Fred Vargas - Temps glaciaires

Здесь есть возможность читать онлайн «Fred Vargas - Temps glaciaires» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2015, ISBN: 2015, Издательство: Éditions Flammarion, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Temps glaciaires: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Temps glaciaires»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

« Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’œil cette nuit, une de ses sœurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment.
— La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D’après les rapports internes, il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes ?
Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.
— Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques »

Temps glaciaires — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Temps glaciaires», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

— Tueur, reprit Adamsberg, que nous avons été chercher sur l'îlot du Renard. Là où tout a débuté. Là, je vous l'avais dit, où un mouvement oscillait encore. Car je vous l'avais dit, n'est-ce pas ? Mouvement qui s'est poursuivi en vagues continues jusqu'à l'agression contre Vincent Bérieux, puis contre nous, hier soir.

— Son nom ? demanda Danglard, entendant parfaitement les reproches assourdis sous la voix unie d'Adamsberg.

— Charles Rolben, haut magistrat. Rien de moins. Six meurtres, et cinq tentatives de meurtres.

— Qui comptez-vous dans les six ? demanda Noël, abaissant la fermeture de son blouson, en signe inconscient d'ouverture, peut-être.

— Sur l'île, le légionnaire Éric Courtelin et Adélaïde Masfauré. Ici, Alice Gauthier, Henri Masfauré, Jean Breuguel, Angelino Gonzalez. Tentatives de meurtres : Vincent Bérieux, les frères Masfauré, et moi-même. Coups et blessures sur Céleste. Et Marc, ajouta-t-il.

— Un tableau d'envergure, résuma Mercadet.

— Hormis l'île, hormis Céleste, dit Danglard, ils sont tous membres de l'Association Robespierre.

— Mais on s'en fout de cela, Danglard ! s'anima Adamsberg. Vous ne voulez toujours pas entendre ? Ils sont tous membres du groupe des voyageurs perdus de l'Islande ! Jean Breuguel : le « cadre supérieur » que nous a décrit Victor ! Celui qui riait sur la pierre tiède. Angelino Gonzalez : « le spécialiste des manchots empereurs » ! Vincent Bérieux, que Victor supposait moniteur de ski ! Tous membres de ce groupe ! Et qui tous avaient mangé leurs compagnons. Est-ce un fait anodin, cela, Danglard ? N'était-ce pas assez colossal ? Colossal, ce chemin que vous m'avez reproché de suivre ?

Danglard repoussa ses notes sur la table et se servit un verre d'eau. Le commandant déclarait forfait, et tous le comprirent. Adamsberg attendait ce moment d'inflexion pour amorcer un exposé plus clair, s'il le pouvait.

— Si c'est l'Islande, dit Mordent, comment avez-vous pu dessiner le visage du tueur de l'île ? De cet inconnu, de ce Charles Rolben ?

— Mais parce qu'on le connaissait, Mordent. Il était présent à l'Association Robespierre, comme tous les autres.

— François Château ?

— Pas Château, commandant. Mais celui qui avait peur. Celui qui réclamait protection.

— Lebrun, dit Retancourt.

— Lebrun. Lebrun, le violent, le sanguin, l'écraseur, l'égotique, si bien masqué sous ses fonds de teint, ses barbes et ses perruques. Et sous ses traits insignifiants, modulables à son gré. L' « être immonde », comme le nommait Amédée. Vous souvenez-vous de lui dans le rôle de Couthon, Danglard ? Était-il si insignifiant alors ? Et n'appréciait-il pas sincèrement la férocité de Leblond-Fouché ?

Danglard hocha brièvement la tête.

— Vous souvenez-vous que ce soir-là, Lebrun, dans son fauteuil de Couthon le paralytique, faisait rebondir sa canne au sol ? Vous rappelez-vous que le tueur de l'île faisait de même avec son bâton à sonder la glace ? Seul un fondateur de l'Association pouvait avoir l'idée de donner, il y a dix ans, en ce lieu, ces rendez-vous obligés aux survivants de l'île. Pour les jauger, guetter leurs faiblesses et leurs défaillances. Idée de génie : les voir et les revoir sur son ordre, mais dans une assemblée maquillée, costumée, et surtout anonyme. Qui pourrait jamais les remarquer ? Et surtout, surtout, en cas de mort de l'un ou de l'autre de ces « infiltrés », ou de plusieurs, ou de tous, les flics chercheraient-ils en Islande ? Ou bien plutôt du côté du nom de Robespierre , qui fait encore vibrer tant de passions ? De Robespierre, bien sûr. Et c'est vers cela, en effet, qu'on a couru, moi le premier.

— S'il voulait nous sortir de la piste islandaise pour nous entraîner là, demanda Veyrenc, pourquoi n'a-t-il pas dessiné un signe plus clair ? Plus lisible ?

— C'est là que réside le génie, Veyrenc. Fournissez à des flics, ou à quiconque, un indice trop clair, et ils resteront tièdes, méfiants. « Trop gros pour être vrai. » « Piège », se dira-t-on, « carte forcée », et donc suspecte. Mais obligez-les à réfléchir, amenez-les à croire qu'ils ont, par eux-mêmes, eux les flics, percé la signification du signe par le seul effort de leur intelligence, alors ils s'attacheront comme des forcenés à leur découverte. Plus on s'efforce, plus on s'attache. Dans le cas où nous n'aurions pas réussi à le décrypter, eh bien la lettre de François Château, authentique, sincère, nous amenait droit sur la piste de Robespierre. Ce signe, tous ont nié le connaître, et c'était vrai, sauf pour Lebrun qui l'avait inventé. Pour nous, et seulement pour nous. Ni trop clair, ni trop abscons. À mi-chemin. Et bien sûr, après que les trois meurtres ont paru dans les journaux, Lebrun a pressé Château de nous alerter. Mieux que cela. Au cas où nous serions tentés de piétiner encore en terre d'Islande, il a placé ces trois livres neufs chez Jean Breuguel. Neufs ! Ce qui nous a tous fait conclure que le tueur souhaitait nous égarer sur cette île. Ah, « faute de l'assassin », avons-nous pensé comme des crétins. Mais cette « faute » était volontaire, bien sûr. Quoi de mieux pour nous faire abandonner cette Islande ? Et nous l'avons fait. Tous. Pris dans l'orbite du cercle Robespierre où — je vous le répète encore — rien ne bougeait. Pourquoi ? Parce que rien ne s'y passait . Lebrun nous avait forcé la main sur cet échiquier à presque sept cents joueurs, mais où les pions étaient immobiles. Parce que les véritables pions faisaient mouvement ailleurs. Et sur cet échiquier mort, nous aurions stagné jusqu'au bout sans trouver d'issue, puisqu'il n'y en avait pas.

— Jusqu'à ce que tous les membres du groupe islandais soient assassinés, dit Mercadet.

— Et sans que jamais l'identité du tueur nous effleure, admit Voisenet.

— En effet, lieutenant. Lebrun ? Le convivial Lebrun ? Qui venait nous prêter main-forte en nous désignant le « groupe des descendants » ? Ce groupe qui ne nous menait à rien ? En nous livrant aussi, jouant avec le feu, mais sans risque, comme on passe son doigt à travers la flamme d'une bougie, le groupe des « infiltrés », dont, soi-disant, il se méfiait. Le « groupe des infiltrés » qui n'était autre que le groupe des « Islandais », qu'il convoquait deux fois par an à l'Assemblée, pour les sonder et leur réitérer la consigne du silence.

— Je ne saisis pas la bougie, dit Estalère.

— Je te montrerai, dit Adamsberg. Le feu sans la brûlure. Qui étaient-ils, ces infiltrés ? nous disait Lebrun. Des vengeurs anti-Robespierre ? Des royalistes ? Des espions ? Que Robespierre lui-même éliminait ? Dans sa folie ? Et pourquoi pas ? Ce pauvre Lebrun qui finissait lui-même par avoir si peur. Et on l'a cru.

— Merde, dit Voisenet qui, en cet instant, retrouvait son naturel. On s'est fait promener comme des billes de bout en bout.

— Pas jusqu'au bout, Voisenet. Jusqu'à ce que trop d'immobilisme apparaisse anormal et suspect. Jusqu'à ce que, à force de tourner en rond, on puisse se demander s'il existait un autre chemin. Ou une piste oubliée, occultée, abandonnée. Et il n'y en avait qu'une.

— L'Islande, reconnut Noël.

Et une fois de plus, Adamsberg considéra le courage de cette brute de Noël, qui abdiquait sans honte.

— Une chose, dit Adamsberg. Quand Lebrun est passé ici en mon absence, pour réclamer une fois encore protection, a-t-il appris d'une manière ou d'une autre que j'étais en Islande ? J'ai simplement su qu'on lui avait dit que j'étais absent, pour raisons de famille.

Danglard leva lentement un bras mou, dans le silence.

— Moi, dit-il. Alors que je négociais avec lui sa protection, j'ai laissé échapper quelque chose.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Temps glaciaires»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Temps glaciaires» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Temps glaciaires»

Обсуждение, отзывы о книге «Temps glaciaires» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x