Frédéric Dard - En avant la moujik

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En avant la moujik: краткое содержание, описание и аннотация

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Je connais plusieurs centaines de milliers de femmes qui vont avoir un sérieux pincement au cœur en lisant les premières lignes de cette histoire : imaginez un peu, mes belles, le beau, l'unique, celui qui vous fait tourner les têtes, le commissaire San-Antonio vient de se marier ! Et pour mettre un comble à votre désappointement, sachez que sa légitime n'est autre que la fille d'un célèbre savant russe… Mais sachez aussi qu'elle pèse deux cents livres et qu'à côté d'elle Berthe Bérurier est une starlette d'Hollywood ! Rassurez-vous, il y a gros à parier qu'avant la fin de ce chef-d'œuvre, le magnifique Commissaire sera de nouveau disponible…
En attendant, il a fallu passer une sacrée nuit de noces ! Heureusement que Bérurier ne sait rien refuser à son supérieur ! Heureusement que rien ne le rebute… Et après tout…, dans le noir…

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— À propos, me dit-il en donnant la lumière vous êtes envoyé ici pour quelle raison, vieux ?

— Je dois préparer une décoction de bourre-pif, vieux.

— Ça consiste en quoi ? demande-t-il distraitement en changeant l’accu de son bidule.

— En ceci, vieux ! dis-je en lui plaçant un terrible coup de tatane dans les mandibules.

Sa mâchoire rétrécit au satonnage de huit bons centimètres. Il ressemble à une pipe en terre, le pornographe. J’espère qu’ils ont un dentiste compétant à la base. Si oui, ce mécano de la ratiche aura un joli travail d’orfèvrerie à exécuter s’il veut lui remplacer les dominos ! J’ai plein d’incisives dans le revers de mon futal, les mecs. Et j’aperçois des molaires sanguinolentes sur le carreau. Quant aux canines, je suppose qu’il les glaviotera à son réveil car il est out comme un lendemain de 31 juillet, Dugenou. Indifférent à tout ce qui peut se passer pour un laps de temps indéterminé.

Rassuré sur son compte (mais non sur sa santé) je m’apprête à sortir lorsque Natacha opère une entrée-surprise.

— J’ai suivi votre déambulation, déclare-t-elle, car nous n’avons pas de temps à perdre.

Vous vous rappelez le slogan : « Retroussez vos manches, ça ira mieux ? » Elle le met à exécution dare-dare, ma chère petite épouse, ma doubleuse chevronnée, mon illégitime !

— Surveillez l’entrée ! me jette-t-elle en fonçant vers une grande flaconthèque.

Pour une gravosse, elle a des gestes drôlement directs. Un œil prompt. L’esprit de décision.

Rapide inspection des flacons exposés à son choix. Elle en rafle seize qu’elle dépose sur une table de manipulation. Leurs étiquettes, si elles n’étaient pas rédigées en latin, je vous les lirais, mais elles sont en caractères soviétiques.

— Qu’est-ce que tu bricoles, chérie ? je demande aimablement à l’étrange donzelle.

— Vous le verrez bien !

Vous parlez d’une mère laconique.

— Tu n’es pas très gentille avec moi, remarqué-je, non sans aigreur. Moi qui t’assurais déjà de toute ma tendresse.

— De votre pitié, voulez-vous dire, rectifie-t-elle. Nuance !

Elle mélange des poudres jaunes avec des liquides bleus, comme pour chercher un ton de vert qui puisse s’harmoniser avec sa robe. Mais lorsqu’elle l’obtient, elle fout du carmin dans la décoction. Et puis du blanc ! Et des granulés noirs. Et encore une sorte de matière oléagineuse, brun foncé comme de l’huile de vidange.

— Il ne vient personne ?

— Pas encore !

— Il me faut un bon quart d’heure de liberté.

— Prends-le, je te le donne.

Elle touille sa mixture, comme un cuistot chinois confectionnant un coolie de tomate.

— Ma curiosité te laisse réellement insensible ? je murmure d’une petite voix d’enfant gâté.

Elle me cloque un œil par-dessus son mortier.

— Que voulez-vous savoir ?

— Ben, tout, pour commencer.

— C’est beaucoup et ça serait long.

— Tu t’y connais en chimie ?

— Vous le voyez.

— Tu aidais ton père ?

— Bofstrogonoff n’était pas mon père.

Allons, bon, on continue de faire florès au rayon des surprises.

— Qu’est-ce que tu racontes ?

— La vérité. Il l’ignorait du reste.

— On t’a changée en nourrice ? je rigole.

Elle fustige la blague d’un regard aussi épais que sa pommade.

— Vous ne croyez pas si bien dire. On m’a changée en nourrice ! Sa femme était morte, lui ne pensait qu’à ses travaux, il n’y a vu que du feu !

— Pourquoi cette substitution digne de la Veillée des chaumières d’avant la guerre de 70 ?

— Pour déjouer l’hérédité lorsque l’époque du conditionnement arriverait. Il arrive que les vrais enfants se rebellent.

En voilà un charabia ! Qu’entend-elle par « l’époque du conditionnement » ? Je lui pose la question.

— Dans l’Organisation, déclare-t-elle, on noyaute l’entourage de tous les grands chercheurs à travers le monde. Dès qu’on décèle des dons exceptionnels chez un savant, on s’arrange pour placer quelqu’un dans son foyer. En général c’est une femme, quelquefois, comme c’est le cas ici, un enfant ! Évidemment, l’enfant étant enfant, il faut attendre qu’il acquière l’âge de raison pour… le conditionner. Mais ce que l’Organisation perd en temps, elle le récupère en efficacité, car cette méthode permet de façonner des sujets susceptibles de répondre très exactement à ce qu’on attend d’eux. Rien de plus malléable qu’un adolescent. Surtout lorsqu’il a été préparé dès le berceau par des subjugateurs compétents.

— De quelle organisation veux-tu parler ?

— Cela ne vous regarde pas.

— Alors ce pauvre Bofstrogonoff a élevé une vipère ?

— Non, je me suis toujours comportée avec lui en fille attentionnée et sa mort vient de me causer un réel chagrin. Ma mission n’empêche pas les sentiments.

En somme, Anastasia était la vraie fille du père Boris, tandis que Natacha ne lui est rien du tout ! On dirait du Musset, un peu, sur les pourtours, non ? Ou du Marivaux…

— Tu pillais son cerveau, somme toute ?

— Disons que je ramassais ce qui en tombait, grâce à ma qualité de fille.

— Et c’est quoi, l’aïoli que tu mijotes, là ?

— Sa dernière découverte, celle qui nous vaut d’être ici à vous et à moi…

Je sursaute.

— Tu la connaissais ?

— Pas entièrement. Mais cette nuit, dans l’igloo, j’ai pu lui arracher les dernières formules qui me manquaient, et cela grâce à vous !

— Grâce à moi !

— Qui lui avez fait absorber une mixture pour le rendre malade. Il se trouvait dans un état second, à cause de la température, et j’ai pu le questionner habilement tandis que vous dormiez.

— Et ça consiste en quoi, cette invention ?

— Je vous en réserve la surprise.

Elle dépose son chproutzbock dans un récipient qu’elle expose à la flamme d’un bec à gaz.

— Tu espères qu’on pourra s’arracher à ce merdier grâce à ton potage magique ?

— Oui.

— Comment ?

— Il nous permettra de contrôler le camp et d’y régner en maîtres.

— J’aimerais savoir de quelle manière tu réussiras un tel exploit.

— Patientez encore un peu, il y en a à peine pour cinq minutes encore !

Une fumaga malodorante s’échappe de la mixture portée à ébullition. Natacha prépare un flacon vide. Elle y verse pour commencer une poudre de perlimpinpin couleur plomb, puis elle compte trente gouttes d’une drogue qui sent la merde bourgeoise.

Je me dis que c’est grâce au martyre de mon Béru qu’on peut œuvrer et bavarder de la sorte. Le colonel et son état-major sont en train de le malmener, si bien qu’ils ne songent pas à écouter ce qu’on dit à leur télémicro, sinon il y a belle lurette qu’on aurait eu de la visite.

— Pourquoi m’as-tu épousé, Natacha ?

J’ai pris ma voix ensorceleuse de Roméo-garçon-coiffeur, celle qui met du vague à l’âme dans les slips et de l’humidité dans les cœurs.

— Parce que je connaissais tes intentions, mon garçon, et que nous comptions bien te laisser tirer les marrons du feu. Ensuite nous te laissions liquider par les services secrets russes et je continuais de jouer les bonnes grosses filles ahuries…

À cet instant, un pas puissant fait crisser la neige. Je fais un signe à Natacha. Nous voici pétrifiés l’un et l’autre dans la clarté morose du labo. L’arrivant actionne le système d’ouverture. La porte fait un petit « cliiip ». Le gars la pousse en grand. Il attaque une phrase en russe qu’il n’achève pas because mon coup de tatane dans les roustonikofs. Il tombe à genoux auprès de son copain. Il est aussi vert que la Normandie, tout soudain. Manière de lui donner des couleurs plus chatoyantes, il a droit à un nouveau shoot dans le portrait.

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