Frédéric Dard - Béru-Béru

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Béru-Béru: краткое содержание, описание и аннотация

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LES FEMMES AUSSI AIMENT SAN-ANTONIO ! Pourquoi j'aime les livres de San-Antonio ?
Parce qu'ils me font mourir de rire. Je l'avoue sans honte, sans éprouver le besoin de me justifier en faisant remarquer que, mine de rien, leur auteur est un écrivain véritable, sérieux. Le Rabelais de notre époque. Rions avec San-Antonio, notre ami, champion du rire toutes catégories : petit rire, gros rire, fou rire, rire de coin, rire bon enfant, rire vengeur, contrepèteries, à-peu-près, calembours, San-Antonio ne fait pas la fine bouche.
Nous non plus. C'est si bon de rigoler sans faire de manières, de se détendre, des dilater la rate, de se tenir le ventre, de s'étouffer de rire, d'en hurler, d'en pleurer.
Quiconque nous fait rire est notre meilleur ami. Un conseil : lisez San-Antonio.
Son petit monde deviendra le votre. Marcelle SEGAL

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Je lui désigne la jeune fille.

— Non, pour un traumatisme crânien.

— Qu’est-ce que c’est que ça, traumatiste ?

Je sourcille.

— Où avez-vous fait vos études, docteur ?

– À Marseille, répond-il avec hauteur.

— Vous étiez sans doute à la faculté d’Aix-en-Provence ?

— Non, non ! J’étais livreur dans un laboratoire de produits pharmaceutiques. Je lisais les prospectus en pédalant mon triporteur. J’en ai appris à guérir beaucoup de maladies… Ici, c’est chaude-pisse, surtout ! Normément chaude-pisse.

Il se crache dans ses doigts et se remet à scier. Puis, s’avisant que son patient vient de trépasser, il dégage l’instrument de la jambe entamée (si vous prenez mal au cœur, allez faire un tour dans le jardin) et déclare :

– Ça ne presse plus, l’est complètement mort. Je l’amputerai des bras et des jambes ensuite, ça fera plus d’abattis pour la Bouffe-Populaire. Bon, tu disais, la jeune fille ?

— Elle a fait une chute. Depuis, elle n’a plus sa raison. Regardez-la… Elle chantonne sans arrêt.

Car le valdingue de la gosse a eu des conséquences, vous le voyez. Dites, j’en suis à mon combien t’est-ce de plongeon sur terre battue ? Le quatrième, je crois ? Récapitulez un peu, pour voir, pendant que je continue. Le professeur essuie la lame de sa scie contre sa fesse avant d’affronter le patient suivant. Puis il s’approche de Kelmijoré et lui souffle dans les trous de nez. La fifille de feu le président Kelkonoyala glousse.

— Quel âge elle a ? demande le docteur.

— Je ne sais pas, vingt ans.

— Actuellement ? insiste l’homme de lard. Bon, alors tu vas chercher une grosse araignée noire. Tu la lui écrases sur le front, par-dessus, tu places des feuilles de bananier… Ensuite…

Je me sauve avec la gosse sans en écouter davantage. Furieux, le docteur Coupe-Coupe me hèle.

— Si tu trouves deux araignées, écrase-z’en toi une aussi sur la tête, mon fils ; car tu parais en avoir autant besoin qu’elle !

Je regrimpe dans la jeep, Kelmijoré à mon côté, hébétée, d’une docilité d’animal apprivoisé. Il semblerait qu’on ne puisse plus grand-chose pour elle.

Tout en drivant la bagnole, je songe aux mots qu’elle m’a lancés avant de lâcher prise. « Les diamants et le brindzinc sont dans un coffre de la banque Internationale Nationale de Vevey… »

C’était donc là l’objet de son voyage en Europe ? Son Vieux l’envoyait planquouzer les richesses du Kuwa à son nom ! Jolie dot ! Il était prévoyant, papa Kelkonoyala. Je souris en pensant à Mélodie qui a mis sur pied tout ce circus pour s’accaparer des biens qu’elle aurait pu sucrer en faisant kidnapper la môme quelques jours plus tôt ! Et cette ironie des choses, entre nous soit dit, tout dit ! Savakoussikoussa quitte Vevey pour aller conquérir des richesses que la greluse de son successeur venait mettre à l’abri à quelques pas de chez lui !

Ça ne vous donne pas envie de rigoler, vous ? Non ? Alors faudrait surveiller votre constipation, les gars. Vous gaver de pruneaux ou boire de l’huile d’olive à jeun. En tout cas pas rester comme ça. Au besoin (si j’ose dire en le mettant au pluriel) consulter un scatologue. Ça peut devenir grave. Chronique ! On clamse d’un truc pareil !

— Kelmijoré chérie, vous m’entendez ?

Elle fredonne une chanson en vogue au Kuwa, qui vient d’arriver toute fraîche de Paris. Ça dit comme ça :

« Marinella ,
« Ah reste encore dans mes bras
« Je veux t’écouter jusqu’au jour
« Chanter cette rumba d’amour.

Magnifique. Je crois que la musique est de Vivaldi sur un poème de Paul Eluard. En tout cas, Kelmijoré n’est plus capable que de bonnir ce chef-d’œuvre de l’art lyrique. D’une fort jolie voix, d’ailleurs. D’ailleurs et d’ici !

— Kelmijoré, vous m’avez dit que la clé du coffre et la procuration en blanc se trouvent où, déjà ?

Comme si je licebroquais dans un Stradivarius en aluminium d’époque, mes pauvres choutes. Elle s’est rétamé le cigarillo, la pauvre mémée. Le coup du lapereau ! Bloum ! D’ici qu’elle reprenne ses esprits, m’est avis que M. Séguy, le futur président de la république, aura achevé son septennat !

Tout en pilotant ma tuture dans les ruelles brûlantes de Kikadissa, j’essaie de raisonner. La môme entreprend un circuit soi-disant touristique en Europe. Gy go ! Elle emporte, dans sa valouse en peau de serpent-minute, un mignon paquet de cailloux dont je n’ose envisager la valeur, plus un second paquet contenant la production de brindzinc des dernières années. Elle placarde le blaud dans la banque Vaudoise et part pour Venise. Elle a dans ses affaires la clé du coffre, plus une procuration en blanc, probablement destinée à son brave father … On la kidnappe… Voyage en malle… Probable qu’à cet instant elle n’a plus ses bagages… Seulement Alcalivolati opère son retournement d’alliance et Kelmijoré retrouve la liberté. Son premier soin est vraisemblablement de récupérer la clé du C.F., ainsi que le document bancaire… Vous me suivez bien ? Pas trop abrutis par la chaleur ? Ça carbure normalement, oui ? Parfait… Cette évolution mentale me conduit à la quasi-certitude que la fille Kelkonoyala est rentrée au pays nantie de ces deux précieux éléments. Premier point. Seulement elle ne les a pas remis immédiatement à son père. Sinon, avant de tomber, elle ne m’aurait pas supplié, en brave petite fille qu’elle est, de dire à papa… Ce qu’elle n’a pas eu le temps de me dire !

Deuxième point, ce que je cherche se trouve au Kuwa mais pas au palais !

Alors ?

Je stoppe là mes investigations mentales car nous sommes de retour à la Résidence. La foule est de plus en plus compacte. Elle défile, muettement, devant la dépouille de l’ancien maître du pays. Le perron est devenu quelque chose comme le mausolée de Lénine. Un peuple curieux se presse pour s’assurer que son tyran n’est vraiment plus, que c’est pas du bidon, un canular, une fausse nouvelle. Il veut regarder, avoir la preuve, toucher même comme c’est bien raide, bien froid.

Je remarque que les effectifs sont massés derrière ce qui subsiste de bâtiments. Je m’approche. Debout sur une chaise, Bérurier parle.

— Camarades, dit-il. Vous v’là sans boulot, étant donné que vot’ patron a avalé son estrait de naissance. Ce fut un torchez-vous de pas croire qu’on avait la gagne en pogne, moi et mes aminches. La preuve : vot’ château fort, on n’en a fait qu’une bouchée de plâtre. Et je vous prie de croire que si vous déconneriez encore, on répressionnerait pire encore. Tout le pays est truffé de bombinettes dernier cri dont il suffise que je pense très fort à elles pour qu’elles accouchassent d’une esplosion dans le genre de celle que vous avez eu l’imprimeur. Dors minus, vomis scout , comme on dit en latin. Ce qui, vous le savez, veut dire « ce qu’est fait est fait ». S’agit d’affronter l’avenir avec le pompier Bonœil. Pas plus tard que dans un moment, je vais m’élure président en remplacement du petit crevard que vous avez vu ci-joint sur le pet rond de la crèche. Dès mon érection, camarades, je vous rengage comme troupe d’élite. Vos appointements seront doublés… Vous aurez droit à cinquante pour cent de réduction sur les chemins de fer, quand y aura des chemins de fer, et à onze mois de vacances par an. À vous de choisir !

Comme naguère dans le camp militaire, la réponse éclate, vibrante.

— Vive le président Béru !

— Merci, camarades, merci ! trémole le Gravos, ému. Je vous conduirai toujours sur les chemins de la foire et l’horreur, vous n’aurez qu’à vous relier à mon panachage blanc ! À présent, allez faire votre injonction avec l’armée. Je veux que chaque militaire parcoure à travers la ville pour annoncer que le nouveau président de la nouvelle république est un nègre blanc nommé Béru. Non : Béru-Béru ! Ça fera plus africain.

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