Frédéric Dard - J'suis comme ça

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J'suis comme ça: краткое содержание, описание и аннотация

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Y'en a d'autres qui sont autrement, mais moi, que voulez-vous, j'suis comme ça !
Vous le savez, je suis habitué aux coups les plus durs et les plus vaches.
Mais celui qui m'arrive sur le coin de la hure est le plus bas que j'aie jamais encaissé : ON A KIDNAPPE FELICIE !
Si vous n'avez jamais vu un San-Antonio féroce, un San-Antonio effrayant de colère, vous allez être servis.
Avec Béru, on s'est bien juré que le premier des ravisseurs de ma mère qui nous tombera sous la paluche aura droit à une concession au Père-Lachaise…
Qu'on se le dise !

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Cette douce enfant est convoyée par sa maman, une assez forte dame, pas désagréable, et qui serait moins intimidante sans sa moustache et ses cent treize kilogrammes.

Je me casse en deux devant la dame et lui bredouille que je sollicite de sa poire la faveur de faire gambiller sa môme. Manque de bol, la vioque est une Pleurésienne qui ne cause pas notre langue. Elle se méprend sur mes intentions et me cramponne les ailerons latéraux pour en suer une.

En plus de ça, elle valse comme une lessiveuse pleine de cailloux ! Tout le plaisir est pour moi.

De loin, le Gravos qui a l’habitude de manœuvrer les poids lourds se fend le pébroque.

Hilare, une coupe de mousseux à la main, il s’avance vers moi. Les revers de son habit ressemblent déjà à la palette de Van Gogh. Il y a un tas de trucs en couleur, là-dessus.

Béru, sans souci des danseurs, se tient à mes côtés tandis que je fais opérer un mouvement tournant à la grosse vachasse :

— C’est urf ! déclare-t-il. Si je te disais que j’ai jamais vu un buffet comme çui-là !

Il récite, paupières mi-closes :

— Y a des toistes au caviar, des toistes au foie gras, des toistes au…

Je l’interromps :

— Quand ils prépareront des toasts à la baleine, fais-moi signe, j’irai livrer ma cavalière…

Sitôt cette valse achevée, je convoie la mère mammouth jusqu’à son canapé et, avant qu’elle y ait déposé son armoire normande, j’empoigne le bras de sa ravissante gosseline.

Celle-ci rigole. Elle parle français avec un léger accent pleurésien.

— Maman s’est méprise, gazouille-t-elle. Elle a cru que vous l’invitiez elle.

— Ce malentendu n’a fait qu’accroître le désir que j’avais de vous tenir dans mes bras, osé-je, en lui distillant mon regard de velours numéro 118…

Elle rosit et, vous me croirez si vous voulez, se met à se trémousser depuis le rez-de-chaussée jusqu’au premier étage.

Je vous parie une huître perlière contre un litre de moules que cette môme angélique se déplume facile lorsque c’est un beau zig de mon acabit qui le lui demande.

En tout cas, la danse ça lui fait de l’effet. Et son effet m’en fait !

Comme c’est un slow, on a l’impression d’être étendus sur une plage. On ferme à demi les carreaux. On a du coton dans les veines, les gars, et des tringles à rideau dans le circuit sensoriel.

— Vous habitez Berne ? susurré-je.

— Oui, je travaille à l’ambassade, me confie la jeune beauté.

Alors là, in petto et du fond du cœur, j’allume une tripotée de cierges à la gloire de saint Christophe lequel m’a mis dare-dare sur le bon chemin.

— Que faites-vous ? m’enquiers-je d’un ton détaché.

— Je suis la secrétaire de Son Excellence.

— Et vous habitez ici ?

— Naturellement. Mon père est intendant de la maison…

— Son Excellence n’est pas marié ? fais-je. Il était seul à accueillir ses invités.

— Il est divorcé, murmure-t-elle.

— Ah ! bon…

— Vous faites partie de l’ambassade de France ?

— Je suis le nouvel attaché !

J’ajoute, câlin :

— Je regrette de ne bas être Pleurésien ; je donnerais beaucoup pour qu’on m’attache à cette ambassade-ci.

Le tout, ponctué d’une œillade à grand rayon d’action qui se place sans cafouiller sur son orbite.

La môme s’en ressent de plus en plus pour le petit Français qui la presse contre son académie (en l’occurrence, elle ressemble assez à une académie de billard, mon académie !).

— J’aimerais danser avec vous toute la soirée, murmure-t-elle.

Oh ! Pardon, madame la douairière ! Comme appel du pied ça vaut l’appel de Stockholm ! Pas la peine de le dire avec des fleurs ! Vous n’avez plus qu’à empaqueter ça dans un papier sulfurisé et à le mettre au frigo en attendant l’heure de le consommer.

— Alors, ça carbure ? me lance une voix familière.

Je me détranche et j’avise le Gros aux prises avec la môman de ma jouvencelle. Profitant de son permis poids-lourds, il se l’est payée, la baleine, Béru. Il aime la difficulté, mon pote. C’est un téméraire. Sa bajoue contre celle de la Pleurésienne, il la manœuvre avec une aisance confondante.

— C’est pas que je morde au tango, me dit-il, mais je me suis lancé ! Remarque, avec ce tombereau c’est pas du sucre. Pour la commande assistée tu repasseras ! Ça me rappelle quand je laboure à la cambrousse chez mon cousin Fernand !

J’ai beau lui adresser des signes afin de l’avertir que ma cavalière parle français, il continue de débloquer. J’ai idée que les délices du buffet ne sont pas étrangères à cette faconde.

— Ceci dit, poursuit Bérurier, malgré qu’elle soye pas jojo, moi j’en ferais mes beaux dimanches suisses de cette tarderie.

Il se marre :

— Tu voyes pas que je devinsse ton beau-dab, dis ?

J’entraîne ma partenaire loin de cette source d’idioties.

— Qui est cet homme ? me demande-t-elle. Il a des façons grossières et je n’ai pas compris le tiers de ce qu’il a dit !

— C’est préférable, assuré-je. Il s’agit d’un secrétaire particulier, ami d’enfance de Son Excellence, à qui Son Excellence a voulu témoigner sa gratitude en l’envoyant ici.

Je transpire des chandelles romaines ! M’est avis que si le Gros continue, il va me compromettre et ficher par terre tout mon plan d’action.

— Vous ne trouvez pas qu’il fait terriblement chaud dans ce salon ? susurré-je à l’oreille de ma douce colombe.

— Si.

— Allons sur la terrasse.

Moi, dans tous les films de bal chez le marquis, j’ai vu des terrasses où des couples se retiraient pour se dire que la lune était belle et que le rossignol avait la voix de Tino Rossi.

Nous poussons, toujours comme dans les films, une double porte vitrée et nous nous trouvons en effet sur une terrasse qui domine un paysage infini. La lune est exacte au rendez-vous. Y a que le rossignol qui s’est fait porter pâle. Tant pis, on fera sans lui.

— Quel est votre nom ? demandé-je.

— Nathalia…

J’en bave des ronds de chapeau. Nathalia ! Ça manquait à ma collection un blaze pareil. J’ai déjà eu des Cécilia, des Barbara, des Léonora, des Etcœtera, deux Antinéa et une Proserpine ; mais jamais de Nathalia.

Je lui déclare que c’est un prénom fabuleux et je lui révèle que je me prénomme Antoine, ce qui ne la choque pas outre mesure, comme dit mon tailleur.

Une chose en amenant une autre, je ne tarde pas à lui voter des crédits spéciaux pour l’achat d’une paire de patins à injection directe. C’est à cet instant que le rossignol suisse (on pouvait plutôt s’attendre à un coucou) radine et nous entonne le grand air de « Refèmele ». L’heure est enchanteresse.

J’ai le cœur désordonné, la main preste et la métropole en révolution.

— Ma chambre est au second étage, me dit-elle, en réponse à une question précise que je lui pose dans un but non moins précis.

Comme il fait noir, je ne la vois pas rougir, mais je l’entends, étant doué d’une ouïe qui m’incite à voter non dans les référendum.

— Et comment s’y rend-on quand on veut vous voir ?

— Personne n’est jamais venu me voir dans ma chambre, ment-elle avec confusion.

— Parce que personne n’a eu pour vous un sentiment comme le mien, assuré-je. C’est dans son écrin qu’un joyau prend tout son éclat.

J’ai lu ça dans « La fiancée de l’Aspirant », un roman bleu pour personne pâle, vendu en flacon de deux litres dans les bonnes pharmacies. Secouer avant de s’en servir et servi à l’improviste, ça fait encore son effet. La môme ne se sent plus.

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