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Hugues Pagan: Boulevard des allongés

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Boulevard des allongés» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1995, ISBN: 978-2-86930-926-5, издательство: Éditions Payot & Rivages, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Boulevard des allongés

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Bénin en apparence, l'inspecteur Katz possède du félidé homonyme une détente sournoise et implacable. À pattes veloutées, il tourne autour de grands truands qui, après avoir volé un tas de bijoux, se le disputent sans pitié. Katz attend son heure pour lancer ses griffes. Mais dans la police, Katz est parrainé — et surveillé — par son frère aîné, le commissaire principal Lantier, un vieux matou pelé mais sagace… «Hugues Pagan se livre ici à une démystification de la police à papa, non point burlesque comme dans les mais saumâtre et quelque peu nihiliste, du style dans une société pourrie, pourquoi les flics ne le seraient-ils pas.» Michel Lebrun,

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Katz examina les clichés, sans trop d’attention, soupira légèrement et les rendit au bout de quelques secondes.

— Aucune idée, bien sûr, émit Lantier d’un ton aigre.

— Antoine Pastor, ricana Katz. Président d’un nombre incalculable de sociétés, grand amateur d’art précolombien. Ségura était son «protégé». Jamais tombé, bien entendu.

Lantier le fixa, interloqué.

— Pastor? Pastor?

— Rien sur lui au fichier, rien nulle part… (Katz ricana de nouveau et leva la tête.) Lantier, tes types sortent pas assez le soir… Huit heures midi, deux heures six heures et demie, le restau administratif… La ville bouge dans leur dos.

— Et la fille? coupa Lantier.

— Inconnue au bataillon, persifla Katz.

Lantier eut la certitude qu’il mentait. Il rempocha les clichés, en sortit un troisième, beaucoup plus net et qui s’approchait du portrait d’art. Jackie occupait tout le cadre de l’image, elle avait les cheveux beaucoup plus courts, coiffés à la garçonne, et une expression satisfaite sur le visage, le montra à Katz, qui remua les épaules.

— Et celle-là?

— Celle-là? (Katz fit mine d’examiner la photo, tout en tirant sur sa cigarette, siffla entre les dents.) Un chouette petit lot! (Il affecta une expression contrariée.) Jamais vue… Désolé.

Lantier rempocha rageusement ce qu’il avait entre les doigts, saisit sa cigarette et l’écrasa dans le cendrier, et prévint:

— On va l’identifier. On y mettra le monde et le temps qu’il faudra, mais elle finira par tomber. Lorsqu’elle sera tombée, il ne faudra pas longtemps pour qu’elle s’allonge.

Katz leva les mains ouvertes, de manière fataliste. Lantier redressa les épaules, l’entretien était terminé, il se dirigea vers la porte derrière laquelle les deux inspecteurs attendaient pour poursuivre l’audition. Katz reposa les mains à plat sur les cuisses, se carra dans son siège comme s’il s’agissait d’un fauteuil de dentiste. Deuxième round. Il y en aurait peut-être d’autres. Il avait déjà eu le temps de prendre leur mesure: sérieux et méthodiques, mais dénués de subtilités et de mordant, ou alors c’était qu’il connaissait trop bien la combine, depuis le temps. Ils reprirent leurs places, vaguement gênés, l’un derrière le bureau, l’autre à la machine. Katz étendit les jambes.

Il laissa filer le silence, jusqu’à ce qu’il fût devenu insoutenable.

*

Il était assez grand, bronzé et mince, les cheveux bouclés et sombres, il avait les yeux presque ardoise et la mâchoire bleue, bien qu’il se fût rasé dans le camion, avec un curieux petit appareil sans cordon d’alimentation et qui, avait-il dit, fonctionnait de manière gyroscopique. Il s’exprimait d’une voix calme, utilisait un vocabulaire vaguement démodé, et son sourire ressemblait à celui de Kirk Douglas, à la fois ironique, enjôleur et rassurant. Il avait tenu à quitter l’autoroute, à l’emmener dans ce restaurant paisible où il était connu, et où les grillades étaient épatantes. Il avait dit: épatantes. Elles l’étaient. Il avait choisi un bordeaux. Elle le regarda par-dessus son verre, sourit sans raison.

Il demanda:

— Que faites-vous? Je veux dire, dans la vie?

— Journaliste, répondit-elle.

Elle avait heureusement un petit Nikon dans son sac.

— Aimez-vous le bordeaux?

— Beaucoup…

On avait allumé le téléviseur couleurs, au fond de la salle, et elle regarda les images, sans que le commentaire du journaliste lui parvienne par-dessus les conversations. Des images de guerre, bien sûr, des alignements d’artillerie lourde, un char finissait de se consumer en bas d’une dune, et personne ne prêtait attention, parce que tout le monde en avait trop vu, depuis trop longtemps. Elle sentit qu’il lui tapotait le dos de la main. Elle se reprit:

— Pour quel journal? Un peu n’importe lequel, plutôt les magazines…

— Vous êtes free-lance.

Elle n’avait pas reposé son verre. Ses yeux dorés parurent intrigués.

Free-lance, oui…

— Et vous gagnez bien votre vie?

— Oui, affirma-t-elle.

— Quel genre de thèmes préférez-vous traiter?

— Les combats de coqs.

Il rit doucement, tripota son verre sans la quitter des yeux. Il la vit regarder l’écran, d’abord sans y prêter beaucoup d’attention, puis ses paupières s’étrécirent et elle blêmit. Il jeta le bras par-dessus le dossier de la chaise, pivota le torse. Une grosse BMW remplissait l’écran, le preneur d’images pianotait, gros plan sur un corps qu’on sortait, bientôt escamoté sur une civière, zoom arrière: des estafettes de flics, des bagnoles à gyrophares, puis on intercala un cliché anthropométrique face-profil. L’homme n’avait pas dépassé de beaucoup la trentaine et selon toute vraisemblance, il avait cessé de nuire. Il se retourna. Elle avait posé son verre et le regardait fixement, comme si elle tentait de prendre sa mesure. Elle dit, brutalement:

— Vous seriez capable de la fermer?

— Je crois.

— Vous avez pris l’A 6 où?

— Porte d’Italie…

— Vous m’avez chargée Porte d’Italie.

Il secoua doucement la tête, la pencha et la releva et dit:

— D’accord… Je vous ai prise à la station de la Porte d’Italie où j’ai fait du pétrole. Vous attendiez au bout de la piste… (Il rit:) J’ai été séduit par votre silhouette.

Elle frissonna, chercha une cigarette dans son paquet. Elle ne croyait pas aux prémonitions, elle ne croyait à rien, chercha son briquet dans sa poche de blouson, et ses doigts rencontrèrent le caillou qu’elle y avait oublié. Il anticipa et lui donna du feu. Il déclara, d’un ton grave:

— Depuis Le Port de l’Angoisse, je déteste qu’une femme allume elle-même sa cigarette…

Elle avait vu Le Port de l’Angoisse. Elle sortit la main de la poche, ferma le poing et le posa sur la nappe. Elle le remercia d’un hochement de tête, sans toutefois le regarder. Elle connaissait Ségura, ainsi que le fretin mâle, femelle ou androgyne dans lequel il s’ébattait, elle avait rencontré deux fois cet homme que Charlie lui avait présenté avec emphase comme son «parrain», et qu’il appelait Tony. Mince, quarante-cinq ans, raffiné sans mollesse, élégant sans fadeur, et elle avait eu le sentiment qu’il pourrait lui arracher chacun des ongles sans la moindre émotion, sauf peut-être une légère irritation si ça ne venait pas comme il le voulait. Ségura lui avait parlé aussi d’un certain Malek. Et des pierres…

Elle retourna le poing, ouvrit les doigts lentement.

Le diamant reposait, tiède, dans sa paume, presque incolore et comme embué.

Elle releva les yeux. Il murmura:

— Splendide… Vraiment splendide.

Elle demanda d’une voix morne:

— Vous vous y connaissez?

— Un peu…

Il lui referma les doigts. Elle ne paraissait pas le voir, ni regarder quoi que ce soit de particulier. Elle pouvait aller aux flics, et qu’est-ce qu’ils retiendraient contre elle? Qu’elle s’était trouvée avec Charlie peu de temps avant qu’il soit abattu. Elle était descendue sur l’aire des Lisses, où presque aussitôt elle avait accosté son compagnon et lui avait demandé de l’emmener à Lyon. Auparavant, elle avait acheté des revues et du chocolat à la boutique, et payé avec un billet de cinq cents francs. La fille à la caisse faisait la gueule, une grosse fille brune, assez malodorante. Une télévision intérieure passait une cassette de Tex Avery… Rien ne l’empêchait de se présenter à la police.

Rien sauf le souvenir de Tony, séduisant et calme comme un reptile.

Elle n’avait pas voulu se foutre dans la merde, en rencontrant Charlie. Elle se rappela où et quand elle l’avait vu pour la première fois, et qu’elle avait hésité à lui donner son numéro de téléphone personnel. Le poing serré, elle se rappela qu’il lui avait fait faire des choses auxquelles elle n’avait jamais pensé et dont elle avait maintenant besoin. Ou dont elle avait toujours eu besoin, peut-être, sans le savoir. Elle remit le caillou dans sa poche, il lui retira la cigarette des lèvres et elle le laissa faire, il déposa le cylindre de cendre grisâtre, démesuré, dans le cendrier, lui remit la cigarette à la bouche et appela le garçon.

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