Frédéric Dard - J'suis comme ça

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J'suis comme ça: краткое содержание, описание и аннотация

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Y'en a d'autres qui sont autrement, mais moi, que voulez-vous, j'suis comme ça !
Vous le savez, je suis habitué aux coups les plus durs et les plus vaches.
Mais celui qui m'arrive sur le coin de la hure est le plus bas que j'aie jamais encaissé : ON A KIDNAPPE FELICIE !
Si vous n'avez jamais vu un San-Antonio féroce, un San-Antonio effrayant de colère, vous allez être servis.
Avec Béru, on s'est bien juré que le premier des ravisseurs de ma mère qui nous tombera sous la paluche aura droit à une concession au Père-Lachaise…
Qu'on se le dise !

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Une main extérieure ouvre brusquement ladite portière et le Gros dégringole dans une flaque d’eau en produisant un bruit de bouse de vache et en poussant un chapelet de jurons qu’on refuserait de vous bénir à Lourdes.

Celui qui vient de procéder à ce lâcher de Béru est un flic helvétique. Il contemple la masse sombre, cradingue, grouillante, qui s’ébroue dans la flaque et murmure avec un charmant accent suisse :

— Excusais-moi ; mais vous aîtiais sur un stationnement réservet !

Je réponds gracieusement au poulardin que c’est moi qui m’excuse et, après avoir récupéré le Gros, je vais remiser mon véhicule sur un terrain plus propice.

Bérurier a le dargif trempé. Des éclaboussures de boue maculent son frais minois.

— Si je m’étais pas retenu, fait-il, j’y défonçais le portrait, à ce poulet de malheur !

— Pas d’incident de frontière avec un pays ami, neutre et qui donne au monde, en même temps que l’heure exacte, un parfait exemple de démocratie, dis-je d’un seul souffle.

Le Gros s’essuie la trogne avec sa cravate.

— La vie est dégueulasse, dit-il, le moral brusquement fauché par un coup de tristesse.

— Tu trouves ?

— Oui, fait-il, lugubre, si tu réfléchis, t’as envie de t’expédier une praline dans le bada. Regarde : tes parents meurent, ta femme te trompe avec ton meilleur pote et tes gosses sont pas plutôt au monde que déjà ils te pissent dessus ! Sans parler des autres enchosements : le percepteur, le patron, le foie, et les vis platinées de ta bagnole qui débloquent !

Il secoue la tête et soupire :

— Allons boire un godet, ça m’aidera à surmonter cette dépression. Tu vois, je crois que c’est la pluie qui me fiche le bourdon. La pluie suisse. À Paris, je l’aime bien, la pluie. Mais sitôt franchie la porte d’Orléans je la trouve imbuvable, comment t’expliquer ça ?

Il commence à me faire tartir le Gros, avec son spleen et sa nostalgie de Paname. S’il se met à philosopher, ça promet !

L’agent qui propulsa Béru sur le pavé humide se la ramène. Il a vu que notre chignole était équipée d’un poste émetteur. il lui a fallu cinq minutes quatre secondes trois dixièmes pour réaliser le truc et maintenant il veut qu’on lui explique.

— Pourquoi avais-vous le télaiphone dans votre pompe ? il questionne, curieux comme un point d’interrogation.

Je lui montre mes fafs.

— Parce qu’on est de la poule, dis-je, et qu’on a besoin de garder le contact avec nos services.

— Vous enquêtais en Suisse ?

— Non, on est venus faire du ski, on est en vacances, explique Bérurier avec une mauvaise humeur flagrante.

— Y a pas de neige en cette saison, objecte le gars.

— On attendra qu’elle tombe, fait le Gros.

Un peu mortifié au niveau de la visière de son képi, le pouleman se prend par la main et s’emmène promener. Je le hèle.

— Dites donc, collègue ! Pourquoi a-t-on mis le drapeau à l’ambassade pleurésienne ?

— Parce que c’est la faîte nationale en Pleurésie, répond l’S.V.P. bernois.

Il ajoute, attendri :

— L’ambassadeur donne un cocktaile au corps diplomatique ce soir.

— Si c’est le soir c’est pas un cocktail. Et puis on dit cocktail et pas cocktaile ! tonitrue Bérurier dont tout le monde connaît la pureté du langage.

Et de démontrer :

— On dit une gousse d’ail, pas une gousse d’aile, non ?

L’agent s’en va.

— Donc, il y a réception chez Tulacomak, ce soir !

— O.K. C’est peut-être le bon moyen pour s’introduire dans la place.

— Qu’est-ce que tu débloques ?

— J’ai mon idée, Gros.

— Quelles sont-ce ?

— Filons à l’ambassade de France.

Berne sous la flotte, c’est comme un dimanche anglais. En un peu plus trépidant toutefois.

À l’ambassade de France, le personnel s’amuse comme une délégation d’aveugles à un congrès de sourds-muets.

Un huissier examine mes papiers ; un secrétaire examine ma requête et l’ambassadeur examine mon physique avenant, en moins de temps qu’il n’en faut à un philosophe existentialiste pour sodomiser une mouche à miel.

C’est un homme agréable, courtois et élégant. D’ailleurs, je l’ai vaguement connu à Pantruche à une époque où il était chef de cabinet à Richelieu-Drouot.

— Alors, mon bon San-Antonio, fait-il en poussant vers moi une boîte de cigares grande comme un sarcophage, quel bon vent vous amène ?

Je décide de ne pas trop lui raconter mes déboires.

— Je m’intéresse à Son Excellence Tulacomak, fais-je, un collègue à vous !

Il se renfrogne.

— Collègue avec lequel j’entretiens des relations assez fraîches. Vous savez que nos rapports avec la Pleurésie sont plutôt tendus.

— Tellement tendus qu’ils vont finir par péter un de ces jours, opiné-je.

« L’ambassade pleurésienne donne une réception, ce soir, si j’en crois la rumeur publique ?

— Vous pouvez la croire, c’est exact.

Il farfouille dans un classeur en cuir de Russie tanné par les Japonais et pyrogravé par les Moldo-Valaques. Il y pêche un carton grand comme l’écran de Paramount et s’en évente le bout du pif.

— Vous y allez, bien entendu ?

— Non, fait-il, je m’y fais représenter, je me suis découvert une grippe… diplomatique pour couper à la corvée.

Voilà qui rentre dans mes cadres, comme disait un de mes oncles qui était colonel à Saumur.

— Et qui vous représente ?

— Mon attaché !

Je cligne de l’œil, me dresse, prends une pose avantageuse, façon l’Apollon du Réverbère, et demande :

— Le commissaire San-Antonio ne ferait-il pas un bel attaché occasionnel ?

L’ambassadeur me considère pendant quatre secondes sans piger ; au bout de ce laps de temps, il cligne de l’œil.

— Oh ! je vois. Vous tenez à participer à la cérémonie ?

— Exact.

— Puis-je vous demander dans quel but ?

— J’ai besoin de perquisitionner à l’ambassade !

Il sursaute :

— Vous n’y pensez pas, San-A.

— Je ne pense qu’à ça, au contraire, riposté-je, comme dans un dialogue de film.

— Mais, si vous vous faisiez attraper, ce serait un incident diplomatique terrible ! Dont les risques…

— Écoutez un peu mon histoire, fais-je, elle est belle c’est à n’y pas croire.

Et je lui expose mon plan quinquennal. Il esgourde avec des étiquettes grandes comme des pavillons de radar.

— Je suis ici avec un de mes collaborateurs. D’accord avec votre attaché, ce soir, avant qu’il ne quitte son domicile, nous irons le ligoter sur son lit. Ensuite nous prendrons sa place à la réception. S’il nous arrive une tuile, il est paré : deux hommes se sont introduits chez lui, l’ont terrassé, lui ont pris son invitation… Vous mordez la trajectoire, Excellence ?

— C’est excellent, fait l’Excellence qui s’y connaît.

— Vous voici rassuré ?

— Quel diable d’homme vous faites ! Vous ne changerez donc jamais !

— Que voulez-vous, soupiré-je, désireux de justifier le titre de cet ouvrage ; j’suis comme ça !

Nous arrêtons les dernières dispositions (pour un flic, arrêter des dispositions ce n’est pas compliqué) et je vais rejoindre l’Enflure bérurienne endormie dans l’antichambre.

Je lui mugis dans les étagères à mégots :

— Berne ! Tous les voyageurs descendent de voiture !

Il bondit, ouvre les lampions et me voyant devant lui, articule :

— C’est toi qui as les billets, San-A. ?

Je pouffe, bien que je ne sois pas paf, simplement parce que j’ai eu du pif :

— Tu ne peux pas mieux dire, vieille guenille, en effet : j’ai les billets.

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