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Маргерит Дюрас: Le Marin de Gibraltar

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Маргерит Дюрас Le Marin de Gibraltar

Le Marin de Gibraltar: краткое содержание, описание и аннотация

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Un homme qui veut changer sa vie s'engage sur un bateau. Sur ce bateau il y a une femme qui court le monde à la recherche du marin de Gibraltar qu'elle a aimé et qui a disparu. L'amour naît entre l'homme qui veut changer sa vie et la femme qui cherche le marin de Gibraltar. Ensemble, ils vont rechercher avec scrupule ce marin disparu. S'ils le trouvent ce sera la fin de leur amour. Etrange contradiction. De Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d'Abidjan à Léopoldville, leur recherche se poursuit.

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Marguerite Duras

Le marin de Gibraltar

à Dionys

Il y avait une fois un homme qui n'était pas heureux. Il avait une femme qui ne lui plaisait pas et un travail qui lui faisait horreur. C'était un homme accablé d'une vie lâche , sans histoires et sans amis.

Un jour , pourtant , il se fait un ami. C'est le chauffeur d'une camionnette qui le conduit de Pise à Florence. Arrivé à Florence, il sait que « sa vie ne va pas » , comme dit le chauffeur. Ensuite, une terrible chaleur aidant , il trouve enfin la force de faire les deux ou trois choses qui devront lui permettre d'avoir peut-être une histoire. Il décide de quitter son travail et de rompre avec la femme avec laquelle il vit. Il s'en va passer ses derniers jours dans un petit village , à l'embouchure d'un fleuve , dont lui a parlé le chauffeur. C'est là qu'il aura le courage de décider de sa vie. Il l'a. Et aussitôt après , alors qu'il est très malheureux , il rencontre une femme qui est très belle, qui a beaucoup d'argent et qui a un bateau. Elle parcourt les mers à la recherche du marin de Gibraltar. Qui est le marin de Gibraltar ? C'est la jeunesse , le crime et l'innocence, un homme simple, la mer, les voyages. Un homme qu'elle a aimé et qui a disparu , qui est peut-être mort ou qui se cache.

Il la rencontre donc. Ils se plaisent. Il a eu le courage de décider de sa vie. Il est libre. Il n'a pas un sou. Elle l'engage sur son bateau. Il va l'aider à rechercher le marin de Gibraltar. Ils partent.

Ils deviennent un couple. Ils s'aiment sûrement. Et leur travail consiste à rechercher avec scrupule cet objet, le marin de Gibraltar, qui sonnerait la fin du couple qu'ils forment. Car il est bien entendu que c'est le marin de Gibraltar qu'elle aime et c'est pourquoi ils le cherchent. Occupation passionnante et qui réserve bien des plaisirs. De Sète à Tanger et de Tanger à Abidjan, et d'Abidjan à Léopoldville, ils cherchent. Ils savent bien qu'il ne faut pas tricher, qu'il faut chercher sérieusement.

Trouveront-ils ?

Première partie

Nous avions déjà visité Milan et Gênes Nous étions à Pise depuis deux jours lorsque je décidai de partir pour Florence. Jacqueline était d'accord. Elle était d'ailleurs toujours d'accord.

C'était la deuxième année de la paix. Il n'y avait pas de place dans les trains. A toutes les heures, sur tous les trajets, les trains étaient pleins. Voyager était devenu un sport comme un autre et nous le pratiquions de mieux en mieux. Mais cette fois, à Pise, lorsque nous arrivâmes à la gare, les guichets étaient fermés, on ne délivrait même plus de billets pour aucun des trains en partance. Nous pensâmes aux cars. Mais pour les cars non plus on ne délivrait plus de billets. Malgré ces empêchements je me jurai de gagner Florence dans la journée. Quand je voyageais j'avais toujours de ces acharnements-là, il me fallait toujours voyager davantage, et ce jour-là, la seule idée d'attendre au lendemain pour voir Florence m'était insupportable. Je n'aurais sans doute pas su dire pourquoi, ce que j'attendais de cette ville, quelle révélation, quel répit j'en espérais. Si je n'avais plus en effet d'autres impatiences que celles-là je ne les élucidais jamais. Après l'échec des cars je me renseignai encore. On me dit qu'il y avait des équipes d'ouvriers qui rentraient à Florence chaque samedi, vers six heures, que leurs camionnettes étaient stationnées place de la gare, que parfois ils prenaient des gens.

Nous allâmes donc place de la gare. Il était cinq heures. Nous avions une heure d'attente. Je m'assis sur ma valise et Jacqueline sur la sienne. La place avait été bombardée et à travers la gare détruite on voyait arriver et partir les trains. Des centaines de voyageurs passaient devant nous, éreintés, suants. J'imaginais qu'ils venaient tous de Florence ou qu'ils y allaient et je les regardais avec envie. Il faisait déjà chaud. Les quelques arbres qui restaient sur la place avaient leur feuillage brûlé par le soleil et la fumée des trains et ils ne donnaient que très peu d'ombre. Je ne pensais qu'aux camionnettes et ça m'était égal d'avoir chaud. Au bout d'une demi-heure Jacqueline me dit qu'elle avait soif, qu'elle aurait bien bu une limonade, qu'on avait le temps. Je lui dis d'y aller seule parce que moi, je ne voulais pas rater les ouvriers. Elle y renonça et acheta des gelati. Nous les mangeâmes vite, ils fondaient dans nos doigts, ils étaient trop sucrés et augmentèrent notre soif. C'était le 11 août. Les Italiens nous avaient prévenus qu'on allait vers la canicule, que celle-ci arrivait en général vers le 15 août. Jacqueline me le rappela.

— Ce n'est rien encore, dit-elle, qu'est-ce qu'on va prendre à Florence.

Je ne lui répondis pas. Deux fois sur trois je ne lui répondais pas. L'été m'angoissait. Parce que sans doute désespérais-je de jamais trouver à vivre quelque chose qui s'accordât à lui. Ça me déplut qu'elle en parlât sur ce ton.

Les ouvriers arrivèrent enfin. Ils venaient, par groupes. C'étaient des maçons qui travaillaient à la reconstruction de Pise. Quelques-uns étaient en tenue de travail. Le premier groupe se mit à courir vers une petite camionnette bâchée qui n'était pas loin de nous.

Jacqueline courut vers l'ouvrier qui s'installait au volant de la camionnette. Une femme, croyait-elle, avait plus de chances qu'un homme de le fléchir. Elle lui expliqua en italien, elle avait fait deux mois de méthode Assimil en vue de nos vacances, moi aussi d'ailleurs, que voilà, nous étions deux Français en panne de transport, que nous voulions aller à Florence, et que s'il voulait nous prendre dans sa camionnette, ça serait bien gentil. Il accepta aussitôt. Je m'assis à côté de lui pour mieux voir la route. Jacqueline s'installa à l'arrière. Au ministère des Colonies, j'étais plus près de la fenêtre qu'elle. C'étaient des façons qui m'étaient devenues si habituelles qu'elle ne s'en formalisait même plus. Du moins je le croyais. Elle s'installa docilement à l'arrière. La camionnette était bâchée et il faisait cet après-midi-là quelque trente-six degrés à l'ombre. Mais il était entendu qu'elle, elle ne souffrait pas de la chaleur. En quelques minutes la voiture fut au complet. On démarra. C'était six heures du soir. La sortie de la ville était très encombrée, envahie par les bicyclettes. Le chauffeur jurait et injuriait les cyclistes qui roulaient en rangs, impassibles, malgré ses coups de klaxon. Il avait passé deux ans en France, étant enfant — ce fut la première chose qu'il me dit — et il parlait le français. Il s'énerva donc en français — parce que j'étais là. Et fort. Bientôt, il n'en eut pas seulement qu'après les cyclistes. Il n'y avait pas de travail à Florence, il fallait venir ici pour en trouver, à soixante-quinze kilomètres. Tout était difficile pour les ouvriers. Ce n'était pas une existence que la leur. La vie était chère. Les salaires étaient bas. Ça ne pourrait pas continuer longtemps. Il fallait que les choses changent. La première chose à changer, c'était le gouvernement. Il fallait le renverser, liquider l'actuel Président. Il parla de ce dernier. Quand il prononçait son nom honni, il brandissait les poings dans un geste d'impuissance et de rage et ne reprenait son volant que de justesse et à regret. L'auto faisait des embardées, le vent s'engouffrait dans la camionnette et les bâches claquaient comme des fouets. Mais personne à l'intérieur ne paraissait s'en émouvoir. Je me dis que ça devait être chaque semaine comme ça, chaque samedi, quand ce chauffeur s'énervait à la sortie de Pise, à propos des cyclistes. Je n'avais pas peur. J'avais eu trop peur de ne pas partir pour Florence dans la journée pour m'effrayer de quoi que ce soit d'autre, fût-ce même de ne pas y arriver. Hébété de satisfaction, j'écoutais le chauffeur.

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