Hugues Pagan - Boulevard des allongés

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Boulevard des allongés: краткое содержание, описание и аннотация

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Bénin en apparence, l'inspecteur Katz possède du félidé homonyme une détente sournoise et implacable. À pattes veloutées, il tourne autour de grands truands qui, après avoir volé un tas de bijoux, se le disputent sans pitié. Katz attend son heure pour lancer ses griffes. Mais dans la police, Katz est parrainé — et surveillé — par son frère aîné, le commissaire principal Lantier, un vieux matou pelé mais sagace…
«Hugues Pagan se livre ici à une démystification de la police à papa, non point burlesque comme dans les
mais saumâtre et quelque peu nihiliste, du style dans une société pourrie, pourquoi les flics ne le seraient-ils pas.»
Michel Lebrun,

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Dans la cabine tiède, elle se remit à trembler.

Elle ne l’avait pas voulu, mais elle s’était foutue dans la merde. Elle serra les genoux, luttant contre le froid qui la gagnait. Si elle ne s’était pas tirée, elle serait morte aussi. Elle n’avait jamais pensé à la mort, en tout cas jamais de cette manière et sous cette forme brutale, impitoyable, aveugle. Elle avait manipulé le pistolet.

Le conducteur l’observait.

Elle finit par tourner la tête vers lui:

— C’est comment, votre prénom?

— Wolfram…

— Non, sérieusement.

Elle avait peut-être laissé des empreintes sur le pistolet.

— François.

— C’est vrai?

— Peut-être. Et vous?

— Odile.

— C’est vrai?

— Non.

Si elle avait laissé des empreintes sur le pistolet… Il manquait quelque chose, un autre visage dont elle ne parvenait pas à se souvenir avec autant de netteté que celui de Tony, des traits qu’elle avait aperçus un instant, auxquels elle avait pensé sur le coup ne pas avoir pris garde, ou si c’était un cauchemar? Elle n’avait jamais rencontré personne. Elle ne savait rien.

Le numéro de téléphone.

Les empreintes.

— Démarrez! dit-elle brusquement. Je vous en prie: démarrez…

Personne ne l’avait jamais surveillée, ni suivie dans la rue. Elle était victime de son imagination, complètement parano. Le camion attaquait une rampe. Elle enclencha une cassette dans le lecteur, reconnut le Floyd, les arbres étaient en fleurs, le soleil se déversait partout à profusion et tapait à travers les vitres. Elle retira son blouson, le lança derrière sur la couchette.

Le conducteur alluma une cigarette. Il fumait des blondes.

Elle posa les doigts sur sa cuisse droite, pas très loin du pli de l’aine.

CHAPITRE VII

Sans être véritablement dévot, Marc Farrugia craignait Dieu autant qu’il le respectait, non pas comme un juge suprême futur et pour cela plus ou moins vague et sur lequel on ne pouvait pas vraiment compter, mais comme une autorité présente chaque jour, dans chacun des actes et des pensées de tout homme, et depuis son plus jeune âge, Farrugia avait adopté une règle de conduite très simple et qui reposait sur deux solides piliers: le premier était de se mettre toujours bien avec les autorités, visibles ou invisibles, le second de ne jamais tolérer qu’un obstacle, visible ou invisible, lui barre le chemin. Dès lors que Dieu était une autorité, il fallait adopter à son égard les mêmes méthodes qui avaient cours dans le monde profane, et comportaient un savant dosage de docilité apparente, de respect et de séduction. Dans son esprit, nullement simpliste, on pouvait acheter le Seigneur, puisqu’on pouvait acheter policiers, avocats, banquiers et juges, et dans une moindre mesure, quelques hommes qu’il eût été dangereux de supprimer prématurément. On le pouvait, parce qu’il n’était pas plus dupe que les uns ou les autres. Farrugia ne prenait jamais ses partenaires ou ses ennemis, et il arrivait qu’ils fussent souvent les mêmes, pour des chariots. Il ne prenait pas plus Dieu pour un con. Il était au courant comme n’importe quel avocat général. Pas la peine d’essayer de le blouser.

Mieux valait s’entendre.

Ils ne s’entendaient pas trop mal.

Farrugia présidait son conseil d’administration, dans sa maison de campagne. Il avait été prévenu directement du trépas de Charles Ségura, ainsi que de ce qui avait failli arriver aux deux flics et du sort de Théo. Il ne s’en souciait pas beaucoup, persuadé que les êtres et les choses passaient aussi inlassablement et de façon aussi futile que les vagues sur la plage, ou l’eau du Chélif. Il se souciait plus de la prochaine visite des flics, sans que ce fût non plus vraiment un tracas. Il s’en souciait parce qu’il ne savait pas trop comment faire le dosage, ni à quel genre d’hommes il avait affaire: on lui avait parlé, pêle-mêle, de la gendarmerie, de la police judiciaire et de l’Office Central, mais pour savoir qui allait l’interviewer, macache bono…

— Qu’est-ce qu’il lui a pris? gronda Farouk.

Il était petit et trapu. Il avait atteint et dépassé l’âge de la retraite. Deux de ses frères étaient tombés en rien de temps, l’un devant sa villa (11,43), l’autre au volant de sa Mercedes, au-dessus de Toulon ( .44 MAGNUM). Il en restait un troisième, tapi dans un loft du village, à sniffer et à baiser comme s’il ne devrait pas un jour rendre des comptes.

Ses hommes secouèrent les épaules. Personne ne savait. Théo n’était pas d’un naturel expansif. Il avait quitté son domicile la veille au soir et on l’avait retrouvé mort dans un parking, descendu par un poulet qui devait avoir des yeux de chat. Farouk alluma une cigarette égyptienne, s’appuya au bureau. Aucun des hommes ne cilla sous son regard. Ils ne savaient rien. On pouvait cuisiner la femme de Théo…

— Non, trancha Farouk. Une veuve a droit au respect et à la tranquillité.

— Peut-être qu’elle sait avec qui il avait rendez-vous, insista l’un des collaborateurs. Il a pris sa voiture en partant…

— Il a pu utiliser le métro, ou appeler un taxi, dit Farouk. Pas question de traîner du côté de chez lui. Pas question de bouger. Si elle sait, on saura.

— Bon, dit celui qui avait parlé.

Il n’avait pas plus de vingt-cinq ans, et un physique résolument moderne. Un look, comme on disait maintenant. Farouk avait fait la guerre aux côtés des Ricains, il y avait glané la croix de guerre et la médaille militaire, assorties d’une impressionnante cargaison de citations, dues à une inconscience et une cruauté également naturelles, il avait monté sa première boîte de transports, à la libération, avec un convoi de GMC que les marines voulaient foutre à la mer, et il possédait bien l’américain. Il n’en réprouvait qu’avec plus de vigueur des termes comme lokk, fast-food ou call-girl. Le jeune homme fumait une cigarette et le bord de son feutre gris lui dissimulait le front et les sourcils. Il parlait lentement, du bord de la bouche. Comme un gangster.

Lorsque les autres furent partis, Farouk le retint un instant:

— Tu es allé traîner là-bas?

— Ouais… La meuff est sens dessus dessous.

— La meuff?

— La femme. Genre gravosse en pantoufles. (Il ricana, comme un gangster.) Sans blague, les charentaises, un peignoir en pilou! La honte. Je comprends pas que Théo se soit cloqué un tas pareil…

— Qu’est-ce que tu lui as dit?

— Que j’étais un lardu. (Il se passa le pouce et l’index sur le bord du chapeau.) J’ai pas eu de mal: elle chialait comme une madeleine dans sa tasse de Cicona, elle arrivait plus à tremper ses tartines. Théo a décollé à huit heures. Il était à la bourre.

— Qu’est-ce que tu es allé foutre, là-bas, nom de… (Farouk se retint: tu ne jureras pas, jamais tu ne proféreras le Saint Nom du Seigneur.) Ils étaient passés, les autres?

— Non. Elle craint un maxe. Elle se voyait déjà au trou. Il est parti avec un gros paquet dans du papier d’emballage, sous le bras. Et des bottes de cheval dans un plastique Félix-Potin. (Il enleva la cigarette de ses lèvres, l’examina en silence, et l’écrasa dans un cendrier bon marché.) Théo a jamais fait de cheval, Farouk.

Ce dernier écrasa également sa cigarette. Farouk savait que Théo ne connaissait les gailles que des courtines, ou lorsqu’il s’agissait de mettre un jockey, ou un garçon d’écurie dans le droit chemin. Ou un entraîneur. La seule image de Théo sur un bourrin constituait une ineptie. N’importe comment, aucun canasson n’aurait jamais pu se faire à sa tronche et à ses manières.

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