Fred Vargas - Temps glaciaires

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« Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’œil cette nuit, une de ses sœurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment.
— La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D’après les rapports internes, il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes ?
Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.
— Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques »

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— Merde, gueula Drillot. Vous avez dit que vous nous couvriez.

— Et je dis, laissez tomber l'état d'ivresse et le délit de fuite. Situation d'urgence, je vous l'ai expliqué dix fois quand vous m'avez bloqué sur la route. Un flic ne peut pas savoir, quand il a bu deux portos avec un ami, ce qui va lui advenir dans l'heure.

— Moi je dirais plutôt trois portos, dit Drillot.

— Deux, brigadier. Je ne pouvais pas être positif.

— Si je vous entends bien, commissaire, dit Drillot en plissant les yeux, vous doutez de notre parole ?

— Vous m'entendez bien.

Verrin fit un signe à son collègue et inclina la tête.

— Et comment on explique qu'on vous a suivi ? demanda-t-il.

— Pour excès de vitesse. Vous ne m'avez jamais arrêté, j'allais trop vite, vous m'avez pris en chasse jusqu'ici.

— Ça se tient.

— Accepté, dit Drillot.

— Où a-t-on emmené Céleste ? La femme qu'il a blessée dans les bois ?

— À l'hôpital de Versailles.

— Et Marc ?

— Quel Marc ?

— Le sanglier.

— Quel sanglier ?

L'équipe technique se déployait à présent dans le pavillon et Adamsberg quitta la place. Victor l'accompagna jusqu'à sa voiture et se pencha à travers la vitre.

— Vous n'avez rien dit, pour ce qui s'est passé sur l'île.

— Non. Tu avais raison d'avoir peur de lui. On se reverra. Avec Amédée.

— Pourquoi ? demanda Victor à nouveau inquiet.

— Pour dîner à l'auberge. Tu commanderas notre menu, on invitera Bourlin.

— Et le gars que j'ai vu à l'auberge ? Le « contrôleur des impôts » ?

— C'était lui. Il m'avait déjà pris en chasse.

— Commissaire ! appela Victor alors que la voiture démarrait.

Adamsberg freina et Victor courut sur quelques mètres pour le rattraper.

— Vous le croyez, que j'ai pas mangé ma mère ?

— J'en suis certain. Celui qui a bouffé les canards pour son frère ne bouffe pas sa mère.

Une fois chez lui, Adamsberg prit le temps de rédiger un très court mail pour Danglard.

Réunion brigade demain 15 heures. Merci de faire l'appel au complet.

Puis un autre au brigadier Oblat, à Dijon :

Assassin arrêté. Levez la garde sur Vincent Bérieux.

Un dernier aux brigadiers Drillot et Verrin :

Merci.

XLVI

Danglard se gara dans la cour de la brigade, très inquiet. Adamsberg avait envoyé son message à plus de 4 heures du matin. Pour une convocation de la totalité des agents, un dimanche. Il savait qu'Adamsberg avait été voir la cinquième victime à Dijon la veille, et que le témoignage de Vincent Bérieux ne les avait avancés en rien, une fois de plus. Gros homme masqué portant perruque et lunettes.

Danglard envisageait le pire en traversant mollement la cour, et au fond le plus logique. Adamsberg allait répliquer. Irrespect, insubordination, il était en droit de sommer certains d'entre eux de demander leur mutation. Et au premier chef, lui-même. Et Noël, Mordent, et même Voisenet, bien qu'il se soit montré plus modéré. Danglard sentit la vapeur de la culpabilité encombrer son souffle. C'était lui, avec ses sarcasmes et sa désapprobation, qui avait conforté les autres, sauf Noël qui n'avait besoin de personne pour l'encourager dans l'agression. Mais enfin, pensa-t-il en se redressant et poussant la porte du bâtiment, il fallait bien, quand le navire prenait l'eau, que quelqu'un rappelle le capitaine à quelque bon sens et remorque Adamsberg vers des contrées réelles, vers des faits, des logiques, des actions cohérentes. N'était-ce pas symptomatique, et gravement, que le commissaire soit parti contre toute raison à la rencontre des brumes islandaises, qui avaient manqué l'avaler ? N'était-ce pas de sa responsabilité, à lui, Danglard, de maintenir la trajectoire sur un chemin sensé ?

Bien sûr que si. Ragaillardi par l'évidence de son devoir et par l'obligation de s'y plier, si difficile soit sa tâche, le commandant entra d'un pas plus ferme dans la salle du concile. Notant aussitôt sur les visages des mécontents les mêmes signes d'appréhension. Adamsberg, ils le savaient tous, ne recourait que très rarement à l'affrontement. Mais cette fois, ils sentaient tous qu'une ligne rouge avait été passée. Et les réactions du commissaire pouvaient être, exceptionnellement, aussi brèves qu'agressives. Beaucoup se souvenaient du jour où il avait fracassé une bouteille face à ce crétin de brigadier Favre. Dans cette ambiance de crainte, ils cherchaient eux aussi, comme Danglard, des justifications à apporter en réponse à l'attaque du commissaire.

Nulle apparence offensive dans l'allure d'Adamsberg quand il entra de son pas lent dans la grande salle, mais avec lui, cela pouvait ne rien signifier. Chacun, selon le côté de la table où il s'était assis, scrutait avec inquiétude ou plaisir le visage du commissaire. Qui, plus limpide, semblait être épuré de quelque tourment, celui qui avait parfois altéré ses traits et feutré son sourire. Sans savoir qu'il s'agissait de la dissolution de l'infernal entrelacs d'algues.

Adamsberg demeura debout, observa que la nouvelle disposition — les pour, les contre, les modérés, les hésitants — n'avait pas changé depuis la dernière réunion. Pour une fois, Estalère restait figé sur place, et il fallut qu'Adamsberg lui adresse un signe d'encouragement pour qu'il aille préparer les vingt-sept cafés. Le commissaire n'avait pas prévu l'ordonnance de son discours et, comme toujours, les choses viendraient à leur manière.

— L'assassin du cercle Robespierre a été arrêté hier soir, annonça-t-il, bras croisés. Ayant reçu plusieurs balles dans le corps, il est en soins à l'hôpital de Rambouillet, l'arrestation s'étant faite à l'issue d'une fusillade, au Creux.

Sans savoir pourquoi, Adamsberg observa la paume de sa main droite, celle qui avait tiré neuf coups sur un homme. Sur un homme qui avait tué sur l'île, noyé Gauthier, fusillé Masfauré, poignardé Breuguel, renversé Gonzalez, pendu Bérieux, blessé Céleste.

— Ses blessures au bras droit et au genou sont de mon fait, reprit-il. Celles aux mollets du fait des brigadiers de Saint-Aubin, Drillot et Verrin. Je précise que l'homme était armé d'un MP5, avec lequel il nous mitraillait, moi, Victor et Amédée Masfauré. Auparavant, il avait criblé de balles Céleste et son sanglier dans les bois.

— Qu'est-ce qu'il faisait au Creux ? demanda Froissy, dont aucun sentiment de culpabilité n'entravait la parole.

— Il m'avait suivi, très simplement. De même que les deux brigadiers de Saint-Aubin.

— Pourquoi les brigadiers ? demanda Retancourt, elle aussi libre de toute arrière-pensée.

— Excès de vitesse, répondit Adamsberg en souriant, refus d'obtempérer, et fuite.

Mercadet lui jeta un coup d'œil amusé.

— Pourquoi tous ces délits, commissaire ? se risqua à demander Voisenet, sans forcer la voix.

Car enfin, l'arrestation du tueur modifiait toute la donne et un certain profil bas s'imposait. Encore que, à ce qu'il comprenait, cette victoire n'avait été due qu'à un coup du hasard.

— Mais pour qu'ils me suivent, Voisenet.

— Vrai ?

— Faux. Mais leur intervention fut capitale. Face au MP5, je n'avais que mon arme de service, et les deux frères un fusil. Néanmoins le MP5 est lourd et le tueur a dû poursuivre l'assaut de son seul bras gauche sans pouvoir assurer le garde-main. Cela l'a ralenti et rendu imprécis, ce fut notre salut. Sans les flics de Saint-Aubin cependant, je ne crois pas que nous aurions survécu, conclut Adamsberg sans solennité.

Estalère avait servi les cafés, et chacun s'agrippa à cette diversion. Et pour une fois, personne ne fit cesser le bruit parasite des soucoupes et des cuillères, qui dura longtemps.

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