Frédéric Dard - J'suis comme ça

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J'suis comme ça: краткое содержание, описание и аннотация

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Y'en a d'autres qui sont autrement, mais moi, que voulez-vous, j'suis comme ça !
Vous le savez, je suis habitué aux coups les plus durs et les plus vaches.
Mais celui qui m'arrive sur le coin de la hure est le plus bas que j'aie jamais encaissé : ON A KIDNAPPE FELICIE !
Si vous n'avez jamais vu un San-Antonio féroce, un San-Antonio effrayant de colère, vous allez être servis.
Avec Béru, on s'est bien juré que le premier des ravisseurs de ma mère qui nous tombera sous la paluche aura droit à une concession au Père-Lachaise…
Qu'on se le dise !

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Nous atteignons l’ombre fraîche du sous-bois. Pour la première fois depuis notre scission, le Pleurésien pose une question :

— Où me conduisez-vous ?

— Tu le sauras bien assez tôt, va ! profère Béru qui s’y entend pour semer l’angoisse dans une âme tourmentée.

— Vous n’avez pas le droit de m’appréhender ! Où est votre mandat d’amener ?

— Ici ! fait le Gros en lui plaquant une beigne sur la poire. Si qu’on n’a pas le droit d’appréhender, toi tu l’as, mon agneau, parce que ce qui va t’arriver ça ne devait pas être prévu dans ton horoscope.

— Je suis diplomate, j’en référerai à qui de droit et il est probable que mon gouvernement…

Le Mahousse a la réaction la plus décevante qu’on puisse avoir vis-à-vis d’un monsieur qui met tout le paquet pour tenter de vous impressionner.

— Oh ! ta gueule, soupire-t-il, j’aime pas ton accent.

CHAPITRE X

Le coin est frais, d’une douceur infinie, avec des rayons de soleil qui, passant à travers le feuillage, mettent sur le sol semé d’aiguilles de pins des traînées d’hémorroïdes.

On se croirait dans un conte de Perrault. Style Petit Poucet ou Chaperon Rouquinos.

Je range ma guinde en bordure d’un fourré (aux noisettes) et nous débarquons tous de la chiotte.

Béru frémit d’aise. C’est pas qu’il soit bucolique, lui il serait plutôt alcoolique (n’oublions jamais Vermot, cette bible de l’humour français) mais l’idée de travailler ce quidam le galvanise.

Il m’interroge d’un battement de cils. Je lui réponds d’un frémissement de narine. Comprenant qu’il a carte blanche, il ouvre le coffre de la 15 six et en inventorie le contenu.

Il y trouve ce qu’il souhaite ; à savoir une longue corde qu’il se hâte de dérouler.

Errare Humanumest ne semble pas tellement à l’aise. Il nous lance des regards inquiets dont nous n’avons cure, tandis que le Gros lance la corde par-dessus la branche d’un chêne (où il y a du chêne y a du plaisir). Il est tellement gland, le Gros, que le chêne n’a pas de secrets pour sa pomme.

Après quoi, il rattrape l’extrémité de la corde, la déguise en nœud coulant et prétend vouloir enserrer les pinceaux de notre client.

Le Pleurésien ne l’entend pas de cette esgourde et se met à ruer dans les brancards. Il cherche à se sauver, mais, d’un croc-en-jambe, je le fais s’étaler dans la mousse.

Vite fait, Béru met à profit cette position incommode pour lui bloquer son nœud coulant autour des chevilles.

Il ne reste plus au Gros qu’à tirer sur la corde.

Il a des biscotos en nickel-chromé renforcé. Et, en moins de temps qu’il n’en faut à un para pour sauter de mille mètres quand son pébroque se fout en torche, Monsieur Humanumest est pendu par les pieds, telle une chauve-souris. Ses cheveux sont à quelques centimètres du sol. Il a perdu ses lunettes au cours de la manutention.

Bérurier est un scientifique. Il attache l’autre bout de la corde au tronc d’un bouleau (le tronc des pauvres en somme, le boulot étant leur lot).

Je ne sais pas si vous avez assez d’intelligence pour comprendre ça avec vos méninges de fourmis, mais Monsieur Humanumest se trouve dans une position des plus inconfortables.

Quand on a la tête en bas, on voit les choses différemment. Pour corser le plaisir de son patient, le Gros se met à le balancer. Ce petit exercice n’a l’air de rien, mais à la vérité il achève de perturber le moral de notre Pleurésien.

Le brave homme a la frite qui se congestionne. Il essaie de fermer ses jolis yeux de myope pour tenter d’oublier les misères de l’existence, mais, dans ces cas-là, la politique de l’autruche ne rend pas grand-chose.

Au bout de deux minutes, j’arrête le balancement d’Errare.

— Êtes-vous disposé à converser ? m’enquiers-je, poliment, sachant bien qu’on a intérêt à (dix pour cent) d’être poli.

Il ne moufte pas. Ses dents sont crochetées par une farouche volonté.

— Laisse-moi usiner, me dit le Plantureux en m’écartant fermement. C’est pas les idées qui me manquent.

Il rassemble quelques brindilles bien sèches au-dessous de la tronche d’Humanumest, y plante un papier gras qui lui servit à envelopper un lointain casse-graine et enflamme ce dernier. Une fumée noirâtre commence de se dégager, puis une flamme joyeuse lèche le bois mort.

Le Gros exerce de nouveau une poussée latérale sur le pendu.

À chaque passage au-dessus du petit brasier, les crins du gars roussissent et les flammes lui mordent le portrait. Il gémit salement. Faut dire que ça manque d’agrément, un traitement pareil. Ce gros Béru, tout de même, vous avouerez qu’il a de drôles de combines ! À force de vivre avec sa baleine, à force d’être cocu et d’avoir l’air content, il a accumulé un tas de rancœurs moisies qui s’extériorisent à certains moments. Le coup de savate au prose, ça ne se digère pas facilement.

On a beau prendre du bicarbonate, c’est comme à Verdun : ça ne passe pas. Les mortifications, les servitudes, les tartes à la crème en pleine bouille, finissent par vous marquer un homme. Il a beau se dire qu’il est mortel, l’homme, que ses misères terrestres sont portées à son crédit dans le Grand Livre du Barbu, y a des jours où il a besoin d’épancher sa bile, comme dirait Buffalo. Alors il se dérègle, l’homme. Il se dépasse. Il se renie. Il se crache à la figure… Faut comprendre.

Je m’éloigne de quelques pas dans le bois, non à la recherche de champignons (ceux qu’on peut trouver au pied des arbres, maintenant qu’on a ceux de Regane, vous pensez !) mais à la recherche d’un peu de calme.

Quelques minutes s’écoulent. Une fade odeur de cochon brûlé parvient jusqu’à mes narines. Moi je suis un super-olfactif ! Chez moi, l’odorat n’est pas comme chez la plupart de mes contemporains un sens mineur, atrophié sur les bords. Et je vais même vous dire plus, si vous avez peur de l’oublier, notez-le sur vos manchettes : la vie appartient à ceux qui ont du nez, vous ne pouvez pas dire le contraire !

Parfaitement. L’existence, ça ne se regarde pas, ça ne se bouffe pas : ça se renifle ! C’est pourquoi je suis contre les parfumeurs. Ils sabotent l’existence ; ils la brouillent ; ils la souillent avec leurs « Tierce à Cœur », leurs « À toute volée », leurs « Si j’osais » et autres poèmes odoriférants. J’ai horreur des parfums, je n’aime que les odeurs. Un parfum, c’est bête, ça pue, ça n’a pas d’âme : la preuve, tout le monde peut s’inonder du même. Les gonzesses, si elles le voulaient, pourraient s’embrigader dans les mêmes effluves. Elles pourraient puer pareil. C’est vertigineux quand on y songe. Sentir en chœur la même chose ! Quoi de plus désespérant, alors qu’il est si extraordinaire d’avoir chacun son odeur, même désagréable !

J’en suis là de mes cogitations lorsqu’un coup de sifflet de trident, — le Gros dixit —, me fait sursauter. Je me retourne et j’avise la trogne vultueuse de Bérurier aussi rayonnante qu’un projecteur de mille kilowatts.

— Tu peux venir ! lance mon éminent collaborateur, Môssieur aimerait te causer.

Diable de Béru. Il a le don de rendre loquaces les truands les plus endurcis. Sa force animale, son obstination imbécile impressionnent plus que toutes les menaces. Elles convainquent mieux que les raisonnements pertinents et les démonstrations au néon.

Je rejoins mes deux compagnons, dont l’un est franchement d’infortune.

— Vraiment, vous êtes décidé à parler ? demandé-je à Errare Humanumest.

— Oui.

— Puisque je te le disais, ronchonne le Gros. Seulement faut que ça soye cette vieille lope qui te le dise !

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