Fred Vargas - Quand sort la recluse

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— Trois morts, c’est exact, dit Danglard. Mais cela regarde les médecins, les épidémiologistes, les zoologues. Nous, en aucun cas. Ce n’est pas de notre compétence.
— Ce qu’il serait bon de vérifier, dit Adamsberg. J’ai donc rendez-vous demain au Muséum d’Histoire naturelle.
— Je ne veux pas y croire, je ne veux pas y croire. Revenez-nous, commissaire. Bon sang mais dans quelles brumes avez-vous perdu la vue ?
— Je vois très bien dans les brumes, dit Adamsberg un peu sèchement, en posant ses deux mains à plat sur la table. Je vais donc être net. Je crois que ces trois hommes ont été assassinés.
— Assassinés, répéta le commandant Danglard. Par l’araignée recluse ?

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— Je suppose que vos chefs, ils ne sont pas au courant ? Que vous vous énervez comme ça avec la recluse ? Sans rime ni raison ?

— Non.

— Et que s'ils le savaient, ça irait assez mal pour vous.

Adamsberg acquiesça avec un sourire.

— Et que c'est pour ça que vous m'offrez un chocolat. Pour pas que j'aille raconter sur les forums que le commissaire perd la boule, tout seul, sans que ses chefs le sachent. Alors vous faites votre gentil.

— Mais je suis gentil.

— Et vous êtes buté. C'est l'orgueil qui fait ça. Vous aviez votre petite idée, sans savoir rien de rien de l'araignée, pas plus qu'un gamin, et le professeur, il vous a montré que non. Il l'a montré, oui ou non ?

— Oui.

— Mais vous, vous dites à votre ami que c'est clos et que c'est pas clos. Alors que vous avez tout ce qu'il vous faut sous le nez. C'est de l'orgueil, ça, c'est le nom.

Adamsberg sourit encore. Cette petite femme lui convenait. Elle devinait bien, elle résumait bien. Il posa un doigt sur son épaule.

— Je vais vous dire, madame Royer. Je ne suis pas orgueilleux. J'avais ma petite idée, comme vous dites, c'est tout.

— Eh bien moi aussi, figurez-vous, je l'ai eue ma petite idée. Parce que la recluse, elle tue pas. Parce que ça faisait trois morts. Et des morts de recluse en France, y en a pas. Parce qu'autre chose aussi. Et alors ? On a tous des petites idées, et surtout la nuit quand on se tourne dans son lit, pas vrai ? Mais je suis pas folle comme vous, moi. Quand c'est pas possible, c'est pas possible, c'est tout.

— Tiens, dit Adamsberg en s'adossant à la banquette et croisant les jambes. Quelle « autre chose aussi » ?

— Une bêtise, dit-elle en haussant les épaules. Il est bon ici, leur chocolat, je reconnais.

— Quelle « autre chose aussi », madame Royer ? insista Adamsberg.

— Tout compte fait, appelez-moi Irène, ça ira tout de suite plus vite.

— Merci. Allons, Irène, qu'est-ce qu'on risque ? Vous ne me reverrez pas. Vous pouvez bien me dire votre petite idée. Je les aime bien, surtout quand elles sont petites et surtout quand elles viennent de la nuit.

— Eh bien moi pas tellement. Ça énerve, je trouve.

— Alors donnez-la-moi, je m'énerve rarement. Sinon, elle vous agacera tout le temps.

Et Adamsberg pensa inéluctablement au vieux Lucio, il faut toujours finir de gratter .

— C'est rien. C'était juste qu'à un moment, à la deuxième mort, je me suis dit qu'il y avait anguille sous roche.

— Et murène sous rocher.

— Pardon ?

— Excusez-moi. Je pensais à autre chose.

— Alors faudrait savoir si vous la voulez, cette idée, ou pas ?

— Bien sûr je la veux.

— C'est que les deux premiers vieux qui sont morts, ils se connaissaient. De l'enfance.

— Tiens.

— Avant de prendre ma retraite à Cadeirac, j'habitais Nîmes.

— Eux aussi ?

— Ne me coupez pas tout le temps, ou elle va me filer entre les pattes, cette anguille sous roche.

— Pardon.

— On habitait à deux rues. Moi, à sept heures le soir, c'est porto. Excusez-moi si ça vous choque, mais c'est tout ce que je bois de la journée. « Un petit verre tue les vers », ma mère disait, mais je pense que c'est des conneries. Oh excusez-moi, vraiment, je m'excuse.

— Je vous en prie, rien de grave, répéta Adamsberg pour la énième fois de l'après-midi.

— En tout cas ça tue pas l'arthrose, dit-elle avec une grimace. C'est cette humidité dans l'air, je suis mieux dans le Sud. Enfin, ils allaient au même bistrot que moi, à La Vieille Cave. Parce que le porto à sept heures, c'est bien, mais surtout pas toute seule chez soi, hein, faut être bien clair là-dessus. « Vous me suivez ? » comme disait tout le temps ce Pujol. Je crois que je vais la retenir, celle-là. Vous, vous buvez quoi ?

— Une bière après le dîner, avec mon vieux voisin, sous un arbre.

Adamsberg voyait s'éloigner la petite idée, l'anguille se faufiler entre les roches, la murène s'enfoncer dans son trou. Mais il sentait qu'il ne fallait pas interrompre ce bavardage, elle allait y revenir. Ou bien la petite idée allait la gratter toujours et, d'une certaine façon, elle n'était pas mécontente de s'en débarrasser en la passant au commissaire.

— Moi, c'était pas sous un arbre, c'était à La Vieille Cave. Et ces deux-là, ils y étaient toujours. Et je vous garantis qu'ils ne buvaient pas qu'un petit porto. Pastis sur pastis, et ça parlait et ça parlait. C'est souvent, quand on a eu un enfer, qu'on en parle et on en parle, comme s'il fallait le tuer tous les jours. Vous me suivez ? Qu'on en parle même en rigolant, comme si ç'avait été un paradis. Le bon vieux temps, quoi. Et eux, leur enfer, ç'avait été un orphelinat. Ils l'appelaient « La Miséricorde ». Pas très loin de Nîmes. Enfin, ça les avait soudés comme les deux doigts de la main et ce qu'ils préféraient, c'était se rappeler leurs bêtises, leurs mauvais coups, quoi. Et de ce que j'entendais, moi — je faisais mes mots croisés à côté d'eux, un jour j'ai gagné une couverture chauffante, une vraie saleté —, oh pardon, excusez-moi, vraiment.

— Rien de grave.

— Je veux dire que c'est le genre d'engin à foutre le feu au lit. Ils se racontaient des mauvais coups de mauvaise graine de l'orphelinat, quoi. Pisser — là, c'est leur mot — dans le vestiaire du directeur, faire la grosse commission dans son cartable, faire le mur, attacher un gamin dans ses draps, voler le pantalon à un autre, baisser le short d'un gosse au sport, tabasser celui-ci, enfermer celui-là, vous voyez le genre. De la mauvaise graine qu'aimait faire du mal. Ils étaient pas tout seuls, remarquez, toute une petite bande apparemment. En même temps, voyez-vous, c'est sûr qu'ils étaient pas heureux là-dedans, les pauvres mômes. Vous parlez. Et vas-y que ces deux-là, ils rigolaient avec leurs pastis. Mais des fois, ils rigolaient plus, ils ricanaient à voix basse. Là, ça devait être des coups plus graves.

— Alors vous vous êtes dit, en tournant dans votre lit : il y a quelqu'un qui s'est vengé.

— Oui.

— En faisant passer ça pour une morsure de recluse.

— Oui. Mais soixante ans après, ça n'avait pas de sens, si ?

— C'est vous qui le dites : un enfer, on en parle tous les jours. C'est donc qu'on y pense tous les jours. Même pendant soixante ans.

— Seulement voilà, ils sont bien morts à cause de la nécrose, du venin. Et on tombe toujours sur le même truc : on peut pas forcer une recluse à piquer.

— Et si on la met dans le lit ? Dans la chaussure ?

— Ça ne marche pas. Parce que le premier, il a été piqué dehors, près de son tas de bois. Et le deuxième, dehors aussi, en ouvrant sa porte. La recluse, elle devait être dans les rocailles, bien tranquille.

— Ça ne va pas.

— C'est ce que je vous disais.

— Et le troisième, vous le connaissez ?

— Je ne l'ai jamais vu. Vous avez l'heure ?

Adamsberg lui montra ses deux bracelets au poignet.

— J'avais oublié, dit-elle. C'est que je dois me rendre chez une amie qui m'héberge.

— J'ai ma voiture, je vous dépose.

— Mais c'est sur le quai Saint-Bernard.

— Eh bien je vous dépose.

Une fois Irène Royer devant le domicile de son amie, Adamsberg lui tendit son sac et sa canne.

— Allez pas vous mettre martel en tête, surtout, dit-elle avant de le laisser.

— Et n'écrivez pas mon nom sur internet.

— Je vais pas abîmer votre carrière, allez. Je ne suis pas de la mauvaise graine, moi.

— Vous accepteriez de me donner votre numéro ? demanda Adamsberg en ouvrant son portable.

Irène réfléchit, à sa manière, regard droit devant elle, puis lui dicta les chiffres en consultant un petit répertoire.

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