Frédéric Dard - Des gueules d’enterrement

Здесь есть возможность читать онлайн «Frédéric Dard - Des gueules d’enterrement» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1966, Издательство: Éditions Fleuve Noir, Жанр: Иронический детектив, Полицейский детектив, Шпионский детектив, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Des gueules d’enterrement: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Des gueules d’enterrement»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Il me regarde avec intérêt et commisération.
— Vous êtes monsieur Berthier ? demande-t-il.
Il se dégrafe le col pour avoir plus de possibilités oratoires.
— Non, réponds-je, pourquoi ?
— Je venais à cause que Mme Berthier a eu un petit ennui, fait-il gauchement.
— Ah ?
— Oui, elle s'est fait écraser par une auto…
— Et elle est morte ?
— Tuée net.
— C'est ce que vous appelez un petit ennui, vous ?

Des gueules d’enterrement — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Des gueules d’enterrement», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Je laisse aller mon inspiration. Je sais qu’elle va à la rencontre de la vérité.

— Voulez-vous que je vous dise ce que vous nous cachez, mon petit père Laconique ?

Il n’a plus la force d’émettre un son.

Béru me regarde avec attention, le bada rejeté derrière la citrouille.

— Les gens à qui on a chouravé la valtouze sont allés aux Puces dans l’espoir de la retrouver… Ils savent, comme tout un chacun, que la plupart des objets volés échouent là-haut… Ils ont inventorié le marka et ont fini par vous sauter sur le poil… Ils vous ont cramponné par la cravate en vous disant votre : « Qu’est-ce que Dieu. » Vous avez restitué la valise, les trousses, la lingerie… Mais pas l’appareil que vous veniez de brader à cet inestimable individu que voici !

Béru produit un bruit nasal et réprobateur. Il fait un pas en avant.

— Or, poursuis-je, c’était précisément l’appareil photographique qui intéressait ces gens. Ils vous ont interviewé… Vous leur avez fourni moult détails, ça n’était pas duraille car mon pote est bavard comme douze perroquets dans un salon d’attente !

— Je t’en prie ! proteste Béru.

La vieille de la cambuse remet ça depuis sa couche de douleurs.

— Émile ! Viens ici tout de suite, je veux te parler…

Je me tourne vers le Gros.

— Va dire à cette vieille saucisse qu’elle nous foute la paix…

Mais Béru n’a pas à se déranger car la vioque a entendu mes paroles. La v’là qui meugle tout ce qu’elle peut.

Béru va fermer la porte et nous reprenons l’entretien.

— En vous achetant l’appareil photo, mon ami vous a raconté sa vie. Il aime ça… Il a la vie la plus morne qui soit, mais il croit qu’elle devient dorée lorsqu’il la déverse dans les tympans d’autrui.

— Tu vas mal, renaude Béru… Alors là, tu vas mal…

Je ne tiens pas compte de ses protestations faiblardes.

— Il vous a dit que cet appareil était destiné à son valeureux neveu qui se mariait. Il vous a dit que le neveu en question avait fait de la boxe et vous a demandé si vous le connaissiez : Bérurier ! Poids coq…

— Moyen ! proteste Bérurier.

— Très moyen, rectifié-je. Oui, il vous a dit tout ça en marchandant, n’est-ce pas, monsieur Émile ?

L’autre est abasourdi.

— Mais oui, fait-il ça s’est bien passé comme vous dites… Il n’y avait pas une heure que j’avais vendu l’appareil lorsque cet homme est arrivé…

— Un homme avec un pardessus brun, un chapeau noir, et des paupières bombées comme des coquilles de noix ?

— Mais oui… Comment diantre ! Vous êtes le diable pour savoir tout cela !

— Non, simplement un flic qui connaît son boulot…

Bérurier aussi est sidéré. Pourtant, il a l’habitude de mes déductions pertinentes. Il a passé la main dans l’ouverture de devant de son bénard et il gratte les miettes de pain prisonnières de son système pileux.

— Y a pas, souligne-t-il, t’es pas empêché de la pensarde !

Je m’essuie le front. Un gros effort mental a toujours pour conséquence une forte sudation, chez moi du moins.

Je dis au vieux :

— À vous de jouer, maintenant. Parlez-moi de l’homme…

Le père la brocante y va carrément.

— Il a examiné les éventaires de mes voisins, puis le mien. J’avais cédé la lingerie à un collègue, car ça n’est pas mon rayon… Quant à la trousse médicale, je l’ai gardée… J’avais donc mis en vente la valise et la trousse de toilette. Il est tombé en arrêt devant. Il m’a alors pris entre quatre yeux. Il avait un revolver et me l’a montré en me disant que si je ne lui remettais pas l’appareil photographique illico, il me descendait comme un chien…

— C’est un impulsif, décidément, murmure le Gros.

Je lui enjoins de la boucler à double tour.

— J’ai pris peur, poursuit le vieux. Je lui ai dit que j’avais vendu un instant auparavant l’appareil. J’ai cru qu’il me bouffait. Il m’a demandé à qui… Alors je lui ai donné en effet tous les détails que m’avait fournis monsieur…

Je secoue la tête :

— Bérurier, boxeur… Tu parles, il n’a eu qu’à courir dans les salles d’entraînement pour trouver l’adresse. Il a dû assister à la noce, ce mec, sans que tu te doutes de rien, hé ! enflure ! Ah ! on peut dire que tu es un malin, toi, mon gars ! Dans ton genre, on ne peut trouver mieux…

« Il n’a pu évidemment cambrioler la maison le jour de la noce. Conclusion : il a suivi les amoureux à Riva-Bella, attendant la belle occase… Elle a un peu tardé. En cours de route, ton neveu n’a pas dû quitter son compartiment, trop occupé qu’il était à brouter le mufle de sa jeune femme. Un boxeur, tu parles, le gars n’a pas osé employer la force. Il est descendu à l’hôtel Mes Délices. Manque de bol, les petits, qui avaient le pétrousquin survolté, ont couru se barricader dans leur piaule pour jouer à papa-maman ! Il devait patienter. Nous sommes arrivés sur ces entrefaites… Il nous a vus repartir avec l’appareil, nous a suivis… Et voilà le turbin ! Maintenant, ils savent que nous sommes au courant pour la photo du mort…

Bérurier hoche la tête.

— Oui, dit-il, tout a dû se passer comme ça…

Un fantôme apparaît derrière la porte vitrée du logement. Vision dantesque s’il en est… C’est une vieille femme jaune comme un coing, maigre comme une arête de sole, le cheveu défait, l’œil charbonneux, la bouche en coup de serpe.

Elle frappe à la vitre pour attirer notre attention.

— Germaine ! balbutie le vieux.

Elle a un geste impératif pour lui ordonner de rentrer. Il nous regarde.

— Messieurs, murmure-t-il, je vous en supplie, ne dites rien… L’homme m’a juré que si je parlais il viendrait me descendre…

Il louche vers la porte où la femme cogne plus impérieusement.

— Vous cassez pas le bol, mon petit père, promets-je. Et allez filer un peu de mort-aux-rats à cette emmerdeuse.

Nous le regardons entrer chez lui, le dos courbé par l’âge, le malheur et la culpabilité.

— Ce type-là, murmure Bérurier, dans le fond c’est une pauv’cloche !

— C’est pire, rectifié-je. C’est un martyre…

Nous sortons de la cour.

— On pourrait boire un petit gorgeon de blanc ? suggère Bérurier. Toutes ces vieilleries m’ont donné soif.

— C’est faisable, gars…

Justement, à proximité du porche moussu se tient un petit troquet de bougnat. On y vend du fromage d’Auvergne et du brouilly de la bonne année.

Béru demande un casse-vin et du blanc.

— Que penses-tu de ça ? s’informe-t-il.

— L’affaire est plus sérieuse qu’on ne l’imaginait.

— Je te parle du fromage ! dit-il.

— Il est comme toi, fais-je. Il est trop fait…

Le Gros hausse les épaules et se met à mastiquer fortement en poussant les bouchées qu’il engloutit avec de grosses rasades de blanc.

— C’est curieux, hein ? demande-t-il en reposant son verre.

— Très, lui dis-je. Il est fruité et a un petit goût de…

— Je te parle pas du picrate ! Je te parle de l’affaire… Tu parles d’un écheveau ! Qu’est-ce que tu vas fiche ?

— Ferme ça, je pense…

Il en profite pour finir le fromagat et faire renouveler les consos.

— Écoute, Gros, tu vas aller dire au Vieux que nous sommes sur un coup bizarre. Tu lui demanderas si tu peux t’en occuper avec moi. Je retourne à Riva-Bella. L’homme aux coquilles proéminentes a certainement passé la nuit à l’hôtel s’il a suivi ton neveu… Peut-être y trouverai-je un indice quelconque ?

— Pourquoi pas ?

— Pendant ce temps, tu vas enquêter dans les milieux médicaux avec la photo du mort… On ne sait jamais…

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Des gueules d’enterrement»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Des gueules d’enterrement» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Des gueules d’enterrement»

Обсуждение, отзывы о книге «Des gueules d’enterrement» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x