Frédéric Dard - Fais gaffe à tes os

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Fais gaffe à tes os: краткое содержание, описание и аннотация

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Derrière moi, il y a le passage à niveau où l'homme se fit ratatiner par un rapide… Je laisse ma voiture sur le bord du fossé et je me mets en quête du numéro 12… Pas marle à dénicher… C'est une petite construction sans étage, couverte d'ardoise… M'est avis qu'il s'agissait d'un pavillon de chasse situé au fond d'un parc. La voie ferrée a coupé le parc et on a vendu le morcif de terrain avec la masure. Schwob l'a fait réparer, mais il y a un certain temps, car elle n'est plus très fraîche… Les volets sont clos… Dans la lumière blafarde de la lune, ce pavillon a quelque chose d'inquiétant. J'ai comme l'impression de l'avoir déjà vu sur la couverture de
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Mais de même qu’on n’arrête pas le progrès, on n’arrête pas San-Antonio lorsqu’il vient de se faire entuber par un plouk.

Courir ne rime pas à grand-chose, du moins ça me soulage… Je sais bien que je le retrouverai pas, ce vilain pas beau, mais l’action use le ressentiment.

Je m’arrête une seconde fois pour souffler et je constate que la géographie vient de changer. Fini les belles avenues ombreuses. Je me trouve dans un quartier plus sordide que je ne pourrais vous le décrire. Les rues sont étroites, noires, pestilentielles, avec des gosses au cul nu, des prostituées enceintes, des mecs dont le portrait pourrait enrichir la collection de Qui ? Détective .

Je réalise que ce doit être ce fameux Barrio Chino dont on m’a rebattu les oreilles depuis mon plus bas âge.

Des claques non fermés alternent avec d’horribles petits magasins dont le panonceau annonce « Voies urinaires » et dans les vitrines desquels se trouve étalé tout ce qu’il faut pour vous dégoûter à jamais de grimper une bergère.

Avec ça d’étonnants bistrots ressemblant à des antres d’alchimistes, décorés de crocodiles et de hiboux empaillés… Des couloirs louches sommés du mot : « Habitación »…

J’écarquille les lampions, surpris par ce panorama. Une goualante de la môme serait la bienvenue…

Et soudain… Soudain…

Franchement, il est tartignole le zouave qui a dit que les miracles n’avaient lieu qu’une fois ! Depuis que je marne dans la rousse, je ne fais qu’en réceptionner, des miracles. Ils ne portent pas tous le bon de garantie, mais ils sont agréables à enregistrer.

Là, à dix pas de moi, je vois mon voleur avec son petit couffin. Il va d’un pas d’honnête homme, heureux comme Baptiste.

Je respire un grand coup, histoire d’approvisionner mes éponges pour le rush final et je bondis. Parvenu derrière le grand gnard, je lui frappe l’épaule. Il se retourne, me reconnaît et devient d’un très gentil gris. Vot’bonne femme voudrait ce gris-là pour son tailleur de demi-saison.

D’une voix que je maintiens de mon mieux je dis :

— Aboule mon artiche !

Il ne comprend pas l’argot, mais même si je lui avais bonni ça en papou ancien, il aurait pigé.

Lentement il sort une pincée de billets sales de sa poche. Je lui arrache le tout et je recompte. Il y a juste quatre-vingts pesetas. Il ne doit pas faire des affaires d’or, le type au couffin.

Je le biche par la cramouille et je lui balance une paire de tartes maison de quoi lui décoller la soucoupe.

Il ne bronche pas. Fataliste, je vous l’affirme… L’Espagne n’a pas subi pendant huit cents ans l’occupation arabe.

Alors j’ai un geste bien français. Je lui remets les quatre-vingts pesetas dans la poche.

— Taille ! je murmure, taille vite avant que je t’emplâtre pour de bon…

Il ramasse son couffin qu’il avait laissé choir sous la violence du choc. Mon regard se pose par terre. Et j’aperçois un drôle d’objet… C’est en fer et en caoutchouc. On a marché là-dessus et c’est plutôt informe…

Mais j’identifie pourtant, il s’agit d’un appareil pour rouler les cigarettes. Et ça fait blague à tabac par la même occasion.

Bérurier a le même… Une vieille manie chez le Gros de se les rouler lui-même avec un Job gommé !

Probable qu’il a de la concurrence en Espagne.

Je ramasse la blague.

Dessous il y a un label : Made in France .

Je suis pensif comme le gars sculpté par Rodin. J’enfouis l’appareil dans ma poche et je regarde la rue. Des types gris me font grise mine. Je note le nom de la calle et je me fais la valise. Il serait temps de prendre sérieusement des nouvelles du gars Bérurier…

CHAPITRE XI

Je fais fissa pour revenir à l’hôtel. J’ai le trouillomètre qui gazouille. Pourquoi cette blague à tabac me ronge-t-elle d’inquiétude ? Il me semble que c’est celle du Bérurier des familles… Idiot, hein ? Barcelone est une cité de près de deux millions d’âmes (comme on dit dans les bouquins littéraires) et il doit y avoir des chiées de blagues à tabac made in France

L’employé de la réception me regarde déboucher avec des yeux tranquilles et charbonneux.

— Mon ami ? fais-je…

Il secoue la bougie.

— Je n’ai vu personne…

— Il n’a pas téléphoné ?

— Non plus…

Je réfléchis un petit bout de moment.

— Pourais-je parler aux employés qui se trouvaient dans le hall à trois heures et demie du matin ?

— Ils dorment, me révèle mon interlocuteur.

Au ton qu’il emploie on comprend le respect qu’il a pour cette chose sacrée entre toutes : le sommeil.

Je sors un billet de cent pesetas.

— Appelez m’en un, voilà pour le dédommager…

Du coup son optique se trouve modifiée. Il décroche le bigophone et donne des instructions à un gnace qui doit être le garçon d’étage…

Momente , me fait-il…

J’attends en tournant en rond. Je me sens sur des braises. Ces mauvais démarrages me cassent les claouis. Si j’avais su j’aurais laissé le Gros à Paris. Au lieu d’attaquer, il faut que je m’occupe de cette gonfle, quel contretemps…

Je vois débarquer de la porte des communs un petit jeunot aux tifs en broussaille que le réceptionniste intercepte rapidement et entraîne dans un coin après m’avoir fait signe.

— Le petit était dans le hall ? je demande.

Le préposé me répond que oui et reste pour servir d’interprète.

— Demandez-lui s’il a vu sortir mon ami : un gros monsieur au nez rouge avec un chapeau de feutre tout gondolé…

Imperturbable, le zigoto en queue de pie traduit ma question.

Je vois le gamin faire un geste affirmatif…

— Était-il accompagné ? poursuis-je.

Hochement de tronche qui exprime manifestement la négation.

Je ne perds pas courage.

— Écoutez, fais-je, il faut absolument qu’il réfléchisse, s’il pionce encore faites-lui boire une tasse de caoua, je veux une réponse positive : lorsque mon ami est sorti, quelqu’un a dû quitter l’hôtel presque immédiatement avant lui, d’accord ?

Vous me croirez si vous voulez, mais tandis que l’employé transmet mes paroles à son petit collègue, je ne puis réprimer une sorte de tremblement. J’ai comme l’impression que la réponse va éclater dans ma vie comme le faisceau d’un projecteur dans une nuit sans lune. C’est inouï ce que j’ai le don de la comparaison, reconnaissez-le…

Ça baragouine mochement de part et d’autre… Le gominé en habit jacte à tout berzingue, l’autre ahuri qui sort des limbes, répond… Enfin notre interprète se tourne vers moi.

— Une dame précédait votre ami, dit-il. Le jeune homme, là, dit que votre ami semblait la suivre… Elle s’est arrêtée à la réception afin de demander un renseignement et, précipitamment il s’est tourné vers les vitrines d’exposition…

Je balance un coup de saveur auxdites vitranches. Elles exposent des pompes de dame, ça m’étonnerait que Bérurier soit captivé par la vue de mignons escarpins…

Pas le genre du Gros ; lui, ce qui aurait tendance à le captiver ce serait les étalages des charcutiers. La terrine truffée et le pâté de tête sont comme qui dirait la projection matérielle de son intellect…

— Une femme ! m’exclamé-je… Comment était-elle ?

Le gosse aux tifs emmêlés fronce les sourcils. Il jacte par monosyllabes.

— Belle, fait le gominé… Rousse… Assez grande…

Illico une image se dresse dans ma tête.

Momente ! fais-je.

Ce qui vous indique à quel point je suis doué pour les langues vivantes et même pour les langues fourrées !

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