Frédéric Dard - Viens avec ton cierge

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Tu ne connais pas le San Bravo ?
Cherche sur une carte d'Amérique centrale.
Il n'est pas grand, mais il s'en passe des choses.
A cause du régime, qui n'est pas de bananes, crois-moi !
Faut être fou pour aller là-bas.
Ça tombe bien : je le suis.
J'ai emmené, en guise d'équipe de choc, quatre gonzesses dont la mère Bérurier, y a pas de quoi pavoiser, hein ?
Dans le patelin en question, la vie y est tellement précaire qu'au bout de quarante-huit heures t'as l'impression d'être clamsé.
C'est pourquoi, l'ami, s'il te prend l'idée saugrenue de venir me rejoindre, viens avec ton cierge !
Si tu ne sais pas où le foutre, je t'expliquerai !

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Elle ne m’a pas pris garde, dans la foulée de notre venue. Ce qui me frappe, c’est son air résigné, cet air de profond ennui qu’ont à peu près toutes les prostituées. Un confus désir de se trouver ailleurs sans avoir la force de s’y rendre. Elle se loue à un tarif donné. Et c’est pas marrant, ni frivole, ni rien d’autre que vaguement écœurant. Faut subir en essayant de n’y pas penser. Les mecs viennent se déverser à la décharge publique. Elle leur facilite la manœuvre. Ils l’appellent « mon amour » en coïtant, elle répond « oui, oui, c’est ça, » d’une voix morne. Pas les contrarier. Pas leur couper l’envol. Plus vite ils accèdent au panard, plus rapidement ils cliquent leurs claques.

— Dis donc, t’as touché le gros lot de la loterie ? elle s’informe, pour te permettre des fantaisies pareilles, gros polisson.

Je l’écoute, la regarde. Se peut-il ? Cette nana si pure du matin, assise au bord de mon lit. Et son souffle ensuite contre mon cou. Elle m’a remercié de ne pas l’avoir culbutée. Sincère ? Ça correspondait à quoi ?

Le gros Alonzo hoche la tête et froisse des billets dans la poche de son pantalon, douce musique. Il les chauffe près de ses testicules. La prime de l’autre jour. Il l’use pour son bonheur intime. Son droit. Un célibataire, faut qu’il se consacre à son plaisir. Il n’a que lui à aimer, à choyer. Il accomplit un devoir en se chouchoutant. Il se penche sur les autres en se penchant sur lui-même.

— Oui, dit-il, j’ai palpé le gros lot.

— Et où as-tu pêché cette fille ? demande Hildegarde en se tournant vers moi.

Elle demeure indécise, troublée. Probablement par les vêtements qu’elle reconnaît. Les bonnes femmes, elles ont l’œil question chiftir. Pas une guenille, un colifichet qui échappe à leur esprit d’observation.

— Cette fille, ricane le gros plongeur, comme tu vas le voir, c’est une drôle de fille.

Et à moi :

— Montre comme t’es une drôle de fille, chérie !

— Volontiers, réponds-je.

J’opère une demi-rotation et lui plante mes cinq doigts repliés à l’endroit où j’estime que se trouve son menton.

Alonzi pousse un cri cocasse. Il fait un truc dans le genre de « Brouhafff », sorte d’aboiement de saint-bernard dans le brouillard de haute montagne. Ses gros yeux deviennent un peu plus gros encore et il descend regarder dans ses souliers s’il y est.

La chère Hildegarde n’a pas bronché.

J’ôte mon fichu. Elle me reconnaît en plein.

Je ne dis pas une broque. Avisant un fauteuil en faux acajou recouvert de fausse peluche, je m’y dépose sans cesser de la contempler. On aperçoit ses seins à travers le voile futile. Superbes. Elle va à un petit meuble con qui s’enorgueillit toutefois d’une bouteille de whisky, elle emplit deux verres, m’en apporte un. Nous buvons, toujours silencieusement. Si nous nous taisons, c’est uniquement parce que nous ne trouvons rien à nous dire. La scène suave de ce matin rend cet instant abracadabrant, comprends-tu ? On pourrait se virguler du « Vous z’ici, comment se peut-ce ? » ou du « Si je m’attendais… ». Mais non, ça ne vient pas. Le hasard m’a conduit dans son studio à tapiner. Je constate que Fraülein Von Mammel fait le tapin. C’est très abasourdissant au premier degré. On s’y fait. L’homme a le rare privilège de tout admettre, ce n’est qu’une simple question de temps. Or, le temps, t’as pas besoin d’aller à sa recherche (sauf le perdu), il se pointe tout seul.

— Vous prenez combien, sans indiscrétion ? je demande avec la timidité d’un collégien qui en a marre de s’échauffer la bielle.

Elle murmure, d’une voix blanche :

— Dix chiracos.

— C’est donné.

Je sors mon fric de sous mes cotillons, en extrais un talbin de dix pions et le dépose sur la table basse.

— Tu viens, môme ?

Elle se lève, ôte son déshabillé qui la déshabillait déjà bien amplement. Et bibi relève ses jupes. Drôle de situation, un peu scabreuse, pour cinéma Dard et décès, comme dit le Bertrand Poirot-Delpech lorsqu’il s’amuse à me voltiger au-dessus de la prose.

La belle Hildegarde est allongée sur son plume, le compas à 45 degrés. Me v’là revenu à mon époque adolescente, quand j’allais grimper des prostiputes chez la mère Poupin, cette bonne grosse, si gentille, qui demandait toujours, pendant que tu limais, si tu ne connaissais pas « quelqu’un dans le cinoche » pour pistonner sa fille qui voulait « faire » actrice. Pendant que tu te polissais le chinetoque, au lavabo, après la séance, elle te brandissait la photo du sujet, une espèce de boudin congelé, dans les tons blafards, grevé du regard le plus con du monde, que même les yeux d’un hareng saur paraissaient pétillants de malice en comparaison [17] Le sémaphore, c’est ma force, et la métaphore également. .

Et me voilà à tirer ma guêtre, gentiment, à la papa, que dis-je : à la grand-papa. Le coup pépère, te dis-je, de l’expert-comptable en goguette. Assez sobre. Je lime posément. C’est la lonche évacuatrice, sans fignolage. Hildegarde compte les mouches au plaftard, ainsi qu’il sied à une dame de petite vertu pendant qu’elle assouvit le bijoutier du boulevard Glandu. Et cette embroque tristounette s’éternise. Qu’à la fin, j’en ai classe, m’expatrie de ma partenaire et, poussé par je ne sais quel perfide démon, la gifle à deux reprises.

Tu assisterais à la scène, moi en dame, agenouillé entre les cannes mirifiques de cette petite. Elle, dont le regard s’emplit de larmes because mon aller-retour pour Giroflée. Notre silence encore. Et tout ce qu’on se dit par la pensée.

— Il me faut de l’argent pour pouvoir quitter ce pays, me dit-elle tout de même, en guise d’explication.

— Vous travaillez « aussi » au palais ?

— Oui, mais c’est à peine suffisant pour vivre.

— Cette occupation officielle vous sert en somme de couverture ?

Elle opine.

— Votre père n’est pas au courant ?

— Ah ! non.

C’est le vrai vieux cornard, Erwin. Sur toute la ligne. Sans doute, après ces bizarreries nous mettrions-nous à conversater, mais la porte éclate. Je vois pas d’autres qualificatifs plus judicieux. Elle était close, peinarde. Et en un éclair elle pend, disloquée, sur un seul gond (celui du bas).

Deux policiers en uniforme se ruent dans notre turne, pistolet au poing.

— Personne ne bouge ! crie celui qui prend la parole.

Car enfin, ça pourrait être l’autre qui dise ça.

Nous nous immobilisons, à l’exception du plongeur, lequel se trouvant dans les vapes n’a pas réalisé la situation et, en sortant inopinément — ce qui est ridicule de sa part — tente de se dresser. Deux balles tirées à bout portant le recouchent pour l’éternité. Pauvre cher homme, victime de sa salinguerie congénitale ! Ah ! sexe, sexe, que de conneries ne nous fais-tu pas commettre ! Je vois moi, mais le moment n’est point de les évoquer, on en aurait pour des jours et les nuits qui vont avec.

Alors, donc, tu m’imagines, en gonzesse, jupaille troussée, avec mon aubergine des Karpates encore dodelinante, devant cette délicate jeune femme grande ouverte comme les portes d’un magasin à grande surface un jour de solde généralisé ?

— Ha, ha ! s’écrie le flic causeur (ces bêtes-là, c’est comme chez les perroquets, t’as ceux qui parlent et ceux qui se pendent par le bec aux barreaux de leur perchoir) ; ha, ha ! on ne nous a pas menti, il s’agit bien d’une partouze ! Dissolution des mœurs ! Article 69 de la Constitution ! Prison à vie ! Et quoi ! que vis-je ! Mais cette femme est un homme ! Le cas est aggravé. Ça va chercher la mort à vie, oui ! Bonne prise, n’est-ce pas, Tétubar ? Passe-leur les menottes. Ensuite, va chercher la voiture. Et vous deux, les misérables perdus dans le péché, je vous conseille de cacher vos horribles nudités si vous ne voulez pas que je tire dessus pour outrage à agent !

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