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Hugues Pagan: Last Affair

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan: Last Affair» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1985, ISBN: 978-2226025500, издательство: Éditions Albin Michel, категория: Полицейский детектив / Триллер / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

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Hugues Pagan Last Affair

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Assis sur son pliant, une vieille écharpe autour du cou, l’aveugle grattait sa guitare et fredonnait lentement, comme par à-coups : « Oh baby, tu s’ras ma dernière affaire… » Un vieux joueur de blues rugueux, à la voix râpeuse et abîmée. Un homme glissa un billet de dix dans sa poche de poitrine. Plus tard, les doigts habiles n’eurent pas de mal à détecter le micro-point collé sur le papier neuf. Le laboratoire de traitement, dans un autre pays, n’eut aucune difficulté à agrandir le document. Nom de code « ATLANTA ». Maintenant qu’il était parvenu à faire bouger Berg, seul dans sa voiture, Château pensa à un autre homme pour qui ce serait aussi la dernière affaire. Tout en roulant vers La Défense, il se demanda : « Combien de fois un homme peut-il trahir avant de se renier lui-même ? » Terrorisme international, guerre des polices, manipulation géante… Les mœurs de tous ces messieurs ne sont pas belles. Pagan a écrit avec un roman hors série, implacablement moderne, très noir et très beau. Pagan, flic authentique, est un véritable écrivain.

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Chapitre XX

Il y avait eu une soudaine alternance de journées torrides et de brusques orages qui roulaient d’une colline à l’autre, avec des fulgurances telluriques, des éclatements démesurés et de longs grondements rauques, des sournoiseries de gorge, et puis brusquement d’interminables déchirements minéraux, ou, assourdissants et sans appel, des départs de canon de gros calibre, si près que les vitres en tremblaient encore bien après. Et la pluie passée, de nouveau un ciel immense, inépuisablement paisible et vide.

Mauber disputait seul de longues parties d’échecs.

Milard avait pris l’habitude de descendre au village, téléphoner à Suzanne Vauthier. La conversation, lorsqu’il parvenait à la joindre, ne durait jamais plus de cinquante ou soixante secondes, certainement pas assez longtemps pour qu’on puisse remonter à l’origine de l’appel. Elle avait un ton convenu. Mauber conduisait et restait à l’attendre dans la Fuego, l’UZI approvisionné sous le siège avant. Ou bien il en profitait pour faire des courses, aller aux cigarettes et achetait le journal local.

Il commençait à avoir de la barbe et portait les cheveux très courts.

Partir, il n’y pensait pas.

Un matin, il entra dans la pièce où habitait Milard.

Ce dernier était couché en chien de fusil sur le lit picot. Il n’avait pas touché à la bouteille d’eau minérale, la face contre le crépi du mur.

— Bientôt plus de dope…

Milard avait bougé, puis fait l’effort de se retourner.

— Les dernières longueurs…

Le policier avait acquiescé en silence.

— Trente briques… Ça fait une semaine que vous avez les passeports.

Mauber était adossé à une vieille armoire.

— En effet : trois passeports ! Milard, vous auriez fait un faussaire de génie. Pourquoi, d’ailleurs, trois ?

Milard avait bougé les lèvres pour sourire.

— Trois pistes possibles… On peut toujours arriver à faire parler un homme qui n’est plus tout à fait en pleine possession de ses moyens physiques. (Le regard restait lucide, il avait gagné encore en vigilance, puisqu’il épiait aussi les progrès du mal, à l’intérieur.) Trois pistes, trois chemins qui bifurquent. Prenez aussi plusieurs billets d’avion. Choisissez le bon au dernier moment…

Mauber avait secoué la tête, sans impatience.

— Donnez-moi le Maître du jeu.

— … Aucune importance. Vous êtes vivant. Le reste… C’est à moi de finir le boulot.

— Conneries : vous êtes tout juste foutu de conduire jusqu’au village et retour. Il vous reste combien de doses ? Cinq ou six boîtes. Après, vous finirez par gueuler qu’on vous achève. Vous aurez même plus la force d’aller l’appeler. Vous allez crever et tout le monde s’en fout, à commencer par elle.

Milard se mit un avant-bras sur les yeux.

— Elle a promis…

— Mes couilles. On passe son temps à promettre et personne ne tient. Ça serait trop beau. Milard, filez-moi le boss. Ce putain de chef d’orchestre.

— Pas de boss. Qu’est-ce que vous en feriez ?

Mauber alluma une cigarette, épié par les yeux creux au-dessus de l’avant-bras sans force. Il dit, d’une voix étrangement douce et triste :

— Ça va vous paraître con, papa. On m’a droppé au Cambodge et ailleurs. On m’a appris à peu près tous les trucs possibles et imaginables pour effacer un type, à bosser en gros et en détail. J’ai jamais su pourquoi je le faisais, sauf que ça me branchait pas de gratter en usine, les trois-huit… Sauf que ça payait, et encore pas toujours, mais quand ça raquait, ça banquait fort.

— Berg banquait bien.

— Très bien. Rubis sur l’ongle. Berg paye toujours ses dettes.

— Il envoie aussi toujours la facture. Pourquoi vous avez pas continué avec lui ?

— Aucune idée. Peut-être le souvenir de la porte de la Chapelle, les petits crèmes sur le zinc… Peut-être que je m’étais gouré de trajectoire. Y a des maldonnes, des fois. Elle sortait de cabane, papa. Ils se sont arrangés à la mouiller. Elle avait neuf chances sur dix de se faire monter une tête à l’arrivée, mais elle est venue tout me rendre, avec sa tronche blême de pochetée, son sweater crasseux et le reste en dessous… (Il regarda ses mains ouvertes devant lui à la hauteur de la ceinture, les retourna en tous sens.) Je lui ai payé une bouffe. Putain, pour une fois dans ma vie, j’ai eu l’impression que quelqu’un avait besoin de moi. J’ai repensé à ma vieille… C’était comme si cette gosse m’avait lavé de toute la merde que j’avais sur moi. J’aurais refait des trucs avec elle… (Il se prit la tête dans les mains, laissa échapper d’une voix esquintée :) L’espoir, Milard, vous avez jamais entendu parler ? JAMAIS ? L’espoir, bon Dieu…

Milard s’assit sur le bord du lit, se leva à force.

— Vous auriez rien refait. On refait jamais rien. On prend le mauvais aiguillage, et après il reste plus qu’à durer. Jusqu’à ce qu’on ferme au noir.

— Donnez-moi ce type, Milard.

— D’accord. Juste avant de fermer.

Il avait perdu depuis bien longtemps toute espèce de notion de temps et les coups eux-mêmes ne semblaient plus l’atteindre. On l’emmenait, on le ramenait, et il voyait l’ampoule allumée derrière le treillage métallique. Des visages flous auxquels il ne parvenait plus à attacher de nom, tous identiques, constitués de trous et de bosses. La lumière ne s’éteignait jamais, preuve qu’il n’y avait plus de temps. Des images passaient parfois, il y reconnaissait une rue, un son, des images en rafales, foudroyantes et instantanées, des bruits qui avaient dû être autre chose, quelque chose comme des mots. Il lui coulait quelque chose de tiède d’abord, puis de glacé, entre les jambes, ça coulait tout seul, des fois longtemps. Comme quand il pissait. Pas vraiment mal, sauf lorsqu’on l’asseyait, le cuir froid sur la peau, qu’on lui mettait le casque sur la tête. Stridences insoutenables.

Les trous des visages s’approchaient très près, émettaient des successions de sons, guettaient. Le casque… Le siège avait un peu l’air d’une vieille chaise de dactylo en fer. Le casque et les électrodes. Il sentait sa semence gicler, mais elle ne servait plus à rien. Nu. Tremblant de froid, la peau flasque lui pendait de partout. Installé. Une espèce de clinique, avec une salle d’op’, avec des patrons qui officiaient, les étudiants autour. Blouses blanches. Beau temps qu’il ne dormait plus. Ou sans s’en rendre compte. Beau temps qu’il ne les entendait plus arriver. Qu’il ne les attendait plus. Un mot, un nom, encastré quelque part. Trouver la clé. Des bribes. Le froid. Trouver le mot. Le mot oublié, la phrase perdue…

Pas de raison que ça s’arrête.

Le médecin promenait son stéthoscope. Il l’enleva des oreilles.

— Le cœur tient. Robuste constitution. Question de dosage. Importante perte de poids, flaccidité musculaire. Il faudra mettre en place un système d’alimentation forcée. Éviter la déshydratation.

Il se tourna vers Château.

— Mentalement, rien ne prouve que vous parveniez à en tirer un discours cohérent. Il peut s’enfoncer dans l’autisme le plus complet. Ce serait assez conforme à son profil et ses structures psychiques. Toutes les expériences tentées à ce jour dans ce domaine mettent en évidence l’existence, chez certains sujets, d’une cassure schizophrénique. Le sujet ne parle pas, parce qu’il ne le peut pas. Un refuge… (Le médecin jeta un regard clinique sur le maigre corps étendu, où le sexe flasque et brun mettait une touche obscène.) Nos possibilités ne sont pas infinies, ni les progrès de la science sans limites.

Château s’approcha.

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