Frédéric Dard - Messieurs les hommes

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Savez-vous que la pègre vient de s'enrichir d'une nouvelle recrue ?
Et pas une demi-portion, croyez-moi !
Du vrai casseur…
Du qui file la rouste aux caïds de Pigalle…
Du qui se permet de descendre un flic en plein commissariat.
Son nom ?
Pour Messieurs les hommes, il s'appelle Bemard Tonacci…
Ça ne vous dit rien ?
Alors, je vais vous en balancer davantage :
A la P.J., ce zigoto est plus connu sous le nom de commissaire San-Antonio.
Pas de panique… Rassurez-vous, je n'ai pas changé de bord… mais il faut admettre que tout pourrait le laisser croire au début de ce chef-d'œuvre.

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Inutile de vous préciser que la voiture du copain c’est en réalité la mienne que j’ai hâte de récupérer !

CHAPITRE XIV

Une fois au volant de mon météore, je me sens en pleine possession de mes moyens et l’existence se présente par le bon bout. En vingt minutes je suis à Antony. Il fait un beau soleil et midi sonne à toutes les horloges de la région.

— Quand on aura vu la vioque on ira grailler, fais-je à Sofia.

Elle a troqué ses fringues noires contre un petit tailleur à rayures grises et blanches de coupe impeccable. Ce petit lot, on a un réel plaisir à le balader, croyez-moi…

Tout en conduisant je laisse traîner mes mains sur ses jambes et elle se coule carrément à la renverse, les yeux fermés, avec un soupir qui veut en dire long. C’est simple, j’ai jamais rencontré une fille pareille. Cette souris, pour l’éteindre, faut mobiliser les pompelards de la porte Champerret avec leur outillage de choc. Malgré la partie de tu-me-veux-tu-m’as qu’on vient de faire, elle est toute prête à remettre le couvert, Sofia. C’est du cratère en éruption. Avec elle, on a le Stromboli à domicile !

Je lui distribue quelques caresses furtives qui, loin de la calmer, lui font crier « maman » et je comprends que j’ai commis une cuterie monstre en la court-circuitant. C’est le genre de pépée qui, une fois branchée, a besoin d’aller jusqu’au bout.

— Prends-moi ! crie-t-elle…

Et ce, juste au moment où je ralentis à un carrefour à proximité d’un flic. Il en a la manette froissée, le pauvre…

Nous sortons de l’agglomération et, après avoir engagé ma charrette dans un petit chemin creux et balancé un coup de périscope sur les environs je lui offre le petit coup de ramonage de l’amitié.

Ensuite de quoi ça va mieux de part et d’autre, et les nerfs en paix je pénètre, pour changer, dans Antony.

Le plus coton, maintenant, c’est pour trouver la mère Tapecul, car, vous devez bien penser, malgré votre ramollissement de la coquille, que Tapecul est un sobriquet. Sofia ne lui connaissant pas d’autres blazes on doit fonctionner au signalement.

— Écoute, dis-je à ma douce compagne, si elle se poivre le naze, cette vieille peau, c’est dans les troquets qu’il faut se rancarder…

— C’est vrai, reconnaît ma vamp, tu as de la suite dans les idées.

— Tous les gars de Clermont sont comme ça, affirmé-je.

Nous repérons un petit bistrac qui ne paie pas de mine. Sur la vitre il y a écrit : « Chez le Gros ». J’enfonce le bec de cane et je pénètre, suivi de Sofia, dans une salle de bistro qui fait un peu cambrousse. Sur les murs il y a un papier peint unique en son genre, dont le motif représente un épagneul tenant un faisan dans sa gueule. Multiplié à l’infini, ça donne une jolie meute et un joli tableau de chasse. Le tout est pisseux à souhait…

Un billard couvert de moisissure occupe le fond de la salle. Il y a des tables de marbre autour, un vieux rade à l’avant et, en vitrine, des journaux jaunis (le gars fait sous-dépôt Hachette) et des bocaux de bonbons… Il est laga, le « Gros »… Et il a maigri depuis qu’il a fait peindre son enseigne. Ses joues sont flasques comme des fesses de centenaire, mais son bide est resté conséquent. Il paraît nourri au gaz de ville !

— Ce que ce sera ? éructe-t-il…

— Deux Cinzano !

Il nous sert…

— Dites voir, je susurre, vous connaissez pas dans le pays une brave poivrote qu’on appelle la mère Tapecul ?

Il a un rire languissant qui ressemble à une valve de chambre à air se libérant.

— La mère Tapecul ! dit-il… Vous pensez que je la connais, c’est ma meilleure cliente…

Il demande, réalisant brusquement que ma question est insolite :

— Pourquoi ?

— J’aimerais lui parler…

— C’est à quel sujet ?

Pas complexé, le Gros. La discrétion ne l’étouffera jamais !

— Je me réserve de le lui dire, fais-je, sentencieusement…

Ça le met en boule. Il se renfrogne et c’est d’un ton fulminant qu’il lâche :

— La seconde rue à droite, tout au fond, une baraque en planches couverte de tôle ondulée…

— Merci…

Je casque et on se taille.

Effectivement, la masure est digne du surnom de sa locataire. Elle fait « chiffonnier d’Emmaüs » en diable… Tout y est : les vieux bidons, les vieux pneus dans le jardin où trois poireaux végètent dans de la mauvaise herbe… Les fenêtres aux carreaux remplacés par des boîtes de conserves aplaties…

La porte qui ne ferme plus…

La cuisine-chambre à coucher-salle à manger, aux meubles constitués par des caisses, au lit fait avec de la paille sur lequel la mère Tapecul repose, peinarde à jamais, la gorge ouverte d’une oreille à l’autre.

* * *

C’est Sofia qui l’aperçoit la première. Elle pousse un cri et s’immobilise le doigt tendu. Je m’approche, les sourcils froncés… Ça n’est pas beau. L’ivrognesse était une dame qui n’avait pas besoin de se mettre des bigoudis pour friser la soixantaine ; elle est toute ridée, toute flétrie, et cradingue comme il est pas permis… Je ne sais pas s’il se l’embourbait encore, Paul, mais fallait pas qu’il ait l’imagination turbulente, je vous jure ! Un lot pareil, le dernier des crouilles l’aurait pas voulu ! De quoi vous guérir de l’amour pour toujours et vous faire prendre un engagement définitif dans le régiment des eunuques !

Elle est vêtue de hardes effroyables… Sa bouche est ouverte sur un dernier râle, ses yeux lui sortent de la tranche… Le sang qui a coulé de l’affreuse blessure est tout noir… Sec depuis belle lurette. La vieille est froide comme un nez de clebs. On a dû l’assaisonner hier, à mon avis, peut-être avant-hier… J’abandonne le corps pour examiner les lieux ; pas besoin d’avoir son brevet de pilote pour comprendre qu’on a farfouillé partout ! Il y a un désordre indescriptible… Des billets de banque jonchent le sol, ce qui prouve que le fricotin n’était pas le mobile du meurtre.

Si le Pourri avait confié quelque chose à la vieille morue, il est rigoureusement certain que les dirigeants du gang ont récupéré ce quelque chose. Ils pouvaient y aller carrément. Tous les jours on en bute, des mères Tapecul. La gargane ouverte, ça fait règlement de comptes ou geste de poivrot. La police met ça sur le compte d’un traîne-patins quelconque, on arrête un clodo, on le passe à la purge. S’est est chlass il avoue tout ce qu’on veut et il se retrouve dans le quartier des condamnés à la détronche un vilain matin, sans bien piger ce qui lui est arrivé.

— C’est atroce, gémit Sofia…

— Oui, dis-je, le coup est vache. Probable que les patrons de ton oncle tenaient à l’œil leurs employés. Ils ne prennent pas de risques inutiles, à preuve !

Elle soupire :

— Qu’est-ce qu’on fait ?

— Que veux-tu qu’on fasse ?

— On s’en va ?

— Oui…

Et en effet, on les met. Je me promets d’avertir la rousse plus tard, quand j’aurai largué la petite rouquine… Comme quoi je vais d’une rousse à l’autre sans hésiter ! Notez bien que ce jeu de mots est minable, je le sais, mais on ne peut pas distiller du génie à longueur de journée, ça fatigue tout le monde…

Nous quittons la petite localité et reprenons la route de Paris.

— On va toujours casser une graine, dis-je. C’est pas le moment de se laisser abattre…

Je repère une auberge gentillette à l’enseigne du Beau Pigeon. Espérant qu’il ne s’agit pas du client, j’arrête ma tire et nous investissons le territoire.

Une brave servante à l’air plus gourde que nature nous attribue une table près d’une fenêtre. Nous nous mettons à consommer une poularde demi-deuil (de circonstance après les obsèques de Popaul) lorsque la lourde s’ouvre sur Blandin, un inspecteur de la P.J. que j’ai eu sous mes ordres avant d’entrer dans les services secrets.

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