Frédéric Dard - La fin des haricots

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La fin des haricots: краткое содержание, описание и аннотация

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A peine ai-je franchi le seuil que je m'arrête, pétrifié par la surprise. La môme Danièle git au bas de l'escalier, la tête sur le carrelage du vestibule. Elle a la coquille fêlée et une mare de sang achève de se figer.
Je m'agenouille auprès de la pauvrette et je glisse la main entre ses roberts. Partie sans laisser d'adresse.

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— Où vous voudrez, mon cœur. Je connais une petite auberge du côté de Poissy, avec des rideaux de cretonne et des cuivres encaustiqués, qui ne peut pas ne pas vous plaire.

Ses yeux brillent derrière ses vitraux.

Petite sainte nitouche, va ! On lui décernerait son brevet de rosière tous terrains sur simple présentation de sa frimousse innocente. Et sous ce masque engageant se cache une petite friponne qui doit en savoir plus long que la ligne Moscou-Vladivostok sur la question des tonneaux !

— Je suis sûr qu’on va devenir une paire d’amis. Je ne suis policier que huit heures par jour, vous savez. Les deux autres tiers de ma vie sont à prendre…

Un léger clin d’œil, un tremblement de la lèvre supérieure pour indiquer qu’elle se prête au baiser, et me voilà prêt à décarrer.

Comme je m’avance pour lui serrer la louche, j’avise par la fenêtre l’arrivée d’un visiteur. Le quidam en question vient droit au bureau. Mon sang ne fait qu’un tour de piste, mais il le fait bien et dans un temps record.

— Voilà quelqu’un que je ne veux pas voir ! avertis-je. Pas un mot !

Je pousse la première lourde qui s’ouvre, la seule d’ailleurs hormis celle qui donne sur l’extérieur. À peine l’ai-je refermée qu’on toque à la vitre du bureau.

— Entrez ! fait la petite Danièle.

Je retiens mon souffle et je m’astique les pavillons pour ne pas perdre une miette de l’entretien.

— M. Bergeron est là ? demande une voix d’homme.

— Non, pas encore.

— Je peux attendre, je suppose, ma beauté ?

— Eh bien… C’est-à-dire… Il risque d’être en retard…

— J’ai rendez-vous.

— Oh ! alors…

Un temps. La môme doit être salement touchée. Votre puissant San-A., mesdames, cherche une issue de secours et n’aperçoit que la fenêtre. Inutile de vous dire qu’en ce début de février elle est fermée.

Je m’en approche, doucement, doucement. Je saisis l’espagnolette, je la tourne comme si je manipulais trois livres de nitroglycérine enveloppées dans du papier de soie, et j’ouvre.

De l’autre côté de la cloison, la voix de la gente Danièle s’écrie :

— Tiens ! le voilà !

Je mate en direction de la rue et je vois radiner une bagnole américaine. Elle stoppe devant le portail et un homme élégant en descend. Il porte un chouette pardingue bleu nuit, à col de velours, un bitos et des gants de peau. L’homme d’affaires de l’élite. La couverture de Man.

Le cervelet personnel de l’aimable commissaire San-Antonio commence à faire du survoltage. Il se dit, votre gentil commissaire, qu’il ne disposera que de quelques secondes pour sortir du bureau. Si j’enjambais la fenêtre maintenant, Bergeron me verrait. Il faut donc que j’attende qu’il soit entré dans le bâtiment. C’est de la haute stratégie, les gars. Si nerfs pas en acier, s’abstenir. Mon job n’est pas fait pour les mangeurs de flans et les mollassons qu’on doit amidonner pour les faire tenir debout.

La porte s’ouvre dans la pièce contiguë. On parlemente, mais j’ai les nerfs trop tendus pour réaliser ce qui se dit.

J’ouvre grande la fenêtre et je saute ; puis, sans me presser, je contourne la construction. Ensuite je file d’un pas urgent, la tronche dans les épaules et le cœur en grande fiesta.

Pour du nouveau c’est du nouveau. Le zig qui vient rendre visite à Bergeron, c’est Alfredo, le souteneur de Marie-Thérèse.

Qu’en pensez-vous, bande de crêpes ?

CHAPITRE V

De surprise en surprise

Un petit bistrot de banlieue aussi joyeux qu’une pissotière d’asile de nuit. Le patron a les cheveux blanc sale, de l’emphysème, un gilet de laine ravaudé et le nez d’un homme qui semble avoir bu plus de vin qu’il n’en a vendu. Près du comptoir, un chien malade est couché sur un sac. Le genre de toutou fidèle qui n’a pas plus de pedigree qu’une mouche à miel car son papa c’étaient des cabots d’un autre quartier. Nonobstant sa maladie, il remue la queue en m’apercevant. Le patron, pour sa part, est moins démonstratif. Il me salue d’un hochement de tête et attend que je lui explique mon cas.

— Un rhum-limonade, supplié-je, dans un grand verre, avec un jeton de téléphone. Mais servez-moi le jeton à part, c’est pour manger tout de suite.

Ça fait plaisir de plaisanter avec des gens qui comprennent l’humour. Cette grosse gonfle fait une gueule qui stopperait un enterrement tant elle est affligée et affligeante. Il me jette un jeton nickelé comme un B.O.F. jette un bouton de culotte à un aveugle. Je gagne la cabine située au fond du bistraque et j’ai la joie profonde de lire dans le bois de la porte, gravé au couteau par un artiste de grand talent : « Le patron est cocu. » L’affirmation est peut-être inexacte, elle ne m’en réconforte pas moins. C’est donc d’un index léger que je compose le numéro de la Maison Lustucru. Je dis au standard de me passer Béru et on me le sert illico sur un lit de cresson.

— Tu es disponible, Gros ?

— De la tête aux pieds, répond l’Engelure.

— Alors, saute dans une troïka-maison et arrive à Saint-Denis.

Je lui file l’adresse de mon troquet en lui recommandant de faire fissa. Il certifie que, et je raccroche.

La dernière mouche de l’établissement est en train de se noyer dans mon verre. Magnanime je la repêche et la dépose sur le rade. Il y a en moi une fête à côté de laquelle la Foire du Trône ressemble à une kermesse de village. J’ai le subconscient éclairé au néon, mes frères !

Comme quoi ma chère Félicie avait raison. C’était bien de côté qu’il fallait chercher. Que vient fiche Alfredo dans cette galère ? Quel motif l’a amené ici ? Je donnerais la moitié de votre compte en banque pour assister à l’entretien qui se déroule présentement dans le burlingue de l’élégant M. Bergeron.

Tout en réfléchissant, je surveille l’impasse. Au fond, il y a la Chevrolet bleue de l’associé de Boilevent. Pas d’autres chignoles. M’est avis qu’Alfredo a laissé sa charrette sur l’avenue. C’est pas le genre de bonhomme qui colle son véhicule dans une impasse. Un bon moment s’écoule, et le valeureux Béru déboule d’une vieille quinze-six. Il m’avise à travers les vitres embuées du bistrot, se précipite et ouvre si brutalement la porte que le bec-de-cane lui reste dans la main.

Toujours très honnête, il le dépose sur le comptoir et couvre les clameurs belliqueuses du taulier en réclamant un grand rouge.

— Qu’est-ce tu maquilles z-ici ? s’informe le Mastar en passant sa main douteuse sur son pied à macaroni qu’il a omis de faucher.

— J’attends du monde.

Je ne l’attends pas longtemps. À peine viens-je de parler que je vois sortir Alfredo. Ça se passe comme dans une pièce de théâtre.

— Le duc n’est point t’encore là ?

— Justement le voici, Monseigneur.

Je frappe Béru à l’épaule.

— Tu vois ce zig qui s’annonce dans l’impasse ?

— Heureusement, sinon je serais chez l’oculisse au lieu d’ici, rétorque l’aimable tas de saindoux.

— Tu vas le prendre en filature. Du doigté, c’est un gars du mitan et il n’est pas tombé de la dernière pluie de roses.

— Tu sais à qui que tu causes, j’espère ? se rebiffe le Gravos.

Il vide son godet, écarte le patron qui s’escrime à refixer son bec-de-cane et sort dignement. Je le vois qui reprend sa place au volant de la vieille Citron.

Alfredo débouche sur l’avenue et va droit à une 203 arrêtée sous un arbre. Les deux bagnoles démarrent à deux dixièmes de seconde d’intervalle.

Voilà, c’est paré de ce côté-ci. À San-Antonio de rejouer !

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