Pierre Lemaitre - Rosy & John

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Rosy & John: краткое содержание, описание и аннотация

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« La bombe a convenablement fonctionné ; sur ce plan, il a tout lieu d’être satisfait. Les rescapés tentent déjà de secourir les victimes restées au sol. Jean s’engouffre dans le métro. Lui ne va secourir personne. Il est le poseur de bombes. » Jean Garnier n’a plus rien à perdre dans la vie : sa mère est en prison, sa petite amie a été tuée et il n’a plus de travail. Face à ce jeune paumé, Camille Verhœven doit agir avec plus de finesse que jamais : Jean est-il une vraie menace pour le pays tout entier, ou juste un loser atteint de la folie des grandeurs ?
La version originale de cette histoire est un feuilleton numérique publié par
en octobre 2012 sous le titre
.

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— Je savais que tu viendrais me chercher, Jean ! Je le savais !

L’affolement est général.

Louis, le premier, a quitté la salle d’observation. Il ouvre à la volée la porte de la salle d’interrogatoire suivi de trois collègues, tous empoignent Rosie, mais elle se retient toujours à la table, elle hurle (« Jean ! Ne me laisse pas ! »), on l’arrache de la table, elle saisit les accoudoirs de sa chaise (« Ne m’abandonne pas ! »), impossible de l’emmener, des sanglots lui coupent le souffle (« Ils ne peuvent rien contre nous, mon Jean ! ») et, comme elle ne veut toujours pas lâcher la table, on la traîne sur le sol, vers la porte, elle s’accroche alors au chambranle, il faut lui écarter les doigts, un à un, tandis que ses hurlements redoublent, c’est un spectacle pitoyable.

Jean, lui, regarde toujours devant lui.

Il n’a pas esquissé un geste, impossible de savoir ce qu’il ressent.

7 heures

Farida est une femme sympathique, mais désordonnée, tout le monde l’aime bien, mais vraiment… Elle commence ici, elle continue là, elle laisse le travail en plan, on ne sait jamais où elle en est. Normalement, elle commence à 7 heures et pour ça, rien à dire, c’est une femme ponctuelle. Mais au lieu de se concentrer sur les classes comme on le lui a demandé cent fois, elle astique d’abord la cafetière, fait les poussières chez la directrice, lave le sol de la salle des institutrices, le couloir, ensuite elle fait les vitres, elle passe d’une tâche à l’autre dans une succession que personne ne comprend. Moyennant quoi, lorsque tout le monde arrive, elle s’affole, court dans tous les sens, mais elle est incorrigible, le lendemain est semblable à tous les autres jours. On l’a sermonnée des dizaines de fois, rien à faire, c’est une question de structure mentale, Farida est ainsi. M meGarrivier, la directrice, est excédée. La semaine passée, elle l’a informée : elle a demandé son remplacement à la mairie. Pas rancunière, Farida a dit qu’elle comprenait qu’on la nomme au gymnase, ce qui ne lui plaît pas du tout, elle n’aime pas cette ambiance, l’odeur d’embrocation à l’eucalyptus, au camphre, les douches dallées… Elle ne le sait pas encore, mais de toute manière, et même si la directrice ne l’avait pas demandé, Farida aurait été déplacée au gymnase vu que dans quelques heures, il n’y aura plus de ménage à faire parce qu’il n’y aura plus d’école. Volatilisée. Quand on le sait, c’est même assez pathétique de voir Farida astiquer les petites tables, la petite fontaine où les gamins vont se laver les mains, les toilettes qu’on dirait faites pour les sept nains, quand on sait que tout cela va partir en fumée.

L’obus de 140 mm est placé à moins d’un mètre en dessous du couloir qui distribue les classes. C’est une cave dans laquelle personne ne descend jamais parce qu’on ne peut rien y entreposer, elle est basse, mais surtout elle est inondable, on a tout essayé, rien à faire, d’un bout de l’année à l’autre, on y trouve de dix à trente centimètres d’eau. Il y a une dizaine d’années, lorsque Jean préparait un CAP d’électricien, il a fait un stage dans une entreprise qui intervenait dans cette école, il est plusieurs fois descendu dans cette cave. Depuis cette date, l’entreprise a fait faillite et Jean, finalement, n’a pas passé son CAP, il a changé de filière au profit de l’électromécanique, mais il s’est souvenu de l’école. À cause de l’eau, il a dû monter son obus sur des parpaings et des madriers qui traînaient là depuis des lustres, qui baignaient dans la flotte. C’est d’ailleurs aussi bien, l’obus est quasiment au niveau du couloir, l’explosion ne rencontrera aucune résistance. Les enfants entrent dans l’école vers 8 h 15, M me Garrivier tient beaucoup à la ponctualité. La bombe est programmée pour 9 heures.

7 h 15

On va devoir déclencher les grandes manœuvres, on ne voit pas ce qu’on pourrait faire d’autre. Dans le secret du bureau du président (entouré de trois ministres, d’un chef d’État-major, de hauts responsables de la Sécurité civile, de la police, etc.), on a évoqué, à mots couverts, quelques solutions épouvantables pour extorquer la vérité à Jean Garnier.

Comme à l’accoutumée, les idées de psychotropes, de sérum de vérité, tous ces trucs de romancier, ont refait surface et, une fois de plus, ils ont été évacués par les professionnels : les sujets réagissent de manière trop variable, mélangent les faits réels et l’imaginaire au point que vérifier leurs propos prend quasiment autant de temps qu’attendre l’explosion de leurs bombes…

Avant qu’ils achèvent l’exposé de leurs théories, le président les a interrompus d’un revers de main, c’est un homme pragmatique ; il ne répugnerait pas à des remèdes inavouables, mais c’est trop tard.

— Sa force, Président, c’est le temps, lui dit-on. Il nous menace d’une bombe par jour et se constitue prisonnier après l’explosion de la première, c’est bien calculé. Dans un tel délai, les services ont fait ce qu’ils pouvaient faire, mais…

Le président ne le laisse pas terminer.

— Bien sûr, bien sûr…

Personne ne sait ce qu’il pense vraiment, mais on va le savoir assez vite parce que cette histoire va faire des dégâts. Pas seulement dans les écoles, les magasins et les endroits où Garnier a enterré des obus, dans la hiérarchie aussi. Il est rare qu’une affaire d’une telle ampleur ne fasse pas des victimes collatérales dans l’administration.

On n’en est pas encore là.

Le président relit la note du ministre de l’Intérieur. Ce qui est insupportable, c’est de constater à quel point on est démuni !

Bon alors, cette note… Le président hoche la tête, plan ORSEC, oui, principe de précaution, élémentaire…

Il faut s’y résoudre.

À 7 h 16, le président donne l’ordre de préparer l’évacuation de toutes les écoles maternelles de Paris.

Toutes.

Trois cent quarante-neuf écoles. Quarante-cinq mille gamins.

Aussitôt, la machine se met en branle ; on rédige les ordres de mission, bruits précipités de pas dans les couloirs, ça bourdonne de partout, les téléphones sonnent, on s’interpelle d’un bureau à l’autre. Il faut organiser des accueils, sécuriser le pourtour des écoles, réquisitionner des véhicules, trouver et dépêcher des personnels, plusieurs centaines, parce qu’il ne s’agit pas seulement d’interdire l’entrée dans les écoles, il faut des moyens pour regrouper les enfants, les transporter dans des gymnases, des salles municipales, prévoir des ravitaillements, des postes de secours, c’est absolument colossal. En deux heures ! C’est quasiment infaisable mais, dans quelques minutes, le président n’aura qu’à allumer la mèche et toutes les administrations concernées démarreront à fond de train. Et elles sont capables de réussir.

Mais avant, il y a quelque chose de plus urgent que l’évacuation, c’est la communication. Ce matin, les Parisiens vont se réveiller quasiment en état de guerre ; des camions de pompiers, des secours militaires vont sillonner la capitale dans tous les sens et on devra leur dire que leurs enfants sont menacés par une bombe… On voit l’effet d’ici, l’opposition hurlant à la mort, exigeant des explications, la saisie du Parlement. Quoi ? Un type seul met en échec le pays tout entier, on croit rêver ! Le président, quand il était encore dans l’opposition, aurait adoré cette situation : un gouvernement incapable d’assurer la sécurité de nos enfants ! Et qui cède devant la menace d’un terroriste isolé ! Une défaite en rase campagne ! « Avec ce gouvernement, la lâcheté ne le cède qu’à l’incompétence ! », il adorait ce genre de phrases quand il pouvait les prononcer.

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