Fred Vargas - Temps glaciaires

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« Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’œil cette nuit, une de ses sœurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment.
— La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D’après les rapports internes, il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes ?
Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.
— Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques »

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— Parce que je cherche les deux meurtriers, Victor. Passe-moi du papier, plusieurs feuilles, et de quoi dessiner. Un crayon de préférence.

Amédée lui apporta le matériel, et un plateau pour qu'il puisse se caler.

— Il n'y a qu'un crayon bleu. Cela ira ?

— Très bien, dit Adamsberg en se mettant au travail. J'en fais plusieurs, Victor. Je commence par le tueur de l'île.

Adamsberg travailla en silence pendant dix minutes. Puis il passa un premier dessin à Victor.

— Il était comme ceci ? demanda-t-il.

— Pas vraiment.

— Ne me mens plus, Victor, cette fois nous sommes réellement au bout de la route, acculés contre les barrières. Et nous n'allons pas les casser au porto. Ou était-il comme cela ? dit-il en lui passant un autre dessin. Cela te va mieux ?

— Si vous trafiquez les portraits jusqu'à ce que ça colle, je ne marche pas.

— Je ne trafique pas, je déduis.

— De quoi ?

— D'un visage d'aujourd'hui que je rajeunis de dix ans. Ce qui n'est pas simple, car ce visage n'a rien de remarquable, comme tu l'as dit. Pas de nez busqué, pas d'yeux étincelants, pas de menton proéminent, rien de tout cela. Ni laid ni beau. Ni Danton ni Billaut-Varenne. Alors ? Comme cela ?

Victor observa le portrait, puis le laissa glisser sur la table basse et serra les lèvres.

— Vas-y, dit Adamsberg. Dis.

— D'accord, dit Victor en soufflant comme s'il avait couru. Comme cela.

— C'est lui ?

— Oui.

— Le tueur de l'Islande.

Adamsberg sortit quelques cigarettes chiffonnées de sa poche et les proposa à la ronde. Amédée en prit une et l'examina.

— C'est de la contrebande ? Du shit ?

— Non, c'est à mon fils.

Adamsberg alluma sa cigarette, reprit le crayon et se remit au travail. Un bruit l'alerta au dehors et il s'interrompit, un instant attentif. Feuilles en main, il s'approcha de la fenêtre sans rideaux qui donnait sur le parc. La nuit était opaque et le réverbère de la route éclairait faiblement la portion de l'allée entre les deux pavillons.

— C'est peut-être Marc, dit Victor. Il fait du bruit quand il se balade.

— Il abandonne Céleste la nuit ?

— Normalement non. Il vient peut-être vous saluer. Ou bien c'est le vent.

Adamsberg revint s'asseoir et reprit son crayonnage. Trois nouveaux portraits, qui lui prirent quinze minutes.

— Qu'est-ce que vous dessinez maintenant ? demanda Amédée.

— Maintenant, je dessine l'autre. Le meurtrier du cercle Robespierre. Je sais que tu l'as vu, Victor. Quand tu accompagnais Henri Masfauré à l'Assemblée.

— Je ne regardais pas tout le monde.

— Mais lui, si. Nécessairement.

— Pourquoi ?

— Tu le sais.

— Pourquoi trois dessins ?

— Parce que le type a plusieurs figures, et je ne sais pas laquelle tu connais. Mets son visage sous de la poudre blanche, des ombres grises, ajoute de la silicone dans les joues, une perruque, une dentelle qui gomme le cou, et l'illusion est là. Je t'en dessine donc plusieurs. Car on ne peut pas, même avec tous les maquillages du monde, changer l'inclinaison des yeux, la disposition des lèvres, l'implantation des pommettes. Voici, dit-il en disposant ses nouveaux croquis sur la table basse.

Adamsberg tourna de nouveau la tête vers la fenêtre. Frôlement, bruissement. Un chat ? Un chat ne fait pas de bruit. Un lièvre ? Un hérisson ? Les hérissons font du bruit. Victor posa un doigt sur un dessin, puis sur un autre.

— Lui, et peut-être lui. Mais pas exactement dans cette tenue.

— Mais c'est l'homme que tu voyais près de Masfauré ?

— Oui.

— Et près de toi, aussi.

— Comment cela ?

— Cesse, Victor. Et regarde maintenant, dit-il en plaçant côte à côte le premier dessin, celui du tueur de l'île, et le dernier, celui du cercle Robespierre.

Victor avait vivement replié les phalanges de ses doigts, mais Amédée, absorbé par le travail d'Adamsberg, et peut-être un peu sonné par ses médicaments, ne le remarqua pas, une fois encore. Amédée avait trop souffert tous ces temps pour demeurer maître de lui-même.

— C'est le même gars, dit-il spontanément.

— Merci, Amédée. Et tu le vois tout comme lui, Victor. Mais surtout, toi, tu le sais. Que c'est le même homme. Le tueur de l'île. Qui vous donnait rendez-vous…

— Il ne nous donnait pas rendez-vous ! coupa Victor avec colère.

Adamsberg leva une main rapide pour imposer le silence, et écouta quelques instants les murmures de la nuit.

— Nous ne sommes pas seuls, dit-il à voix basse.

Tous tendirent l'oreille, aux aguets.

— Je n'entends rien, dit Victor.

— Quelqu'un marche, dit Adamsberg. Très doucement. Éteins la lumière. Reculez-vous.

Adamsberg sortit son pistolet et l'arma, puis se rapprocha à pas prudents de la fenêtre.

— Tu avais refermé le portail, Victor ? demanda-t-il à voix basse.

— Oui.

— Alors il est passé par les bois. Il y a un fusil ici ?

— Deux.

— Apporte-les. Passes-en un à Amédée.

— Je ne sais pas tirer, dit Amédée d'une voix faible.

— Tu vas le faire quand même. Tu appuies. Attention au recul.

— C'est peut-être un gars qui vous a entendu frapper comme un sourd au portail et qui est passé voir, dit Victor.

— Non, Victor, non, dit Adamsberg en scrutant la nuit. C'est ton « être immonde ».

Victor, tête baissée, passa dans la petite cuisine pour prendre les fusils, et en tendit un à Amédée.

— Vous en êtes sûr ? demanda-t-il.

— Oui.

— Où est-il ?

— Il longe le pavillon d'Amédée, dit Adamsberg. La nuit est noire comme de la suie, je le distingue à peine. C'est toi, Victor, qui lui as dit que j'avais été en Islande ? Que j'avais trouvé les os ?

— Jamais de la vie. Vous êtes cinglé !

— Alors comment est-il là ?

Une brève lueur de la lune et l'obscurité redevint totale. Un MP5, le gars avait un MP5, ou quelque saleté de ce genre.

— Nom de dieu, dit Adamsberg en se déplaçant vers la porte. Il est lesté comme un char d'assaut.

— Quoi ? dit Amédée.

— Une mitraillette. Il a de quoi faucher dix hommes en trois secondes.

— On a une chance ? demanda Amédée, qui tentait de caler le fusil contre son épaule.

— Une seule. Pas dix, pas deux. Tournez le canapé dans l'autre sens, dos face à la porte. Agenouillez-vous derrière, chacun d'un côté. C'est du vieux meuble coriace, cela vous protégera pour quelque temps. N'en bougez pas.

— Et vous ?

— Je sors. La porte grince, Victor ?

— Non.

Adamsberg l'ouvrit avec précaution.

— Quand il va traverser l'allée, chuchota-t-il, il sera un peu éclairé par le réverbère. Mais pas moi. Il fera cible, c'est cela, notre chance.

— Le réverbère s'éteint à minuit, dit Amédée d'une voix vaincue.

— Quelle heure est-il ?

— Moins trois.

Adamsberg jura à voix basse et se glissa dehors, longeant le mur de gauche sur trois mètres jusqu'au tronc d'un platane. L'homme posa enfin un pied prudent sur l'allée de graviers, avec un crissement. Contrairement à lui, le tueur n'était pas vêtu tout de noir. Adamsberg se concentra sur le triangle clair de sa chemise et déchargea son arme, quatre fois. Un cri de douleur, et le réverbère s'éteignit.

— Au bras, fils de pute ! cria l'homme. Mais je peux tirer de la main gauche, connard ! Alors tu y es arrivé, tête creuse ? Qu'est-ce que t'as trouvé sur l'île ?

— Les os de tes morts !

Adamsberg visa avant que l'homme ait eu le temps de faire passer le MP5 à son bras valide. Trois secondes de répit à saisir, il tira au genou. Le gars tomba au sol et son tir dévié traversa les feuilles basses du platane. Son arme était lourde, trop lourde, trois kilos dans sa main gauche, et impossible de tenir le garde-main de son bras droit blessé. N'utilise pas un MP5 qui veut.

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