Frédéric Dard - Messieurs les hommes

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Savez-vous que la pègre vient de s'enrichir d'une nouvelle recrue ?
Et pas une demi-portion, croyez-moi !
Du vrai casseur…
Du qui file la rouste aux caïds de Pigalle…
Du qui se permet de descendre un flic en plein commissariat.
Son nom ?
Pour Messieurs les hommes, il s'appelle Bemard Tonacci…
Ça ne vous dit rien ?
Alors, je vais vous en balancer davantage :
A la P.J., ce zigoto est plus connu sous le nom de commissaire San-Antonio.
Pas de panique… Rassurez-vous, je n'ai pas changé de bord… mais il faut admettre que tout pourrait le laisser croire au début de ce chef-d'œuvre.

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J’ai un instant de flottement car je me dis qu’il s’agit peut-être d’une simple coïncidence… Mais je suis le genre de mec qui sait prendre ses responsabilités, contrairement à la plupart des fonctionnaires… À part les percepteurs, ces gars-là tirent toujours à la courte paille avant de savoir s’ils vont se farcir leur femme ou leur maîtresse et s’ils vont aller en retard au bureau ou en repartir en avance.

Le bref instant de flottement passé, je défouraille sur les boudins de la traction. Si jamais l’occupant est un paisible représentant en bières et limonades ça va faire un radada de b… de mouise dans la presse. Je les entends d’ici les journaleux, ou plutôt je les lis d’ici ! La police qui se croit tout permis ! Les poulagas toujours prêts à biller sur l’innocent pour en faire un coupable ! Les tueurs patentés ! Les assassins de l’État ! Embouchez les trompettes d’Aïda ! Sonnez braves archers du Roy !

Il ne restait plus que trois pilules Pink pour personnes pâles dans mon réservoir à fabriquer du défunt ; par bonheur l’une d’elles crève le pneu gauche arrière et la traction se met à zigzaguer dangereusement.

Je prends mes jambes à mon cou et j’arrive à la hauteur du bolide à l’instant précis où il stoppe en bordure du trottoir. Il y a du monde au balcon, je vous jure. Encore une fois, si j’ai fait erreur je ne risque pas d’arranger le coup à l’amiable !

Je parviens à la bagnole au moment précis où l’homme aux petites lunettes en sort. J’ai un soupir de soulagement en constatant qu’il n’y a pas maldonne.

Ce qui suit se déroule alors comme au ciné quand on enjambe une partie importante de l’action grâce à une succession de plans.

Je fonce sur le type tant désiré mais il tient un gentil P 45 qui aboie furieusement. Je n’ai pas d’autres ressources que de me jeter dans la voiture pour tâcher d’échapper à la distribution gratuite. Comme le moteur tourne encore j’embraie et je fonce d’un coup sec en avant. Ça chasse vilain sur l’arrière mais j’ai suffisamment de science du volant pour combattre ce handicap.

Le gars, surpris par cette manœuvre, continue de postillonner de l’acier… Mais je vais si vite qu’il rate la cible, c’est la voiture qui prend. Un dernier coup d’accélérateur qui emballe le moteur. Je suis sur lui. Dans la clarté aveuglante des phares je le vois se détourner pour se sauver, puis il y a un choc, il lève les bras et disparaît. Je stoppe. Le mec est à terre, un pneu de la guinde sur le bas-ventre. Il geint et ses lunettes sont allées valdinguer au milieu de la chaussée.

Je me penche sur lui.

— Faites excuse, cher monsieur, mais aux grands maux les grands remèdes.

Il ne me répond que par un soupir : son dernier !

Les gens font cercle autour de nous, en pygemoiça et robes de chambre.

Bon, voilà que j’éprouve le besoin de passer un coup de grelot au Vieux.

CHAPITRE XVII

Le Vieux est dans son burlingue. Il y est toujours et à toute heure. Je me suis souvent demandé s’il n’avait pas un vrai jumeau rigoureusement identique qui prenait sa gâche fifty-fifty ? Je ne vois que cette explication. Un mec totalisant un pareil nombre d’heures de présence ne paraît pas pensable.

Il est moins tendu que la veille et il joue dans sa poche, avec un trousseau de clés ou avec de la monnaie, je ne sais au juste, mais ce ne peut être autre chose qui produit ce bruit métallique.

Il me regarde avec un petit air attendri qui signifie : « Je le savais bien que tu arriverais à un résultat. »

— L’homme que vous avez écrasé, dit-il, est identifié. C’est un Tchécoslovaque du nom de Kazec. Il a été signalé par l’Intelligence Service comme faisant de l’espionnage. Deux fois il a échappé à la police britannique.

Là un petit gloussement satisfait pour montrer la suprématie de la police française en cette affaire.

— Quant à la voiture, dit-il, elle a été louée à un certain Pétrus Holtz voici trois jours par un garage du boulevard Gouvion-Saint-Cyr… L’adresse donnée par Holtz est 8, avenue Frémiet !

Il me regarde.

— Je viens d’avoir à l’instant le renseignement, en pleine nuit ça n’a pas été facile… J’ai hésité à envoyer quelqu’un mais j’ai pensé…

— Vous avez bien fait de m’attendre, dis-je. Ça me revient, chef.

— Alors, good luck !

S’il se met à jaspiner anglais, c’est la fin de tout !

* * *

Il est minuit moins dix, presque l’heure du crime, lorsque je parviens avenue Frémiet. Devant la loge de la concierge, il y a un tableau des locataires qui m’apprend que M. Holtz crèche au cinquième.

Je prends l’ascenseur. Arrivé à l’étage convenu je sors un petit trousseau de clés pêchées sur le cadavre de Kazec et je considère le trou de serrure, puis les trois clés composant le trousseau. J’utiliserais bien mon sésame, mais à quoi bon trifouiller cette brave serrure alors que j’ai la chiave qui la fait obéir ?

La lourde bien huilée s’ouvre comme dans un rêve. J’entre dans un appartement feutré au fond duquel brille une lumière rose… Un froissement de papezingue m’apprend que, dans la pièce, un mec lit ou classe des fafs.

Je sors encore une fois ma pétoire. C’est un geste aussi rituel pour moi que celui, si auguste, du semeur.

Un flingue ! Toujours un flingue, avec de nouveaux chargeurs ! Des dragées qui volent, des hommes qui s’écroulent, du raisin qui coule ! Des menuisiers qui clouent des planches. Des fossoyeurs qui creusent un trou ! Des anges qui découpent des auréoles dans de la lumière dorée, ou bien des démons qui se font livrer de l’anthracite russe !

Le métier, quoi ! Le sale boulot… Celui qui dresse les hommes les uns contre les autres, pareils à des fauves sans intelligence. Le danger des hommes vient des hommes. Ils n’ont presque qu’eux à redouter… Ils portent leur mal en eux…

M… ! V’là que je philosophe ! C’est pas le moment du tout !

Je m’avance lentement vers la zone de lumière. Une voix d’homme lance une question dans une langue inconnue. Et cette question m’est destinée, car le mec me prend pour Kazec.

Je pousse la porte et je me trouve en face de Holtz. J’ai un instant de flottement en considérant cette grosse bouille chauve à lunettes dont les oreilles s’ornent de grosses touffes de persil.

— Professeur ! dis-je. Comment allez-vous depuis l’autre nuit ?

Le mec regarde mon pétard, puis il me regarde.

Il lève les bras sans que j’aie à le lui demander.

La vie est marrante tout de même ; tellement pleine de surprises.

Le gars kidnappé dans le train ! J’en ai déjà vu de raides, comme disait Martine Carol qui s’y connaît, mais j’avoue que je suis un brin surpris.

Je pige tout, très vite.

— Vous êtes très fort, admets-je… Très fort, Holtz… Vous vouliez absolument réussir ce coup-là… Votre suprême habileté, sachant que j’étais parmi vous a été de procéder à deux enlèvements : un faux, au cours duquel vous jouiez le rôle de la victime — à la perfection je le reconnais… Et un vrai que perpétraient Kazec et le chauffeur ! Vos kidnappings ont toujours réussi grâce à cette ruse… Vous employiez des gens du milieu pour faire un boulot inutile et ainsi donner le change… Grâce à ce simulacre vous pouviez agir plus librement.

Je me tais… Il n’a toujours pas dit un mot. Il sourit, s’assied et débouche un flacon de whisky. Il se verse un verre et boit calmement.

Puis, avec un accent indescriptible il murmure :

Excuse-me. I do not speak French !

— Ça ne fait rien, dis-je, on va t’offrir un lexique…

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