà de secourir les victimes restées au sol. Jean s’engouffre dans le métro. Lui ne va secourir personne. Il est le poseur de bombes. » Jean Garnier n’a plus rien à perdre dans la vie : sa mère est en prison, sa petite amie a été tuée et il n’a plus de travail. Face à ce jeune paumé, Camille Verhœven doit agir avec plus de finesse que jamais : Jean est-il une vraie menace pour le pays tout entier, ou juste un loser atteint de la folie des grandeurs ?
La version originale de cette histoire est un feuilleton numérique publié par
en octobre 2012 sous le titre
.

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Il se penche alors vers le magnétophone et le déclenche sans demander l’autorisation à personne.

Non (c’est la voix de Jean), ça ne s’est pas passé comme ça…

Camille appuie sur le bouton d’avance rapide puis de nouveau sur ON.

Pour les premières bombes, vous avez raison , dit Jean. Je ne voulais pas tuer des gens. Sauf pour la dernière…

Explique-moi ça…

Vous comprenez, si ma dernière bombe doit exploser, c’est que j’aurai raté mon coup avec les précédentes. C’est que mon truc n’aura pas marché du tout. Je n’aurai plus rien à perdre. Alors, pour la dernière bombe, j’ai programmé quelque chose… de vraiment meurtrier.

Silence.

Dévastateur… Je vous assure, commandant, vous devriez me croire.

Camille arrête le magnétophone.

— Vous proposez quoi ? demande un type en costume, Camille ne sait pas de qui il s’agit.

— De les libérer, lui et sa mère, en échange des bombes restantes. Je ne pense pas qu’ils vont aller loin…

Les libérer. L’opposition est palpable. Pas loin , ça veut dire quoi ? Ils sont neuf fonctionnaires qui se regardent, sceptiques, on voit mal où ça conduit et ce qu’il a en tête, le petit flic. C’est le moment qu’attend Camille pour planter la dernière banderille.

— Avec son dernier obus, Garnier va faire des dégâts considérables. Quelqu’un ici sait peut-être comment on va expliquer à la presse et au public les deux premières explosions et celle qui va mettre un point d’orgue à son feu d’artifice, mais il va falloir se creuser parce que ça ne va pas être facile.

— Commandant, dit le Premier ministre avec un sourire sincère, vous voulez nous laisser quelques minutes ?

Camille s’assoit dans un salon grand comme quatre fois son appartement. Il rallume son mobile. Message d’Anne :

« Alors ????? Ça marche pour le logement social ? »

« Peux pas encore dire. Il est dans la salle de bains, il se fait beau… »

« Et t’es sûr que ce sera dans le 7 e??? »

« Il dit que ça dépendra de ma prestation. »

« T’es en forme, j’espère ! »

« T’as vu l’heure ???? »

« J’ai la même heure que toi et je suis TRÈS en forme. »

« Je me concentre et… »

— Commandant ?

Camille lève la tête.

— Monsieur le Premier ministre vous demande…

4 heures

— Ce que j’ai obtenu de mieux, Jean, c’est que tu nous livres l’adresse des bombes juste avant le décollage. On ne peut pas attendre que tu sois arrivé en Australie. C’est ça ou rien. Et si ça ne te convient pas, ce ne sera plus de mon ressort, tu devras parler avec quelqu’un d’autre.

Jean a longuement réfléchi, puis :

— Non, ce sera trois heures après le décollage.

— Impossible, Jean ! Tu obtiens ce que tu demandais, mais tu ne peux pas imposer toutes tes conditions.

Il faudra près de vingt minutes pour parvenir à un accord. Jean donnera les coordonnées des bombes restantes au moment du décollage.

— Si nous n’avons pas ton message à l’instant du décollage, l’avion fait demi-tour et te redépose à l’aéroport avec ta maman chérie, c’est clair ?

C’est dingue que Jean soit d’accord avec de telles conditions. Lui qui a programmé son affaire quasiment de main de maître tombe dans un panneau pareil ! Il résiste à peine :

— Et qu’est-ce qui me garantit qu’une fois que j’ai envoyé le message, l’avion ne fera pas demi-tour ?

Depuis le début de la conversation, la voix de Camille s’est faite rauque. On pense que c’est la fatigue, mais pas du tout, c’est la déprime. Imaginez. Vous discutez avec un condamné à mort à brève échéance et vous avez mission de lui parler comme s’il avait toute la vie devant lui…

— Personne n’a intérêt à ce que tu restes ici, explique Camille patiemment. Parce qu’on va devoir t’arrêter officiellement, instruire ton affaire et te déférer devant les tribunaux. On devra alors expliquer qu’on a menti sur deux explosions survenues dans l’espace public et on va passer pour des cons qui ont négocié avec un trou du cul comme toi deux millions en espèces sur les impôts de nos concitoyens et un billet pour l’étranger sous une fausse identité fabriquée par l’État français lui-même !

Ça lui convient, à Jean, cette théorie. C’est incroyable.

Autour de lui, tout le monde pense : « Quel con, ce type ! » Les amateurs font toujours ce genre d’impression aux experts. Ils passent pour des glands.

Une heure de plus a été nécessaire pour faire mine de discuter avec Jean de nombreux détails qui n’ont en fait aucune importance et ne servent qu’à crédibiliser l’accord.

En vérité, Pelletier a expliqué à Camille :

— Jean envoie son message via l’équipe à bord, avec les adresses des bombes, on vérifie… et on le serre aussitôt.

À l’entendre, c’en est décourageant de simplicité.

Camille a envie de demander à Pelletier si, lui aussi, il le prend pour un con. Parce que, évidemment, ça ne se passera pas ainsi. Évidemment que les spécialistes de l’intervention ne vont pas s’embarrasser de détails, personne n’a intérêt à ce que Jean devienne le bâton merdeux du gouvernement.

Sans compter que si, par malheur, Jean traîne un peu et laisse passer, par exemple, une heure avant de lancer son message, il faudra l’arrêter pendant le survol d’un espace aérien étranger, ce qui devient compliqué.

Les techniciens assurent que l’équipe qui montera dans l’avion pourra serrer Jean sans problème dès réception du feu vert. On a déjà pris toutes les précautions. Camille pense que des experts de l’élimination furtive occuperont les sièges devant Jean et sa mère, ainsi que ceux de derrière, que deux ou trois d’entre eux, en hôtesse et en steward, doubleront le personnel navigant… Si Jean respecte sa partition, il se fera discrètement garrotter avant que l’appareil soit au point de non-retour sur sa piste d’envol. Ça ou un équivalent, dans tous les cas, ça ne sera pas beau à voir. Furtif et efficace, mortel en quelques secondes. Pour Rosie aussi. Après quoi, l’avion freine, s’arrête, un véhicule se gare sous l’avion, le commandant informe ses passagers que cet arrêt n’est pas dû à une avarie technique de manière à n’affoler personne, mais au malaise d’un couple de passagers. Là-dessus, on ouvre les portes, on évacue les corps et on repart comme en 14. Personne, à bord, n’y comprendra rien, on s’en fout, l’important, c’est d’avoir l’occasion de débarquer le cadavre de Jean et celui de sa mère dans les jolies civières déjà prêtes pour la circonstance.

Au pire, si Jean traîne un peu pour délivrer son message, on recourra à une variante : l’avion effectuera un demi-tour, les couloirs aériens sont déjà réservés et seront protégés.

On verra, se dit Camille.

Depuis le début, rien ne se passe selon les règles du genre, il ne pense pas une seconde que l’affaire va se terminer comme on l’imagine.

Pour le moment, il organise, planifie, négocie et, comme l’équipe de crise est composée de plusieurs institutions, c’est encore lui qui reçoit les conseils des collègues, les instructions de la hiérarchie.

Jean n’a pas inspecté les deux valises, les vêtements de Rosie et les siens qu’on est allé chercher chez lui.

— Tu veux vérifier ? demande Camille.

Jean sait parfaitement qu’on y a dissimulé des dispositifs pour le suivre à la trace.

— Ça n’a pas d’importance, dit-il en claquant le couvercle.

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