Frédéric Dard - Fais gaffe à tes os

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Fais gaffe à tes os: краткое содержание, описание и аннотация

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Derrière moi, il y a le passage à niveau où l'homme se fit ratatiner par un rapide… Je laisse ma voiture sur le bord du fossé et je me mets en quête du numéro 12… Pas marle à dénicher… C'est une petite construction sans étage, couverte d'ardoise… M'est avis qu'il s'agissait d'un pavillon de chasse situé au fond d'un parc. La voie ferrée a coupé le parc et on a vendu le morcif de terrain avec la masure. Schwob l'a fait réparer, mais il y a un certain temps, car elle n'est plus très fraîche… Les volets sont clos… Dans la lumière blafarde de la lune, ce pavillon a quelque chose d'inquiétant. J'ai comme l'impression de l'avoir déjà vu sur la couverture de
!

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Qu’est-ce que cette fugue nocturne du Gros peut bien vouloir dire ?… Enfin, son mot me l’apprendra peut-être.

Justement on sonne à la lourde. J’appuie sur le bouton vert commandant le déverrouillage et un larbin s’annonce, portant triomphalement sur un plateau… une feuille de papier à cigarette couverte de caractères. C’est bien là une missive à la Bérurier.

Je tends un billet de cinq pesetas au larbinuche et je saisis délicatement le message de mon éminent confrère.

Je lis cette phrase qui pourrait paraître sibylline à quiconque ne connaîtrait pas mon pote : « Ça se corse, chef-lieu Ajaccio ! »

Gracias , fais-je à tout hasard.

L’autre met les bouts et moi je me fringue en essayant de gamberger de façon efficace.

Certainement quelque chose s’est passé alors que je faisais le travailleur de force dans la chambre voisine… Peut-être le Gros est-il sorti de sa carrée et a-t-il aperçu quelqu’un d’important.

Il a voulu me prévenir, ne m’a pas trouvé et a filé le train à ce quelqu’un. En tout cas c’est comme ça que je vois les choses. Je me tourmente pas pour mon collègue car, tout mahousse qu’il est, c’est le super-champion de la filature…

J’espère en tout cas qu’il ne tardera pas à se manifester car son absence me déconcerte et fausse un peu la situation.

Je finis de me linger, dans les bleus soutenus, et je vaporise sur mes crins une brillantine de qualité.

Un peu fringant, le mec San-Antonio, je vous l’annonce (apostolique, ajouterait Béru). Ainsi loqué, les Andalouses aux seins brunis n’ont qu’à bien se cramponner. Le voilà, l’homme qui remplace la charge de la Brigade sauvage. Il est arrivé, le caïd de l’oreiller, le super-man du zizi-panpan !

Je sors de ma piaule et m’engage dans l’ascenseur. Boum ! Voyez rez-de-chaussée… Je renifle le hall du palace où des employés en uniforme s’atrophient le système glandulaire en regardant l’humanité d’un air incertain.

Incertains, ils ne peuvent l’être davantage que moi. Cette enquête qui a décollé sous les chapeaux de roue paraît marquer le pas. Franchement, le ciel d’Espagne fausse un peu mon optique.

Luebig est ici. Évidemment, le patelin du Caudillo est une terre d’élection pour un ancien nazi. Seulement il va falloir le dénicher… Et le faux Lefranc. Pas tellement franco, si je puis me permettre le mauvais jeu de mots ! Où ce qu’il perche, ce sidi ? En Espagne itou ? Ça va être la méchante corrida décidément.

Bérurier n’ayant toujours pas donné signe de vie, je sors de l’hôtel. Le mahomed ici est fracassant. Ça pète le feu dans les streets. Je demande au portier comment on fait pour aller sur la Rambla. Il me dit que le mieux est de prendre un taxi. C’était d’une simplicité absolue, mais il fallait y songer.

Il hèle un bahu. Je grimpe dedans. Alors je peux vous dire que nos bons G7 de Pantruche sont des Rolls à côté de ces véhicules. Jamais je n’aurais pensé que des trucs aussi vieux puissent rouler. Elles sortent du musée, leurs tires, aux Espanches ! Tout ce que Gallieni a ramené de la Marne, c’est en Espagne que ça se trouve…

J’ai l’impression de me traîner le dargeoskoff sur les pavetons.

Je bigle devant moi avec un intérêt démesuré.

C’est curieux, une ville nouvelle, un pays nouveau… Pendant quelques heures, on a l’impression d’avoir vraiment franchi une frontière, et puis très vite on comprend que les hommes sont les mêmes partout et définitivement. Les frontières, elles ne figurent en réalité que dans nos âmes… Sur les atlas de géographie c’est juste un gros bidon pour emmouscailler les écoliers…

Le chauffeur freine et je descends de son panier à bouteilles. Nous sommes sur une sorte de vaste avenue au milieu de laquelle est un large trottoir. À chaque bord du trottoir s’alignent des chaises et des gens assis regardent passer des gens debout. C’est l’image de l’Espagne. Voilà qui la résume fortement. Les naturels du coin ont résolu le problème de l’attraction permanente. Ils se regardent passer à tour de rôle. Le spectacle se renouvelle constamment dans sa permanence. C’est la vis sans fin, le mouvement perpétuel… De quoi se marrer !

Comme tout un chacun je descends la Rambla entre la double haie de badauds.

J’ai l’impression d’être un mannequin de haute couture et si je m’écoutais je tortillerais du prose comme une reine de beauté.

J’ouvre grand mes châsses avec l’espoir insensé de tomber pile sur Luebig. Mais alors là je prends un peu mes désirs pour un bouquin de la collection « Mes Rêves ».

Je m’approche d’un kiosque à journaux pour acheter France-Soir , mais celui que le marchand me tend date de deux jours et je l’ai déjà ligoté à Paname…

Malgré le soleil, la foule, les chouettes nanas qui se remuent le prose, je me sens accablé par une sourde angoisse. J’ai l’impression que quelque chose de pas ordinaire se mijote dans l’ombre et que je vais le bloquer sur le coin de la hure avant longtemps. Pour dissiper mes vilaines pensées, je renouche les mousmés en vadrouille, mais elles répondent à mes sourires engageants par des haussements d’épaules imperceptibles et des mines offensées. Toutes des chochottes, des prudes…

J’arrive tout au bout de la Rambla sur la place Colon. Il y a le port dans le fond, avec des barlus et une caravelle reconstituée. Sur la place une haute colonne avec, tout en haut, une statue de Christofo montrant le large d’un geste autoritaire, pareil à celui qu’on fait à un clebard pour l’envoyer à la niche.

Je rentre un peu les épaules et je remonte l’avenue grouillante. Il y a de plus en plus de trèpe en circulation. Soudain je suis abordé par un grand mec jeune et basané qui tient un petit couffin de paille.

Il me susurre :

— Cigarettes, señor ?

Il ouvre à demi son couffin et me montre des cartouches de Chesterfield.

— Combien ? fais-je.

— Quatre-vingts pesetas.

Mentalement je traduis ça en francs et je constate que c’est la moitié moins cher qu’en France. Bien que ne prisant pas tellement les ricaines, je me laisse tenter par le bon marché des pipes.

— O.K., annonce la couleur, mec !

Il m’enveloppe discrètement une cartouche dans une feuille de baveux.

Je lui balance les quatre-vingts pesetas et il disparaît instantanément, comme s’il était la bonne fée Marjolaine en mission à Barcelone pour distribuer des pipes à l’humanité souffrante.

Alors un soubresaut me fait vibrer. Vite je déplie la cartouche, je l’éventre… J’ouvre un paquet… Il contient de la sciure.

Dix sur dix pour ma pomme ! Le roi de la police française se laisser repasser comme un petit rentier de Saint-Trou ! Non, je vous jure ! Je verdis. Autour de moi y a des Espanches qui zieutent mon acquisition et se fendent la bouille à tout va !

J’en verdis. Je file le paquet-bidon au pied d’un arbre et je fonce tête-boule à travers la populace. Mais retrouver un mec dans ce peuple, c’est pire que de trouver de la tendresse dans les yeux du gardien de la paix à qui vous venez de balanstiquer un coup de pompe dans les noix pendant qu’il relaçait ses lattes !

Je cours comme un perdu jusqu’à en avoir un point de côté. Partout des gens anonymes. La foule épaisse… La foule uniforme et mouvementée pareille à la mer.

Je me détranche partout avec la rapidité que vous devinez si vous n’êtes pas complètement abrutis par l’eau de javel.

J’avise des rues, à gauche, à droite…

J’hésite, je piaffe, je rue, j’invective, je bave, je scrute, j’opte…

Ma colère est trop vive pour que j’abandonne la chasse à l’homme. C’est pas la question des quatre-vingts pesetas, vous pensez bien ! Qu’est-ce que j’en ai à foutre ? Mais c’est le principe… Tout en cavalant comme un tordu je pense au Vieux. Si la télé individuelle existait, il m’appuierait pas pour le tableau d’avancement, le boss ! Il m’envoie en Espagne pour dégauchir un espion et je cavale après un resquilleur de dernière zone !

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