Frédéric Dard - On t'enverra du monde

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On t'enverra du monde: краткое содержание, описание и аннотация

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— Eh bien ! Eh bien, Béru, t'as des vapeurs ?
— M'en parle pas, balbutie-t-il, je suis un mec terminé !
— On en reparlera quand tu seras dans ton costar en planches, dis-moi un peu ce qui ne carbure pas ?
— Ma femme a disparu, lâche le Gros.
Et de ponctuer cette révélation par un bannissement qui fêlerait une plaque de blindage.

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Elle hoche la tête.

— À vrai dire, moins que je ne l’espérais.

— Qu’est-ce qui vous choque ?

— Ce n’est pas votre pays, mais mon état d’âme… Je traverse une période assez déplaisante et, comme je me trouve en France, j’ai au fond de moi l’impression que… Vous comprenez ?

Elle n’a pas l’air gourde, cette souris, C’est rare pour la femme d’un acteur.

— Oui, je comprends, madame Loveme.

Je crois qu’il faut porter le fer dans la plaie. Il m’en coûte de m’acharner sur une malheureuse mère qui doit souffrir le martyre… Mais c’est en allant au fond des ruisseaux qu’on trouve des pépites…

— Parlons métier, dis-je. J’aimerais écrire un bath article que personne n’a encore songé à faire…

— Vraiment ?

— La vie familiale d une grande vedette… Vous et votre fils, madame Loveme… Avec des tas de photos… Qu’en pensez-vous ?

Quand on la considère, vu sa peau bistre, on se dit qu’il n’est pas possible qu’elle pâlisse. Et pourtant si.

La chère ravissante personne devient couleur de cendres éteintes. Elle ferme un court instant les yeux, comme pour puiser du courage dans la nuit de son être (Joli, non ? Je deviens académique. Qu’est-ce qu’ils foutent chez les Dix au lieu de me balancer le Goncourt ? Ils sont là à se démantibuler la cervelle et à user leurs bésicles pour dégauchir le bouquin le plus chiatoire de la saison, et ils ont à portée de téléphone un garçon talentueux, bourré d’idées à changement de vitesse, doté d’un style percutant, dont les images font mouche puisqu’il est de la poule ! Enfin, le jour viendra fatalement où l’on consacrera mon génie, sinon y aurait pas de Justice).

Il me semble que Mrs Loveme va partir dans les quetsches.

Seulement cette femme est comme La Bruyère : elle a du caractère. Lorsqu’elle rouvre ses belles châsses ardentes, elle est calme souverain.

— C’est une très bonne idée, en effet, dit-elle. Seulement je vais m’absenter quelques jours. Voulez-vous que nous prenions rendez-vous pour la semaine prochaine ?

— Hélas, j’ai promis à mon journal un article sensas pour demain…

— Impossible, je m’en vais tout à l’heure.

Court silence. C’est la reprise. Je continue mon machiavélisme.

— Tant pis, madame Loveme… Je ferai donc un Fred Loveme et son fils…

Si j’étais en pantoufle, je m’administrerais des coups de pied au der. Cette fois, elle est obligée de s’appuyer au mur.

— Non, laissez mon petit tranquille, dit-elle sourdement.

Je me réunis d’urgence pour une conférence au sommet et je me tiens le raisonnement suivant, traduit immédiatement en patois dauphinois et en argot de la Villette : « Mon San-Antonio joli, tu es célèbre pour ton sens aigu de la psychologie. Si tu es digne de ta réputation, tu vas confesser cette fille en moins de temps qu’il n’en faut à Bérurier pour proférer une couennerie.

Ayant ainsi pensé, je procède au vote. Mon ordre du jour est adopté à la majorité absolue.

— Voyez-vous, madame Loveme, en France, nous avons un proverbe qui doit certainement avoir son équivalent aux States et qui prétend que le silence est d’or. Moi, je prétends que c’est un gros bobard. Si le silence régnait sur notre planète, d’accord nous aurions évité Aznavour, mais nous aurions raté Mozart, et c’eût été bien dommage…

En ce moment je mets en pratique la théorie 314 grand B du parfait pêcheur à la ligne. C’est-à-dire, je noie le poiscaille. Je trouble sa pensée comme on trouble le pastis le plus pur en y versant quelques gouttes de flotte.

— Je croyais que le kidnapping était puni de mort aux États-Unis ? susurré-je en la biglant.

On dirait qu’elle vient d’empoigner un fer à repasser par le mauvais côté.

— Que voulez-vous dire ?

— Vous le savez bien. Une certaine Mme Unthell a kidnappé votre petit Jimmy… Puis elle a elle-même disparu et on l’a retrouvée noyée tout à l’heure.

Elle s’accroche à mon bras.

— Morte ! Mrs Unthell est morte, dites-vous ?

— Je tiens son cadavre à votre disposition. Voulez-vous me faire croire que vous l’ignoriez ?

Elle n’a pas besoin d’opiner. Sa stupeur est éloquente. J’hésite un instant. L’endroit est mal choisi pour une explication à grand spectacle. D’autant plus que cette jeune femme est à bout de nerfs et qu’elle risque à tout moment de piquer une crise de nerfs. J’aurais l’air finaud si ça se produisait !

— Venez avec moi ! dis-je…

— Où ? a-t-elle la force de soupirer.

— Chez moi… N’ayez pas peur…

Le coiffeur est allé ouvrir in extremis sa boutique, histoire de faire la fermeture. Et puis, un coiffeur ne peut passer une journée complète sans lire l’Équipe, même si sa maîtresse a été retirée de la circulation comme un vulgaire billet de cent sous. Béru redort… Maman fait la toilette de Jimmy.

Voici l’emploi des différents protagonistes de mon présent lorsque j’arrive à Saint-Cloud, soutenant une Mme Loveme ravagée par le désespoir.

Venant de la salle de bains, la voix de m’man. Félicie chante « Les Petits Bateaux » et le gars Jimmy en gazouille de plaisir. Il ne comprend pas encore le français, il ne comprend pas l’homme du tout d’ailleurs et heureusement pour lui, mais il sent qu’on est bien avec Félicie…

— Entrez ! dis-je à ma compagne.

Elle fait un pas dans l’encadrement, avise son chiare, pousse un grand cri et se précipite sur lui.

Inutile de vous décrire la scène, ça vous ferait chialer et le temps est assez humide comme ça.

Je laisse se dérouler la grande scène finale du Calvaire d’une mère. Puis je ramène Mme Loveme à des réalités.

Pour cela, je joue franco et je lui bonnis toute l’affaire par le menu. Et il est pas menu, le menu…

— Maintenant, c’est à vous de jouer, dis-je. C’est comme une formule de bon de commande, il suffit de remplir les blancs.

Elle est tellement joyce qu’elle répond à mes questions sans y prendre garde, en pressant son enfant chéri contre sa poitrine qu’on aimerait chérir.

Je pourrais vous relater bribe par bribe notre conversation, mais vous êtes tellement cloches que vous auriez du mal à me filer le train, mieux vaut donc résumer pour vos cerveaux sans phosphore.

Dégagez la piste de vos consoles à lunettes et esgourdez, mes bonnes gens.

Oye z the story of two poor women made in U.S.A.

La brune, la piquante, la tentante, l’exaltante, la séduisante, l’envoûtante Mrs Loveme a décroché en apparence seulement la timbale en épousant the big actor que vous savez. C’est une tendre, une sentimentale, or Loveme est une brave petite bête, pas méchante, qui passe sa vie à vider des flacons d ’Old Crow et à calcer les filles qui viennent lui faire dédicacer des tickets d’autobus. Ça l’a rendu poinçonneur en diable… Sa femme en a beaucoup souffert, jusqu’au jour où elle a rencontré un petit zig à la chevelure romantique qui lui a récité les romances qu’elle attendait.

Le quidam que je vous cause n’était autre qu’Unthell. Et ce petit dessalé, tout romanesque qu’il est, avait néanmoins épousé une dame qui aurait pu être sa mère aisément et sa grand-mère en se forçant un peu le bulletin de naissance. Il a dû parler de sa vie gâchée â Mrs Loveme pour se la faire à l’embellie. Ça a rendu… Amours, délices, mais sans orgues because ils étaient respectivement marida à une montagne de flouze.

Les amants ont imprudemment échangé des lettres tellement enflammées que l’incendie a attiré l’attention de la mère Unthell.

Elle a eu connaissance fortuitement d’une bafouille éloquente.

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