Fred Vargas - Temps glaciaires

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« Adamsberg attrapa son téléphone, écarta une pile de dossiers et posa les pieds sur sa table, s’inclinant dans son fauteuil. Il avait à peine fermé l’œil cette nuit, une de ses sœurs ayant contracté une pneumonie, dieu sait comment.
— La femme du 33 bis ? demanda-t-il. Veines ouvertes dans la baignoire ? Pourquoi tu m’emmerdes avec ça à 9 heures du matin, Bourlin ? D’après les rapports internes, il s’agit d’un suicide avéré. Tu as des doutes ?
Adamsberg aimait bien le commissaire Bourlin. Grand mangeur grand fumeur grand buveur, en éruption perpétuelle, vivant à plein régime en rasant les gouffres, dur comme pierre et bouclé comme un jeune agneau, c’était un résistant à respecter, qui serait encore à son poste à cent ans.
— Le juge Vermillon, le nouveau magistrat zélé, est sur moi comme une tique, dit Bourlin. Tu sais ce que ça fait, les tiques »

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— Ce n'est qu'un hasard, donc ? osa soudain Noël. La survenue du tueur ?

— Parlez plus fort, Noël, dit Adamsberg en désignant son oreille, je suis encore assourdi par les détonations.

— Hasard, donc ? La survenue du tueur ? répéta Noël en haussant d'un ton.

— Non pas, lieutenant. J'étais parti voir Victor pour lui dessiner le visage du meurtrier. Depuis le temps qu'il macérait dans mes pensées, abrité par ses masques, il n'a daigné apparaître qu'hier soir.

— Vous aviez des éléments ? dit Danglard, qui ne pouvait rester muet après les interventions un rien courageuses de Voisenet et Noël.

— Beaucoup.

— Et vous ne nous en avez pas parlé ?

— Je n'ai fait que cela, commandant. Vous étiez en possession des mêmes outils que moi — et Adamsberg éleva la voix —, à disposition de toute la brigade, que vous dirigez depuis mon départ en Islande. Je vous ai dit que l'échiquier Robespierre était immobile, alors que « les animaux bougent ». Je vous ai dit qu'il fallait aller vers le mouvement. Je vous ai dit que les pistes Sanson, Danton, Desmoulins, étaient vaines. Beaucoup d'autres choses aussi : pourquoi s'en prendre à des membres occasionnels, parasites épisodiques, si l'on voulait vraiment ébranler l'association ou atteindre Robespierre ? Pourquoi un signe de guillotine aussi discret ? Mais aussi alambiqué ? Pourquoi ces livres sur l'Islande, neufs, chez Jean Breuguel ? Pourquoi ce silence de Victor ? Pourquoi ces peurs, de toutes parts ? Vraies ? Fausses ? Pourquoi porter perruque pour pendre Vincent Bérieux ? Vous avez reçu comme moi les photos des lieux : pourquoi la corde n'était-elle pas suspendue au milieu du garage ? Pourquoi était-elle accrochée sur le côté ? Je vous ai même informé aussitôt hier : « Corde décalée vers la gauche, tissage râpeux, poils blancs de perruque, silence de la victime. » Ces faits, vous les aviez tous en main, tout comme moi. Mais depuis quelque temps, vous ne pouviez plus rien regarder ni plus rien entendre. Et pourtant, commandant, tout cela ne formait-il pas une nappe d'éléments plutôt consistante ?

Danglard n'avait pas eu le temps — ou l'envie — de noter tous ces faits épars, si tant est que « Les animaux bougent », par exemple, puisse se classer à la rubrique des « faits ». Justin et Froissy, eux, s'y appliquaient à grande vitesse, tandis que lui ne percevait pour l'instant qu'une nuée de coccinelles que, certes, il avait dû manquer, éparpillées sur le fond bouché de la vallée de Chevreuse.

— Ce n'étaient donc pas mes éléments, Danglard, reprit Adamsberg, mais les vôtres aussi, et ceux de tous.

— Admettons.

— Admettons quoi ? Qui de vous, Danglard, Voisenet ou Mordent, si instruits des choses, m'a signalé que la viande de phoque n'avait pas le goût du poisson ? Personne. Tous, vous connaissez les récits de Victor et d'Amédée sur la tragédie islandaise. Selon Amédée, l'homme revient un soir, dégouttant de sang et puant le poisson, en halant un phoque. Il précise qu'Alice Gauthier gardait de ce dîner un souvenir émerveillé, comme la dégustation d'un saumon géant . Et Victor nous dit ensuite, à propos de cette pêche miraculeuse : des kilos de poisson , et il insiste encore en racontant que, de retour à Grimsey, ils puaient la graisse de phoque et le poisson pourri de la tête aux pieds. Je vous ai dit que les deux frères avaient eu le temps de se concerter sur leur version avant de nous parler. Qu'il y avait trop d'équivalences dans leurs récits, comme cet « être immonde », comme ce « cul en flammes » du meurtrier. Je vous ai dit, Danglard, que l'histoire était fausse. Avez-vous alors relu leurs dépositions ? Non, car à cette période, plus personne ne voulait entendre parler de l'Islande ni du Creux. Or ce Creux, nous n'avions pas fini de l'explorer. Nous l'avions laissé en plan, nous avions manqué une route, nous l'avions délaissée même.

Il entendait la voix éraillée de Lucio : Il y a une route que t'as pas vue. S'amuse bien le gars.

— Vous les avez relus, ces interrogatoires, commissaire ? demanda Kernorkian d'un ton neutre.

— Oui, pour noter les correspondances entre leurs deux discours. Pourquoi mentaient-ils, et sur quoi au juste ? Le saumon, le poisson, le poisson puant , voilà qui revenait par exemple avec insistance dans les deux récits. Or, Danglard, or, Voisenet, vous savez mieux que moi que le phoque est un mammifère et non pas un poisson. Et c'est par vous d'ailleurs que je le savais aussi.

— Mais, dit Estalère, ça avale des tonnes de poisson, un phoque. Donc ça sent ?

Adamsberg secoua la tête.

— Cela ne change rien au fait que sa viande n'a pas l'odeur du poisson. La viande de bœuf ne sent pas l'herbe, n'est-ce pas ?

— Je comprends, dit Estalère, méditant. Alors quel goût ça a, un phoque ?

— À mi-chemin entre le foie et le canard. Teinté de sel et d'iode.

— Comment le savez-vous ? Vous en avez mangé, à Grimsey ?

— Non, j'ai demandé.

Adamsberg fit quelques mètres, dans un sens et un autre.

— Enfin, dit-il, je vous ai répété cent fois que cette enquête avait pris dès ses débuts la forme d'une monumentale pelote d'algues desséchées.

Ce qui n'est pas du tout un « fait », se dit Danglard, tandis que Justin notait, même cela.

— Et qu'on ne peut pas foncer droit et vite dans un pareil magma. On n'en tirait que de minuscules fragments cassants, tout en étant sans cesse happés par d'autres pièges. Des éléments, on en avait, mais ils flottaient en nappe par dizaines sous la surface, sans lien apparent, disparates dans une nébuleuse. Tout était noyé par cet assassin tortueux et coriace. Il fallait un sérieux déclencheur pour faire remonter cet amas à l'air libre. Et dessiner son visage.

— Du tueur ? demanda consciencieusement Estalère.

— Du tueur.

— Et le montrer à Victor avant nous, dit Danglard.

— En effet, Danglard. Parce que Victor connaissait le meurtrier.

— Et comment cela ?

— Parce qu'il fréquentait l'Association, aux côtés de Masfauré. Il me fallait son témoignage, et je l'ai eu. Non. C'est Amédée qui a ouvert les vannes. Je ne suis pas certain que Victor aurait parlé. Mais Amédée était en confiance, il avait retrouvé son compagnon d'enfance et son frère.

— Comme quoi il n'était pas inutile, dit Veyrenc, d'aller faire un tour à la ferme du Thost.

— De quel déclencheur parlez-vous ? demanda Mordent, dont le cou de héron était cette fois rentré, rétréci, protégé dans les plumes grises de son col. Pour faire venir la nébuleuse en surface ?

— Le bruit d'une canne qui frappe le sol. Que vous auriez pu percevoir, vous aussi, Danglard. Vous étiez là ce soir-là, avec moi. Mais vous n'étiez déjà plus là, tout à votre mécontentement de mon départ pour Grimsey.

— Pardon ? dit Voisenet.

— Veyrenc a frappé le sol de sa béquille en bois, hier soir. Et la nappe est remontée d'un bloc en eau claire. Forcément. Encore qu'au tout début, j'ai vu Fouché. Il suffisait d'élargir un peu le champ.

Danglard se sentit tout à fait perdu. Les mots d'Adamsberg n'avaient pas de sens pour lui. Il lui fallait une réponse, claire, nette, il soupçonnait le commissaire de s'amuser à les embrouiller dans les brumes de son île personnelle.

— Ce meurtrier de la société Robespierre, dit-il fermement, quel est-il, commissaire ?

— Mais c'est le tueur de l'Islande, commandant.

Il y eut un silence oppressé, des souffles désorientés, des bruits de tasses vides, de crayon que l'on pose, que l'on mâche, et Estalère sentit l'opportunité d'une seconde tournée de cafés. Quoi qu'en pensaient beaucoup, Estalère avait suivi, tant dans ses gravités que ses bagatelles, toute l'élaboration complexe de l'opposition qui s'était tressée autour d'Adamsberg.

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