Fred Vargas - Un lieu incertain

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Un lieu incertain: краткое содержание, описание и аннотация

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Le commissaire Adamsberg pensait que ces trois jours à Londres se résumeraient à ce colloque de flics auquel on l'avait convié. Il se trompait. Dix-huit chaussures sont retrouvées soigneusement alignées en face des portes du cimetière de Highgate. À l’intérieur, dix-huit pieds coupés. Une question demeure : à qui appartiennent-ils ? De retour en France, un terrible massacre ébranle la banlieue parisienne et fait travailler les méninges d’Adamsberg. Il ne se doutait pas que ces deux affaires l’emmèneraient si loin…
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d’humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l'objet d’adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Un lieu incertain nous plonge avec maestria dans une enquête aussi haletante que tortueuse. […] Ce qui est formidable avec Fred Vargas, c'est qu'elle nous entraîne sur des sables mouvants avec un talent et une imagination inégalables. […] Et élève le polar au rang du grand art. ELLE Un conte policier, une fantaisie littéraire d’une singulière liberté. Un pied de nez à la mort, dont l’auteur a décidément le secret.
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— Vous parlez allemand, commissaire Adamsberg ? demanda le gracieux Viennois en allumant une longue cigarette.

— Non, je suis désolé. Mais le commandant Danglard va traduire.

— C’est aimable à lui mais je sois capable de parler votre langue. Heureux de vous connaître, commissaire, et aussi heureux de partager. J’ai connu hier votre affaire de Garches. Une rapide résolution possible si les Blödmänner de la presse avaient fermé leur bouche. Votre homme a échappé ?

— Que veut dire « Blödmänner », Danglard ? demanda Adamsberg à voix basse.

— « Connards », traduisit le commandant.

— Il a tout à fait échappé, confirma Adamsberg.

— Je sois désolé pour vous, commissaire, j’espère que vous gardez l’enquête en charge, oui ?

— Pour le moment oui.

— Alors peut-être je peux aider, et vous aussi pour moi.

— Vous avez quelque chose sur Louvois ?

— J’ai quelque chose sur le crime. C’est-à-dire que je sois presque sûr que je possède le même, car il n’est pas ordinaire, n’est-ce pas ? Je vous envoie des images, ce sera mieux de se rendre compte.

Le visage blond disparut et laissa place à une maison de village, à bardage de bois et toit pentu.

— C’est le lieu, continua la voix agréable de Thalberg. C’est à Pressbaum, tout près de Vienne, il y a cinq mois et vingt jours, dans une nuit. Un homme aussi, Conrad Plögener, plus jeune que le vôtre, quarante et neuf ans, marié et trois enfants. La femme et les enfants sont partis le week-end à Graz, et Plögener fut tué. Il commerçait des meubles. Tué comme ça, enchaîna-t-il en passant une seconde vue, une pièce maculée de sang où aucun corps n’était repérable. Je ne sais pas pour vous, continua Thalberg, mais à Pressbaum, le corps a été si découpé que rien ne surfaçait. Découpé en petits bouts, écrasé morceau à morceau sous une pierre, puis distribouillé dans l’espace en tous sens. Possédez-vous un pareil mode ?

— À première vue, oui.

— Je montre des images plus rapprochées, commissaire.

Suivirent une quinzaine de photos qui évoquaient exactement le « théâtre sanglant » de Garches. Conrad Plögener vivait plus modestement que Pierre Vaudel, il n’y avait pas de grand piano ni de tapisseries.

— Je fus moins heureux que vous, il n’a pas été possible de trouver ici une trace du Zerquetscher.

— « Écrabouiller », traduisit Danglard, en tordant ses mains l’une dans l’autre pour mimer l’action. « Écraseur. »

— Ja, confirma Thalberg. Les gens d’ici l’ont appelé le Zerquetscher, vous savez comment ils veulent toujours surnommer. J’ai seulement trouvé des marques de chaussures de montagne. Je dis que c’est une grosse possibilité que nous avons le même Zerquetscher que vous, même si c’est une grande rareté que un tueur ne pas agisse seulement dans son pays.

— Justement. La victime était tout à fait autrichienne ? Rien de français ?

— Je sois allé vérifier cela tout à l’heure. Plögener était pleinement autrichien, il est né en Styrie à Mautern. Je parle de lui seul car personne n’est tout à fait quelque chose, ma grand-mère est issue par la Roumania et ainsi tout le monde. Et Vaudel était un Français ? Vous n’avez rien comme « Pfaudel » ou « Waudel » ou autre chose avec son nom ?

— Non, dit Adamsberg qui, le menton calé sur sa main, paraissait atterré par la bouillie nouvelle de Conrad Plögener. On a dépouillé ses archives personnelles aux trois quarts, il n’y a aucun lien avec l’Autriche. Attendez, Thalberg, il y a au moins une relation avec la langue allemande. Une Frau Abster, à Cologne, qu’il semble avoir aimée longtemps.

— J’inscris. Abster. Je cherche dans ses intimes papiers.

— Vaudel lui a écrit une lettre en allemand, à poster après sa mort. Donnez-moi une minute, je cherche le papier.

— Je me souviens du texte, dit Froissy. Bewahre unser Reich, widerstehe, aufdass es unantastbar bleibe.

— Suivi d’un mot en russe qui signifie Kiss Love.

— J’inscris. Un peu solennel je trouve, mais les Français sont souvent éternalistes en amour, à l’inverse de ce qui est dit. Nous avons donc une Frau Abster qui découpe ses anciens amants. Je fais une plaisanterie bien sûr.

Adamsberg adressa un signe à Estalère, qui fila aussitôt. Meilleur spécialiste en café de la Brigade, Estalère savait sur le bout des doigts les préférences de chacun, avec sucre ou pas, avec ou sans lait, serré ou allongé. Il savait qu’Adamsberg avait tendance à prendre la tasse à bord épais décorée d’un oiseau orange. Voisenet — ornithologue — disait avec dédain que cet oiseau ne ressemblait à rien de sensé, et ainsi s’ancraient les habitudes. Il n’y avait pas de servilité dans le souci d’Estalère de mémoriser les goûts de chacun, mais une passion pour les détails techniques, si petits et nombreux soient-ils, et qui, peut-être, le rendait inapte à la synthèse. Il revint avec un plateau parfait, alors que le commissaire viennois présentait l’image d’un écorché, sur lequel les policiers autrichiens avaient teinté de noir les zones les plus abîmées par le Zerquetscher. Adamsberg lui envoya en retour le dessin français réalisé la veille, avec ses impacts rouges et verts.

— Je sois convaincu qu’il faut rencontrer les deux affaires, commissaire.

— Je sois convaincu aussi, murmura Adamsberg.

Il but une gorgée de café, enregistrant l’image de l’écorché et ses zones noires, la tête, le cou, les articulations, les pieds, les pouces, le cœur, le foie, une copie presque conforme de leur propre schéma. Le visage du commissaire réapparut.

— Cette Frau Abster, envoyez-moi son adresse, je vais la faire visiter à Köln.

— En ce cas, vous pourriez lui faire porter la lettre de son ami Vaudel.

— En effet, ce serait aimable.

— Je vous en envoie copie. Ménagez-la pour lui annoncer sa mort. Je veux dire qu’il n’est pas nécessaire de lui fournir les détails du crime.

— Je ménage toujours, commissaire.

— Le Zerquetcheur, répéta plusieurs fois Adamsberg, pensif, quand la conférence eut pris fin. Armel Louvois, le Zerquetcheur.

— Zerquetscher, rectifia Danglard.

— Que pensez-vous de sa tête ? demanda Adamsberg en attrapant le journal que Danglard avait posé sur la table.

— Une photo d’identité fige les traits dans une pose rigide, dit Froissy, respectueuse de l’éthique qui bannissait tout commentaire sur le physique des suspects.

— C’est vrai, Froissy, il est fixe, rigide.

— Parce qu’il regarde l’appareil sans bouger.

— Ce qui lui donne une tête d’abruti, dit Danglard.

— Mais quoi encore ? Voit-on le danger sur ses traits ? La peur ? Lamarre, aimeriez-vous le croiser dans un couloir ?

— Négatif, commissaire.

Estalère prit le journal et se concentra. Puis il renonça et le rendit à Adamsberg.

— Quoi ? demanda le commissaire.

— Je ne trouve pas d’idée. Je le trouve normal.

Adamsberg sourit et posa sa tasse sur le plateau.

— Je vais voir le médecin, dit-il. Et les ennemis imaginaires de Vaudel.

Adamsberg consulta ses montres, en décalage l’une par rapport à l’autre, et la moyenne des heures lui indiqua qu’il disposait d’un peu de temps. Il souleva Cupidon, qui avait une curieuse allure depuis que Kernorkian avait coupé des mèches pour prélever du crottin, et traversa la grande salle en direction du chat sur la photocopieuse. Adamsberg les présenta l’un à l’autre, expliqua que le chien n’était ici qu’à titre provisoire, à moins que son maître ne meure, à cause du salaud qui lui avait empoisonné le sang. La Boule déplia partiellement son énorme corps rond, accorda un peu d’attention à la bête agitée qui léchait les montres d’Adamsberg. Puis il reposa sa grosse tête sur le capot tiède, indiquant que tant qu’on continuait à le porter jusqu’à son écuelle et qu’on lui laissait la photocopieuse, la situation l’indifférait. À condition évidemment que Retancourt ne s’amourache pas de ce chien. Retancourt était sienne, et il l’aimait.

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