Hugues Pagan - Vaines Recherches

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La ville grésillait sous le soleil blanc, comme du lard rance dans une poêle. Les flics de la criminelle « B » glandaient. Ils attendaient les vacances.
Au téléphone, l’homme avait adopté un ton étrange, monocorde et pénible. Il avait dit d’une seule traite : « Prévenez l’inspecteur Schneider. Je vais tuer une femme. Une femme, n’importe laquelle pour commencer. Je vais utiliser une carabine US M1 en calibre 30 x 30. Je vais la tuer maintenant, dans dix minutes… J’en tuerai d’autres, certainement. Avec la même arme. Prévenez Schneider, voulez-vous ? »
Le gardien de permanence prévint Schneider. Qui cessa d’attendre les vacances.

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Catala descendit le premier dans la mélasse tiède.

Berthier avait le stéthoscope autour du cou. Il regarda les deux policiers, l’un après l’autre. Il avait les traits tirés. Il dit :

— Elle a perdu beaucoup de sang, mais aucun organe vital n’a été touché. Elle va s’en sortir, s’il n’y a pas de complications.

— Si…, releva Charles.

Berthier s’adressa à Schneider :

— Ben Ahmed a été transporté à la morgue, aux fins d’autopsie. Je vous tiens les deux rapports demain matin. Vous avez récupéré les types ?

— Deux sur trois, déclara Schneider.

— Et pour la fille ?

— Pas encore, dit Schneider, d’une voix lasse.

Très lasse.

Les deux policiers ressortirent et leurs chemises leur collèrent à la peau. L’espace d’un instant, ils avaient oublié la chaleur, dehors. Ils montèrent dans la voiture. Il était vingt heures vingt et la salle de commandement appelait la permanence de la Sûreté. Catala saisit le combiné.

L’homme à l’U.S. M1 ne les avait pas menés en bateau : on venait de retrouver la victime, là où elle n’avait pas cessé de se trouver, chez elle… Elle était morte. Tout en mettant le contact, Schneider prit le combiné. Catala avait noté l’adresse. D’une voix laconique, Schneider annonça :

— Unité de Quatre, on y va…

La Porsche rattaqua le périphérique à pas moins de cent quarante.

* * *

Cheroquee avait pris un bain et s’était lavé les cheveux, qu’elle tamponnait avec une serviette en éponge parme. Elle avait revêtu une longue robe d’hôtesse en soie vert bronze, très plissée, et chaussé des escarpins à talons. Elle attendait que Schneider revienne. Elle attendait que la semaine de permanence finisse. Elle attendait qu’ils partent en vacances. Ils avaient retenu un studio au Grau-du-Roi.

Ils iraient en Camargue.

Schneider montait comme s’il était né sur un cheval.

Debout dans le living, elle continua à se tamponner les cheveux.

Elle avait physiquement besoin de sa présence et chaque seconde sans lui était une manière de torture. À chaque fois qu’il la prenait dans ses bras, c’était encore plus fort, plus profond, tellement intense et beau qu’elle ne savait pas très bien si elle avait envie de crier de joie ou de pleurer.

Elle s’approcha d’un cadre posé sur les étagères : on voyait Schneider, de face, en veste de treillis camouflé, les poings aux hanches. Le cliché n’était pas fameux, mais il était passé dans Match à l’époque. Avec son visage épuisé et ses Ray-Ban, il était terriblement séduisant. La jeune femme saisit le cadre. Trois jours plus tard, Schneider avait été évacué sanitaire sur Alger, puis de là sur la France. Par moments, Cheroquee se demandait s’il était réellement revenu de là-bas et ce que cachaient les verres sombres devant ses yeux.

Elle serra le cadre contre elle, sous les seins.

Le téléphone sonna deux fois, trois fois, quatre fois.

Elle avait tellement mal qu’une envie de hurler s’empara de tout son corps.

Le téléphone cessa de sonner.

Cheroquee vacilla et appuya le front contre le métal tiède et poli des étagères. La souffrance avait quelque chose d’intenable, elle l’envahissait par vagues successives, chacune plus puissante et violente que la précédente : ils n’avaient pas beaucoup de temps et cette saleté de Police leur en volait la majeure partie.

Cheroquee haïssait la Police.

Pour fuir la souffrance, elle se dévêtit en hâte, enfila un jean et un T-shirt, saisit son sac et les clés de voiture. Quand Schneider rentrerait, elle ne serait pas là. Elle s’enfuit sans verrouiller la porte.

* * *

À côté du corps, les mets s’étaient succédé, tels des offrandes propitiatoires, il y avait une soucoupe de corn-flakes et des frites en sachet, des olives noires, du jus d’orange et des biscuits, des saucisses à cocktail, minutieusement déposés, une cuisse de poulet dont la gelée avait fondu et dégouliné. La puanteur était difficilement supportable, même pour des flics aguerris. Schneider se releva :

— Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?

Un gardien dit, avec gêne :

— Le gosse, à côté.

Schneider se passa la main sur la figure, alluma machinalement une cigarette. L’inspecteur de l’Identité Judiciaire faisait photo sur photo, sans mot dire. Catala griffonnait sur son bloc Korès. Schneider se retourna vers la fenêtre.

— Le type a tiré d’en face, expliqua le gardien. La balle a traversé la vitre, puis la tête de la femme et s’est enfoncée dans le placo, derrière. Une seule balle…

Schneider était immobile, les bras ballants. Ils avaient matérialisé l’impact dans la cloison. Ils allaient découper un morceau de plâtre autour, lorsque le photographe aurait fini son boulot. Ils trouveraient une balle de 30 x 30, plus ou moins abîmée, plus ou moins écrasée, et peut-être pourrait-elle suffire ultérieurement pour servir à effectuer un tir de comparaison, lorsqu’ils auraient récupéré le tireur et la carabine. Lorsque…

Schneider contempla les fenêtres allumées, en face, des silhouettes d’hommes et de femmes affairées ou non, le rectangle blême, allongé, d’une pièce où on devait regarder la télévision, quelqu’un observait depuis un balcon, sans doute les voitures de flics rangées devant l’immeuble, les gyros… Le policier se passa de nouveau les doigts sur le visage, comme s’il voulait en ôter quelque chose comme des toiles d’araignée.

Il se retourna : on dépliait un brancard. Schneider traversa la cuisine en deux enjambées, se précipita dans le couloir et se heurta à l’homme qui s’était mis à crier et le prénom de la femme s’enfonça dans sa tête, Corinne, Corinne. Schneider le ceintura en lui emprisonnant les bras. L’homme était fort, mais Schneider avait pour lui l’expérience et la détermination. Pas à pas, il le fit reculer dans le salon où une femme inconnue s’occupait du petit garçon. L’homme voulut de nouveau passer. Comme s’il se rendait seulement compte de la présence du policier, il regarda le visage maigre aux yeux gris, tout près du sien. Schneider tenait bon. Il dit, avec une surprenante douceur, qui frappa la femme :

— N’y allez pas… Pas dans l’état où elle est.

C’est à ce moment que le petit garçon se mit à pleurer. Doucement, d’abord, puis de plus en plus fort. L’homme s’ébroua, les bras collés au corps comme dans un étau. Et il se mit à pleurer aussi, mais en silence.

CHAPITRE XI

Schneider et Catala piétinaient le gravier du toit, non loin de l’endroit d’où l’homme avait tiré, en attendant que l’inspecteur de l’Identité Judiciaire ait terminé de prendre ses clichés. À l’aide de phares portables, deux gardiens éclairaient la scène et la lumière électrique se répandait sur l’immeuble en face, démesurant les silhouettes des flics. Schneider s’approcha du bord à pas lents : des badauds s’étaient amassés, on entendait des voix, des exclamations assourdies, du monde étaient apparu aux fenêtres. On s’interpellait. Schneider alluma une cigarette.

Des bouffées d’air tiède crevaient comme de grosses cloques mollassonnes, mêlées d’odeurs de goudron chaud et de gaz d’échappement, de relents de poubelles, la nuit était tombée enfin, mais pas la chaleur, qui pesait comme une chape et la ville puait. Schneider glissa les mains sous la ceinture, dans le dos. Catala s’approcha de lui et dit :

— L’enfoiré a laissé la douille percutée, bien en évidence. Yashica vous demande si vous avez besoin de quelque chose d’autre.

Schneider se retourna, comme à regret, la main en visière sur les yeux.

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