Frédéric Dard - Fais-moi des choses

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Fais-moi des choses: краткое содержание, описание и аннотация

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Allons, sois gentille, fais-moi des choses.
Des choses de la vie. Des choses du vit.
Des choses du vice.
Des choses qui te font perdre l'usage de la parole.
Des choses avec les doigts. Des choses avec le reste.
Des choses à la Camille-cinq-sens.
Oublie un instant ton existence merdique.
Entre avec Bérurier dans la ronde.
Dépose ta pudeur et ton slip au vestiaire. Et pénètre dans ce livre.
Tu n'y auras pas froid : il est climatisé.
Allez, viens ! Viens ! Viens !
Viens et, je t'en supplie, fais-moi des choses.
Je t'en ferai aussi, salope !

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— Monsieur Meredith, il est encore de par le monde des choses non chiffrables. Ainsi du contentement procuré par le bonheur qu’on apporte à son prochain. Cette pièce rare, je vous l’offre.

Tu t’imagines quoi ? Qu’il va me sauter au cou sans prendre le temps de remonter son futal ? Fume ! Bien au contraire, il se rembrunit.

— Oh, non, dit-il. Non : je préfère payer…

Et comme je le comprends. Il est tellement plus aisé de donner de l’argent que de la gratitude. C’est tellement plus facile. Tellement plus simple…

— Non, monsieur Meredith. Cette maquette appartient à ma famille depuis un siècle et demi (tu parles, le Vieux me l’a expédiée par avion hier) ; je ne m’en dessaisirai jamais contre de l’argent, ce serait trahir la mémoire de César Birotteau, mon arrière-arrière-grand-père maternel qui l’avait obtenue du vice-roi des Indes dont il avait sauvé la vie au cours d’une chasse à l’hurluberlu des plus dramatiques. Depuis lors, plusieurs générations se sont succédé devant cette fabuleuse maquette, orgueil de notre patrimoine familial. On ne vend pas l’orgueil de sa famille, monsieur Meredith, on l’offre !

Alors là…

Alors là, il descend de son cygne, le tendre milliardaire.

— Dans mes bras ! me dit-il en américain, mais ça reste assez beau tout de même.

Je.

Et il m’étreint (de marchandise).

Et puis il demande :

— Que puis-je vous offrir en échange, ô mon ami ?

— Rien qu’un peu de votre amitié, précisément, monsieur Meredith. Invitez-moi à dîner ou à déjeuner chez vous, ce qui me permettra d’admirer votre fabuleuse collection, et nous serons grandement quittes !

— A dîner ! A déjeuner ! hoquète le petit vieillard ; mais vous plaisantez. Venez vous installer à la maison, généreux étranger.

Et voilà le travail. Pas plus difficile que ça, l’ami. Je crois qu’il a raison, Martin Fisher, quand il déclare que je passe pour le flic le plus démerdard du world. Une petite enquête à propos de la collection de trains du bonhomme m’apprend quelles sont les pièces rares qui lui manquent. Un coup de grelot au Vieux qui se met en quatre. On déniche la fameuse « fusée » au musée du petit train. On la fait reproduire en un temps que je te vas qualifier de record sans que ça fasse un pli, on me l’expédie, et trois jours plus tard, je suis en mesure de vivre la scène préalablement décrite.

Système D !

Vive la France ingénieuse !

A toi de jouer, Santantonio !

VIII

Voyage silencieux. Etrange équipage. Le chauffeur est un gorille au visage cabossé qui a dû servir de sparring-partner à deux générations de boxeurs. A force d’avoir été martelés, ses orifices paraissent obstrués et l’on se demande comment il peut voir, manger, respirer et entendre avec des bourrelets. Assis, devant, il y a miss Alexandra, l’infirmière incantatoire, torche-cul de grand luxe, plus l’un des vilains qui m’ont fouillé. A l’arrière, sur un strapontin, le second.

Et enfin, sur la plantureuse banquette impériale, Meredith et mézigue. Au niveau du strapontin occupé par l’un des gardes du corps, imagine une sorte de bureau, comportant le téléphone, la télé, un dictaphone, un poste émetteur de radio et, accessoirement de quoi écrire. Dans le corps du meuble se trouvent un petit bar avec réfrigérateur et une pharmacie pourvue d’un bloc opératoire pliant, permettant une intervention sur place en cas d’échéant (comme dit Bérurier).

Le vieux Fredd ne parle pas, trop occupé qu’il est à examiner sa loco (autrefois j’aurais dit : sa loco le motive, mais à présent qu’on parle de moi pour l’Académie Goncourt, j’édulcore).

Personne ne moufte. Le milliardaire constipé voyage sans pantalon car son siège est transformé en chiotte.

La principale préoccupation de cet exquis vieillard consiste à chier. Libérer ses chétives entrailles chichement encombrées, je le présume, est le but de sa vie. Aussi passe-t-il la majeure partie de son temps à s’efforcer au-dessus d’un réceptacle.

— Vous est-il arrivé de « faire » en auto, monsieur Meredith ? je l’interroge.

Il hoche sa tête d’ampoule.

— Une seule fois. A la suite d’une collision : un camion sans frein qui nous est entré dedans de plein fouet. L’émotion a eu sur mon intestin cet effet bénéfique et j’ai donné mille dollars au chauffeur dudit camion.

Je médite un instant, puis murmure :

— Ne pensez-vous pas, monsieur Meredith, que vos fonctions intestinales s’accomplissent spontanément à la suite d’une émotion ? Ainsi, tout à l’heure, lorsque je vous ai remis la fusée, vous eûtes un sursaut libératoire qui nous valut la joie de vous entendre déféquer.

— Il est de fait, répond l’oblitéré du conduit culier.

— On serait donc amené à penser qu’une existence riche en péripéties émotionnelles assurerait un parfait fonctionnement de votre appareil digestif ?

— Probablement, convient le malheureux milliardaire, mais l’émotion est une chose fortuite que je ne puis donc provoquer.

— Vous, non. Mais envisageons qu’une personne ingénieuse, faisant partie de votre entourage, combine des sources d’émotion assez répétées ? Vous iriez à la selle de façon régulière, ce qui entraînerait une bienheureuse accoutumance.

Fredd réfléchit.

— Valable, dit-il. Resterait à trouver l’organisateur d’émotions.

Je lui souris.

— Monsieur Meredith, qui vous dit que je ne suis pas cet homme ?

Je surprends, dans le rétroviseur, un sombre regard de l’infirmière. Un regard vénéneux comme une morsure de serpent minute.

En voilà une qui tient à son fromage et qui commence à trouver que j’arpente ses plates-bandes. Je lui vote mon sourire le plus séduisant, celui qui m’a valu la médaille d’or au Festival d’emballage de La Garenne-Colombes. Elle se retient d’y répondre par une grimace et détourne ses prunelles acérées, comme un mousquetaire remet son épée au fourreau en voyant survenir les gardes du Cardinal.

Haine à suivre !

C’est un vrai château tourangeau, avec des tours aux angles, un toit d’ardoises, des fenêtres à meneaux, un perron à double révolution de 1789, l’eau, le gaz, l’électricité, le téléphone et la télévision.

Il se dresse au milieu d’un parc de cèdres importés du Liban, et en telle quantité qu’il n’en reste pratiquement plus que sur le drapeau national, là-bas.

Nous avons tout d’abord franchi une grille imposante dont le mécanisme est actionné par un déclencheur à ondes broutmiches. Puis remonté une route asphaltée jusqu’à une enceinte (sur le point d’accoucher) en pierres de taille où une deuxième grille nous a été ouverte par un grand vieux Noir en tenue de maître d’hôtel, complétée par un holster bien garni.

Ensuite ç’a été le fossé dont l’eau a été remplacée par de l’acide sulfurique. Un pont-levis s’est abaissé jusqu’à nous. Et vite s’est redressé après notre passage.

Nous descendîmes devant le perron. Pénétrâmes dans le château qui, pratiquement, s’élève sur une île puisqu’il est entouré d’acide. Et dès lors, tout redevint normal. L’intérieur étant de grande classe, avec des meubles de haute époque, des tapisseries, des cheminées, des dalles médiévales et des portraits de la famille de Castel Arrousse-Cailler qui fit bâtir la masure, depuis celui du Connestable de Logarithme, compagnon de saint Louis (qu’on appelait le Louis Neuf parce qu’il était propre comme un sou) jusqu’à celui de Jules Arrousse-Aumiches, dernier rameau de la branche qui se retrouva en taule après une faillite frauduleuse. Tout ça…

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