Frédéric Dard - Emballage cadeau

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Emballage cadeau: краткое содержание, описание и аннотация

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Généralement, l'éditeur demande à l'auteur de pondre un texte vachement alléchant pour placarder à cet endroit.
Moi, à force, ça me fait tarter, ce batelage de foire. Que si ça continue, je te vous fous la photo en couleurs de mon scoubidou-verseur à la place du bla-bla demandé. Pas grandeur nature, évidemment, le format permettrait pas !
Si vous avez pas confiance dans la munificence de ce livre, si vous êtes pas intim'ment con-vingt-cul que l'histoire ci-devante est pleine de coups de théâtre, de gonzesses habillées d'un timbre-poste, de descriptions à la mords-moi le neutron et de calembredouilles, alors finissez de me tripoter avec vos mains sales, reposez-moi sur le rayon où que vous m'avez pris et foncez dans le fond du magasin acheter la vie de sainte Tignasse de Loyola.
Je veux plus mettre ma prose en vitrine, moi !
J'ai ma dignité, moi ! Ou en tout cas je fais comme si !

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Ces bricolages achevés, je mate autour de moi. Un aveugle saurait où il se trouve.

À l’odeur.

Ça chlingue la ménagerie, les gars.

On se croirait au petit matin dans la chambre à coucher des Bérurier. Leur période fauve !

D’ailleurs, n’a-t-il pas parlé de zoo, Farragus ? À ma gauche se succèdent des bâtiments bas, des grilles… À ma droite un vaste bassin puant l’eau croupie et la fiente de mammifères marins… Bravo Flipper !

Droit devant moi, une construction carrée, un peu plus haute que les autres et entièrement recouverte de carreaux de faïence. Cela ressemble à un gigantesque édicule public. Pas de fenêtres à salement parler [33] Pourquoi toujours dire « à proprement parler » ? , mais une longue verrière trop dépolie pour être au net court sous le toit et sur toute la longueur du bâtiment. De la lumière brille (fatalement) à l’intérieur de ce dernier. Je m’approche à pas de loup (ce qui dans un zoo est chose banale). Une porte à deux battants est là, qui se propose à ma curiosité.

Ma curiosité l’accepte.

Je risque un œil.

Le spectacle est trop effarant pour que je me contente d’un seul.

Le bâtiment est réservé aux serpents. Une grande allée centrale le traverse de bout en bout, qui part de la grande porte pour aboutir à une autre grande porte. De part et d’autre de cette travée, il y a des cages vitrées. Les reptiles ondoient sur des lits de sable, s’enroulent à des faux branchages en ciment, se lovent sous des touffes végétales… Mais que je vous raconte… En plein mitan du local, l’allée se divise en deux pour encercler une immense cage circulaire, faite de grillage à grosses mailles. Au milieu de cette loge ronde s’élève un arbre. Il est mort, mais c’est un vrai arbre, en bois !

Apparemment, la cage est vide. C’est ce que je me dis de prime abord. Une attention plus soutenue me rapatrie de mon erreur. Autour de l’arbre mort, l’est un méchant boa, les amis ! Un dodu, un mahousse, un verdâtre, à tête sournoise. Il est si parfaitement plaqué à l’arbre qu’il ressemble à un reliquat de végétation de ce dernier. En matant attentivement, on s’aperçoit qu’il bouge un peu des extrémités. Faiblement. Vu, enregistré, pas de questions à la noix ?

Parfait, je poursuis, histoire de continuer. Dos à moi, se tient Neptuno. Un Chinois lui tend quelque chose. Il s’agit d’un masque. Un masque de Chinois ! Y a de la logique dans leurs simagrées, non ? Le milliardaire se file le masque sur la pipe.

— Il n’y a pas de danger ? demande-t-il.

— Aucun, assure le Chinetoque.

— Alors, allons-y.

De quoi veulent-ils parler, hein ?

Dites-le-moi, ça me rendrait service…

Vous ne savez pas ? Alors attendons, nous allons sûrement l’apprendre.

Le Chinois sort. Malgré la température élevée, Farragus relève le col de son veston gris et recule dans une zone d’ombre due à un grand panneau chargé d’éduquer les visiteurs.

Quelques minutes…

Que va-t-il se passer ?

Bon, ben si vous l’avez deviné, c’est pas la peine de le dire aux autres, bande de truffes ! Quels casse-cabanes vous faites, mes salingues ! Toujours à essayer de me scier les pieds de la chaise !

À l’autre extrémité du vivarium, la deuxième porte s’ouvre pour livrer passage à deux Jaunes encadrant Ann Farragus.

L’épouse du roi de l’aéronautique cligne des yeux à la vive lumière des lieux. Elle regarde. Voit où elle se trouve et a un brutal mouvement de recul.

— Non ! Non ! s’écrie-t-elle [34] En anglais, ça donne No, no… Et j’ai envie d’ajouter Nanette. Seulement l’instant est trop critique. Je me casserais l’atmosphère, ce qui serait ridicule. .

Les deux jaunes-gens [35] Plus avant, j’ai déjà fait « jaune homme », mais j’avais envie de vous offrir le pluriel pour votre collection. la poussent, sans brutalité mais assez inexorablement.

Elle se cabre.

— Je vous en prie, je ne peux supporter les reptiles. C’est physique…

L’idiote ! C’est bien sur sa phobie qu’ils comptent, ces petits malins, vous pensez… Comme quoi les femmes les plus intelligentes deviennent puériles lorsqu’elles ont peur.

Comme elle refuse d’avancer, le plus grand des deux gonzes (ou des deux bonzes, c’est à voir) la ceinture par-derrière et la soulève de terre pour l’emporter. Son acolyte ouvre la cage du boa. M meFarragus pousse alors des cris d’orvet [36] Je préfère « orvet » à « orfraie » c’est plus en situation. Si je te souligne pas la chose, tu la remarques seulement pas ! La différence entre orvet et orfraie, t’en saurien, hein ? . Elle a beau regimber, la voici dans la cage. Ces messieurs referment la porte à clé.

La malheureuse secoue la grille éperdument en glapissant plus fort que tous les renards, les chacals, les éperviers et les grues du zoo réunis.

— Vous venez de le réveiller ! déclare alors l’un des deux puérils jaunes. Il a le sommeil si léger.

Fectivement, le boa remue nettement, comme un mec qui s’arrache difficilement des toiles et qui cherche du bout (j’ai pas dit Dubout) du pied ses pantoufles sur la descente de bed.

La terreur d’Ann se fait muette. La trouille portée à son paroxysme devient silencieuse. Tenez, voyez un contribuable par exemple, la façon qu’il hurle lorsqu’il reçoit sa feuille jaune, et comme il se tait, brusquement, quand il se trouve en face de son contrôleur. Lui cause d’une voix blanche. On dirait une converse de confessionnal. « Pardonnez-moi, mon père, parce que j’ai beaucoup gagné. » Il a des petits rires pleutres, des mimiques amadoueuses, le gosier qui dérape… La cage thoracique qui ratatine.

Le deuxième Chinois, celui qui jusqu’alors semblait vouloir faire jaune et abstinence [37] Je vais essayer d’en trouver encore d’autres, mais ça ne va pas être fastoche. s’approche de la chère madame. Elle lui tend une main désespérée de l’autre côté du grillage. Il feint d’ignorer ce geste pathétique.

— Madame Farragus, dit-il, vous avait fait kidnapper Pearl, votre belle-fille, n’est-ce pas ?

Le ton est doucereux. Très bas. Cordial.

— Oh, non ! Non ! Non ! Je jure que non ! répond Ann plus faiblement encore.

— Pourtant c’est vous qui avez introduit cet homme auprès de votre mari ?

— Parce que j’étais intriguée.

— C’est vous qui avez insisté pour aller avec lui à la « Résidence » !

— Je voulais savoir. Je sentais que quelque chose venait de s’y passer… Quand cet homme, ce San-Antonio est venu me parler, je l’ai cru.

Il y a un silence éperdu.

Le Chinois a un jaune sais quoi [38] Qu’est-ce que je vous avais annoncé ? Ah, je me connais, allez ! Je me demande même pourquoi, me connaissant comme je me connais, je continue de me fréquenter ! de terrific. Son impassibilité, je suppose ?

— Je crois que vous n’êtes pas encore disposée à dire la vérité, madame Farragus, déclare-t-il. Nous nous verrons plus tard…

Ils repartent, lui et son ami. Et ces diaboliques coupent la lumière en sortant.

L’effet est saisissant, mes frères. Vous imaginez un peu le topo. Cette malheureuse folle de terreur dans la cage du boa. EN PLEINE OBSCURITE ! Elle ne perçoit que le glissement feutré, cloaqueux, de l’énorme reptile qui se déroule lentement.

Elle lance un cri terrible. Un cri annonciateur de la folie imminente qui la gagne.

— Noooooooon ! Revenez !

Ils sont psychologues, les Chinois [39] Je continue de les appeler chinois au bénéfice du doute. . Savent reconnaître l’instant propice ; la seconde clé. Intervenir opportunément, tout est là !

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