Frédéric Dard - Tarte à la crème story

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Tarte à la crème story: краткое содержание, описание и аннотация

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La Bulgarie est le pays du yaourt.
J'aurais donc pu intituler ce bouquin « Baise-la dans le yaourt ».
Mais je suis un auteur bien trop embouché pour débloquer au dos d'une couverture.
Heureusement qu'à l'intérieur on peut y aller carrément.
Tout se permettre, et un peu plus encore, moi, c'est justement le « un peu plus » qui m'intéresse.
Et toi aussi, pas vrai, bougre de petit dégoûtant.

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L’ambiance est franchement calamiteuse. Comme si on attendait un truc vachement funeste. Un malheur général. Comme s’il y avait la peste bubonique en train de ravager la populace, et que t’attendes ton tour, guettant les battements de ton sang.

Bérurier, qu’aucune atmosphère ne saurait troubler lorsqu’il est à table et qu’il y a de quoi briffer, s’explique avec un ragoût aux choux rouges en tutant une boutanche de vin d’ici.

Nous sommes à la galerie. Deux officiers clapent en tête-à-tête. Y a aussi une table de cinq personnes à tortorer silencieusement. Je mate la pianiste dont les doigts agiles trottinent sur le clavier. Elle a une gueule romantique. Fait un peu tubarde du siècle dernier. Dame aux Camélias, avec ses cheveux coiffés tirés, raie médiane. Quand il le faut, elle tourne une page de sa partition et continue de piloter son zinc avec application. Lequel des trois autres la baise ? Doit bien y en avoir un, non ? Dans les groupes, c’est ainsi, n’importe le régime. Je cherche à deviner qui est l’élu de son cœur.

Mais mon attention est dérivée par un petit manège à gauche de mon champ visuel. L’arrivée d’un grand type anguleux, vêtu d’un manteau de cuir vert et qui tient un feutre taupé à la main. Le maître d’hôtel avec qui il parlemente lui désigne notre table. L’homme acquiesce et s’avance. Je sentais que c’était pour ma pomme. Parvenu devant notre table, l’arrivant a une courbette.

— Monsieur San-Antonio ? il demande dans un français dégueulasse comme si on l’avait vomi.

— Oui.

— Quand vous serez disponible, une voiture elle vous attendre devant l’entrée de la hôtel ; je suis d’être au volant.

— Parfaitement. Eh bien je ne vais pas vous faire languir, cher monsieur, dis-je en me levant.

Et à Béru :

— J’ai une ranque, Gros, tu m’attends au bar ?

— Yes, mon pote, et soye prudent.

Il en a de bonnes. Ça consiste en quoi, « être prudent » dans un cas pareil ?

Il murmure :

— Tu manges pas ton goulag, mec ?

— Plus faim.

A cet instant, le serveur s’approche pour retirer mon assiette pleine, Béru lui saisit le poignet promptement.

— Hé ! Molo, l’artiss ! On t’a pas sonné. Touche jamais à une assiette pleine à ma présence, sinon y aurait des r’présailles.

* * *

Le soir tombe, et la neige en fait autant. Une petite neige mutine qui tourbillonne dans la bise acide.

L’auto est une vieille Mercedes noire de vingt-cinq ans d’âge au moins. L’homme à l’imperméable vert la drive avec raideur. Je regarde défiler une banlieue nouvelle, horrible à te couper le souffle, avec ses immeubles tous identiques, percés de petites fenêtres. Lugubre, que je te dis. La population est clairsemée, grisâtre, enfrileusée. De vieux vélomoteurs circulent en faisant gicler de la boue jaune.

On s’éloigne de Sofia. L’intérieur de la guinde renifle le vieux cuir patiné. Le chauffeur s’est parfumé, moi qui ai horreur de ça, avec une eau de Cologne de bazar persan qui flanquerait des crises d’allergie à un vidangeur de fosses d’aisances. Le moteur tourne rond. Je rêvasse… Des trucs sur la vie qui va, qui dure, qui finira. Dans le grave, tu vois ? Pas triste d’ailleurs. Méditation sereine, quoi. Car, si tu réfléchis bien, j’ai tout du serin.

Mon chauffeur pilote lentement. Mais une fois dégagé des agglomérations, il champignonne un peu. Route à peu près déserte, si on excepte quelques carrioles à peine éclairées et des cyclistes affaissés sur leur vélo.

On s’offre de la sorte une quinzaine de kilomètres, après quoi nous ralentissons pour emprunter un chemin forestier. Une vague inquiétude me point : et si on m’amenait ici pour me faire ma fête ? Je me dope par le raisonnement : pourquoi me mettrait-on à mal ?

L’auto gagne une clairière. Au centre, se trouve un autre véhicule éclairé de l’intérieur.

Bien que ses vitres soient embuées, il me semble reconnaître la silhouette de Siméon Grozob à l’arrière dudit.

— Vous voulez viendre ? me demande mon pilote après avoir coupé le contact.

Je le suis en foulant un sol jonché de feuilles pourrissantes. Acagnardé au capot de la seconde bagnole, est un grand diable loqué d’une canadienne sombre et coiffé d’une casquette à la Lénine. Il fume une cigarette et la fumée de sa respiration se mêle à celle de sa toute cousue. Mon mentor va toquer à la vitre arrière, l’homme à la canadienne ne m’accorde même pas un regard. La portière s’ouvre. On me fait signe d’entrer. Grozob est là, habillé de sombre, pardessus noir à col d’astrakan, toque de même métal, lunettes noires. Il porte des gants fourrés.

Sa main droite est engagée dans la sangle du repose-bras. Sa main gauche est posée sur ses jambes croisées. Il la soulève légèrement, comme pour me saluer menu. Je prends place à son côté, une fesse dans le vide afin de pouvoir lui faire face.

— Je dois vous avouer, monsieur le Secrétaire, que je ne suis pas journaliste, mais que j’appartiens à certains services de police français.

Il ne réagit pas. Simplement, il murmure, en allemand :

— Parlez-vous allemand ?

— Plutôt mal, je suis plus à mon aise dans l’anglais.

— Alors parlons anglais, fait Siméon dans la langue d’Elisabeth II, queen.

Je répète ma première phrase. Il opine.

A la clarté lunaire qui nous parvient, malgré la hauteur des arbres, je vois déambuler les deux chauffeurs devant nous ; les mains enfoncées profond, la tête dans les épaules.

Grozob attend la suite de mes explications.

Je les lui fournis.

— Récemment, nous avons appréhendé en France un groupe de terroristes, monsieur le Secrétaire. L’un d’eux, au cours de son interrogatoire, nous a proposé un marché bizarre. Un œil de verre qu’il prétendait vous appartenir en échange de sa liberté. Il nous a affirmé que cet œil vous fut arraché lors d’une représentation de cirque à laquelle vous assistiez. Selon lui, cette boule de verre recelait une information capitale concernant l’Union Soviétique. Nous avons feint d’accepter cette tractation et l’homme nous a révélé la cachette de l’œil. Pour parler franchement, nous avons confié celui-ci à nos laboratoires de recherche qui ne lui ont absolument rien trouvé de particulier.

Je me tais.

La main que Grozob a passée dans la sangle du repose-bras s’ouvre et se ferme, marquant sa nervosité mal contenue. Le gros gant produit un bruit râpeux.

Là-bas, dans le chemin, les deux chauffeurs se diluent dans la brumasse nocturne. La neige a cessé et n’a pas tenu.

— Pourquoi me racontez-vous cela ? demande le Secrétaire.

C’est à ce genre de question qu’on juge le sang-froid d’un monsieur. Il ne s’emballe pas. Veut en savoir davantage sur les Français qui bougent, cézigue.

— Suivez le raisonnement de mes supérieurs, monsieur le Secrétaire : si cet œil de verre recèle un secret que nous ne pouvons percer, il n’a donc d’intérêt que pour vous. Dans la mesure où vous tiendriez à le récupérer, sans doute auriez-vous à cœur de vous montrer bienveillant vis-à-vis de la France qui vous le restituerait.

— Qu’appelez-vous bienveillant ? demande froidement Siméon Grozob.

— Vous n’ignorez pas, monsieur le Secrétaire, que mon pays rêve d’implanter un vaste complexe agro-polo-sidérurgico-plasmantaire en Bulgarie. Il est persuadé que, patronné par votre haute autorité, ce projet pourrait se réaliser assez rapidement.

Un silence. Grozob récite muettement des « huit » avec ses lèvres.

— Rien n’est impossible, admet-il.

Dans cette tranche de la diplomatie, mon neveu, il faut marcher sur des patins de feutre, comme chez la dame du notaire de Fouzy-le-Gros.

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