Маргерит Дюрас - Le Marin de Gibraltar

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Un homme qui veut changer sa vie s'engage sur un bateau. Sur ce bateau il y a une femme qui court le monde à la recherche du marin de Gibraltar qu'elle a aimé et qui a disparu. L'amour naît entre l'homme qui veut changer sa vie et la femme qui cherche le marin de Gibraltar. Ensemble, ils vont rechercher avec scrupule ce marin disparu. S'ils le trouvent ce sera la fin de leur amour. Etrange contradiction.
De Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d'Abidjan à Léopoldville, leur recherche se poursuit.

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— Si vous commencez comme ça, dit André, vous n'avez pas fini. C'est pas un homme, c'est un engrenage. Un cauchemar.

— Des animaux comment ? demanda Jojo.

— Des crocodiles, gueula Henri, des cro-co-di-les ! des rampants, si tu préfères. — Avec ses mains, il imita la marche d'un crocodile sur le bar. — Maintenant, plus la peine d'insister, compris ?

— Attention aux mots nouveaux, dit André. Les mots nouveaux, ça travaille Jojo. Faut qu'il sache tout. Un jour un client a eu l'imprudence de l'entretenir de l'élevage dans le Charolais, tu te souviens, Jojo ? eh bien, ça a duré jusqu'à deux heures du matin. Le client a cassé une demi-douzaine de verres parce qu'il n'en pouvait plus. Remarque, Jojo, je ne t'en veux pas. Suffit de savoir te prendre, t'es pas comme tout le monde. T'es pour ainsi dire un obsédé. Mais t'as droit pour autant à ta place au soleil, t'en fais pas.

— Et comment, dit Anna.

— Tout m'intéresse, dit Jojo, c'est pourquoi je suis comme ça. Mais moi j'intéresse personne.

— Mais non, dit Legrand distraitement, faut pas dire ça.

— T'as quand même un drôle d'air, Jojo, dit André.

— Je suis sur la digestion, dit Jojo, c'est pour ça.

— Moi je suis sur l'appétit, dit André. Pas eu le temps de dîner.

— Toi, t'es toujours romanesque, dit Jojo.

— Il n'y a pas que lui, dis-je.

— Tu parles, dit Epaminondas.

— Remarque, dit Henri, ça a un bon côté l'énergie atomique. Dans vingt ans, tout marchera à l'énergie atomique.

— Ça, je le croirai quand je le verrai, dit André.

— Pour les avions, ça y est déjà, dit Henri.

— Je m'en doutais, dit Jojo, que c'en était quand même, des avions à réaction.

— Mais non, dit Anna, c'étaient des crocodiles. Mais de très gros, et qui broutaient tout ce qu'ils savaient. Il y en a plus depuis…

Elle se tourna vers Legrand.

— Trois cent mille ans, dit Legrand en se marrant.

— Les crocodiles, dit Jojo, c'est pas des rampants, j'en suis sûr comme je respire. Puis qu'est-ce que ça a à voir ?

— A voir avec quoi ?

— Avec les bombardiers ?

— Merde alors, gueula Henri, c'est fini, oui ou non ?

— Je vous avais prévenus, dit André. Faut le prendre comme une curiosité.

— Ça n'a rien à voir avec les bombardiers, dit Anna, conciliante.

— Et avec ce que vous disiez lorsque je suis rentré ?

— Ça a tout à voir, dit Anna.

— Tout, en effet, dis-je.

— Pour ça, dit Epaminondas qui pleurait de rire.

— Je sais peut-être peu de chose, gueula Jojo à son tour, mais ce que je sais, je le sais. Pourquoi en parler puisqu'il y en a plus ?

— Merde et merde et merde, gueula Henri.

— Qu'est-ce qu'on se marre, dit Epaminondas. Moi je reste à Léo.

— Pour parler de quelque chose, dit Anna. On en parlait comme ça, comme d'autre chose, faut bien parler de quelque chose, non ? demanda-t-elle à Legrand.

— Faut bien, acquiesça Legrand.

— Ce n'est pas une raison parce qu'il n'y en a plus, dis-je, qu'il ne faut pas en parler, non ?

— Sa maladie, dit André, consiste à trouver un rapport entre tout et tout, pas vrai, Jojo ? Le saurien, c'est un crocodile, Jojo. Et l'avion, c'est un avion.

— Je comprends rien, dit Jojo.

— A quoi ? demanda Anna.

— A rien.

— Parle pas si fort, dit Epaminondas, et dis-moi ce que tu comprends pas.

— Je dirai rien, dit Jojo.

— C'est pas une cervelle, gueula Henri, qu'il a dans le crâne, c'est une bouillie pour les chats.

— Jamais vu ça, dit Epaminondas, c'est vrai que c'en est même une curiosité.

— André, une fine Napoléon de première, dit Jojo dignement.

— Pour ce qui est des marques, dit André, il les connaît.

— On était là bien tranquilles à bavarder, dit Henri, et maintenant voilà que tout le monde est autour de ce Monsieur, à s'occuper de lui faire comprendre ce qu'il y a pas à comprendre.

— C'est vrai, dis-je.

— T'en fais pas, dit André à Jojo. Faut toujours prendre les choses du bon côté.

— Si on changeait de crémerie ? demanda Legrand à Anna sur le ton confidentiel.

— On n'est pas pressés, dit Epaminondas. Jojo, il me plaît.

— C'est vrai, qu'on n'est pas pressés, dit Anna.

— On a toute la vie devant soi, dis-je.

— I am saurien, dit Jojo, ça veut dire quelque chose en anglais.

— Ah ah ! s'esclaffa Epaminondas, I am very saurien !

— Vous venez de… demanda Legrand.

— Cotonou, dit Anna, en se tordant.

— Et vous ? me demanda Legrand.

— Cotonou, dis-je, en me tordant aussi.

Legrand prit un air totalement incompréhensif. Puis il se reprit :

— C'est quand même marrant, la vie, dit-il, et on vous parlait justement des sauriens et de tout le bordel.

— C'est vrai, dis-je, et même de l'époque glaciaire on a parlé.

— Je comprends rien, dit Jojo.

— Dans un sens, dit André, il a pas tort. Moi-même je m'y perds.

— Les sauriens, demanda Jojo, ils sont à Cotonou ? Qu'est-ce que ça a à voir avec Cotonou ?

— Ça a à voir, dit Legrand, faut savoir de quoi on parle, hein ?

— Exactement, dis-je.

— Si c'est des crocodiles, qu'est-ce que ça a à voir, demanda Jojo.

— Ça a à voir ce que ça a à voir, gueula Henri. Est-ce que je pose des questions moi ?

Il se tourna vers moi et très poli :

— Et toutes mes excuses pour tout à l'heure quand je doutais de vos dires.

— De quoi que vous avez douté ? demanda Jojo.

— De ce que disait Monsieur sur l'époque glaciaire, dit Legrand excédé. Comme je ne savais pas qui était Monsieur, j'ai douté de ce qu'il disait. Maintenant si tu veux savoir ce que fait ma petite sœur…

— Je sais ce que je dis, dit Jojo. Vous ne connaissez pas plus ce Monsieur que tout à l'heure et on n'est pas plus avancés que tout à l'heure sur vos sauriens.

— On le fout dehors ? gueula Henri.

— Oh non, dit Epaminondas, ça non.

— Calme-toi, dit Legrand à Henri. Vous avez tout à fait raison, dit-il à Jojo. Personne ne sait ce que vous dites, mais vous avez tout à fait raison.

— Si je vous emmerde, faut le dire, dit Jojo, vexé.

— Te fâche pas, dit Henri. Remettez ça, André. Ce qu'on t'en dit, dit-il à Jojo, c'est pour toi, c'est un service qu'on te rend. T'es imbuvable, faut que tu changes.

— Oh non, dit Anna, il ne faudrait pas qu'il change.

— Celui qui me fera changer, dit Jojo dignement, il est pas encore né.

— C'est pas la peine de t'en vanter, dit Henri.

— Alors, dit Epaminondas, I am saurien dans mon genre.

— Alors, dit Legrand à Anna, vous en pincez pour les sauriens ?

— Dites pas ce mot, dit le barman, il me sort par les narines à la fin.

— C'est pas dit, dit Anna, pas n'importe lesquels.

— I am not very rassaurien, dit Epaminondas.

— Qui c'est, ce Jojo ? demanda très gentiment Anna.

— Mon meilleur client, dit André, hein, Jojo ? Et riche comme Crésus ? hein ?

— Les cafés ils sont à tout le monde, dit Jojo. Si je veux je reste là jusqu'à la fermeture.

— Dans ce cas, dit Legrand, on ne sera pas nombreux.

— Pourquoi ? dit Anna, on n'est pas pressés.

— J'aime beaucoup les gens qui arrivent quand on ne les attend pas, dis-je.

— Parle pas trop vite, dit Epaminondas, I am not very rassaurien.

— S'il partait, dit Henri, on serait rudement emmerdés.

— C'est bien simple, on pourrait pas le supporter, dit Legrand, on courrait après lui pour le rattraper. C'est drôle qu'il le comprenne pas.

— Que je comprenne quoi ? dit Jojo.

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