Fred Vargas - Un lieu incertain

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Un lieu incertain: краткое содержание, описание и аннотация

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Le commissaire Adamsberg pensait que ces trois jours à Londres se résumeraient à ce colloque de flics auquel on l'avait convié. Il se trompait. Dix-huit chaussures sont retrouvées soigneusement alignées en face des portes du cimetière de Highgate. À l’intérieur, dix-huit pieds coupés. Une question demeure : à qui appartiennent-ils ? De retour en France, un terrible massacre ébranle la banlieue parisienne et fait travailler les méninges d’Adamsberg. Il ne se doutait pas que ces deux affaires l’emmèneraient si loin…
FRED VARGAS, archéologue de métier, a créé le
genre littéraire à part entière, où la narration est empreinte d’humour, de liberté, et de poésie. Ses romans ont fait l'objet d’adaptations cinématographiques et télévisuelles et son œuvre est désormais traduite dans plus de trente pays. Un lieu incertain nous plonge avec maestria dans une enquête aussi haletante que tortueuse. […] Ce qui est formidable avec Fred Vargas, c'est qu'elle nous entraîne sur des sables mouvants avec un talent et une imagination inégalables. […] Et élève le polar au rang du grand art. ELLE Un conte policier, une fantaisie littéraire d’une singulière liberté. Un pied de nez à la mort, dont l’auteur a décidément le secret.
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XX

Devant la porte de l’immeuble, Adamsberg prit conscience qu’il n’avait pas mémorisé le nom du médecin de Vaudel, alors que ce type avait sauvé le chaton et qu’ils avaient trinqué ensemble sous l’appentis. Il trouva sa plaque vissée au mur, Dr Paul de Josselin Cressent, ostéopathe somatopathe, et il se fit une idée plus précise de son dédain envers les lieutenants qui lui avaient barré la route avec de simples bras.

Le gardien regardait la télévision, tassé sur un fauteuil roulant sous des couvertures, les cheveux gris et longs, la moustache sale. Il ne tourna pas le regard, non qu’il voulût être désagréable mais, comme Adamsberg, il semblait incapable de regarder son film tout en écoutant un visiteur.

— Le docteur est sorti pour une sciatique, dit-il finalement. Sera là dans un quart d’heure.

— Il vous soigne aussi ?

— Oui. Il a de l’or dans les doigts.

— Il s’est occupé de vous dans la nuit de samedi à dimanche ?

— C’est important ?

— S’il vous plaît.

Le gardien demanda quelques minutes parce que le feuilleton s’achevait, puis abandonna l’écran sans l’éteindre.

— Je suis tombé en me couchant, dit-il en montrant sa jambe, j’ai pu me traîner jusqu’au téléphone.

— Mais vous l’avez rappelé deux heures plus tard ?

— Je me suis déjà excusé. Mon genou gonflait comme un melon. Je me suis déjà excusé.

— Le docteur dit que vous vous appelez Francisco.

— Francisco, exactement.

— Mais j’ai besoin de votre nom complet.

— Ce n’est pas que ça m’embête mais en quoi ça vous intéresse ?

— Un des patients du Dr Josselin a été assassiné. On note tout, on est obligés.

— Le boulot, quoi.

— C’est cela. Je vais simplement noter votre nom, dit Adamsberg en sortant son carnet.

— Francisco Delfino Vinicius Villalonga Franco da Silva.

— Bon, dit Adamsberg qui n’avait pas eu le temps d’écrire. Je suis désolé, je ne connais pas l’espagnol. Où s’arrête votre prénom, où commence votre nom ?

— C’est pas de l’espagnol, c’est du portugais, dit l’homme après un rude claquement de mâchoires. Je suis brésilien, mes parents ont été déportés sous la dictature de ces fils de pute que Dieu les damne on les a jamais retrouvés.

— Je suis désolé.

— Pas de votre faute. Si vous n’êtes pas un fils de pute. Pour le nom, c’est Villalonga Franco da Silva. Pour le docteur, c’est au deuxième étage. Il y a un salon sur le palier et tout ce qu’il faut pour attendre. Si je pouvais, c’est là que je vivrais.

Le palier du deuxième étage était aussi vaste qu’une entrée. Le docteur y avait installé une table basse et des fauteuils, des revues et des livres, un lampadaire ancien et un distributeur d’eau. Un homme raffiné, avec une marque d’ostentation. Adamsberg s’installa pour attendre l’homme aux doigts d’or, et joignit successivement l’hôpital de Châteaudun — avec appréhension —, l’équipe de Retancourt — sans espoir — et celle de Voisenet, tout en évacuant les pensées moches du commandant Danglard.

Le Dr Lavoisier avait gagné un cran d’optimisme — « il s’accroche » —, la température avait baissé d’un point, l’estomac avait supporté le lavage, le patient avait demandé si le commissaire avait trouvé la carte postale avec le mot — « il a l’air très fixé là-dessus, mon vieux ». — Dites-lui qu’on recherche la carte postale, répondit Adamsberg, que tout est en route pour le chien, que le crottin est prélevé, que tout suit comme souhaité.

Message codé, estima le Dr Lavoisier en notant chaque mot, il transmettrait, cela ne le regardait pas, les flics avaient leurs méthodes. Avec cette inflammation, il fallait que l’estomac perforé tienne et ce n’était pas joué.

Retancourt était détendue, presque enjouée, alors que tout indiquait qu’Armel Louvois ne remettrait pas les pieds chez lui et avait même filé dès six heures du matin. La gardienne l’avait vu partir avec un sac à dos. Au lieu de leur aimable échange quotidien, le jeune homme était passé en ne lui adressant qu’un signe de main rapide. Il prenait un train, probablement. Weill ne pouvait pas confirmer, ne se levant qu’à l’heure honorable de midi. Il avait de l’affection pour son jeune voisin et, très contrarié par la nouvelle du crime, il s’était fermé, presque boudeur, ne fournissant que des renseignements inutiles. Anormalement, Retancourt n’était pas affectée par ces mauvaises nouvelles. Il était possible que Weill, œnologue de grand renom, ait été distraire les planqueurs en leur portant un vin millésimé dans des verres gravés. Avec Weill, qui faisait couper ses vêtements sur mesure, en raison de sa fortune, de son snobisme et de la forme unique de son corps moulé en toupie, tout était envisageable, y compris le dévoiement d’une équipe de flics en planque, ce qui lui aurait procuré un plaisir paradoxal certain. Retancourt ne semblait pas pleinement consciente qu’elle guettait au domicile d’un dément, du Zerquetscher, qui avait transformé un vieillard en bouillie, à croire que l’indulgence de Weill pour son voisin avait éteint sa vigilance. « Prévenez Weill, dit Adamsberg, qu’il a émietté un autre homme en Autriche. »

L’équipe Voisenet-Kernorkian, sur la route du retour, était en revanche sur les genoux. Raymond Réal, le père de l’artiste, avait mis dix minutes pour accepter de lâcher son fusil et les laisser entrer dans son trois pièces en demi-cave à Survilliers. Oui il était au courant, et oui il bénissait le vengeur qui avait écrasé la crapule qu’était le vieux Vaudel, et Dieu fasse que jamais les flics ne mettent la main sur lui. Les journaux étaient sortis à temps pour qu’il leur file entre les doigts et c’était une bénédiction. Vaudel avait au moins deux cadavres sur la conscience, celui de son fils et celui de sa femme, qu’on ne l’oublie jamais. S’il savait qui avait tué Vaudel ? S’il savait où étaient ses deux fils ? Mais est-ce qu’ils se figuraient, les flics, qu’il allait leur donner la moindre indication pour les aider ? Mais où ils se croyaient, les flics ? Mais où ils vivaient ? Kernorkian avait marmonné « Dans la merde », et cet aveu avait un peu calmé l’homme.

— À vrai dire, expliqua Voisenet, il ne nous a pas laissé le temps de nous exprimer. Comprenez que le fusil était sur la table, à mitraille d’accord, mais prêt à partir. Il est énorme, il a trois chiens et son repaire — je ne vois pas d’autre mot — est rempli de moteurs, de batteries et de photos de chasse.

— Vous n’avez aucun détail sur ses deux autres fils ?

— Il a répondu textuellement : « L’aîné est dans la Légion, le puîné est routier, Munich-Amsterdam-Rungis, alors démerdez-vous. » Puis il a exigé un départ immédiat, parce que « quand vous êtes là, ça pue ». Pour cela il avait raison, ajouta Voisenet, parce que c’est Kernorkian qui a coupé les mèches du chien.

Adamsberg tendait en même temps le bras sous la table en verre pour ramasser une babiole perdue par un des patients du Dr Josselin, un petit cœur en mousse enrobé de soie rouge, qu’on pouvait écraser dans son poing pour passer ses nerfs. Tout en appelant Gardon, il le lança d’une pichenette sur la table et le regarda tourner. Au troisième essai, il parvint à le faire pirouetter pendant quatre secondes. L’objectif, décida-t-il, était que les lettres imprimées sur sa face — Love — se présentent dans le bon sens au moment de l’arrêt. Il y réussit à la sixième tentative, alors qu’il demandait à Gardon d’extraire toutes les cartes postales des affaires du vieux Vaudel. Le brigadier lui lut le message de la police d’Avignon : Pierre Vaudel était au tribunal cet après-midi, préparant une plaidoirie. Information non vérifiée. Rentré chez lui à 19 h 12. Notable protégé, conclut Adamsberg. Il raccrocha et lança le cœur en mousse sur la table, comptant les tours. Le Zerquetscher était en route, et vers qui ?

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