Frédéric Dard - Messieurs les hommes

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Savez-vous que la pègre vient de s'enrichir d'une nouvelle recrue ?
Et pas une demi-portion, croyez-moi !
Du vrai casseur…
Du qui file la rouste aux caïds de Pigalle…
Du qui se permet de descendre un flic en plein commissariat.
Son nom ?
Pour Messieurs les hommes, il s'appelle Bemard Tonacci…
Ça ne vous dit rien ?
Alors, je vais vous en balancer davantage :
A la P.J., ce zigoto est plus connu sous le nom de commissaire San-Antonio.
Pas de panique… Rassurez-vous, je n'ai pas changé de bord… mais il faut admettre que tout pourrait le laisser croire au début de ce chef-d'œuvre.

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Je lui prends la main.

— Vois-tu, Mémé, à la Grande Boutique on s’entend toujours avec des truands car personne n’est plus susceptible qu’un poulet de faire ami-ami avec un truand, t’en sais quelque chose. Des fois, pour les besoins de la cause, on ferme les châsses sur des tas de trucs : braquage, trafic de stups, etc. J’ai même vu des zouaves bons pour la bicyclette à Deibler s’entendre avec nos zigues, pour te dire… Mais il y a un truc avec lequel on ne plaisante pas…

— Les faux fafs ? demande-t-il.

— Non : l’espionnage !

Il blêmit encore, ce qui revient à dire qu’il tourne au gris cendré.

— L’espionnage ! répète-t-il, comme si le sens du terme lui échappait…

— Voilà !

— Vous voulez dire que le gars Paul ?…

— Je veux le dire. J’ai la preuve qu’il était en cheville avec les dirigeants d’un réseau. Oh ! il ne prenait pas d’initiatives, il était comme qui dirait la bonne à tout faire ; l’homme de main ; mais le résultat est le même. Ce faisant il avait franchi la marge, la vraie, et il n’avait pas la moindre chance de s’en sortir…

Je laisse encore un blanc parce qu’il faut toujours donner aux gens le temps de méditer les paroles sensées.

Puis je reprends :

— C’est pourquoi, Mémé, le gars qui nous aiderait au sujet des activités de Paul aurait droit à la croix de guerre avec palmes !

Une vache aurore boréale s’épanouit dans le cœur de Mémé. Il voit le moyen de se mettre définitivement les perdreaux dans sa manche et pour un petit margoulin comme lui c’est une aubaine qui vaut la retraite des vieux et un abonnement au Figaro !

— Vois ce que tu peux faire pour m’aider, dis-je… Qui fréquentait Paul, ces derniers temps ? Ça c’est un point capital comme la peine du même nom…

Il hoche la tête.

— Vous me prenez au débotté, commissaire. Paul, je l’avais perdu de vue… On s’apercevait, comme-ci, comme-ça, de temps en temps… Écoutez, faut que je voie ça d’un peu plus près ; y a pas un endroit où je peux vous joindre en fin de journée ?

— Si, fais-je, tu veux rue Pigalle, à la pâtisserie ?

— D’accord, j’irai bouffer une assiette garnie vers neuf heures ce soir, j’espère pouvoir vous être utile…

Je me lève et appelle le garçon.

— Non, supplie Mémé, laissez-moi ça, c’est ma tournée.

Les voyous aiment bien payer le coup aux flics.

— Comme tu voudras, fais-je en rempochant mon bifton.

Je touche le bord de mon galure et je gagne l’entrée du Père-Lachaise où le flot des aminches commence à se tarir.

* * *

Paul-le-Pourri avait beaucoup de relations mais peu de famille car la môme Sofia, au bout d’un instant, reste seule à l’entrée du cimetière, la dernière paluche serrée.

Je m’approche d’elle. Elle sursaute en m’apercevant et pâlit.

— Vous ! dit-elle, comme dans les vieux vaudevilles !

— Moi, réponds-je, comme dans les vaudevilles vieux !

Elle regarde autour d’elle, effarée.

— Mais… Ça n’est pas prudent !

Au lieu de me perdre en explications je la pousse dans un taxi.

— On va chez toi ? je demande…

— Si tu veux…

Je jette son adresse au moujik et me renverse contre la banquette. À travers le voile noir j’aperçois son nez mignon, rougi par le chagrin… Ses beaux yeux verts ont un reflet doux, ses seins sont perceptibles même sous la veste ample du tailleur noir. Moi je suis comme le gars dans la chanson de Piaf : j’aime les filles en tailleur. J’y trouve mon compte ; chacun son vice, non ?

— Comment vous êtes-vous sorti de cette terrible aventure ? demande Sofia.

— Par la porte, dis-je en souriant.

CHAPITRE XIII

Me voici une nouvelle fois dans l’appartement romantique de Sofia.

Ne croyez surtout pas que je sois venu ici pour la bagatelle. Le fignedé, j’aime ça, et même plus que les tartes à la framboise, mais le boulot passe avant…

Elle soulève son crêpe après avoir repoussé la lourde et me considère avec attention. Ses yeux clairs sont graves et tristes.

— Tu es vraiment imprudent, soupire-t-elle. C’est pour me revoir que tu prends de si gros risques ?

— Pour quoi veux-tu que ce soit ? fais-je avec un rien d’ennui car je n’aime pas abuser de la confiance d’une gentille petite poulette.

— Merci… Mais ça n’est pas prudent.

Elle murmure :

— Tout ça est affreux, Bernard, que s’est-il passé ?

Je hausse les épaules :

— Que veux-tu que je te dise, Sofia : le coup fourré, quoi. On avait un turbin, Paul et moi…

Je prends mon air le plus détaché.

— Tu sais lequel ? je demande.

J’attends, mine de rien…

Mais elle secoue négativement la tête.

— Non. Tu sais, le tonton me mettait pas au courant de ses affaires…

Son ignorance ne fait pas mon lot. Je hausse les épaules.

— On devait s’assurer d’un gars. La routière nous a filé le train. Y a eu de la casse. On est parvenu à se faire la paire mais le lendemain au réveil on était fait marrons par une escouade de matuches… Ils avaient de la mitraillette et tout ce qu’il faut pour le pique-nique champêtre… Ce pauvre Paul et Pantaroli ont été lessivés…

— Et toi ? demande-t-elle. Comment t’en es-tu sorti ?

— Un coup de vase terrible ! Je me suis caché dans un tonneau vide à la cave ! Ces c… — là devaient être miros, ils m’ont pas vu… vu…

Elle se jette sur moi.

— Mon chéri ! Mon chéri… Je suis heureuse que tu t’en sois sorti…

Je vous le dis, les gars, je suis pas venu laga pour me faire reluire, mais je suis pas en bois, ni même en carton-pâte.

Je cramponne Sofia par les meules et je la juche sur la table. Ses bras s’ouvrent comme les portes d’un cinéma à vingt heures trente. Elle a des bas fumés qui m’ensorcellent. Je les caresse voluptueusement jusqu’à leur limite. Le contact de la soie arachnéenne, comme disent les journalistes qui veulent impressionner le public, puis celui si doux, si velouté de sa peau, me produisent l’effet d’une décharge électrique, kif-kif si je faisais sit down sur la cadière de Sing-Sing.

Son deuil s’arrête aux jarretelles noires ; sa culotte est d’une blancheur cerfeuil ! Cet éclat blanc du sous-vêtement dans ce noir m’arrache les mirettes… Je la renverse sur la table, entre un cendrier vide et le dernier numéro de Marie-Claire .

Sur la couvrante de la revue, il y a la photo d’un bath mannequin qui me sourit d’un air complice… M’est avis qu’il aimerait lâcher la pose, le petit mannequin, pour venir remplacer Sofia… au pied levé ! Mais Sofia ne lui laisserait pas sa gâche ! Pour le quart d’heure, elle oublie la mort de son brave oncle et les voiles noirs qui la recouvrent.

Couchée dans ses crêpes, la jupe de son tailleur roulée jusqu’aux hanches, les jarretelles tendues, les jambes pendantes au bord de la table, elle me chante une chansonnette, et Dieu sait qu’elle n’est pas empêchée des bronches et qu’elle n’a pas les cordes vocales détendues… Sa gueulante me fouette comme un martinet. Ah ! les gars, je vous le dis, si le Vieux me voyait en ce moment, il s’achèterait une boîte d’aquarelles pour se dessiner un paysage alpestre sur le crâne. Penser que le ministre de l’Intérieur attend en tournant en rond dans son burlingue que je mette la paluche sur les dirigeants du gang de kidnappeurs ou bien que le gouvernement soit renversé pour passer la mouscaille à un autre, et moi, le sous-fifre sur qui l’on compte, être dévotement en train de prendre du bon temps au lieu de boulonner, non, je vous jure, y a de quoi se la faire sectionner et se l’envoyer recommandée au palais des Arts ménagers !

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