Маргерит Дюрас - Le Marin de Gibraltar

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Le Marin de Gibraltar: краткое содержание, описание и аннотация

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Un homme qui veut changer sa vie s'engage sur un bateau. Sur ce bateau il y a une femme qui court le monde à la recherche du marin de Gibraltar qu'elle a aimé et qui a disparu. L'amour naît entre l'homme qui veut changer sa vie et la femme qui cherche le marin de Gibraltar. Ensemble, ils vont rechercher avec scrupule ce marin disparu. S'ils le trouvent ce sera la fin de leur amour. Etrange contradiction.
De Sète à Tanger, de Tanger à Abidjan, et d'Abidjan à Léopoldville, leur recherche se poursuit.

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— Qu'est-ce que tu as ? demanda-t-elle.

— Rien, dit Carla.

— Oh, dit-elle, ne sois pas bête, ne sois pas comme ça.

— Je suis fatiguée, dit Carla, d'un ton confus.

— Surtout, dit-elle, il ne faut pas être comme ça.

Nous raccompagnâmes Carla dans une barque que je louai. Pendant le trajet, elle se tint à l'avant de la barque, allongée, loin de moi, un peu contrariée par l'attitude de Carla. Carla s'en aperçut.

— Je vous demande pardon, lui dit-elle.

Elle l'embrassa, sans répondre.

Eolo nous attendait devant l'auberge.

— Je suis un peu en retard, dis-je, excusez-moi.

Il nous dit que ça n'avait pas d'importance. Il nous remercia. Je lui dis que j'allais la raccompagner jusqu'à sa vedette. Peut-être le crut-il.

Nous prîmes la route de la plage.

*

La musique du bal s'éloigna. Bientôt nous ne l'entendîmes plus. Le yacht apparut. Son pont était éclairé et vide. Je savais ce qu'elle attendait de moi. Pourtant je choisis très vite de la laisser faire et de la suivre. Très vite, rien en moi ne s'indigna plus. Lorsqu'on déboucha sur la plage, je l'arrêtai face à moi, et je l'embrassai avec bonheur.

— Tu l'aimes, dis-je.

— Je ne l'ai pas revu depuis trois ans.

— Alors ?

— Je crois qu'il me plaira toujours et que lorsque je le retrouverai…

— Tu as très envie de le retrouver ?

— Ça dépend, dit-elle lentement, mais je peux aussi l'oublier pendant un certain temps.

Elle hésita, puis elle dit :

— Même quand je l'oublie, lui, je n'oublie pas que je le cherche.

Ses yeux s'égarèrent un peu, comme si elle m'invitait à considérer ce mystère, et qu'elle attendait de moi que je l'éclaircisse à mon tour.

— Alors, comme ça, tu vis un grand amour, toute seule sur la mer ?

Je me jurai dès ce moment de ne l'éclairer en rien si — on ne savait jamais — un jour, si ce jour existait, je voyais plus clair qu'elle dans cette curieuse histoire.

— Ça ou autre chose, dit-elle.

Elle se rapprocha de moi et se cacha pour le dire. Je lui levai la tête et la regardai.

— Je n'avais jamais encore rencontré de femmes de marins de Gibraltar, dis-je.

— Et alors ?

— Je crois que c'est celles-là qu'il me fallait.

Chaque fois que mes lèvres touchaient les siennes, je m'évanouissais de bonheur.

— Je suis contente, dit-elle, que tu sois venu.

Je me mis à rire.

— Il y en a beaucoup qui ne viennent pas ? Il y en a eu ?

Elle rit aussi, de bon cœur, mais sans répondre. Nous continuâmes à marcher vers le petit ponton où attendait la vedette. On voyait déjà briller son fanal. Je la tenais par la taille, je la portais, en somme, pour mieux la suivre.

— Tu t'ennuies, dis-je, quelquefois, à le chercher, c'est ça ?

— C'est ça, dit-elle — elle hésita —, je me sens quelquefois un peu seule.

Elle ajouta, timidement.

— C'est long.

Je m'arrêtai.

— Je comprends, dis-je.

Elle rit. On rit. Puis on continua à marcher.

Il y avait un marin dans sa vedette, qui dormait. Elle le réveilla.

— Je t'ai fait attendre, dit-elle, très gentiment.

Il lui dit que ça n'avait pas d'importance, lui demanda si elle s'était amusée.

— Il faut ce qui faut, dis-je, en me désignant, on est resté deux heures au lieu d'une.

J'étais saoul. Le marin rit et elle aussi. Pendant cette journée-là, en somme, je ne dessoûlais pas. Je m'étendis dans le fond de la vedette sans aucune gêne. Je décidai enfin de laisser aux autres la rassurante simplicité de leurs morales.

Pendant le trajet, je l'entendis parler à son marin d'un départ retardé qui, je le croyais encore, ne me concernait en rien.

*

Je n'avais pas eu de femme avant elle. Jacqueline devint cette nuit-là un souvenir très ancien qui jamais plus ne me fit souffrir.

*

Nous sortîmes de la cabine vers midi. Nous avions peu dormi et nous nous étions fatigués. Mais il faisait si beau qu'elle voulut se baigner. On prit la petite vedette pour aller à la plage, ce n'était pas loin, deux cents mètres à peine. Avant de l'atteindre, elle sauta dans la mer.

On se baigna longtemps, mais en nageant très peu. On plongeait, on faisait la planche et on revenait sur la plage se chauffer au soleil. Puis, quand la chaleur devenait trop insupportable, on repartait dans la mer. C'était l'heure du déjeuner et il n'y avait personne d'autre que nous deux sur la plage.

A un moment donné, comme nous venions de sortir de la mer et que j'allais m'allonger à côté d'elle, je vis un homme arriver, du côté opposé à Rocca, de Marina di Carrare. Je ne le reconnus que lorsqu'il fut très près, à cinquante mètres. Je l'avais complètement oublié. Il me reconnut, puis il la reconnut elle aussi. Il reconnut cette femme dont il m'avait parlé, belle et seule. Il s'arrêta, stupéfait. Il nous regarda longuement et obliqua sa marche pour nous contourner. Je me dressai.

— Bonjour, criai-je.

Il ne répondit pas. Elle ouvrit les yeux et elle le vit. Je me levai et j'allai vers lui. Je ne sus quoi lui dire.

— Bonjour, répétai-je.

— Et ta femme ? demanda-t-il. Il ne me dit pas bonjour.

— Elle est partie, dis-je. C'est fini…

Il la regarda encore. Elle était allongée à quelques mètres de nous, sous le soleil. Elle pouvait entendre ce que nous disions. Elle n'avait pas l'air de s'y intéresser.

— Je ne comprends pas très bien, dit-il.

Je devais avoir un air heureux. Je ne pouvais pas m'empêcher de rire en lui parlant.

— Il n'y a rien à comprendre, lui dis-je.

— Et ton travail ?

— Fini aussi, dis-je.

— Tu t'es décidé comme ça, en quelques jours ?

— Il le fallait. Tu m'avais dit toi-même que c'était possible et je ne le croyais pas. Maintenant que c'est fait, je vois bien que c'était possible.

Il secoua la tête. Il ne comprenait pas. Il la regarda encore, mais sans parler, et m'interrogea du regard.

— Elle part ce soir, dis-je. Je l'ai rencontrée comme ça.

On resta l'un en face de l'autre assez longtemps. Il secouait la tête en signe de dénégation, d'une façon curieusement hostile.

— Crois-moi, dis-je enfin.

Je ne pus pas lui dire ce à quoi il devait croire.

— Comme ça, répéta-t-il lentement, en quelques jours ?

— Ça arrive, dis-je, je ne le croyais pas, mais ça arrive…

— C'est très bien, dit-il enfin.

— Tu me l'avais dit, dis-je.

Il eut un air gêné. Nous ne sûmes pas quoi nous dire.

— Au revoir.

— Je reste à Rocca, dis-je, à bientôt.

Il s'en alla. Mais au lieu de continuer, il retourna sur son chemin. Debout, je le regardais s'éloigner. Puis je compris tout à coup qu'il m'avait vu alors qu'il venait précisément me chercher à la trattoria du vieil Eolo, qu'il devait être là depuis la veille et qu'il avait déjà dû demander les lunettes à son cousin, y penser, choisir le coin où nous devions nous baigner. Et que ce qu'il avait aussi à me reprocher, c'était d'avoir oublié qu'on devait passer la journée ensemble. Pendant une seconde, j'eus envie de le rappeler. Je ne le fis pas. Je revins m'étendre auprès d'elle.

— Tu connais des gens par ici ? dit-elle.

— C'est le chauffeur de la camionnette qui nous a conduits de Pise à Florence, dis-je. Nous devions faire de la pêche sous-marine ensemble aujourd'hui. Il n'a pas osé me le rappeler et j'avais oublié.

Elle se dressa et le regarda s'éloigner.

— Mais il faut le rappeler.

— Non, dis-je, ce n'est pas la peine.

Elle hésita.

— Ce n'est pas la peine, repris-je, je le reverrai. J'y pensais depuis huit jours, tous les jours et puis voilà, aujourd'hui, j'ai oublié.

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