Frédéric Dard - Y'a de l'action

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Y'a de l'action: краткое содержание, описание и аннотация

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Mon big boss vénéré m'a chargé d'une mission pas marrante : supprimer une fille ravissante qui, d'après lui, est un danger public.
Moi, vous me connaissez, j'aime pas particulièrement ce genre de commissions, mais quand le Tondu a une idée dans la tête, il faut en passer par là où il veut.
Mais tout se complique, car il y a erreur sur la personne en question. Et je me trouve fourré jusqu'où c'est pas possible dans une affaire incroyable, avec mes deux coéquipiers.
On nous en fait voir de toutes les couleurs, et je vous jure que, pour sortir de ce machin, y a de l'action !

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De temps à autre, je m’offre quelques exercices décontractants, histoire de repousser la louche ankylose qui rôdaille encore. Bonté divine, les gens qui me séquestrent et me berlurent vont bien revenir, ne serait-ce que pour me filer d’autres doses anémiantes…

Je me suis enveloppé dans le drap et, adossé contre le mur, je réfléchis à cet incroyable cinéma. Car ce qui prédomine dans cette aventure, c’est son aspect « pincez-moi, je rêve ». Mon accident de bagnole, un attentat ? Alors, les Chemugle, mouillés dans le coup ? Et mon Gravos, qu’est-il devenu ? Heureusement qu’il avait joint le Boss avant de disparaître. Je suppose que, n’ayant plus de nouvelles, m’sieur le Tondu va nous dépêcher une caravane de secours, si ce n’est déjà fait.

Bon, nous avons donc dit… j’essaie de me refaire une petite projection privée des événements. Le Vieux repère l’Hyène. Il me demande de la buter. Mission remplie. Excusez, docteur : j’ai tué une innocente héritière… Dont la femme de chambre noire est noyée dans une piscine louée au nom de Chemugle. Et dont on vient chercher le cadavre pour l’emmener je ne sais où ! Les Chemugle n’ont pas quitté la Suisse. Lui ne pense qu’à jouer au tennis ; elle qu’à se faire introspecter le terrier. Ils sont gentils, pas extrêmement futés, semble-t-il. Ils nous accueillent très bien, peut-être trop bien ? Au moment de répondre à leur invitation, une Jaguar appartenant à un lord british me rentre dans le lard. Béru est formel : son pneu avait éclaté. On me conduit dans une clinique. La clinique du docteur… Comment Béru m’a-t-il dit, déjà ? Ça ressemblait à une blague, ce nom. Oh, j’y suis : Plakapar. Les Chemugle viennent m’exprimer leur navrance. Je perds conscience. Je me retrouve trois jours plus tard dans une chambre sans fenêtres, dont l’unique issue est fortement verrouillée. Et je constate que je n’avais pas besoin d’être plâtré.

Si après ça vous trouvez qu’il n’y a pas assez d’action, de mystère et de suspense dans mes bouquins, les gars, c’est qu’il faut vous désintoxiquer les cellules à fond, faire le ménage de vos méninges, vous rapprendre à lire dans l’annuaire des téléphones ou dans Mauriac.

Je moisis un sacré bout de temps dans ma chambre-cellule. N’ayant plus de montre, je ne saurais vous donner une indication plus précise sur la durée de mon attente, mais je suppose que vous vous en foutez royalement, bien que vous vous prétendiez démocrates, non ?

Ma faim s’accroît, car si on ne bouffe pas, c’est un mal irréversible ; mais par contre, ma souplesse se précise et les ultimes vapes qui m’ouataient achèvent de s’effilocher.

La lumière bleuâtre de l’imposte, toujours… Elle tire du néant le lit de fer et le placard ripolinés de blanc. C’est sinistre, vu en plan général, cette turne. Les rideaux, surtout, qui ne servent à rien, comme des lunettes noires sur le nez d’un aveugle.

Tout à coup, je perçois un bruit léger et sonore, comme en produiraient des pas dans un local voûté. Je sais qu’on vient ; que c’est pour moi… Prépare-toi, San-A. Ah, cher bagarreur, grand intrépide, fieffé téméraire, solide luron, casse-cou, Bayard moderne… Mais qu’est-ce que je raconte ! C’est de moi que je cause ; excusez, bonnes gens, vous savez ce que c’est… On se démarre à la manivelle et on ne sait plus s’arrêter avant l’apothéose finale.

J’en fais grincer des dents. M’en moque : ceux-là ont un râtelier, car ils sont vieux et tartes !

Le pas stoppe net devant la porte. Le verrou doit être bien huilé car il ne grince pas. Un petit « chuiiit, grotche » et c’est tout. Vous avez noté sur votre carnet ? « chuiiit, grotche ». On m’a surnommé le roi de l’onomatopée écrite ! Le seul bruiteur de la littérature ! y avait une place à prendre dans ce domaine. Terminé : je l’ai sucrée !

Allez, je vous joue ma scène prétentiarde, mais c’est seulement pour vous faire marrer. J’en pense pas un Vermot. San-Antonio, il est bocal parmi les autres bocaux dans l’entrepôt des conneries imprimées. Gris également, tout comme l’onguent dont il se sert dans sa lutte clandestine contre les squatters d’entresol.

La porte, qui commençait à s’ouvrir, achève de s’ouvrir. Je me tiens sur le côté, le drap tendu devant moi, comme un épervier que le pêcheur s’apprête à lancer pour coiffer un banc de poissons. On donne la lumière. La clarté trop vive me fait ciller ; d’ailleurs, en ce moment, tout me fait ciller. Une grande fille potelée entre, sanglée dans une blouse bleue. Elle tient un plateau supportant une seringue, des flacons. Elle s’avance vers le lit, la croupe onduleuse. Le San-Antonio des grands jours entre en scène, mes amis. Réalisation d’Alfred Hitchcock. Deux actions simultanées, rien que ça ! Un coup de talon pour fermer la porte, le geste auguste du semeur pour emprisonner l’infirmière dans mes rets.

Elle en laisse choir son plateau. Moi je tortille le drap à la vite-fait. Elle se débat ; elle regimbe. Une sportive assurément. La Suisse est un pays de skieuses. Je file une secousse manière de la neutraliser, la voilà qui culbute et qui choit sur son plateau. Bris de flacons… Cris étouffés. Elle racle le sol de ses chaussures vernies. Moi, pour la calmer, je m’assois dessus. Effectivement, au bout d’un instant, elle se calme complètement. Je me relève, elle ne bronche plus. Alors j’arrache le drap pour contempler miss Piquouse. Un frais minois, c’est toujours bon à visionner. La fille est ravissante, blonde, un peu lourde peut-être ? Dans dix piges, elle prendrait résolument le côté dondon si elle vivait encore. Seulement voilà : elle est clamsée. Mais alors complètement ! La grande faucheuse a fait le ménage à fond, soyez sûrs ! Je la trouve un tantinet bleuâtre, la demoiselle. Les lèvres surtout. Je ne pige pas très bien, mes fils. Je l’ai pas renversée brutalement. Sa tête n’a rien badaboumé. Et c’est pas de m’être assis dessus un brin pour la faire tenir peinarde qui a pu l’étouffer. C’étaient ses fesses qui me servaient de banc. Pas possible qu’elle eût les poumons placés sur le porte-bagages. Alors ? J’en suis là de ma nouvelle surprise, et même un tout petit peu plus loin, lorsque j’avise la seringue plantée dans son poignet jusqu’à la garde. Le hasard (joint à mon imagination fertile) a voulu qu’en tombant et en se débattant, la douce enfant se soit enfoncé l’aiguille dans la chair. Et ce que contenait la seringue, c’était sûrement pas de l’eau distillée, ayez confiance. De là je conclus que, sans mon sursaut d’énergie qui m’a fait recracher les pastilles, tout à l’heure, au moment où je vous cause, je serais en train de gravir, en rappel, la face nord du paradis. Un peu foudroyant, l’élixir de courte vie de la donzelle. On devait craindre que je m’éternise ici, et on avait décidé d’écourter mon séjour…

Comme j’ai de l’ordre, je recommande son âme à Dieu et je m’esbigne sans attendre de reçu.

J’atteins la lourde, je l’ open menu et mon œil que l’on pourrait, sans crainte de tomber dans la convention, qualifier d’exercé s’insinue pour mater les pourtours et les alentours, y compris les abords et les environs. Je m’attends à découvrir un couloir de clinique, mais pas du tout. Une vaste étendue scintillante se présente à moi. Ça mesure au moins cent mètres de long sur cinquante de large et ça miroite à la lumière bleutée d’une immense rivière. Je sors de ma chambre, et c’est pour découvrir une alignée de portes semblables à la mienne. Tout est pénombreux, silencieux à l’extrême. Je relourde pour aller ouvrir la porte suivante. Elle donne sur un vestiaire comportant des tas de placards en fer. Je vais inventorier lesdits placards, tous sont vides, ce qui ne laisse pas que de m’atterrer vu que, vous l’avez peut-être oublié, je ne suis toujours vêtu que d’une veste de pyjama. C’est marrant d’avoir les clochettes qui dreling-drelinguent, mais dans la rue ça fait trop désordre. Si je ne me dégauchis pas d’urgence quelque chose ressemblant de près et de loin à un pantalon, je risque d’être alpagué pour attentat aux bonnes nurses suisses.

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