Hugues Pagan - Vaines Recherches

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La ville grésillait sous le soleil blanc, comme du lard rance dans une poêle. Les flics de la criminelle « B » glandaient. Ils attendaient les vacances.
Au téléphone, l’homme avait adopté un ton étrange, monocorde et pénible. Il avait dit d’une seule traite : « Prévenez l’inspecteur Schneider. Je vais tuer une femme. Une femme, n’importe laquelle pour commencer. Je vais utiliser une carabine US M1 en calibre 30 x 30. Je vais la tuer maintenant, dans dix minutes… J’en tuerai d’autres, certainement. Avec la même arme. Prévenez Schneider, voulez-vous ? »
Le gardien de permanence prévint Schneider. Qui cessa d’attendre les vacances.

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— Là où tu vas aller, ils vont mettre un sacré bout de temps à te retrouver, dit Dumont d’une seule traite.

Schneider allumait une cigarette.

Il avait trouvé le temps de prévenir Cheroquee, et au ton de sa voix, il avait compris que la jeune femme était très en colère. Il aurait pu lui parler de Soledad, mais il n’en avait rien fait.

— Qui ? répéta Schneider.

Charles Catala était piqué sur l’appui de fenêtre. À contre-jour, son visage était totalement indéchiffrable. Il était plus immobile et silencieux qu’une souche.

Skinny Jim bougea un peu la tête.

— Des types de la zone.

— Pourquoi ils ont fait ça ? demanda Dumont.

— Ils sont sur un coup.

— Quel genre de coup ?

— Je ne sais pas.

— Et la fille ?

Skinny Jim releva les mains. Il regarda Charles.

— Je crois, elle aussi.

— Quel genre de coup ? répéta Dumont.

— De la came, lâcha Skinny Jim. (Il se prit la figure dans les mains.) Je savais pas qu’ils allaient faire ça. Ils m’avaient dit qu’ils avaient besoin d’un coin pour discuter peinards. Un coin…

Schneider tira sur la cigarette, observa la silhouette prostrée du jeune homme dont les épaules tressautaient par instants. De quelque manière qu’on prît les choses et même si la fille s’en tirait vivante, il s’agissait d’un crime. Le jeune homme était mouillé dans un crime.

— Raconte le coup, fit Schneider.

— Ils m’ont rien dit. Ils avaient pas confiance.

— Qui n’avait pas confiance ?

Skinny Jim leva les yeux.

Il apercevait à peine le visage de Schneider dont la cigarette brasillait à la bouche. Un visage de pierre fait de creux et de bosses polies, la face grise d’un type qui ne passe pas souvent au soleil. Lentement et d’une voix monotone qu’aucun des trois policiers ne vint interrompre, Skinny Jim balança les noms, prénoms et alias, ainsi que les adresses des trois tortionnaires. Ensuite, il se tut.

Durant les vingt heures de garde à vue qui suivirent avant qu’il soit présenté au parquet, personne ne fut capable de lui tirer un mot de plus et ce fut tout juste s’il accepta, d’un geste de la tête, de signer les procès-verbaux et les mentions en ce qui concernait les heures d’interrogatoire et de repos et le début et fin de G.A.V.

Du fait qu’elles étaient situées au sous-sol, il faisait frais dans la cage en verre, en geôles.

CHAPITRE IX

Dumont coinça Schneider dans son bureau, le temps que Charles Catala descende Skinny Jim dans la cage. Schneider était en train de glisser le .45 de son étui. Dumont était adossé au classeur métallique « Instances », une allumette à la bouche.

— Qu’est-ce qu’on va faire ?

— Les trouver, dit Schneider.

— Il faut sortir Charlie, Claude.

Schneider releva la tête et son regard engourdissant balaya la face de son collègue. Dumont avait un physique de prof’ de lycée, mince et un peu hésitant avec des lunettes à montures dorées. Il était ceinture noire deuxième dan d’aïkido et comme les flics n’en avaient pas voulu, il entraînait les gendarmes du coin.

— Je n’en vois pas la nécessité, remarqua Schneider.

— Tu as eu Berthier, au S.A.M.U. ?

— Oui, dit Schneider.

— Alors ?

— Elle est en réa… (Il eut un sourire étalé, glacé.) Diagnostic réservé.

— Charlie se sent responsable, insista Dumont. C’est jamais bon qu’un flic soit trop impliqué dans une affaire. En plus, ça fait un moment que le Chat marche à côté de ses pompes.

— Responsable, ricana Schneider.

— Diagnostic réservé, ça veut dire qu’ils ne savent pas encore si elle va calancher ou pas, c’est ça ? ricana Dumont, qui n’en avait pas l’habitude.

— C’est ça, acquiesça Schneider.

— Et tu veux quand même pas le sortir ?

— Pourquoi je le sortirais ?

— Il a eu la main lourde, ces temps-ci.

Schneider alluma une Pall Mall et toussa dans son poing.

Quelle semaine à la con : pour les équipiers de la Criminelle « B », ça avait commencé par des heures de bronzette au lac, Schneider expédiait la merdouille en retard. C’est vrai qu’il faisait vraiment trop chaud. Schneider avait la chemise trempée, du col à la ceinture. Elle adhérait à son torse musclé. Ça serait le bordel tant que l’orage ne consentirait pas à éclater et à noyer la ville sous des trombes d’eau qui auraient au moins pour fonctions de nettoyer les feuilles des marronniers et des platanes allées du Parc et d’apaiser un peu les esprits.

La Criminelle « B » était célèbre dans toute la circonscription et même alentour pour ses semaines de permanence de merde, avec des conneries pas possibles.

Outre l’orage qui tardait à venir, Schneider en arrivait à souhaiter le moment où vendredi, à vingt-quatre heures, ou samedi zéro heure, il passerait enfin les commandes au patron de la Criminelle « A ».

Il enfila sa veste. Dumont dit, sans que ce fût à proprement parler une question :

— Pas de nouvelles du dingue à la carabine U.S. ?

— Aucune.

— Pas de nouvelles, bonnes nouvelles…

Charlie Catala fit son entrée.

Schneider lui lança des clés de voiture.

— Vous prenez le manche.

Le jeune homme pivota sur les talons.

À aucun moment il n’avait participé à l’interrogatoire de Skinny Jim. À aucun moment il n’avait adressé la parole à quelqu’un depuis le moment où il avait vu Soledad sur la chaise et encore pas longtemps parce que Schneider l’avait pris aux épaules et foutu dehors en lui commandant de prendre la permanence radio, en bas dans la 4L.

Il avait seulement dit : « Alors, lieutenant… » à Schneider.

Plus tard. Dans la 4L.

Charles Catala s’assura de la présence de son revolver sous l’aisselle gauche. L’étui de cuir était trempé. Charles appela l’ascenseur. Il allait être dix-sept heures et de lourds nuages gris s’amoncelaient dans le ciel, tandis qu’un vent balayait les rues en soulevant des tourbillons de poussière et de vieux papiers, un vent incolore et brûlant.

Ça ne voulait pas dire obligatoirement pour autant que les écluses du ciel allaient s’ouvrir : c’était le même cinéma depuis huit jours. Trois quatre gouttes larges comme des pièces de dix francs mais beaucoup plus dentelées, quelques éclairs de chaleur. Au matin, la ville replongeait dans la fournaise.

La 4L attaqua la rampe de sortie en cahotant.

À l’intérieur, penché en avant, Schneider trafiquait avec la salle de commandement.

La routine, pensa Dumont. Ils faisaient un boulot de cons, constitué de répétitions et de routines, de cafouillages et de redites, un boulot à l’image de la vie et comme tel sans cesse recommencé.

Charles Catala, qui était la hantise et la bête noire du chef de garage du Central pour la consternante régularité avec laquelle il pliait les caisses de la boîte, roulait pour une fois de façon anormalement lente.

* * *

Entre les bouteilles, derrière le comptoir, le transistor disait :

« … Rixe mortelle à Z… en début de matinée. Un jeune homme d’origine nord-africaine qui avait dérobé peu de temps auparavant le sac d’une passante a été battu à mort par trois hommes dont l’un d’eux a été interpellé peu après et est actuellement entendu dans les locaux de la Criminelle. Les deux autres agresseurs sont parvenus à prendre la fuite, mais la Police dispose de signalements précis et… »

— C’est toujours ce qu’ils disent, dans ce coup de temps-là, rigola le serveur à l’adresse de l’employé de la Régie des Transports Urbains qui buvait un demi au comptoir.

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