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Hugues Pagan: L’Étage des morts

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Hugues Pagan L’Étage des morts

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Savoir quand on a commencé à glisser, pourquoi ?… Comment on a fini par s'y mettre pour de bon ?… Allez savoir. Comme si on savait jamais au juste le fond des choses et de soi-même. Pour moi, je dirais la nuit de la femme sans tête. Pas vraiment sans tête, du reste, puisqu'elle l'avait bien perdue mais qu'on l'avait retrouvée. On retrouve presque tout lorsqu'on se donne la peine de chercher… De là à dire que c'est réellement ce qu'on cherchait ou que ça fait toujours plaisir, il y a un monde. Par l'auteur de la lente descente aux enfers d'un flic devant une société dominée par le fric, la corruption de ses collègues, le blues lancinant de la nuit, la mort enfin, cette mort qui, comme certaines femmes et quelques hommes, ne veut pas de ceux qui l'aiment trop. L'étage des morts vient d'être porté à l'écran sous le titre par Gilles Beat avec Gérard Depardieu, Olivier Marchal et Asia Argento.

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Je n’éprouvais aucune sorte de passion pour eux. Les cow-boys me fatiguent.

Dans mon bureau — dans la pièce qui me servait de bureau —, Léon avait posé ses fesses sur la table et calé le combiné du téléphone entre son épaule et sa joue. Elle griffonnait de la main gauche. Son visage de travers était livide, encore moins avenant que d’habitude, et ses yeux couleur d’étain n’étaient fixés sur rien. En enfermant mon sac dans l’armoire près de la fenêtre, j’ai allumé une cigarette d’une main. J’allais enlever mon pistolet de l’étui, mais elle m’a fait signe en poussant le bloc vers moi.

Vol à main armée avec prise d’otage. Sécurité publique sur place.

Police judiciaire avisée à vingt-deux heures trente.

L’autre téléphone s’est mis à sonner. C’était l’Étage des morts. Il me signalait un vol à main armée avec prise d’otage. Le même. VMA pharmacie. Deux auteurs. L’un des deux blessés par balles par le potard. SAMU sur place. Une femme prise en otage par le second voyou. Armé d’un fusil à pompe de type Mossberg. Bonne arme, le Mossberg. Le type de l’Étage des morts m’a dit :

— Le blessé s’est mangé deux balles de .38 dans le buffet. La Sécurité publique t’attend pour percer l’autre.

Léon a raccroché, moi aussi. J’ai pris des clés de voiture au panneau d’affichage. C’était la Renault du Groupe criminel. J’ai commandé à Léon d’aller prendre son pare-balles et le fusil à pompe au coffre. Elle m’a dit :

— Vernes est sur place. D’après lui, le preneur d’otage, c’est Jésus. L’autre va claquer.

Ses yeux étaient vitreux et fixes. Ils me racontaient autre chose que je préférais ne pas entendre. Je sais reconnaître de la haine lorsque j’en vois, même si pour ma part il ne m’arrive plus guère d’en éprouver. De la haine et beaucoup, mais pas la moindre trace de peur, ni rien qui y ressemblât de près ou de loin. Elle s’est balancée de la table, elle a ramassé son .357 dans le tiroir et m’a lancé le poste de radio portable.

J’ai pris Muppet au passage. Après Léon et moi, c’est le meilleur tireur de la Division. Dans les escaliers, il a fait :

— Jésus, hein ?

Pour aller plus vite, nous avons pris le périphérique. Quand on est monté une fois en voiture avec Muppet, on ne craint plus la mort. Tout du long, il a roulé sur la file de gauche avec le gyrophare et le deux-tons. Les autres bagnoles s’égaillaient devant comme des vols d’hirondelles au ras du sol, par temps d’orage. Derrière, Léon chargeait le fusil à pompe en travers des genoux. Des femmes et des hommes seuls.

Devant la pharmacie dont la façade fait l’angle, il y a trois fourgons de police secours et une ambulance de réanimation. On dirait que c’est la même nuit que la précédente à cause des figurants qui sont identiques. Muppet arrête la R11 en glissant de travers. Nous sortons, j’ouvre mon blouson et Muppet prend le fusil des mains de Léon. Il le tient le canon vers le ciel.

Vernes est là, nu-tête, à se déganter.

— C’est bien Jésus. (Il me suit dans la pharmacie.) Il a arraché une cliente. Il est en face. Mes types bloquent l’étage. Léon me suit, les poings enfoncés dans ses poches de jean. Elle a le revolver dans la ceinture, devant, à même la peau. Le braqueur est étendu en plein milieu de l’officine, avec son sang groseille sur le carrelage. Je connais l’interne qui s’en occupe. C’est une fille jeune et assez belle. On pourrait la croire capable de douceur. On croit surtout ce qui arrange. Le type vomit des gros caillots pourpres, la tête de côté. Dans les vingt ans, de type maghrébin, maigre comme le sont presque tous les camés. La fille me voit et se relève.

— Foutu. Intransportable. (Elle me tend un poignet tordu à cause de ses gants pleins de sang. Il faut bien que je m’en contente.) Un beau tir groupé. Wad-cutter, tu connais ?

Je connais les cartouches à balles wad-cutter. Ce sont des cylindres de plomb non chemisé. On s’en sert au stand de tir. À courte distance, elles champignonnent à l’impact et certaines se fragmentent, provoquant d’assez horribles blessures. Normalement, on ne s’en sert qu’au stand.

Derrière sa caisse, le pharmacien sourit à tout le monde. On le sent fier de lui et tout prêt à nous vendre son stock. Comme il comprend que je suis le chef d’enquête, il me regarde. Soixante-dix à quatre-vingts ans, veston en velours vert sur une chemise de chasse. Maintien agréable, avec ce rien de suffisance tranquille tout de même de ceux qui ont une Datsun 4WD dans leur parking privatif et en cherchant bien une fiancée coûteuse qui pourrait être de dix ans plus jeune que leur belle-fille. Bien disposé à l’égard des forces de l’ordre.

Le seul vrai permis de tuer, c’est le pognon qui le donne.

Peut-être s’attend-il à ce que je lui laisse la parole, mais je tends les doigts au gardien qui a saisi son arme.

C’est un beau Police Python à canon de six pouces chambré en .357. En basculant le barillet, je trouve deux étuis percutés et quatre balles qui n’ont pas servi. Wad-cutter. Je les fais tomber dans l’autre paume et Léon me tend une petite pochette plastique. Arme et munitions saisies pour les nécessités de la présente enquête. Je donne tout au gardien, je me retourne. Le type par terre continue à vomir des gros caillots avec des bruits rauques d’arrachement qui se font tout de même de plus en plus difficiles et ses maigres côtes crasseuses s’acharnent encore un peu, de moins en moins fort, à retenir ce qui lui reste de vie à dégueuler. J’enjambe le sang groseille et je sors.

— En face, me dit Vernes. Dernier étage. Il est bloqué. Il a un fusil à crosse et canon sciés.

Il s’est remis à pleuvoir ou je ne m’en étais pas rendu compte avant. J’envoie Léon enfiler son pare-balles. Muppet et moi n’en portons jamais. Il faut percer. Maintenant. Tous les os me font mal et je porte les doigts sur la crosse de mon pistolet. Jésus… C’est drôle comme parfois le passé vous revient dans la gueule. En face, c’est une sorte d’entrepôt de la ville. Cinq étages dont les fenêtres sont grillagées. Pas de toit en terrasse ni d’escalier d’incendie. C’est la pluie ou le vent, mais j’ai froid.

Maintenant.

Des escaliers et des couloirs. Ça sent la poussière et l’urine, ainsi que la graisse à machines et la vieille ferraille. Sur le palier du deuxième, dans un recoin, il se trouve un grabat avec des bouteilles de trichlo vides et leurs petites têtes de mort dessus, des fringues en vrac et sur un carton vide une bougie aux trois quarts consumée avec à côté des cuillers ordinaires tordues et noircies et une image de la Vierge dans l’un de ces cadres en plastique doré comme on en trouve dans tous les Prisunic. La femme dans ses dorures a un air de souffrance infinie et douce, les mains jointes au sternum. Elle semble belle et grave, elle. Par terre, il y a une poignée de cartouches de chasse calibre .12 avec de la chevrotine dedans.

Il n’est pas allé braquer loin de chez lui, Jésus.

Il est en haut, maintenant. Il tient la femme devant lui, avec un bras autour de son cou et le canon du fusil contre sa tempe. C’est une grosse sans âge engoncée dans une robe brune informe. Par les carreaux cassés rentre un air chargé de pluie. Jésus ne bouge pas, la femme non plus. On voit d’elle sa bouche grande ouverte, presque pas les yeux, elle agrippe son sac contre la poitrine, avec dedans les ordonnances et ses papiers, de l’argent peut-être, des photos et des lettres auxquelles elle tient. Jésus me voit comme je le vois. Léon et Muppet sont plus loin derrière, elle en couverture sur ma gauche et Muppet à plat ventre en haut des marches avec le fusil à pompe. Il a pris spontanément la position du tireur couché.

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