Fred Vargas - Temps glaciaires

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« Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’œil cette nuit, une de ses sœurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment.
— La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D’après les rapports internes, il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes ?
Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.
— Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques »

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— Quel « quelque chose », Danglard ?

Le commandant eut le courage de lever la tête, tel Danton, se dit-il, marchant au sacrifice.

— Je lui ai dit que nous faisions ce que nous pouvions, en votre absence, attendu que vous étiez parti vous distraire en Islande.

— Ce n'est pas un petit « quelque chose », Danglard.

— Non.

— C'est cette information qu'il était venu chercher, ayant vu ma voiture restée devant chez moi. Il épiait mes mouvements depuis le début de l'enquête. Et cette information, vous la lui avez fournie, par cause de votre irritation. Figurez-vous alors sa réaction : je retournais vers l'Islande ! Sur cette piste qu'il s'était donné tant de mal à détruire, nous poussant vers l'insondable cercle Robespierre. Alors il s'attaque à Vincent Bérieux. Bérieux, l'anonyme « cycliste » de l'association, le « moniteur de ski » de l'île du Renard. Il le pend en portant perruque. Pourquoi ? Pour nous ramener coûte que coûte vers Robespierre. Et il fait bien mieux que cela. Car il place la corde sur le côté, toute proche d'une chaîne à laquelle Bérieux pourra s'accrocher, et tout près de l'étagère murale, où il pourra poser pied. La corde est râpeuse, trop râpeuse pour que le nœud coulant fonctionne bien. Il sait qu'ainsi, Bérieux, avec sa puissance de sportif, va se tirer de là. Et en effet, Bérieux s'en sort.

— Il le pend et il l'épargne ? dit Kernorkian. Ça rime à quoi ?

— À ce que Bérieux puisse témoigner que son agresseur porte une perruque de l'époque révolutionnaire. Pour qu'on ne quitte plus jamais Robespierre.

— Vu, dit Estalère, très concentré, mâchant l'intérieur de ses joues.

— Bien sûr, soupira Mordent.

— Et Lebrun, prévoyant, laisse une mèche de sa perruque au sol, dans le cas où son « pendu » mourrait réellement. Mais Bérieux survit, et Bérieux nous parle de cette perruque, sans aller plus loin. Il l'a fait pour la même raison que son agresseur : pour que nous collions à la société Robespierre et que l'Islande n'apparaisse jamais. Que jamais on ne découvre qu'il avait dévoré ses compagnons, comme les autres. Il m'a dit aller aux assemblées par « passion pour Robespierre », et il mentait bien sûr. Il y allait parce qu'il y était convoqué, comme les autres.

— Bien sûr, répéta Mordent, avec un soupir plus profond.

— Tout marche alors à la perfection pour Lebrun : cette perruque nous dirigeait droit vers un type assez cinglé pour assassiner en costume du XVIII e siècle. Et à quel cinglé remarquable de l'association pouvions-nous songer ? Quel cinglé à perruque blanche ?

— Robespierre, dit Retancourt.

— Qu'on aurait fini par inculper, tôt ou tard. Un descendant de l'Incorruptible, un type à l'enfance ravagée par un grand-père dévot, un type qui joue son rôle comme s'il en était habité, oui, on avait tout ce qu'il fallait pour en faire un déséquilibré, un délirant, un tueur. C'est là où Lebrun-Charles Rolben nous conduisait par la main, à coup certain. N'oubliez pas qu'il a pendu Bérieux un soir où François Château, au travail à l'hôtel, n'avait pas d'alibi.

— Il envoyait son ami à la guillotine, dit Froissy.

— Ces gens-là n'ont pas d'amis, Froissy.

— Et pourquoi, dit-elle en levant le nez de son écran, s'en est-il pris à Masfauré après Alice Gauthier ? Pourquoi pas à Gonzalez ou à Breuguel ?

— Parce qu'une fois lancés sur le cercle Robespierre, nous saurions que Masfauré en était le grand argentier. Que c'était donc bien l'Association qu'on voulait détruire, et non un ancien voyageur en Islande.

— Bien sûr, répéta de nouveau Mordent en soufflant. Il n'empêche que tirer sur vous était osé.

— Pas plus que sur un autre. Il redoutait qu'Amédée, pièce fragile de l'édifice, finisse par céder à mon harcèlement. Or dès mon retour d'Islande, j'ai rendu visite aux deux frères. C'est donc que j'y avais trouvé quelque chose. Que j'avais su, d'une manière ou d'une autre, ce qui s'était réellement passé sur l'île tiède. Quand je pars en voiture hier soir, il me suit. Je prends la route du Creux, cela conforte ses pires craintes. Cette fois, il ne peut pas nous laisser vivre. Il est prêt. Il prend les voies rapides et me précède, tandis que je tourne sur les petites routes pour semer mes gendarmes. Il passe par les grillages troués qui entourent les bois, il dégage Céleste et Marc au passage et arrive droit vers nous.

— Et vous n'avez pas entendu les tirs dans la forêt ? demanda Voisenet.

— C'est à presque deux kilomètres, et le vent soufflait vers l'ouest. Si Lebrun n'avait pas été informé de mon voyage en Islande, Danglard, il aurait retenu ses coups, assuré de nous voir nous obstiner sur le cercle Robespierre jusqu'à l'arrestation de François Château. On l'aurait intercepté en douceur lundi soir, à sa sortie par le parking. Il n'aurait pas blessé Céleste, il n'aurait pas tiré sur nous. Je dois vous rappeler, à tous, qu'aucune information privée sur un membre de la brigade ne doit être fournie à un inconnu. Pas même s'il est seulement parti pisser ou nourrir le chat. Pas même si l'inconnu paraît sympathique, coopératif ou effrayé. Désolé, Danglard.

Danglard prit un moment, puis se leva, retrouvant soudain sa sobre et digne élégance. Adamsberg, qui n'avait aucun goût pour les excès, et surtout solennels, eut un léger recul, mais l'expression de Danglard ne trahissait aucune velléité d'emphase.

— Je tiens, dit-il calmement, à vous adresser mes félicitations. J'ai pour ma part commis une faute grave, au point qu'elle aurait pu, et même aurait dû, provoquer la mort de quatre personnes, dont la vôtre. En conséquence, je vous remettrai ma démission ce soir même.

— Impossible ce soir, répondit Adamsberg comme s'il déclinait une invitation à dîner, parce que c'est dimanche, et je ne lis pas le dimanche. Impossible demain, nous devons nous atteler au rapport et j'aurai besoin de votre plume. Impossible ensuite, car j'ai déposé une demande de congé, pour trois semaines. En conséquence, vous dirigerez la brigade en mon absence.

Partir où ? se demanda Danglard. Dans ses Pyrénées, bien entendu, et tremper ses pieds nus dans l'eau verte du gave de Pau.

— C'est un ordre ? demanda Mordent, dont le cou réémergeait de ses épaules.

— C'en est un, confirma Adamsberg.

— C'est un ordre, glissa Mordent à Danglard.

— Dispersez-vous, dit doucement Adamsberg, c'est dimanche.

Veyrenc attrapa Adamsberg par le bras alors qu'il se dirigeait vers la porte.

— Il n'empêche, dit-il, sans les brigadiers, tu y serais passé.

— Pas forcément. Puisqu'un afturganga n'abandonne jamais ceux qu'il convoque.

— C'est vrai, j'avais oublié.

— Vu comme ça, marmonna Danglard qui les suivait, l'afturganga a également convoqué les gendarmes de Saint-Aubin.

— Vu comme ça, dit Adamsberg, voici, après bien des jours, une excellente remarque de votre part, commandant. Je peux partir tranquille.

XLVII

Après avoir dîné, Adamsberg et François Château marchaient dans le jardin presque désert de l'île de la Cité, tournant autour de la statue d'Henri IV. Château se débattait encore dans l'effarement et la rage intense où l'avaient plongé les paroles d'Adamsberg sur son secrétaire, Lebrun-Charles Rolben.

— Imaginez cela, un magistrat cannibale. Charles ! Charles qui poignarde les autres pour les dévorer ! Non, je ne peux pas l'envisager, je suis incapable de me représenter cela.

Cela faisait bien douze fois que Château répétait cette phrase, sous une forme ou une autre. Ce soir, il était bien Château, et non pas Robespierre. Il ne portait pas le médaillon, Adamsberg en était convaincu.

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