Маргерит Дюрас - Le Marin de Gibraltar

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Un homme qui veut changer sa vie s'engage sur un bateau. Sur ce bateau il y a une femme qui court le monde à la recherche du marin de Gibraltar qu'elle a aimé et qui a disparu. L'amour naît entre l'homme qui veut changer sa vie et la femme qui cherche le marin de Gibraltar. Ensemble, ils vont rechercher avec scrupule ce marin disparu. S'ils le trouvent ce sera la fin de leur amour. Etrange contradiction.
De Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d'Abidjan à Léopoldville, leur recherche se poursuit.

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— Alors, dit Anna, les océans se sont remplis et les petits animaux qui étaient sous la glace sont sortis.

— Heureusement qu'on n'y pense pas tout le temps, dit le pote, à ces choses-là, que c'est comme pour le reste, qu'on les oublie.

— Heureusement, dit Anna.

— Ah heureusement, s'esclaffa Epaminondas, très bruyamment.

— Ah ça oui, dit le barman, heureusement.

— Tu parles, continua Epaminondas, on a assez de soucis comme ça.

A ce moment-là entra un nouveau client. Il avait peut-être trente ans, il était très bien fringué.

— Voilà Jojo, dit le barman, on va se marrer.

— Bonjour, dit Jojo.

— Bonjour, dit tout le monde.

Jojo alla s'asseoir à côté d'Henri et lorgna Anna tout aussitôt, d'un œil connaisseur.

— Mais alors, les sauriens, me demanda Anna, quand sont-ils arrivés ?

— Il y a des sauriens d'arrivés ? demanda Jojo.

— Oui, dis-je, depuis deux jours.

— Trois, dit Epaminondas.

— Laisse courir, dit le barman.

— Qu'est-ce que c'est que ça, les sauriens ? demanda Jojo.

— Des hommes comme les autres, dis-je. Mais ils ont tellement d'appétit, qu'ils dévorent tout sur leur passage.

Personne ne réagit. Chacun écoutait sans comprendre. Il faisait trop chaud pour comprendre.

— Je crois que c'est encore foutu pour ce soir, me dit Anna tout bas.

— On leur fera un dessin, la prochaine fois, dit Epaminondas.

— Qu'est-ce qu'ils foutent ici ces sauriens ? demanda enfin Jojo.

— Ça suffit, dit Henri.

— Je te le dirai, dit le barman, t'excite pas.

— Ils ne foutent absolument rien, dit Anna en riant, même que c'est une honte…

— Ils étaient très grands, très laids, dit le barman, ils chassaient tout, aussi bien dans les mers que sur la terre…

— On ne l'envoie pas dire, dit Epaminondas en se tordant.

— Jamais entendu parler de ça, dit Jojo.

— Ben merde, gueula Epaminondas, vous êtes bien le seul.

— Et les oiseaux, alors ? demanda Henri.

— Oui, dit Anna, je crois que c'est encore foutu pour ce soir.

— Les oiseaux, dis-je, c'est comme l'amour, ça a toujours existé. Toutes les espèces disparaissent, mais pas les oiseaux. Comme l'amour.

— On a compris, dit Epaminondas. Quand t'as des ailes, expliqua-t-il, tu échappes aux tremblements de terre.

— Formidable, dit Henri. Remettez ça, dit-il au barman.

— Paraît qu'on disparaîtra nous aussi, dit Henri. Monsieur prendra quelque chose avec nous, me dit-il, et Madame ? Cinq, André, c'est bien André que vous vous appelez ? Oui ? Oui, de la fine.

— Faut espérer que non, dit Epaminondas, qu'on disparaîtra pas.

— Mais, ces sauriens, il y en a encore ? demanda Jojo.

— Qui sait ? dis-je.

— Qu'est-ce qu'on se marre, dit Epaminondas.

— On est venu ici pour rigoler un peu, dit Henri, explicatif, l'Ouellé, c'est très joli, mais c'est pas marrant…

— Ah oui ? demanda Epaminondas, en attendant une explication qui ne vint d'ailleurs pas.

— Pour le moment, dit André, on ne peut pas dire, vous avez l'air de vous en payer une bonne tranche.

— Voilà que ça le reprend, dit Anna en désignant Legrand.

— C'est vrai que tu fais une drôle de gueule, dit Henri. Tu cherches un mot ?

— Non, dit Legrand. Je réfléchis, figure-toi.

— C'est pas trop tôt, dis-je tout bas.

— Il y a des sauriens d'arrivés à Léo ? demanda Jojo.

Personne ne lui répondit.

— Cette conversation m'intéresse, dit Legrand avec malice, je ne m'ennuie pas, au contraire.

— Alors, où en est-on ? demanda Epaminondas.

— Quaternaire, dit le barman.

— Il me semblait qu'on était encore plus près, dit Legrand, toujours avec malice et en regardant Anna.

— Moi aussi, dit Anna.

— Et alors ? demanda Jojo.

— Rien, dit le barman, l'homme-à-son-tour-disparaîtra.

— Ce que j'aime les cons, moi, dit Epaminondas qui était ébloui par Jojo.

— C'est des bombardiers, les sauriens ? demanda Jojo.

— Laisse courir, dit Legrand tout en regardant Anna, illuminé.

— Mais ces sauriens, ils sont arrivés ou ils vont arriver ? insista Jojo.

— Ils pourraient ne pas tarder à arriver, dis-je.

— Ça recommence, dit Henri au barman, moi j'en ai un peu marre.

— L'homme, c'est pas un saurien, dit tout à coup Legrand, faut pas confondre, il est malin, l'homme. Quand ça ne va plus quelque part, il s'en va replanter sa tente ailleurs. C'est pas un saurien, lui…

— Et les sauriens, demande Jojo, ils replantent rien ?

— Rien, dit André, t'as compris ?

— Ça recommence complètement, dit Henri, excédé.

— Faut bien parler de quelque chose, hein ? dit Legrand à Anna. Vaut mieux ça que de dire du mal de son voisin.

— Pourquoi on disparaîtra forcément, dit Jojo, puisqu'on replante tout ce qu'on mange ?

— Parce que la terre, c'est comme le reste, comme la patience, ça s'use, dit le barman. Il a fallu trente millions d'années, j'ai vu ça dans le journal l'autre jour, pour que l'homme dispose de soixante-quinze centimètres de terre végétale, alors, à la fin, on a beau replanter tout ce qu'on mange, la terre, elle en a marre.

— Merde, c'est pas lourd, dit Jojo.

— C'est comme ça, dit le barman.

— Je comprends, dit Jojo. Si les sauriens ils ne replantent rien, c'est que c'est des cons.

— Voilà, dit le barman. T'as pigé.

— Au train où on va, dit Henri, soixante-quinze centimètres… on se demande comment on est là…

— T'as vu les Allemands, tous les mômes qu'ils font ? dit le pote.

— C'est leur droit, dit Henri.

— On devrait, dit Anna, prévenir les gens de ces choses-là.

— Remettez ça, dit Henri, la dernière.

— Pourquoi la dernière, dit Legrand, c'est pas tous les jours qu'on est à Léo.

— C'est vrai, dit tristement Henri, qu'est-ce qu'on se marre.

— Faut pas être triste, dit Anna à Epaminondas, c'est pas dit qu'on disparaîtra.

— Je suis pas triste, dit Epaminondas, c'est le contraire, Jojo, il me plaît.

— Vous êtes étrangement jolie, dit Legrand à Anna.

— Pourquoi étrangement ?

— Façon de parler. J'aurais pas cru.

— Avec leur bombe atomique, on sera liquidés bien avant, dit Henri qui manifestement n'était pas dans le coup.

— Avant quoi ? demanda Jojo.

— Avant que la terre, elle en ait marre, lui souffla Epaminondas.

— Six cents, qu'ils en ont, dit Henri, de quoi nous faire sauter dix fois.

— C'est curieux, dit le barman, même en partant de l'époque glaciaire, on en revient toujours aux bombes atomiques. C'est comme qui dirait, une loi.

— Si je viens ici, dit Jojo, c'est à cause d'André. Il est intelligent.

— Alors, ça vous plaît par ici ? demanda Legrand à Anna.

— Pas mal, dit Anna.

— Comme si, continua Henri, il y avait pas assez de catastrophes naturelles sans aller chercher les bombes atomiques.

— On se fout de moi, dit Jojo. Le saurien, c'est le nouvel avion à réaction.

— Merde et merde, gueula Henri, avec vos sauriens.

— Ce que j'aime les cons ! s'esclaffa Epaminondas.

— Vous n'avez qu'à me le dire une fois pour toutes, dit Jojo tristement, ce que c'est qu'un saurien, et je vous poserai plus de question.

— C'est un genre de. crocodile, dit André, t'as compris ?

— Non, mais tu te fous de ma gueule, non ? dit Jojo indigné. C'est atomique, les crocodiles maintenant ?

— C'est atomique, parfaitement, gueula Henri, t'as compris ? T'as compris ou bien t'as pas compris ? Si on peut plus causer tranquillement…

— L'homme, c'est un malin, chantonnait Legrand, ravi, c'est pas un saurien. Pourquoi tu lui parles comme ça, dis, Henri ? Les sauriens, dit-il à l'adresse de Jojo, c'est des animaux purement et simplement, mettez-vous-le dans la tête une fois pour toutes. C'est vrai que ça fait au moins cinq fois qu'on vous le dit.

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