Hugues Pagan - Last Affair

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Last Affair: краткое содержание, описание и аннотация

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Assis sur son pliant, une vieille écharpe autour du cou, l’aveugle grattait sa guitare et fredonnait lentement, comme par à-coups : « Oh baby, tu s’ras ma dernière affaire… » Un vieux joueur de blues rugueux, à la voix râpeuse et abîmée. Un homme glissa un billet de dix dans sa poche de poitrine. Plus tard, les doigts habiles n’eurent pas de mal à détecter le micro-point collé sur le papier neuf.
Le laboratoire de traitement, dans un autre pays, n’eut aucune difficulté à agrandir le document. Nom de code « ATLANTA ».
Maintenant qu’il était parvenu à faire bouger Berg, seul dans sa voiture, Château pensa à un autre homme pour qui ce serait aussi la dernière affaire. Tout en roulant vers La Défense, il se demanda : « Combien de fois un homme peut-il trahir avant de se renier lui-même ? »
Terrorisme international, guerre des polices, manipulation géante… Les mœurs de tous ces messieurs ne sont pas belles. Pagan a écrit avec
un roman hors série, implacablement moderne, très noir et très beau. Pagan, flic authentique, est un véritable écrivain.

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Ils portaient des blouses bleues et avaient regagné une Renault 4 fourgonnette dont les portières s’ornaient de plaques magnétiques portant la publicité d’une importante société de dépannage électroménager, une grosse antenne sur le pavillon. Le conducteur se glissa derrière le volant avec un léger soupir, enleva du pare-brise le carton « En dépannage » et le glissa dans le vide-poches, entre les pages d’une épaisse revue technique, en diffusion dans tous les kiosques.

Quelques centaines de mètres plus loin, le passager alluma le scanner sur ses genoux. Un appareil guère plus gros qu’une boîte à cigares. Satisfait, il referma le boîtier.

— Cinquante-cinq. La porteuse passe fort et clair.

La 4L ne tarda pas à s’embosser dans un embouteillage béton.

Ils en profitèrent pour allumer des cigarettes et porter sur les filles qui passaient des jugements expéditifs. La routine.

Le chef de service qui avait reçu Éliane Forrestier ressemblait plus à un commis aux écritures dans une boîte poussiéreuse qu’à un patron. Il portait des lunettes à monture d’écaille, des moustaches désuètes, et ressemblait beaucoup à Jean Bouise. En réduction. Son complet de tergal gris était plus que défraîchi. Cravate en acétate. Il avait levé les yeux du dossier.

— Château m’a fait tenir une note sur vous. Pas tout à fait dans sa manière. Quand on le connaît, dithyrambique… Forrestier, ici, vous aurez un bureau dont on hésiterait à se servir comme placard à balais. Vous le partagerez avec les fonctionnaires de votre groupe… Vous aurez en dotation une Visa qu’on se propose de réformer depuis mon arrivée ici, il y a trois ans. Dedans, il flotte comme vache qui pisse. (Il retroussa les lèvres, exhiba de mauvaises dents.) Vous aurez un boulot d’assistante sociale. Rien à voir avec la Criminelle. Question machine à écrire, vous ferez comme tout le monde, vous vous démerderez à en chourer une dans un bureau… Mariée ?

— Non.

— Quelqu’un en vue ?

Elle décroisa les jambes, sortit une cigarette, souffla la fumée.

— Peut-être…

— Dans cette boutique, les congés annuels, les histoires de récupération, j’avais pas pensé, on prend quand on peut. Quand on peut pas, on prend pas. Vous connaissez la boutique ?

Elle hocha négativement la tête.

Il se leva, boutonna son veston et se lissa les cheveux sur le crâne, ramassa sur le bureau une courte pipe qu’il fourra dans sa poche. Sourit de nouveau, mais sans desserrer les lèvres. Il lui ouvrit la porte.

— Je vais vous faire visiter. Si vous avez le temps, je vous emmènerai sur votre territoire de chasse. Si vous aimez l’exotisme, je ne pense pas que vous serez déçue. (Il hésita.) Inspecteur, nous manquons d’effectifs. Nous ne faisons jamais la une des journaux, mais j’ai la faiblesse de prétendre que notre boulot est au moins aussi important que la lutte contre le grand banditisme.

Elle observa le visage grave, non loin du sien.

— Mes types et mes filles tournent comme des dingues. Travail de Sisyphe. Il en faut pour le faire. Y a pas de galon au bout, la plupart du temps même pas d’estime de la part d’en haut… Forrestier, si jamais vous persistez dans vos intentions suicidaires, suicidaires administrativement, je pense sincèrement que je serai heureux de vous compter parmi mes effectifs.

Il s’inclina, la suivit dans le couloir.

Crépitements de bécanes, odeur de poussière et de nuit.

Elle revenait quinze ans en arrière. Elle marchait à grands pas francs et décidés. Quinze ans, qu’est-ce que ça voulait dire ? Puisqu’elle avait enfin trouvé ce qu’elle cherchait.

Dans la nuit, on appela Château.

— Le cœur commence à donner des signes de fatigue. Il n’a même pas réagi à la dernière séance Apollo. Tout indique que vous n’en tirerez plus rien.

Il y eut un silence sur la ligne. Château réfléchit.

— Mentalement, est-ce qu’il peut revenir à la surface, un jour ou l’autre ?

— Ce serait un cas digne de figurer dans les annales psychiatriques. Un cas qui nous en apprendrait beaucoup sur les propres ressources de récupération de l’esprit humain. De là où il est, votre type reviendra plus jamais. Peut-être qu’il y est trop bien, même, pour y penser.

Château se passa le gras du pouce sur la joue.

— Faites-le transporter à la clinique. Je les préviens tout de suite. Découvert inconscient sur la voie publique… Inutile de s’étendre aux admissions.

Il raccrocha, les yeux dans le vague.

Il ne restait plus que la construction chez la femme.

Plus que ça pour faire Milard.

Durant la même nuit, Milard sut que c’en était fini. Il alluma à tâtons l’ampoule nue près de son lit. C’était encore plus dur que ce qu’elle avait prédit, le visage en colère. Il sentit les larmes lui couler des yeux, les essuya d’un revers. Tenir… Ses doigts trouvèrent la seringue prête. La veine, c’était une autre histoire.

Il se fixa, les mâchoires serrées.

Plus beaucoup de temps.

Il laissa les yeux grisaille, le grand corps athlétique et voluptueux lui envahir l’esprit en même temps que la came se répandait en lui. Dans un état de semi-conscience, il lui sembla qu’il avait une érection sans être bien sûr qu’elle lui appartînt encore, qu’il allait lui faire l’amour. Elle se mouvait près de lui, sombre et silencieuse, ses doigts tendres lui frôlaient les tempes. Plus beaucoup de temps.

Au petit matin, Mauber vit l’homme décharné revêtu de son vieux treillis qui grattait le sable devant la maison, avec une pelle U.S. Un bidon d’essence se trouvait à proximité, un tas d’affaires. Mauber s’approcha en enfonçant les pans de chemise dans son jean. Il retira la pelle des doigts impatients.

— Laissez… (Il se mit à creuser vivement.) Ça vous aurait fait chier de demander ?

Milard déplia sa veste de battle-dress. Le jeune homme s’essuya la sueur dans les sourcils. Galons de commandant. Sur la poitrine droite, la bande fixée au velcro sur le tissu de la poche portait, un peu effacé : Cdt J. MILARD. Le policier l’arracha, ainsi que les galons. Mauber se remit à creuser, atteignant la rocaille. Puis il se redressa. Milard commença à jeter des papiers et des photos, une revue qui datait de 1958 et dont la première s’ornait d’une photo d’attentat. Il sortit d’une grosse enveloppe de papier kraft un long rapport dactylographié qu’il avait trouvé en poste restante dans les premiers jours de leur arrivée, le déchira en deux, éparpilla les morceaux par-dessus le reste, au fond du trou.

Mal à l’aise, Mauber s’éloigna. Il faisait étrangement frais, pas un souffle ne frissonnait sur les collines. Il pensait des choses vagues, sans suite, Milard lui avait confié, sans doute sous l’effet de la morphine : « Une agonie… Peut-être que toute vie n’est qu’une longue agonie, qu’on s’en rend compte seulement au dernier moment, pour que ça ait l’air encore plus con. » Il pensait : « Presque un mois dans cette turne. Pas une seconde je l’ai entendu se plaindre. » Il revint vers le feu qui grondait à présent avec un tumulte de flammes élancées. La veste, imbibée d’essence, lâcha un floup menaçant avant de s’embraser. Les galons. Une décoration dans laquelle le jeune homme frappé de mutisme eut le temps de reconnaître la Légion, avec son cordon. Et puis encore d’autres choses, des cartes postales qui tardaient à se consumer, noircissaient et se gondolaient à loisir. Milard ratissa le foyer, ranima des flammes insoupçonnées. Bien qu’il fût à jeun et que l’estomac lui tournât, Mauber alluma une cigarette.

— Commandant…

Milard, appuyé au râteau, lui fit face. Il paraissait aller mieux.

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