Frédéric Dard - On t'enverra du monde

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On t'enverra du monde: краткое содержание, описание и аннотация

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— Eh bien ! Eh bien, Béru, t'as des vapeurs ?
— M'en parle pas, balbutie-t-il, je suis un mec terminé !
— On en reparlera quand tu seras dans ton costar en planches, dis-moi un peu ce qui ne carbure pas ?
— Ma femme a disparu, lâche le Gros.
Et de ponctuer cette révélation par un bannissement qui fêlerait une plaque de blindage.

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Je saute à la lourde.

— Tu vas installer une planque au Carlton, je veux un rapport détaillé sur les faits et gestes de Mme Loveme…

— La femme de…

— Oui. Prends du monde et soyez discrets.

J’ignore si les dératés font fissa, toujours est-il qu’ils ne peuvent pas me piler en ce moment.

Ted Harrisson est un grand garçon à lunettes dorées, avec une mâchoire de grumeur de chewing-gum et des taches de rousseur jusque sur sa cravate.

Il parle français avec un accent à la Constantine qui doit lui valoir la faveur des dames passionnées d’exotisme.

— Encore le police ! dit-il en souriant. Décidément je finirai par croire que mon conscience n’est pas quiet !

Moi, système Ney, vous me connaissez ? Droit au battant et épargnez la frime.

— Monsieur Harrisson, un de mes collaborateurs m’a dit que vous fûtes en rapport avec Mrs Unthell.

— Exact !

— Elle vous a contacté depuis les U.S.A, avant de venir en France, n’est-ce pas ?

— Absolument pas. J’ai eu son visite…

— Ah bon… Elle désirait louer un château, m’a-t-on dit ?

Il réussit à s’émouvoir. Son regard placide émet un message en morse.

— Ce n’est pas du tout…

— Alors ?

— Elle cherchait un pension pour son petit-fils. Un nursery-pension parce que l’enfant est très baby !

— I see, dis-je, retrouvant l’usage de mon anglais scolaire à la faveur de l’émotion. Et vous lui avez trouvé ce qu’elle demandait ?

— Naturellement !

— Donnez-moi l’adresse, je vous prie…

Il ouvre un tiroir, puis un classeur minuscule et me tend un rectangle de bristol.

« Le Home des Anges »
Lyons-la-Forêt

Mon cœur fait du zèle.

— Dites donc, vous vous êtes chargé vous-même de l’installation de l’enfant là-bas ?

— Non. Je ne suis que d’avoir trouvé l’adresse…

— Ce n’est pas vous qui êtes allé chercher Mrs Unthell à l’aéroport ?

— À l’aéroport ?

— Enfin, vous lisez les journaux, Je pense ?

— Seulement les journaux américains…

— Bon, et vous n’êtes au courant de rien ?

— Pas du tout…

Je lui narre l’affaire grosso modo. Il n’en revient pas (Mrs Unthell non plus du reste).

— J’ignorais. No, ce n’est pas moi ni personne de mon service qu’il est allé chercher Mrs Unthell to Orly…

Mes progrès en américain étant rapides, je lui réponds O.K. et lui fais un shake-hand.

— Oh ! dites-moi, dear Mister Harrisson, quand Mrs Unthell vous a contacté, était-elle accompagnée de sa secrétaire ?

— Non.

— Thank you very much !

Cette fois c’est l’hallali. Je vous parie une paire de jumelles blanches contre les jumelles d’un père blanc que si je me manie le rond je vais avoir une position privilégiée d’ici la fin de la journée…

Je bombe vers Saint-Cloud. Félicie vient de mettre à courbouillonner les morceaux de cochon du petit salé…

— Éteins le gaz et enfile ton manteau, lui dis-je précipitamment, je t’emmène faire un petit voyage éclair.

Pauvre chère femme. Elle en est baba.

— À ces heures ! Mais, Antoine, il est presque onze heures…

— Nous n’en avons que pour deux heures aller-retour, j’ai besoin de toi.

— Mais… Et tes amis ?

— Ils dorment et il faudrait une bombe H pour les réveiller…

— Et mon déjeuner…

— Mets à feu doux. Si c’est trop cuit, t’en feras du pâté. Mais je t’en supplie, m’man, dépêche-toi.

Elle ne demande pas mieux, dans le fond. Une virée avec son grand ne lui déplaît jamais, même s’il s’agit d’un voyage rapide… Elle enfile son manteau, noue un fichu sur sa tète et écrit sur une ardoise lui servant à faire ses comptes :

Nous revenons. Si vous avez faim, il y a un reste de blanquette dans le frigo et des conserves sur le rayon d’en haut du placard.

Elle est soulagée. Nous déhottons en trombe et je vais chercher la route de Rouen là où elle se trouve.

Ce home d’enfants dit des Anges, est conçu pour les anges dorés. Ça m’étonnerait qu’on y découvre des petits Hindous décharnés ou des mômes de la rue de Belleville.

Oui, ça m’étonnerait. La construction est une gentilhommière normande à poutres apparentes qui se dresse au sommet d’un mamelon boisé… Une pelouse immense comme un green de golf s’étale jusqu’à la route.

Je carillonne, Un jardinier vient m’ouvrir. Je demande à parler au directeur. Il m’apprend que le directeur est une directrice, ce qui n’altère pas du tout mon envie de la rencontrer, au contraire.

Guidé par le bineur de plates-bandes, je remonte l’allée sablée qui se trémousse jusqu’à la maison.

Le home est plein de ravissantes dames à moustaches (je ne vois que ça au cours de cette affaire) qui amusent des chiares en bas âge en leur faisant le coup du lapin sauteur et du hochet à répétition… La salle de jeux est immense, propre, aérée. Ici, tout respire le luxe, l’hygiène, le bon air… Me voilà brusquement dans un jardin d’hiver qui doit être ravissant en été. Plantes vertes, jardinières, etc. C’est garni de fauteuils en fer, très romantiques, et on se croirait dans un dessin de Peynet.

La directrice radine. C’est une personne bien, blonde et savonnée, qui doit ronfler sur un traité de puériculture et qui met des gants en caoutchouc pour décacheter son courrier.

Je commence par le commencement, c’est-à-dire par lui administrer la preuve de mes hautes fonctions poulardines. Elle ne s’émeut pas.

— C’est à quel sujet ?

Je déballe de mon porte-cartes la photo de Ciné-Alcôve que j’ai pris soin de découper.

— Vous avez cet enfant chez vous, n’est-ce pas ?

Elle examine l’image.

— Oui, c’est le petit Johnson.

J’ai bien fait de ne pas réclamer le môme sous un blaze quelconque. En l’amenant ici, la mère Unthell l’a fait inscrire sous une identité bidon. Dans ces grandes crèches pour rupins, un chèque tient sûrement lieu de pièces d’identité, pour peu qu’il comporte une pétée de zéros derrière un chiffre moins circulaire.

J’en fais la remarque à la diro qui en rougit de confusion.

— Cette dame m’était recommandée par une agence américaine. Je lui ai demandé son passeport, mais elle l’avait oublié et m’a promis de l’apporter lors de…

— Bien sûr…

Elle est siphonnée par le titre de la photo.

— C’est le fils de Fred Loveme, l’acteur ?

— Vous voyez. C’est, pas le tout, je suis pressé et je tiens à emmener cet enfant.

— Mais…

— Rassurez-vous, j’ai amené une nurse diplômée avec moi pour s’occuper de lui. Allez me chercher le petit !

Mon ton lui en impose, comme disait une morue dont le mari est percepteur. Elle bigle une dernière fois ma carte demeurée sur le guéridon et s’éclipse.

Moi, je jubile parce que je suis en forme. En forme de quoi ? me demanderez-vous. Eh bien, je suis en forme de flic qui tient le bon bout.

Un léger quart d’heure de quinze minutes s’écoule, retour de la directrice, escortée d’une moustachue à blouse blanche portant un bébé. Je le compare à la photo. Pas d’erreur, il s’agit bien du fils Loveme…

Je laisse mon adresse à la gardienne de futurs pauvres types pour qu’elle soit à couvert si par hasard ça se gâtait pour elle et je retourne à mon autobus.

Tête de Félicie en me voyant rappliquer avec un moutard dans les bras.

Elle rougit, pâlit, bleuit et, ayant extériorisé ainsi son patriotisme, me demande d’une voix pleine d’espoir :

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