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Hugues Pagan: Boulevard des allongés

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Boulevard des allongés» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1995, ISBN: 978-2-86930-926-5, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Boulevard des allongés

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Bénin en apparence, l'inspecteur Katz possède du félidé homonyme une détente sournoise et implacable. À pattes veloutées, il tourne autour de grands truands qui, après avoir volé un tas de bijoux, se le disputent sans pitié. Katz attend son heure pour lancer ses griffes. Mais dans la police, Katz est parrainé — et surveillé — par son frère aîné, le commissaire principal Lantier, un vieux matou pelé mais sagace… «Hugues Pagan se livre ici à une démystification de la police à papa, non point burlesque comme dans les mais saumâtre et quelque peu nihiliste, du style dans une société pourrie, pourquoi les flics ne le seraient-ils pas.» Michel Lebrun,

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Tony Pastor appuya sur le bouton qui commandait l’éclairage des vitrines, et qui s’éteignirent toutes ensemble. Il resta dans la pénombre, immobile.

Charlie Segura était un homme mort.

CHAPITRE V

Il ne pleuvait pas, l’air était suspendu, c’était un temps étale de fin de jour mauve et rose sur de la terre rouge aux molles ondulations, à perte de vue, et la lumière elle-même, qui sourdait de nulle part, était immobile et rougeoyante, et devint d’un rouge profond, presque noir, sans la moindre palpitation, le moindre mouvement, vue d’un monde pris au 400 millimètres, une infime fraction de seconde avant ou après la fin, et il savait bien qu’il n’avait ni appareil photographique, ni téléobjectif, ses mains étaient noires et vides, elles faisaient mine de tenir quelque chose à hauteur du plexus, il lui manquait un appareil pour capter cette lumière qu’il ne pouvait pas retenir entre ses doigts crispés comme des serres.

Personne à des kilomètres à la ronde. Il était le dernier.

Ou le premier.

Par contraste, l’eau de la piscine était d’un vert presque insoutenable, phosphorescent, elle formait un parallélépipède rectangle allongé sur le marbre trop blanc d’une pièce vitrée. Immobile. Silencieuse. Tout était silencieux, pas un battement, rien qui rappelle la vie…

Puis les arcades blanches: elle parlait, pressée, et il ne l’entendait pas, elle était vêtue comme au plein de l’été, elle avait la bouche noire dans la lumière — ou c’était la lumière qui la rendait noire —, un trou d’ombre plus compacte où il distinguait pourtant comme un mouvement rapide, une sorte de véhémence, elle parlait, très vite, implorait, trois silhouettes apparaissaient, on la prenait aux épaules et elle disparaissait, détournant lentement la tête, résignée et vide, elle était partie et d’autres silhouettes apparaissaient, il reculait dans la lumière pourpre, reculait, sans se retourner, lent ballet morne et silencieux. Pas plus que la femme les silhouettes n’avaient de visages.

Katz se réveilla. Le jour n’était pas levé. Dans la lumière de la veilleuse, il lut l’heure: il avait dormi quarante minutes. Il reposa le .357 sur la moquette et se leva. Ils étaient revenus. Il savait qu’ils reviendraient. Il regarda l’arme à ses pieds, en repoussa la crosse tiédie du bout de l’orteil. Ils reviendraient encore et encore, parce qu’on ne tue pas des fantômes à coups de revolver. Il passa dans la petite salle de bains, alluma au-dessus de la glace qui lui renvoya son image blême, il se passa une serviette en éponge sur le visage et le torse, les yeux marron ne le quittaient pas, ils avaient quelque chose de suppliant. Ce n’étaient pas ses yeux, mais ceux de l’autre, et il alla vomir dans la cuvette des W.-C., les doigts agrippés au rebord de la baignoire. Relents de bile et d’alcool.

Il retourna s’étendre sur le dos, sans éteindre nulle part.

Il pouvait se faire porter pâle: Lantier ne l’emmerdait pas avec des questions d’horaires, il laissait du mou à la corde, jusqu’au jour où on lui dirait que ça avait trop duré, qu’il fallait le ramener. Et Lantier le ramènerait sur le sable, gonflé d’eau depuis longtemps, emmitouflé d’algues brunes. Et personne n’aurait finalement gagné à ce sinistre jeu de cons.

Elle parlait. Il ne l’entendait pas. Il ne savait pas qui elle était et à qui elle parlait au juste ou si seulement ce qu’elle disait le concernait, si elle s’adressait à eux ou à lui, il savait seulement que dans ses rêves, elle était vêtue d’une robe blanche sous laquelle il la savait très bronzée. Il savait qu’elle revenait avec eux. Il savait…

Il était de nouveau trempé de sueur.

Il savait qu’il ne dormirait plus de la nuit.

Qu’il n’avait ni envie de boire, ni d’une cigarette, ni faim.

Il ferma les yeux, étendu comme un gisant.

Il savait, et cela ne lui servait à rien. Quelque part dans sa conscience, l’idée s’insinuait, informe et glaciale d’abord, puis elle jouait des coudes et finissait par accaparer le devant de la scène et lui ricaner en pleine gueule: Katz était un malade. Un malade! Un malade! Il fallait le ferrailler. Il fallait le soigner et peut-être qu’un jour, un jour, oui, si tout allait bien, alors il pourrait reprendre sa place au sein de la société, redevenir un homme normal qui pourrait assumer ses contradictions et gérer ses conflits. Le froid le prenait dans les os, à l’intérieur. Il voyait le .357 sur la moquette, bien qu’il eût toujours les yeux fermés. Il lui suffisait d’étendre les doigts, de saisir la crosse, de remonter le chien, sans ouvrir les yeux, de remonter le bras. Contact du métal froid, légèrement huileux. Et puis?

Il resta immobile, les yeux fermés, les bras le long du corps.

Des voitures roulaient dehors, dans la rue, il les entendait à peine. Un néon palpitait et incendiait par intermittence les hautes vitres de l’atelier, mauve et tarabiscoté, mais il ne le voyait pas, il en avait seulement conscience, comme il avait conscience de ceux qui rôdaient dans la nuit, inlassables, et tissaient leurs toiles, habiles et patients ou maladroits et furtifs, de toutes les manières promis au même sort, bientôt happés et englués, piqués par les autres habitants de l’ombre, sucés, vidés, et Katz au petit matin retrouvait leur enveloppe livide sur le marbre de l’institut médico-légal, et il fallait encore les ouvrir, les découper, à moins qu’on dût se livrer à une séance de puzzle macabre, la nuit était une mer qui déposait sur la grève ses restes au petit matin, quand la lumière grise et sans relief tombait d’en haut et se dissolvait, et ne détaillait rien, une mer sans conscience, sans mémoire, sans remords. Sans haine.

Pas d’issue.

L’idée de boire l’écœurait. À tâtons, il saisit une cigarette, l’alluma. La nuit ne s’écoulait pas. Il était trop brisé, trop faible, pour se lever, prendre une douche et sortir. Et où serait-il allé? À la Défense? Dans le quatorzième? Lui dire quoi? À trois heures du matin? Qu’il souffrait d’insomnies et qu’elle avait raison, qu’il aurait dû accepter de se laisser soigner dans un établissement spécialisé, que la médecine avait fait de très grands progrès depuis quelques années et qu’il devait se considérer comme un malade comme les autres et cesser de se dévaloriser à ses propres yeux. Il se rappelait son expression sévère et embarrassée. Son prénom… Elle ne souriait pas beaucoup, elle avait le regard grave, un maintien réservé, et à la dernière visite, elle lui avait brusquement tendu sa carte de visite, un bristol de format américain, aussi sobre et net que sa tenue, mais Katz n’avait pas besoin de cela pour retenir un nom, un prénom, un numéro de téléphone et une adresse. Il se mit l’avant-bras sur les yeux. La nuit est une plaie mince, d’où suinte un sang noir. La nuit est infinie, on en sort pour y retourner presque aussitôt, au terme d’un parcours zigzagant, incertain, on a palpé les murs du bout des doigts, puis avec les paumes, la joue et les genoux, ils étaient humides et sentaient la terre, on a frôlé les néons, senti le vent qui balayait les boulevards et les contre-allées et il était chargé de sel et de tendresses indéfinies, on a duré, on s’est accommodés, usé les yeux et ce qui servait à sentir la tiédeur d’une peau, à dérober un sourire, on retourne pareils, seulement vides et finalement d’accord, il n’y avait pas d’issue.

Katz ouvrit les yeux, écrasa sa cigarette.

La veilleuse: une ampoule de 40 watts sous un abat-jour de plastique ordinaire, vissée dans un support à pince accroché au chevet. La pendule électrique, qui claquait à chaque mouvement de l’aiguille des minutes. Le livre, dont des pages se défaisaient à force, le livre ne lui était plus d’aucun secours.

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