Hugues Pagan - Vaines Recherches

Здесь есть возможность читать онлайн «Hugues Pagan - Vaines Recherches» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1999, ISBN: 1999, Издательство: Éditions Payot & Rivages, Жанр: Полицейский детектив, Триллер, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Vaines Recherches: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Vaines Recherches»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

La ville grésillait sous le soleil blanc, comme du lard rance dans une poêle. Les flics de la criminelle « B » glandaient. Ils attendaient les vacances.
Au téléphone, l’homme avait adopté un ton étrange, monocorde et pénible. Il avait dit d’une seule traite : « Prévenez l’inspecteur Schneider. Je vais tuer une femme. Une femme, n’importe laquelle pour commencer. Je vais utiliser une carabine US M1 en calibre 30 x 30. Je vais la tuer maintenant, dans dix minutes… J’en tuerai d’autres, certainement. Avec la même arme. Prévenez Schneider, voulez-vous ? »
Le gardien de permanence prévint Schneider. Qui cessa d’attendre les vacances.

Vaines Recherches — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Vaines Recherches», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Il était minuit vingt-cinq à la montre de bord.

* * *

Schneider se pencha sur le siège du passager et dit au jeune homme :

— Pas de conneries, Charles… Je passe vous prendre demain matin à la première heure et on se met sur les types.

Charles Catala tenait la portière, debout sur le bord du trottoir. Il avait retiré son blouson, jeté sur l’épaule. Il y avait quelque chose d’incertain dans son attitude. Il hocha la tête.

— Okay, dit-il doucement.

— Dormez un peu.

— Tout à l’heure…

— Comment ?

— Tout à l’heure, dit Charles. Nous sommes demain matin.

Il tenait toujours la portière et murmura :

— Responsable… Est-ce que vous êtes responsable d’elle ?

— Non, dit Schneider sans voir.

Il relança le moteur.

— Vous en êtes sûr ?

— Non, répéta Schneider.

Le jeune homme referma la portière, se pencha. Schneider était retranché derrière le volant. Il braqua son regard sur la face de Charles et dans la pénombre, ses yeux luisaient de ce que le jeune homme avait envie d’appeler une espèce de désespoir, à condition que ce fût possible de la part du policier ou une immense, une incommensurable sagacité.

Ils avaient eu une dure journée.

Il faisait encore trop tiède, il ferait plus frais un peu plus tard, vers les trois heures. Catala secoua la tête et se redressa. Il portait un calibre .357, une plaque et une carte de police dans son étui de cuir noir. Il était flic.

Pour le moment, tout cela ne lui était d’aucun secours.

Il regarda la vieille Porsche s’éloigner en glissant, attendit qu’elle ait disparu au coin du bloc. Ce qu’il avait à faire n’avait rien à voir avec son métier de flic. Il monta dans son deux-pièces étouffant, s’empara d’une plaquette de médicaments, d’un bon morceau de shit et de son casque intégral ainsi que des clés de contact de sa moto.

* * *

Cheroquee rentra : la Porsche était dans le garage. Schneider était de retour. Il avait laissé la porte d’entrée ouverte. Elle le trouva dans la pénombre du living, étendu les chevilles croisées sur le divan, vêtu du vieux pantalon de treillis qu’il portait pour bricoler ou tondre la pelouse. Il fumait encore. La jeune femme s’approcha de l’homme immobile, posa le bout des doigts sur son épaule, comme pour s’assurer de sa présence.

— Bonjour, Claude, murmura-t-elle.

Il tordit le cou et lui répondit.

Elle s’accroupit sur les talons, et Schneider lui enlaça les épaules.

D’une voix très lasse et bien qu’il ne lui parlât presque jamais du boulot il lui raconta la journée, le jeune homme tué à coups de poing, Soledad et la femme abattue d’une seule balle de carabine à lunette tirée depuis le toit plat d’un immeuble voisin. Il lui rapporta la merde de la grande ville, le gosse qui avait passé toute la journée à attendre… Elle lui mit la main sur la bouche et dit :

— Ça te fait trop mal, Claude. Tu ne veux pas venir te coucher ?

— Je ne sais pas.

— Tu préfères me parler ?

— Je ne sais pas.

Elle se dévêtit rapidement et s’étendit contre son flanc. Elle proféra, d’une voix très sourde, venue du plus profond et du plus douloureux d’elle-même très vite :

— Je t’aime trop. C’est certainement ridicule, tout ce que tu voudras. Quand tu n’es pas là, que tu tardes, quand je ne sais pas comment tu vas rentrer ni dans quel état, c’est horrible… (Elle eut un rire amer, qui lui secoua les épaules et ressembla à un sanglot sec.) I need you, Claude.

Schneider la serra, comme lui seul savait le faire.

Le policier ne savait pas réellement parler, mais lorsque ses mains la caressaient avec une déchirante, une insoutenable tendresse, lorsqu’il lui frôlait les paupières et les joues, elle était remplie d’une joie ample et profonde comme un blues. L’inspecteur principal Claude Schneider lui avait appris la plénitude et le respect.

Elle se pelotonna contre lui, en attendant le jour.

Lorsqu’elle se fut endormie. Schneider la recouvrit d’un morceau de couverture, presque sans bouger. Il s’abstint de fumer et veilla sur son sommeil immobile, un jour gris pénétra peu à peu dans la pièce, il veilla en regardant son beau visage mat et paisible, son épaule polie comme un galet rejeté par la mer. Lorsque Cheroquee serait partie, tout serait fini.

Et le policier savait qu’elle partirait.

Elle y mettrait six mois ou deux ans, mais elle partirait.

Parce qu’il le savait.

CHAPITRE XII

Tapi dans une encoignure, Charles Catala attendait. Il avait du sang séché sur la figure et les jointures des poings à vif, comme s’il avait martelé du béton rugueux, il ne se rappelait pas son périple, il ne voulait pas se le rappeler, les portes ouvertes à coups de pied, en dépit des heures légales, le canon du .357 dans la bouche d’un type collé au mur, tout cela ressortissait du rêve, des cris de femme, y avait-il eu des cris de femme ?

Le jeune homme grelottait de froid et d’insomnie.

Il avait terminé son voyage : Diego Luis Ramirez, né le 12 décembre 1959 à Paris (XVe) de Luis et de Duvoy Chantal, mécanicien diéséliste présentement demandeur d’emploi, de nationalité française et sans domicile connu, Diego Luis Ramirez dit « Dago » et faisant l’objet d’une fiche recherche à la suite d’une affaire de menaces de mort sous conditions se trouvait en face, au deuxième étage d’un immeuble dont on avait muré les portes et les fenêtres du rez-de-chaussée, mais dans lequel on pouvait pénétrer par une brèche dans les parpaings que le policier couvait des yeux depuis pas loin de deux heures.

Trois personnes étaient au courant de la planque : « Dago », Charles Catala et celui qui avait indiqué la planque et balancé « Dago » au flic.

Charles Catala consulta sa montre : il était six heures moins deux.

Silencieusement, il fit mouvement, les bras le long du corps.

Au-dessus des toits, le ciel était très clair, pas encore lumineux mais très clair. Charles Catala sortit sa torche qu’il prit dans la main gauche. Le revolver au poing, il s’enfonça dans la brèche. Des relents âcres de pisse et d’ordures manquèrent le suffoquer et avant même qu’il ait eu le temps de faire le moindre geste, une ombre se silhouetta dans le cadre clair d’une porte à l’autre bout de la pièce et trois coups de feu claquèrent sèchement.

Il avait trouvé Dago.

Les balles s’enfoncèrent dans le mur au petit bonheur.

La silhouette avait disparu.

Charles Catala trouva un escalier. Le revolver devant lui, il entreprit de le gravir. Dago était remonté. Il y eut encore deux détonations. Dago tirait mal, du plâtre explosa et couvrit les cheveux du flic qui continua à monter marche par marche. Dago aurait pu sauter par une fenêtre du premier. Il avait tiré du deuxième étage. S’il s’agissait d’un revolver, il ne lui restait qu’une seule cartouche dans le barillet, à condition que ce fût du .38, et quatre s’il tirait au .22.

Catala continua à monter, sans hâte, mécaniquement et toujours à défilement. Dago ne tirait plus. Il était toujours là, mais il ne tirait plus. Le policier parvint au dernier étage.

Dago l’attendait, un croc de boucher au bout d’un manche en bois dans les mains, et qu’il tenait comme une faux. Le revolver vide était passé dans sa ceinture. Il faisait assez clair pour que les deux hommes se dévisagent. Catala dit, d’une voix horriblement détimbrée :

— Laisse tomber, Dago.

Il avait le .357 pointé sur le front de Diego Luis Ramirez.

L’extrémité du canon ne tremblait pas. Il répéta :

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Vaines Recherches»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Vaines Recherches» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Vaines Recherches»

Обсуждение, отзывы о книге «Vaines Recherches» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x