Frédéric Dard - Tarte à la crème story

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La Bulgarie est le pays du yaourt.
J'aurais donc pu intituler ce bouquin « Baise-la dans le yaourt ».
Mais je suis un auteur bien trop embouché pour débloquer au dos d'une couverture.
Heureusement qu'à l'intérieur on peut y aller carrément.
Tout se permettre, et un peu plus encore, moi, c'est justement le « un peu plus » qui m'intéresse.
Et toi aussi, pas vrai, bougre de petit dégoûtant.

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Et après documentation, me voici dans le salon du signor Influenza, prince de l’œil de verre.

Je lui tends la chose, il la prend dans le creux de sa main d’artiste, l’y fait rouler doucement, comme une pépite dans le sable aurifère que contient le fameux plat du chercheur d’or.

— Travail assez banal, signore, il m’annonce en assortissant d’une moue dégobillatoire.

— Peut-être, monsieur Influenza, toujours est-il que je viens vous demander de me reproduire cet œil à la perfection. Je veux que vous me réalisiez le même, comprenez-vous ?

— C’est pour un aveugle ?

— Non, réponds-je, c’est pour essayer d’y voir clair.

CINQUIÈME CHAPITRE, PLEIN D’UNE EXTRÊME TENSION QUI N’EST PAS FAITE POUR AMÉLIORER LA TIENNE.

Une interprète nous accompagne, une pas moche fille, mais fagotée officiel-pays-de-l’Est. Elle rébarbate dans un tailleur mal coupé qui ne parvient pas à lui composer la silhouette hommasse souhaitée au départ, parce que la nénette en question a des formes incomprimables et hautement harmonieuses. Très brune, coiffée massacre, le regard bleu-rêve, les joues roses, elle possède naturellement tout ce qu’une chiée de gerces essaient de se composer par de multiples artifices, ou artifesses.

Béru coltine le Nagra, avec des gestes blasés de professionnel, en achevant de mastiquer une chose douteuse dont il a fait l’emplette chez un épicier-boucher-charcutier de Sofia.

Nous sommes à la Maison du Peuple, aimable bâtisse qui vous donne des nostalgies de Fresnes ou de la Santé. Un grand salon où rôdent des reliquats de vieux fastes pré-socialistes nous accueille. Quelques tentures inchangées depuis l’ancien régime dégagent une odeur vieillotte et lourde de velours poussiéreux, et cette réaction olfactive me fait évoquer la loge de Mme Sarah Bernhardt que je n’ai bien entendu jamais eu l’honneur de connaître, mais dont il m’est revenu qu’elle jouait admirablement l’Aiglon avec une jambe de bois, alors que tant tellement, depuis elle, l’ont interprété avec une gueule de bois, voire de raie.

Le silence est troublé par des airs d’accordéon, ou assimilé, tombant on ne sait d’où.

Béru engloutit sa bouchée de truc douteux et dit à notre interprète qu’il raffole l’accordéon.

Il ajoute que son beau-frère en joue et qu’il virtuose sur son grand morcif intitulé « Jolie Véranda » un air à vous flanquer des frissons partout. Notre guide reste plutôt impassible.

— Vous causez bien français, lui fait le Gros, mais comprenâtes-vous égal’ment l’argot ?

— Certains termes, répond l’autre.

— Si j’vous causais qu’vot’ fignedé mignon m’file dans l’calbute un goumi d’Céhéresse et qu’j’t’vous embroqu’rais cosaque pour une tringlée grand siècle, vous y traduireriez comment t’est-ce, ma mignonne ?

La môme, ainsi collée, le prie de répéter plus lentement. Il s’exécute. Elle avoue son ignorance après avoir répété tant bien que mal la phrase sibylline.

— Cela voulait dire quoi ? demande la jeune fille avide de parfaire ses connaissances linguistiques.

Bérurier cochonne du regard et rit gras.

— V’s’allez t’êt’ choquée, mon bijou, j’vous préviens. Cela voulait dire tout simp’ment qu’vot’ tarte aux poils m’courjute l’sensoriel et qu’j’te vous ramon’rais la case-trésor à v’s’en faire gueuler môman ! V’voiliez qu’c’t’un peu osé dans l’genre ; mais en tout cas c’est pensé !

Et il lui virgule une œillade, comme jamais Casanova, en ponctuant d’un rot discret au parfum de gendarme-qui-se-déchausse.

Là-dessus, la porte s’ouvre, et Siméon Grozob fait une entrée rapide.

C’est un homme de taille fort moyenne, légèrement voûté, ce qui ne solutionne pas le problème, au teint gris, aux cheveux poivre et sel taillés en brosse, avec un visage à la fois énergique et désabusé, tailladé de rides profondes. Il porte des lunettes très teintées, n’ayant pas encore fait remplacer son lampion kidnappé.

Il vient à nous en souriant musée Grévin, nous presse chaleureusement la main, le Gros et moi. Salue l’interprète d’une inclinaison de tête juste pour dire et articule en un français qui ne passerait pas sous une porte cochère :

— Soyez les bienvenus, messieurs les journalistes.

Cela étant dit, il s’abandonne sur un canapé style Divan-le-Terrible et nous adresse un geste d’invite.

Béru branche le nagra, place le micro sur un trépied volant, fait des essais de pets et annonce que « Banco, les mecs : ça tourne. »

J’y vais de mon laïus, comme quoi nous sommes reconnaissants au Secrétaire Président-Directeur Général de bien vouloir recevoir France-Inter-Ecoutez-la-Différence. La môme au tailleur traduit. Siméon écoute sans broncher, croise ses jambes comme pour signifier que les blablas il n’en a rien à branler et qu’on devra se remuer le fion.

J’ai préparé toute une liste de questions-bateaux sur le devenir de la chère Bulgarie, tout ça, son rôle dans l’Europe de l’Est actuelle. Ses perspectives de cecicela et mon cul, tout bien, réservez-m’en douze caisses avec emballage perdu, merci !

Lui, il répond comme fonctionne un appareil distributeur de café, café au lait, thé, chocolat, quand il fonctionne. Ma question, répercutée par la fille, c’est la pièce de monnaie, sa réponse, c’est l’enclenchement de l’appareil pissant dans un gobelet de carton. La môme connaît mirifiquement son job car sa traduc vient en sous-titre qu’on s’en aperçoit presque pas, au point qu’on croit comprendre le bulgare, tu te rends compte !

Ça mouline un moment commak, après quoi, sur un signe de moi, Béru exécute le petit numéro dont nous sommes convenus. Il égosille « Stooop ! », déclare qu’il y a un os dans l’appareil vu que ses putains de merderie de piles sont nazes, qu’y va falloir s’rabattre su’l’secteur, bordel. Et où c’qu’a une prise, ma p’tite fille ? Voudriez-t-il m’aider d’en dégauchir une, siôplaît ?

Les voilà partis à ramper le long du lambris. Alors, ma pomme, prompt comme un dard (et j’ai mes raisons pour), de sortir un feuillet de ma poche et de le présenter d’autor à Siméon Grozob. Il le saisit machinalement, me regarde. Je lui fais signe de lire. Il.

Dessus, c’est écrit en bulgare, par un spécialiste de chez nous. Et y a de marqué le texte suivant :

« Monsieur le Secrétaire,

Si vous souhaitez récupérer votre œil de verre, contactez-moi à l’Hôtel Varna, le plus discrètement possible, bien entendu.

Respectueusement vôtre : San-Antonio »

Grozob escamote le billet et reste impavide. Seul signe d’intérêt, il décroise ses jambes et recule la tête comme pour me considérer dans mon ensemble. Pas un signe d’intérêt, pas la moindre mimique. Imperturbable, c’est ça.

Le Gros revient.

L’entretien bidon se poursuit encore un bout.

Qu’ensuite je remercie chaleureusement et prends congé.

* * *

L’Hôtel Varna est resté un palace par ses dimensions. On y trouve de grandes étendues marmoréennes comme le maréchal Pétrin ; d’énormes lustres auxquels manquent des calbombes, de grands tableaux moroses et pompeux dans d’énormes cadres dorés. Cela dit, l’activité y est languissante. Des employés lisent le journal dans le grand salon et ceux qui sont de service ont des frimes de geôliers pour Q.H.S.

Un restaurant gigantesque et peu fréquenté y est annexé. Il s’étend sur deux niveaux. Une piste de danse occupe le centre. Une galerie surplombe icelle, bordée d’une grille en fer doré. Une scène mélancolique héberge un quatuor en smok râpé, revers feuilles de chou (hibou, joujou, caillou, etc.). Trois messieurs et une dame pianiste-caudale moulinent du folklore centreurope. C’est triste à foutre la chiasse à des Anglais retraités ; étouffant, je trouve. Moi, ce que j’arrive pas bien à piger, jamais, au grand never, c’est pourquoi des gens de chez nous se chicornent le tempérament pour nous conduire à un régime identique sous prétexte de justice. C’est la justice que tout le monde se fasse chier la bite dans d’indicibles morosités ? Ecoute, je vais te dire ; je suis contre rien, sauf contre l’illogisme. Je veux bien qu’on écrabouille la Société de Consommation, les privilèges, les nantis, tout le merdique capitalo-fondant, bain de mousse, foie gras, voyages en first. Je veux bien remettre le compteur à zéro, essayer le grand chambardement, repartir d’un foot nouveau vers des lendemains gazouilleurs. Je veux très très bien, je suis partant, j’approuve et signe. Seulement, ce que je refuse énergiquement du désespoir, c’est qu’on me cloque une existence comme là-bas. J’y suis allé, n’en suis pas revenu ! Leurs gueules, à tous ! Merde, avoir qu’une vie et la paumer dans le sinistros, à la tienne ! Crainte et désenchantement. J’aime autant me fignoler moi-même mes états d’âme. Tout abattre, bon ! Mais rebâtir en chantant, nom de Dieu ! Dans les euphories du renouveau, et non pas jouer Maria Chapedeplomb.

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