Frédéric Dard - La vérité en salade

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La vérité en salade: краткое содержание, описание и аннотация

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Le maquillage de la mémère se craquelle comme une terre trop cuite.
Elle a trois tours de perlouzes sur le goitre, deux suspensions avec éclairage indirect aux étiquettes et une dizaine de bagues qui la font scintiller comme l'autoroute de l'Ouest au soir d'un lundi de Pâques.
Figurez-vous que ce monticule aurifié et horrifiant s'envoie un jules de vingt… carats !
Seulement, ce petit téméraire vient de se faire allonger…, du moins tout le donne à penser…
« Fouette dents de scie », comme dit Bérurier, cet angliciste distingué !

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— Quand devez-vous porter le fric ?

— Cet après-midi sans faute.

— Qu’avez-vous répondu ?

— Que c’était d’accord…

— Parfait. Vous mettrez un journal plié en huit dans une enveloppe et vous porterez cette enveloppe à l’endroit indiqué…

Elle soupire.

— Que… qu’allez-vous faire ?

— Le nécessaire, chère madame. Mais je puis d’ores et déjà vous affirmer que vous n’avez aucun souci à vous faire…

Sur ces bonnes paroles je raccroche. Félicie me regarde.

— Naturellement tu vas partir ? soupire-t-elle.

— Mais non, M’man, pas avant cet après-midi…

* * *

À midi je déhotte. Malmaison n’est qu’à dix minutes d’ici. Au lieu de gagner la vaste propriété des Bisemont par l’entrée principale, je vais stopper mon char à bœufs à l’extrémité du parc, dans une petite rue à demi défoncée, pavée de grosses pierres rondes.

J’escalade le mur et remonte vers la maison en foulant la mousse du sous-bois…

La demeure est silencieuse. J’avise la petite porte de l’office et je bricole la serrure. Il y a bien une targette tirée de l’intérieur, mais celle-ci ne peut rien contre la volonté d’un homme qui a prouvé à maintes reprises que tout corps plongé dans un liquide recevait de la part de ce liquide une poussée de bas en haut égale au poids du liquide déplacé…

Bref, en moins de temps qu’il n’en faut à un lapin pour assurer sa descendance, je suis dans la place.

J’aime le silence des maisons inhabitées. Il est inquiétant, troublant, émouvant… Il est fait d’une infinité de bruissements ténus… Il a de la majesté. Il sent le renfermé… Il vous prend là, là et là ! Je ne cite personne, mais suivez la trajectoire de ma paluche.

J’entrouvre la lourde du hall. Celui-ci est aussi désert que la feuille de déclaration de revenus d’un chômeur.

Je laisse la porte entrouverte. Je la bloque avec une allumette, because le courant d’air sournois en provenance du Portugal qui a amené un réchauffement conditionné de l’Europe septentrionale avec thermostat, fosse à mazout et revêtement d’amiante ; et j’attends…

Une heure s’écoule. J’ai pris le parti le plus sage : celui de poser sur le carreau de la cuisine la partie de mon individu réservée à cet usage. Les mains enserrant mes genoux, le caillou contre le mur, tel un hibou je reste dans la pénombre, sans faire joujou, sans me casser le chou, comme un bon petit pou soucieux de compléter une règle grammaticale.

Lorsque cette heure est terminée je défais l’emballage d’une autre et je la fais brouter à ma montre. Elle adore ça, je n’arrive jamais à la rassasier.

Je manque m’endormir car l’immobilité, la pénombre et le silence sont les trois mamelles du sommeil. Heureusement, le bruit caractéristique d’une clé rongeant le pêne d’une serrure me sort de cet engourdissement. J’ouvre grands mes stores et, par le léger entrebâillement de la porte, j’avise la mère Bisemont avec sa grande enveloppe à la main.

Elle dépose icelle sur une petite table du hall, près de l’armure, et se met les adjas vite fait sur le gaz, comme une demoiselle des Enfants de Marie qui traverserait un bois avec quinze Sénégalais au panier !

M’est avis que sa belle demeure commence à lui flanquer les gla-glas et qu’elle aimerait la vendre à l’Œuvre des rafistoleurs d’éponges mitées.

À nouveau c’est le silence. Un silence de cathédrale souterraine qui aurait la crypte espagnole. (D’accord, il est mauvais, mais il fallait que je m’en paye un !)

J’attends patiemment l’instant décisif où le messager viendra relever le compteur. Ça doit lui démanger le creux de la main ! Deux briques à ramasser, c’est tentant !

D’après moi, entre nous et si j’en crois mon sentiment personnel, lequel n’engage que moi : le mec Suquet et sa souris doivent s’être planqués à promiscuité de la propriété depuis leur coup de grelot du matin. Pas bête. La demeure étant à l’écart, ils ont pu s’assurer que rien d’insolite ne se produisait et que Mme Bisemont jouait franc-jeu !

J’ai été drôlement bien inspiré en passant derrière ! Comme quoi Gide avait raison : faut toujours passer par la porte étroite. Et il en connaissait un morceau sur la question. D’ailleurs on ne m’ôtera jamais de l’idée que s’il a toujours refusé un fauteuil à l’Académie, c’est parce qu’il avait du mal à s’asseoir !

Le plan de Suquet est clair comme du cristal de roche : s’assurer que la voie est libre. Venir secouer l’enveloppe aux deux millions, et mettre les bouts avec son égérie pour une bamboula à grand spectacle sur la Côte d’Azur… Du moins je vois les choses ainsi…

J’en suis là de mes déductions à l’emporte-pièce et j’ai une furieuse envie d’allumer une cigarette, lorsque je perçois un glissement sur le perron.

Une ombre se profile soudain. Je souris en reconnaissant la silhouette furtive de la môme Josée. Ce qui prouve bien, mes petits amoindris, que le gars San-Antonio est bel et bien le super-crack de la déduction ; le champion toutes catégories de la gamberge ; l’empereur du flair et l’homme qui remplace le bonheur conjugal dans les foyers détruits !

Ces petits jouvençaux qui jouent les gangsters me font gondoler. Les J3 pervers ! Ils méritent une chouette trouille et je m’en vais la leur flanquer !

La petite môme s’avance dans le hall ; intimidée, semble-t-il. Elle a presque aussi peur que Mme Bisemont. On lui donnerait le Bon Dieu sans confession, à cette gosse ! Si c’est pas malheureux de se lancer dans l’arnaque lorsqu’on est fabriqué comme la Vénus de Milo et qu’on a des bras, par-dessus le marché, avec la manière de s’en servir… Moi, ça me colle des vapeurs dans le vase d’expansion !

Elle aperçoit l’enveloppe. Elle a un frémissement de cupidité et s’approche. Je la laisse s’en emparer afin qu’elle ne puisse pas nier ensuite les mobiles de sa visite illégale. Elle la prend, la serre contre elle, s’apprête à gagner la sortie.

— Doucement, mignonne ! fais-je en ouvrant la lourde.

Elle émet un petit cri d’orfèvre. Mais elle a dû avoir un horloger dans ses antécédents car elle ne manque pas de ressort.

La voilà qui me considère de son regard intense, ardent, lumineux…

— Que voulez-vous ? demande-t-elle…

— Vous dire deux mots, ma beauté !

— Que faites-vous ici ?

J’ai déjà vu bien des filles culottées (j’en ai vu des déculottées aussi, d’ailleurs) mais à ce point, j’avoue que j’en suis sur ma rampe de lancement.

— Et vous-même, ma jolie ?

Elle fronce les sourcils.

— Cessez vos familiarités, je vous prie, dit-elle, sévère… De quel droit m’appelez-vous ma beauté, ma jolie ! Nous n’avons jamais gardé les vaches ensemble !

Alors là, la moutarde me grimpe au naze, et je puis vous assurer (comme on dit à L’Urbaine et la Seine) que c’est de l’extra-forte !

— Ça ne saurait tarder, affirmé-je. Et les vaches que nous garderons sont très turbulentes, je vous préviens !

Je m’approche. Elle glisse l’enveloppe sous son bras.

— Vous êtes prise sur le fait, Josée !

Elle tique tout de même en constatant que je connais son pré-blaze. Mais elle se reprend. Elle a le cran, la témérité des jeunes délinquantes… Plus tard, lorsqu’elle sera marida et qu’une demi-douzaine de lardons se moucheront dans ses jupes, elle ne reconnaîtra sans doute plus ses souvenirs. Elle ne croira plus qu’elle a été ce petit chat sauvage, prêt à nier l’évidence, prêt à insulter la vérité !

— Je suis ici chez ma tante, Mme Bisemont ! et vous, qui êtes-vous ?

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