Pierre Lemaitre - Rosy & John

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Rosy & John: краткое содержание, описание и аннотация

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« La bombe a convenablement fonctionné ; sur ce plan, il a tout lieu d’être satisfait. Les rescapés tentent déjà de secourir les victimes restées au sol. Jean s’engouffre dans le métro. Lui ne va secourir personne. Il est le poseur de bombes. » Jean Garnier n’a plus rien à perdre dans la vie : sa mère est en prison, sa petite amie a été tuée et il n’a plus de travail. Face à ce jeune paumé, Camille Verhœven doit agir avec plus de finesse que jamais : Jean est-il une vraie menace pour le pays tout entier, ou juste un loser atteint de la folie des grandeurs ?
La version originale de cette histoire est un feuilleton numérique publié par
en octobre 2012 sous le titre
.

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Dans la logique imposée par Jean.

Pour trouver la solution, il doit falloir sortir du cadre.

Comment ?

Camille va rester près d’une heure à observer Garnier, à regarder ses lèvres bouger, les flics se succéder, lui mettre une pression folle.

Il ne s’interrompt qu’une minute pour lire le sms d’Anne : « Tu es devenu invisible ou tu m’as quittée en oubliant de m’informer ? »

23 heures

Camille prend Louis à part.

— Ces visites de maintenance dans les chambres télécoms, elles sont planifiées combien de temps à l’avance ?

— Je dois vérifier, mais je crois que c’est un planning trimestriel…

Louis ne demande pas pourquoi.

— Tu peux me montrer ? demande Camille en désignant l’écran de l’ordinateur.

Troisième jour

1 h 45

— Non, dit le juge, offusqué. Et c’est aussi ce qu’a dit le commissaire divisionnaire, sur un autre ton, il connaît son Verhœven, inutile d’en rajouter. Non, a confirmé le préfet de police, on dirait qu’il n’a même pas été surpris de la proposition, il prend l’idée pour une aberration et répond « non » comme si on lui demandait s’il veut du sel dans son café. Pas la peine d’interroger les types de l’Antiterrorisme…

Louis remonte sa mèche, il s’y attendait, Camille aussi. L’Autre a joué la surprise, il a fait mine de ne pas comprendre.

— Si on ne veut aucun mort, a répété Camille, il faut libérer Jean et sa mère. Tout de suite.

— Libérer Jean Garnier ? Vous plaisantez ?

Il a regardé Louis pour la première fois avec condescendance, quand on guette une connerie chez un adversaire, c’est un vrai soulagement lorsqu’elle survient.

— Et quoi encore ? Vous ne voulez pas qu’on lui donne la Légion d’honneur par la même occasion !

Et il est parti d’un grand rire. Le rire, avec l’humour médiocre qui vise à l’humiliation, ce n’est pas ce qu’il faut pratiquer face à un homme comme Camille.

— Vous êtes un imbécile.

L’Autre l’a toisé, mais Camille ne lui a pas laissé le temps de renvoyer la balle.

— Un imbécile parce que vous êtes incapable de comprendre ce que vous ne ressentez pas. Vous prenez Jean Garnier au premier degré parce qu’il est simple, mais c’est votre logique qui est rudimentaire. Vous ne l’observez pas, vous le regardez. Vous ne le comprenez pas, vous le cataloguez. Jean Garnier est un garçon dangereux, mais pas parce qu’il a posé des bombes. Il a même tout fait pour qu’elles ne fassent aucun mort, seulement des blessés et des dégâts matériels. Mais, malgré ses efforts, personne ne peut être certain que tous ses obus se révéleront aussi relativement inoffensifs. Il y a trop d’inconnues, trop d’impondérables. Rue Joseph-Merlin, l’échafaudage aurait pu s’écraser sur un passant. À Orléans, l’explosion aurait pu faucher un promeneur avec son chien… Tôt ou tard, vous aurez des morts. En fait, il n’y a absolument rien d’autre à faire. On relâche Jean et sa mère, pas de morts. Garanti. On les garde, c’est la tuerie, plus que probable. À vous de voir.

L’Autre est blessé, mais c’est un professionnel.

Dans les ministères, un professionnel, c’est quelqu’un qui fait remonter l’information. Donc l’information remonte. Puis elle redescend. Et c’est toujours non.

— Ils n’y croient pas, conclut Camille.

Il va lui falloir vingt minutes pour prendre sa décision.

Vingt minutes pour discuter avec Jean Garnier.

Et trente secondes pour dire au juge :

— Maintenant, c’est à vous de voir. Moi, ça ne me concerne plus. Si vous n’y voyez pas d’inconvénient, je rentre chez moi, je suis crevé.

2 h 10

Paris est désert, on roule vite, Camille profite d’un feu vert pour extraire son mobile de sa poche. Au feu suivant, il compose le sms pour Anne : « L’invitation pour (le reste de) la nuit est toujours valable ? » Au troisième feu, il reçoit la réponse : « La porte est ouverte depuis hier… » Normalement, ensuite, il n’y a plus de feu, mais Camille est contraint de s’arrêter par le nouveau message sur son mobile. C’est le juge : « Camille, venez tout de suite à Matignon, je vous envoie une escorte ? »

« Mon cœur, désolé, je suis convoqué chez le Premier ministre… »

« Tu n’as jamais inventé prétexte aussi nul ! »

« Pourtant, c’est vrai, je t’assure, je suis en route ! »

« Tu vas passer la nuit avec lui ? »

« Normalement non, sauf s’il me demande, je me vois mal refuser. C’est un Premier ministre quand même ! »

« Tu demandes un logement social pour moi ? Dans le 7 e… »

« OK. S’il faut que je couche, je fais quoi ? »

« S’il te propose un logement dans le 5 e, le 6 eou le 7 e, tu couches. Si c’est ailleurs, tu reviens et c’est moi que tu baises. »

« Deal. »

2 h 30

Le Premier ministre n’est pas extraordinairement sexy. Ils ne le sont jamais. On dirait même que c’est un critère. Mais c’est un homme très poli, très civilisé ; il se lève, serre la main de Camille avec chaleur (« Très heureux, commandant ! »), il désigne un fauteuil. Dans son immense bureau, il y a huit ou neuf autres personnes. Quand Camille s’assoit, tout le monde s’assoit. Le Premier ministre désigne alors le magnétophone posé sur la table basse.

— On m’a fait part de votre hypothèse, commandant, mais j’aimerais me la voir confirmer.

— Jusqu’ici, et contrairement aux apparences, Jean Garnier a tout fait pour ne causer aucune mort. Rue Joseph-Merlin, il a posé son obus alors que l’échafaudage était déjà en place, il a placé la bombe assez bas et dans une position peu favorable aux dégâts maximums. À Orléans, il a seulement fait semblant de s’être trompé. Ainsi, sa bombe a explosé à un moment où les risques humains étaient quasiment inexistants. Pour la bombe no 5 que nous avons retrouvée, c’est tout sauf un hasard ; les calendriers de visite sont accessibles sur Internet. Garnier a choisi une chambre télécom dont il était certain qu’elle serait visitée hier afin que nous pourrions la désamorcer sans aucun dommage. Toute sa stratégie, depuis le début, consiste à nous faire croire à sa dangerosité. Pour le moment, nous en sommes à trois bombes. La première nous traumatise, la deuxième nous impressionne, la troisième nous catastrophe… Et c’est assez bien vu parce que nous dansons sur un volcan, avec ce type. Il en a posé sept en tout, nous en avons repéré trois : rue Joseph-Merlin, dans l’école maternelle d’Orléans et dans la chambre télécom sous le cinéma ; il en reste quatre. On est sûrs qu’elles vont exploser dans la semaine à venir, je fais le pari qu’il a prévu de ne pas faire de victimes mais, même si j’ai raison, personne ne peut être certain que la chance va nous accompagner encore longtemps. Nous sommes dépendants de ses manipulations, de son matériel, de ses calculs empiriques. Il est organisé, débrouillard, mais c’est un amateur. Et s’il a fait une seule erreur, nous la payerons cash. Au prix fort.

Camille hésite un court instant. Et il enfonce le clou.

— Si curieux que cela paraisse, monsieur le Premier ministre, Garnier n’est pas un assassin.

Silence.

— Mais mon hypothèse, c’est qu’il va le devenir malgré lui. Tôt ou tard, sur les quatre bombes restantes, quelque chose va clocher, c’est inévitable. Et là, il y aura des morts.

Le Premier ministre plisse les lèvres en signe de compréhension.

— Et à ce moment-là, ajoute Camille, nous ne pourrons nous en prendre qu’à nous-mêmes. D’autant qu’il nous prévient clairement.

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