Frédéric Dard - Du bois dont on fait les pipes

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Du bois dont on fait les pipes: краткое содержание, описание и аннотация

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Si ma Félicie ne s'était pas mise à chialer devant son poste de télé, rien ne serait arrivé.
Mais moi, les larmes de m'man, je ne peux pas supporter.
Faut que j'agisse.
Seulement quand tu agis comme un con, tu fais des conneries, non ?
Note qu'avec moi, pour ce qui est des conneries, je ne te laisse jamais en manque.

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La personne susdite s’arrêta à quelque encablure de Minouche pour souffler. Son regard croisa celui de la pute et il s’y éveilla aussitôt un intérêt qui n’échappa pas à Minouche-la-Nantie. Il lui était déjà arrivé de « faire » des clientes. Le cas était infréquent, mais quelques donzelles viceloques, avides de sensations fortes, avaient déjà tenté l’expérience avec l’ogresse. Quelques coups de fouet judicieux, un broutage consciencieux (le surnom de Minouche résultait de sa spécialité dans l’art délicat de la fellation) avaient donné à ces friponnes l’impression d’une excursion aux enfers. Elles étaient rentrées chez elles avec des poils entre les dents et des provisions d’indulgence pour leur époux.

Flairant l’aubaine, Minouche-la-Nantie s’approcha de la femme à la valise.

— Tu sais que t’es mon genre, dans ton genre ? lui dit-elle fort civilement.

La dame hocha la tête.

— C’est réciproque, avoua-t-elle.

— Et pourquoi qu’alors on ne s’offrirait pas un beau moment d’extase ? demanda Minouche, pratique.

— Cela dépend de vos exigences, fit la dame valisée. Je ne suis pas très fortunée.

Minouche cligna de l’œil droit, parce que c’était celui qu’elle manœuvrait le plus aisément.

— Je raffole le gigot, ma belle, avoua-t-elle ; faut savoir s’offrir des folies dans la vie. Si tu aurais simplement deux Delacroix, j’suis ta petite femme aimante pour une demi-heure au moins.

Cette proposition honnête parut intéresser la dame. Elle supputa, puis donna son accord.

L’une suivant l’autre, elles passèrent le seuil d’un immeuble qui se fût mieux trouvé d’être érigé à Lambaréné, tant il était lépreux.

— Mon studio de travail est au troisième, dit Minouche-la-Nantie, tu veux-t-il bien laisser ta valise dans la remise à poubelles ?

— Sûrement pas, riposta la cliente.

Soucieuse de ne pas faire capoter l’affaire, Minouche n’insista pas.

— Je vais t’aider, dit-elle. Ça m’a l’air lourd, y a quoi là-dedans ?

— Des livres d’art, révéla la dame, je suis représentante en éditions rares.

— Ah, oui, à ce compte-là, je comprends que tu voudrais pas t’en dessaisir.

Elles hissèrent la valise jusqu’au troisième étage. La cage d’escalier puait comme le jour où l’on vide la fosse d’aisance. Les marches de pierre glissaient et des peintures rupestres déroulaient sur les murs des sarabandes de bites, de chattes et de « Riton est un enculé » du plus gracieux effet.

Le studio mesurait environ six mètres carrés. Il était meublé d’un lit en forme de baignoire, d’une chaise, d’un portemanteau, d’une vue de la Promenade des Anglais et d’un bidet installé depuis peu, si neuf dans ce misérable décor qu’on l’aurait cru fourni par la Maison Cartier.

La cliente déposa sa valise derrière le rideau masquant le bidet.

— Ouf ! fit-elle, en se déposant sur la chaise.

Minouche sourit.

— L’escadrin est rude, mais t’inquiète pas, ma belle, tu vas prendre un bon petit pied. A propos, tu penses à mon petit cadeau ?

La dame fouilla ses poches et en sortit une liasse qu’elle pluma de vingt mille anciens francs.

— Si t’en rajouterais un de mieux, fit l’ogresse, je te promets que tu toucherais pas terre !

Avec une complaisance déroutante, la michetonne se fendit d’un troisième talbin. Minouche-la-Nantie, accoutumée à d’âpres tractations, en fut déroutée. Elle se promit de revenir à la charge en cours d’ébats.

— Bon, alors c’est quoi, tes frivolités, ma poupoule ? demanda-t-elle en offrant sa bouche vertigineuse.

La dame ne répondit pas à l’invite.

— Toi toute nue, attachée sur ton lit.

L’ogresse sermonna du doigt.

— Tu serais pas une petite passionnée, ma grande ?

— Tant qu’à faire…

— Bien sûr. Seulement j’ai pas de cordes.

La dame sortit un rouleau de fil de nylon de sa poche.

— Moi, si.

— Oh ! mais dis donc, tu cherchais aventure, rigola Minouche, tu vas me brouter avec préméditation, petite salope.

Sans fausse honte, elle se défit de ses quelques hardes.

— Je garde mes bottes ?

— Naturellement. Maintenant étendez-vous, les bras et les jambes en croix de Saint-André.

Comme l’obèse ignorait tout du supplice subi par cet aimable saint, la dame le lui expliqua. Bonne pâte, Minouche se mit donc en « X » sur le lit. Sa cliente l’attacha par les chevilles et les poignets à chacun des pieds du sommier.

— Serre-moi pas trop, ça coupe, tes ficelles, recommanda-t-elle.

— Il y a des choses plus coupantes, dit philosophiquement la michetonne.

Quand ce fut terminé, la cliente contempla le tableau avec un intérêt passionné. Minouche se dit qu’elle montrait une curiosité pour son entrejambe qui n’était pas féminine. Elle semblait vouloir se renseigner.

— Et après, ma chérie ? lui demanda la grosse pute, mal à l’aise.

La cliente ouvrit son sac à main et en sortit du sparadrap. Elle en possédait de larges bandes prédécoupées, il ne restait qu’à retirer la pellicule isolante pour l’appliquer. Elle le fit.

— Qu’est-ce que tu comptes fiche ? s’inquiéta soudain Minouche-la-Nantie.

Ses énormes nichons flasques frissonnaient comme la mer après le passage d’un bateau.

La dame s’assit au bord du lit et, posément, appliqua le sparadrap sur la bouche de la pétasse qui se mit à grogner comme mille gorets affamés. Pour l’inciter au silence, la cliente lui pinça le nez.

Elle releva sa robe, très haut. Elle ne portait pas de culotte et Minouche, au comble de la terreur, vit qu’il s’agissait d’un homme. C’était la première fois qu’un sexe mâle la paniquait, malgré qu’il fût de dimensions modestes.

Ayant renseigné la prostituée sur une partie de son état civil, l’homme farfouilla à nouveau dans le réticule. Il en sortit un gros tube dont il dévissa le bouchon. Pendant qu’il agissait, Minouche eut le loisir de lire ce qui était imprimé sur le tube : « Toutien, colle extra-forte ».

Le client pressa le tube au-dessus du large visage peinturluré de Minouche. Il fit pleuvoir une quantité de virgules poisseuses sur la figure de la fille, les étala ensuite avec la queue aplatie du tube. Puis il ramena en avant les cheveux noirs qui formaient une crinière attilienne à la guerrière du macadam, les étala sur son avant-bras afin de constituer une espèce de rideau fourni et les déposa sur la couche de colle.

Un étrange masque noir s’abattit sur les traits de la putain. Elle avait l’air d’un animal mal défini des profondeurs amazoniennes. Ses soubresauts, ses grognements, ses frissons épidermiques entretenaient cette illusion.

— Maintenant, tu commences à être belle, dit l’homme. Il y a toujours quelque chose à tirer de l’individu le plus disgracié. Ta laideur fascinante se mue en un mystère bestial. C’est très excitant.

Il hésita sur l’exploitation sensorielle à tirer de la conjoncture. S’agenouilla entre les jambes de Minouche, s’aperçut alors que son physique ne partageait pas son émoi spirituel et se remit à la verticale.

— Décidément, ça va devenir une manie, soliloqua-t-il.

Il tira de son sac un couteau à la lame effilée. Vieil instrument de cuisine, affûté par l’usage, auquel une longue pomme de terre crue servait de fourreau.

L’individu promena le plat de la lame sur les grosses cuisses tumultueuses de la pute. Le triangle d’acier dévalait la chair molle, se perdait un instant dans un repli pour, aussitôt, escalader un renflement émaillé de cellulite. La malheureuse Minouche tenta l’impossible pour se défaire de ses liens, mais plus elle forçait sur eux, plus ils mordaient dans sa viandasse soufflée ; elle eut bientôt les poignets en sang.

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