Frédéric Dard - La vie privée de Walter Klozett

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La vie privée de Walter Klozett: краткое содержание, описание и аннотация

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J'ai longtemps hésité avant de publier ce document unique, fuligineux et élégiaque qu'est la vie privée de Walter Klozett.
D'abord parce que la caractéristique essentielle d'une vie privée, c'est d'être privée, justement.
Ensuite, parce que cette vie privée-là ne m'appartenant pas, quoi qu'on ait tenté de faire à ce sujet, j'avais des scrupules furonculeux à la rendre publique.
Mais une existence pareille fait partie du patrimoine humain. La cacher équivaudrait à mutiler une société qui a grand besoin de toutes ses ressources pour ne pas trop ressembler à un mur de chiottes.
Et puis, quoi : il faut bien vivre !
Qu'est-ce que tu dis ?
Ah, bon ! Je croyais…

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Il ne se le donne pas pour battu, comme on disait jadis dans les maisons de redressement françaises, ou maintenant dans les lycées britanniques.

— Hé, l’ami !

Walter ne se retourne pas.

— L’ami, quoi, bon Dieu de merde ! beugle si fortement le Machin que tous ses passagers reprennent au refrain.

Notre « client » se retourne.

— C’est moi, l’ami ? demande-t-il d’un ton froid.

Béru ne sourcille pas :

— Toi qui marches, t’aurais pas avisé un point d’eau, des fois ? Faut que je ralimente mon radiateur.

Klozett hoche la tête.

— Nous ne sommes pas dans le Sahara, dit-il. Ce sont bien des joncs que j’aperçois là, de l’autre côté de la route ?

Et le voici qui repart, fermement décidé à ne se point retourner.

— Dans le cul la balayette, murmure l’Enflure.

Muni de son bidon, il va patouiller dans un ruisselet voisin, fait mine d’y puiser de la flotte, puis d’en remplir son radiateur.

— Mets-toi au volant, Sana.

— Mais…

— Mets-y toi, quoi, merde !

Je m’y mets.

Furax, le commissaire. Car maintenant, par la faute de mon endoffé, je suis brûlé pour ce type. Il m’a vu, de près, de face, en pied… J’ai plus qu’à raccrocher ma panoplie frégolienne au vestiaire.

— Tu parles d’un coriace, ronchonne Alexandre-Benoît. Mais, putain d’Adèle, il va pas y aller du compas jusqu’à la contestation des siècles, ce paf ambulant ! Faudra ben qu’y bouffe, qu’y pionce, qu’y s’arrête quèque part, non ?

— Ta gueule, Grotesque !

Ma rancœur ne l’affecte pas.

— T’as fait mieux, tézigue ?

Je vais pour lui objecter des vilains machins saignants, mais nous arrivons au niveau du marcheur.

— Arrête ! lance Béru.

Je.

Alors il ouvre sa portière, Bérurier. En grand…

— Allez, monte, l’ami ! lance-t-il à Walter Klozett.

Comme disait y’ a pas tellement naguère Roger Mitterrand à propos du parti communiste et de son marché commun avec lui : « Y’a la forme, et puis y’a l’esprit. » Et comme il a raison ! Et comme Béru n’en ignore pas ! Oh, que tu l’entendrais bien proférer cette phrase ! Que combien t’en admirerais le naturel rude, la gentillesse bourrue, la condescendance populaire, la rugueuse courtoisie. C’est l’affable de La Fontaine, Mastoc. Le proverbe du premier groupe type ! « Monte » ! Comme il a bien dit ça ! En ce trajet si court du camion à la terre, comme il a su glisser une grâce amitière, et malgré son effroi d’essuyer un refus, comme il a bien parlé, là où j’ me serais tu !

C’est décisif. Opportun. Voilà, ne cherchons pas plus loin, referme ton Robert et Littré et Larousse. Opportun ! L’exact moment qu’il fallait balancer cette invite à l’homme fatigué, le ton précis à employer. L’accent à mettre, d’une justesse horlogère, extra-plate, merci Piaget !

Ça tombe au milieu de cette journée équivoquoire, comme une feuille se détache de son arbre pour partir à sa corvée d’humus. Léger, planant, ondulant…

Je ne vois pas la frite du quidam. J’ose pas. C’est si friable. Si effroyable. Je cunégonde, si tu veux tout savoir. Mais par contre, cherche pas à savoir ce que signifie le verbe cunégonder, il m’est venu dès lors que j’en ai eu besoin. Le mot vrai, le mot juste, c’est pas dans les dictionnaires que tu les trouves, souventement, mais sur ta langue où ils déboulent, frais déglutis de ta machinerie pensatoire.

Aussi saugrenu que ça te puisse, je viens de cunégonder, pour l’unique fois de ma garce existence. Première, dernière. Cunégonder : je connaissais pas ; bah ! Ça soulage. Merci Santandetonio pour l’exemplarité. Il y a du courage à se répandre ; certaines diarrhées glorifient le chieur qui les ose. Tout ça, ils vont le dire bientôt, quand je serai né. Des, qui préparent leurs ciseaux et pot à colle pour me faire enfin une œuvre. Collages, Braque, Picasso, consorts [1] Et je mets un « s » à consort. … Je suis l’aubaine des encolleurs.

L’encollé de frais. Y’aura juste à attendre que ça sèche. Eh ! Vian, passe-moi les Ponge !

Donc, la petite phrase tombe de la bouche gobeuse du Gros. Et, ô magie, l’homme grimpe à bord, par tribord.

On se serre pour lui faire de la place. Le pêcheur d’haute-mer, lié à son siège, qui vient d’emmouliner un baracuda de soixante livres, ne peut pas éprouver plus fort, comme jouissance. Un baracuda, je sais de quoi je cause, j’en ai pêché en Côte-d’Ivoire. C’est dantesque l’impression, quand tu tourniques ta manivelle et qu’il ébroue, au loin, dans le mystère du flot, ses noires profondeurs inquiétantes. Ça dure infernalement. Par instant, tu te demandes si c’est pas lui, l’inconnu abyssal, qui vient en fait de t’attraper. S’il y a pas équilibre des forces et pourquoi qu’après tout, il t’embarquerait pas chez Neptune, au lieu de toi, lui, chez Phoebus.

Alors donc, ben oui, ça y est, « il » est là, Walter, le gentil Walty. Bien là, dans la cabine.

J’en suis tellement sidéré que je tarde d’enfoncer la touche-signal du poste pour alerter les forces de gendarmerie ; les prévenir qu’ils doivent débloquer la route, nos copains archers. C’est d’un index catamineur et tremblant que je le fais.

Bravissimo, Bérussimo !

On roule un moment en silence, si t’exceptes le ronron et les contestations de ces messieurs-dames gorets que la traction automobile désobligent.

— Où qu’ tu vas, l’ami ? s’enquiert enfin Bérurier en tendant à notre passager un paquet de cigarettes plus froissé que du faf à gogues ayant servi trois fois.

L’interpellé, puisqu’il faut l’appeler par son nom ; hésite.

— Je n’en sais rien, finit-il par répondre.

Et le Gros de glousser, plus vrai que nature, quand nature ressemble à Béru aussi fortement que le duc de Bordeaux à Chabranlémoi.

— Tu sais pas où qu’ tu vas, l’ami ?

— Non, rétorque l’autre avec un joli brin d’ironie dans le bec, je ne sais pas où qu’ je vais.

Là-dessus, il prend une cibiche, la masse longuement pour essayer de la faire ressembler à une cigarette et approche l’une de ses extrémités de la flamme fumeuse brandie par le serviable Alexandre-Benoît. Nouveau temps mort.

J’ai levé le pied pour laisser du temps aux gendarmes, pas qu’on leur déboule sur un nœud inextricable de bolides effarés.

Une bagnole me claque-sonne pour réclamer le passage : une petite Austin Mini, jaune cocu, ayant l’ami Malnourry à son volant. Il a entamé un nouveau tour de circuit, mon camarade poultok. Un vrai Bol d’Or, il se cogne. Une course d’endurance…

Je me serre. Il double. Ralentit devant nous et zig-zague légèrement parce qu’il mate de tous ses yeux dans son rétroviseur pour constater notre triomphe.

Alors, tu sais pas ?

Attends, faut que j’te fasse rire…

Walter Klozett se penche par la fenêtre et adresse un grand geste amical à Malnourry, lequel en grimpe sur le bord du talus, tellement il est saisi, le pauvre biquet, que s’il pouvait s’attendre à une chose pareille, tu te rends compte ?

Popomme se ramone la gargante :

— Tu le connais, l’ami ? demande-t-il.

— Depuis le temps qu’il passe et repasse, lui aussi , ça finit par créer des liens, non ?

Poum, servez chaud !

Béru chausse du 46, je crois me souvenir. Ça ne l’empêche pas, pour autant, d’être dans ses petits souliers. Dans des cas semblables, t’as l’impression que tu vas dégobiller toutes tes entrailles, jusqu’à y compris tes cors aux pieds. C’est glandulaire, comme phénomène. Ça déshydrate tous tes tissus. Tu vacilles de la coiffe. Ton cervelet remue comme un vieux béret sur la tête d’un basque chauve qui aurait la maladie de Parkinson. Tu sais plus où tu es, ni comment tu te nommes. T’as oublié à quel sexe t’appartiens ; sa couleur, ses fossettes, la manière de t’en servir.

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